Canton de la Verpillière, ex
canton d’Heyrieux
Formes anciennes : Octavum, époque gallo-romaine, villa Sendolatis au IXe siècle, Oyties au XIIIe siècle.
Gentilé : Oytillards.
Héraldique : écartelé au
premier d’or à une croix de gueules sur un besant d’argent, au deuxième d’azur
à un mont de sinople, au troisième d’azur à un besant d’or et au quatrième d’or
à un dauphin sinople crêté de gueules, à un écusson de sinople en abime chargé
de huit tourteaux de gueules.
Cartes IGN au 1/25000ème :
3032 et 3132 SB
Superficie : 1430
hectares.
Population (2015) : 1621
habitants.
Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et premier pape,
crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.
Paul, qui eut la vision du
Christ sur le chemin de Damas. Il est considéré comme le treizième apôtre dit
des « gentils » (non juifs).
Jean Baptiste, cousin de
Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31. Représenté
avec un agneau pascal dans les bras.
Barthélemy, apôtre, martyrisé
au moyen Orient. Patron des bouchers, il est représenté sous les traits d’un
vieillard avec un couteau et une peau humaine.
Préhistoire : on a découvert, en 1984, au lieudit les
Revollets, dans une tranchée effectuée pour aménager la route, une lamelle
en silex d'époque néolithique (au Musée Dauphinois, n° 67.1.3).
Au
lieudit Mas de la Gorge on a trouvé une hache polie en roche verte
de forme oblongue, également d’époque néolithique (M. D. n° 67.1.1).
Protohistoire : en contrebas de la Motte Guillaume qui
passe pour être l’emplacement d’un oppidum gaulois (infra) une grosse pierre
plate passe pour être une « pierre sacrificielle gauloise »
(mégalithe ?).
Epoque
gallo romaine : Oytier est situé
à l'emplacement de la station Ad Octavum
de la voie romaine de Vienne à Rome. Au sud est d'Oytier, subsiste encore un
gué empierré traversant la Charantonge. De nombreux vestiges antiques
sont connus :
Ø en 1848, au bourg même, on a découvert des
substructions de thermes antiques assez luxueux. Ceux ci ont été retrouvés en
partie en 1956,
Ø en décembre 1952, on a mis au jour au village, dans la
cour qui surplombe le chevet de l'église, une paroi verticale de mur recouverte
d'un enduit peint. Un jeu de cinq couleurs avait été employé pour cette
décoration murale, faite de bandes de traits géométriques et de petites
fleurettes. Parfaitement restituée après un lavage, la fresque est comparable à
celles de Pompéi. Il est vraisemblable de penser que ce mur est sans doute
celui des thermes d'une importante demeure, richement ornée, peut être une hôtellerie
près de la voie romaine,
Ø en mars 1956, entre la cure et la sortie du Bourg, on
a exhumé des murs, du mortier de tuileau, des fragments d'enduits peints, du
marbre blanc et des tessons d'amphores,
Ø en 1962-1963, dans le garage Emerard, on a découvert
trois murs, longs de
Ø derrière l'église, traces d'aqueduc. D'autres traces
sont encore visibles notamment un caniveau bétonné traversait le chemin du
Rapillard ; plus au nord, en bordure de la rue principale, un autre
tronçon de même apparence pourrait en être le prolongement. D'autres vestiges
d'aqueduc existent au sud du hameau de la Poterie, au pied du bois d'En Paget
et au lieudit les Dames,
Ø en face de l'église, emplacement d'une nécropole gallo-romaine.
Ø emplacement
d'une autre nécropole au débouché de la Combe Gilbert,
Ø au hameau de Vilnin, alors que l'on creusait
les fondations d'une maison, on a découvert l'emplacement d'une grande tuilerie
romaine,
Ø sur la colline du Retour, deux amphores
sphériques et du mobilier antique ont été découverts,
Ø au lieudit la Poterie en 1959, on a trouvé un as
de Néron,
Ø des monnaies de Claude II sont également signalées en
un lieu non précisé,
Ø à Pajay (pagus ?), traces de puit antique.
Il y avait sans doute à cet emplacement et jusqu'au Péage de Septème, une
bourgade antique ou du moins une villa. A Pagey au XIXe siècle, on a
trouvé des mosaïques et des monnaies,
Ø au lieudit Quovaloup, on a découvert des
substructions (de villa ?), de la céramique et un embout de fourreau
d'épée.
Ø à
Ø près de l'église, alignement de pierres dallées, sans
doute antiques, dit Chemin des Fées,
Ø F. DORY voit dans la Grande Maison une possible
mansio.
Haut
Moyen Âge : divers vestiges sont
également connus :
Ø au lieudit la Scierie, on a découvert, dans les
années soixante, une nécropole mérovingienne,
Ø au IXe siècle, il y avait, à l'emplacement actuel d'un
pittoresque groupe de maisons, au bord du chemin d'Oytier à Saint Oblas, une
villa carolingienne, propriété de Lempteus et de sa femme Agiloïs, dite villa Sendolatis. En 830, ce vidane de l'église de Vienne fonda,
auprès de sa villa, une église dédiée à saint Pierre et saint Paul : charta Lemptei et uxuris ejus Agilois de
fundatione et dotatione ecclesia SS
Petri et Pauli in villa Sentolatus,
Ø en 927 le diacre Elie donne à Saint André le Bas de
Vienne la vigne qu’il possède à Calexiano,
Ø aujourd'hui, une simple croix marque l'emplacement du
sanctuaire et une vieille maison, autrefois résidence féodale, a remplacé depuis
longtemps la villa de Lempteus. Une nécropole a été retrouvée sur le site. Elle
était de très grande importance (100 à
Ø au lieudit Combe Gilbert, on a découvert des sépultures
sous dalles de molasse,
Ø selon MARION, le Casaricas
d’une charte de 830 est à situer vers Oytier,
Ø au Xe siècle, est mentionnée une autre église dédiée à
Saint Symphorien,
Ø près de Saint Oblas, emplacement d’une motte castrale
de
Edifices religieux :
Prieuré : ancien prieuré de l'ordre de Saint Benoît, cité dès
1169, qui dépendait de l'abbaye de Saint Pierre de Vienne et qui était déjà
réuni à cette abbaye au début du XIVe siècle.
Chapelle
Saint Jean-Baptiste : elle
aurait été élevée par un seigneur du Péage, en revenant de Terre Sainte, par
suite d'un vœu. Elle appartint, ensuite aux chevaliers de Malte. Dans son
aspect actuel c’est un édifice des XIIIe, XIVe siècles.
La
porte de la chapelle a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments
historiques en 1954.
Ancien
hôpital : édifié par les
chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem à proximité de leur chapelle. Il relevait
de la commanderie de Bellecombe.
Couvent
des Oblas : le bourg doit une
partie de son nom à l'important couvent des Oblas dont une partie des bâtiments
est encore debout.
Chapelle
dite « des Potiers » :
elle semble remonter au XVIIe siècle.
Eglise
Saint Barthélemy d’Oytier du XIXe siècle.
Statue
de la Vierge de Notre-Dame-de-Rapillard.
Lieudit
les Chapelles.
Châteaux :
Au
lieudit Grande Maison, emplacement d'une maison forte citée en 1250
comme dépendance de l’abbaye de Bonnevaux. Les bâtiments, d’aspect moderne,
forment toujours un bel ensemble autour d’une cour centrale.
Ancienne
maison forte d'Oytier à laquelle appartenait la chapelle Saint Jean-Baptiste.
Ancienne
maison forte des Danthon.
Château
d'Oytier : au hameau de Brellois.
Il a été élevé au XVIIe siècle par la famille Albrard.
Lieux anciens :
Charentogia, XIIIe siècle, Charantonge.
Charveyrii, XVe siècle, Charveyron.
Ferrant, XVIe siècle.
Ga,
XIVe siècle, le Gaz.
Gorgez, XVe siècle, Gorge.
Molendinum d’Oytier, XVe siècle, le Moulin d’Oytier.
Plagnia, XIVe siècle, la Plagne.
Autres indications :
ZNIEFF
des pelouses et vergers du ruisseau de Charentange.
ZNIEFF
de la prairie humide du torrent de Saint-Oblas (8 hectares).
ZNIEFF
de la prairie humide du torrent de Saint-Oblas (8 ha).
ZNIEFF
de la pelouse sèche et vergers de Mont Guillerme.
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