HEYRIEUX

 

Canton de la Verpillière, ex canton du même nom.

Formes anciennes : Ariacum au IXe siècle, Hydricum en 969, Dayreu au XIIIe siècle, Eyriacum au XVe siècle.

Gentilé : Heyriards.

Héraldique : au premier de gueules au lion paré d’azur, au deuxième d’azur à un chevron d’argent accompagné de deux croissants d’argent, au troisième d’azur à la bande d’or et au quatrième d’or au dauphin d’azur à la croix astrée d’argent.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3132 SB

 

Superficie : 1395 hectares.

 

Population : 4650 habitants.

 

Hagiographie : Jacques le Majeur, apôtre, frère de Saint Jean l’Evangéliste, martyr en 44. Vénéré à Compostelle.

 

Préhistoire : des vestiges de l'époque néolithique sont signalés.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Vienne à Pont-de-Chéruy, dite Via de Saint Claude, passait à Heyrieux. Une seconde voie, dite Via Siboencha, transversale de Saint Georges à Heyrieux est également mentionnée au Moyen Âge, sans que son origine antique ne soit établie.

On a vu dans le nom de la commune la survivance du patronyme gallo-romain Ariacus ou burgonde, Arius (domaine d’). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  près des halles et sous le château, subsisteraient des substructions importantes de thermes romains avec des bassins et des canalisations,

Ø  à proximité, on a mis à jour tout un ensemble de constructions en petit appareil avec des fragments de marbre et une amphore,

Ø  dans la propriété Ollier, on a découvert une tombe gallo romaine avec un vase funéraire,

Ø  dans la propriété Quemin on a exhumé une grande tombe sous tegulae,

Ø  au lieudit le Mas, au bord du CV 5, emplacement d’un site à tegulae,

Ø  au lieudit le Buclay, on a découvert, en 1964, deux vases en terre cuite contenant 2000 (ou 5000 à 6000) antoniniani de Valérien à Probus, terminus post quem

Ø  en 1986, rue des Terreaux, on a mis au jour une construction en petit appareil,

Ø  des traces parcellaires pourraient subsister au nord-ouest de la commune,

Ø  on notera un lieudit la Grande Terre.

 

Haut Moyen Âge : la villa in Ariaco est citée dans une charte de 830 et sous le nom d’Ariacum villa au IXe siècle. Un diplôme du roi Conrad du 1er janvier 969 mentionne Hydricum.

La Poype de Rajat est peut-être une ancienne motte castrale.

 

Edifices religieux :

 

Prieuré Notre Dame : ancienne fondation de Bénédictins détruite par un incendie au cours du XIIe siècle. Le prieuré dépendait du monastère d'Ambournay en Bugey. Selon la tradition, lorsque des habitants d'Heyrieux, porteurs de bons certificats, se présentaient à ce dernier couvent, ils y étaient reçus et traités gratuitement pendant trois jours. Des legs sont faits en 1361, 1424 et 1474.

Le lieudit le Cloître rappelle peut-être l'emplacement de ce prieuré.

 

Maladrerie : elle est citée en 1508, dans un terrier de Jean de la Balme, seigneur d'Heyrieux.

 

Chapelle Saint Jacques.

Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette de 1868.

Eglise Notre Dame du XIXe siècle dans le style néo roman avec une cloche de 1789.

Oratoire Notre Dame de la Paix.

Lieudit la Croix.

 

Châteaux :

 

Enceinte médiévale dont subsiste une porte.

 

Château ruiné du bourg du XVe siècle.

 

Maison forte de Césarges dont il subsiste quelques traces dans les bois.

 

Manoir du Colombier du XVe siècle.

 

Château des Rigaux dit « de la Dame Blanche » : édifice médiéval édifié à une époque indéterminée sur la Poype de Rajat et aujourd’hui détruit.

 

Gentilhommière d’époque Renaissance.

 

Château de Maille, d’origine ancienne, reconstruit au XIXe siècle.

 

Château moderne de Rajat édifié en 1900, dans le style Louis XV, au pied de la motte du même nom.

 

Autres indications :

 

Via de Maalum mentionné au XIIe siècle (lieudit actuel les Mailles).

Charte de libertés du 3 février 1328.

Lieudit Luizet, mentionné au XIVe siècle : Lusirieu.

Borne de corvée du XVIIIe siècle, avenue de l’Europe.

Etang de Césarge.

 

Bibliographie :

 

Regeste Dauphinois : n° 1310, 23771

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, pages 646 et 647

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T II, pages 616 à 618

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 315, 339 et 364

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, charte VII, page 5

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton d’Heyrieux, 1870, page 3

M. C. GUIGUES : les voies antiques du lyonnais déterminées par les hôpitaux du moyen âge, 1877, pages 93 à 945

U. CHEVALIER : cartulaire de Bonnevaux, 1889, charte n° 368

Dom BESSE : abbayes et prieurés de l’ancienne France, 1912, X, 107

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 10, 63, 120, 128, 142, 205 et 206

A. CHAGNY : un pays aimé des peintres, sites et monuments de la région de Crémieu, 1929

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 186 et 191

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J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1940, page 49

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P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 146

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 115

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