DIEMOZ

Canton de la Verpillière, ex canton d’Heyrieux.

Formes anciennes : ad duodecinum lapidem, époque gallo-romaine, Duedodecimus au Xe siècle.

Gentilé : Dièmois.

Carte IGN au 1/25000^ème : 3132 SB

Superficie : 1372 hectares.

Population (2015) : 2672 habitants.

Hagiographie :

Pierre, premier des apôtres et premier pape, crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

Roch, mendiant et pèlerin à Rome qui se vouait à soigner les malades de la peste vers 1325. Très populaire au Moyen Âge, il était invoqué contre les épidémies et les maladies contagieuses.

Protohistoire : pierre à cupules dite de Saint Pierre de Lepieu (60 cupules) située à 100 mètres à l’ouest de la croix.

Epoque gallo romaine : Diémoz est situé sur l'emplacement du XIIe milliaire (Ad Duodecinum lapidem) (et non le dixième comme on le voit parfois écrit) de la voie romaine de Vienne à Milan. Ce milliaire était vraisemblablement situé au quartier qui a conservé le nom de Dième. La voie romaine abordait Diémoz par les lieudits Guerrier et Costa puis elle longeait la butte avant de la gravir pour atteindre l’actuelle église. En redescendant par l’actuelle rue du Stade et en passant par la Maison pour tous, la voie atteignait la chapelle de Lestra avant d’obliquer vers le plateau de Beausoleil. Divers vestiges sont connus :

Ø au lieudit Trievos, carrefour antique où se rencontraient la voie romaine de Vienne à Bourgoin et celle de Lyon à Grenoble,

Ø on a découvert, sur l'emplacement du château, un fragment de chapiteau romain en marbre blanc, décoré de feuilles d'acanthe,

Ø à l'est de l'abside de la chapelle Notre-Dame-de-Lestra, située au bord de la voie romaine (et dont le nom provient de strata, voie pavée), les travaux du TGV sud est, ont livré, en 1990, les restes d'un édifice gallo-romain très érodé comportant des fragments de tubuli, des monnaies des Ier et IIe siècles, de la céramique allobroge, deux segments de colonnes et un autel sculpté représentant un flamine voilé ainsi qu’un fragment de voie romaine empierrée. Il pouvait y avoir, à cet emplacement, un sanctuaire routier ou une mansio.

Haut Moyen Âge : la villa Lipiaco ad locus duodecimus munucupatus est mentionnée dans un texte de 893. Elle possédait alors une église vouée à Saint Pierre dont l’emplacement est aujourd’hui marqué par la Croix de Saint Pierre érigée au XIXe siècle sur un bloc erratique avec cupules.

Edifices religieux :

Chapelle Notre-Dame-de-Lestras : sobre édifice aux lignes très pures construit sur un édifice carolingien lui même édifié sur l'emplacement d'un édifice gallo-romain. On voit encore, aux clés de voûte, les armes de la famille d'Oncieu qui possédait la seigneurie de Diemoz. La première mention qui en est faite date de 1181 : Sancte Marie de strata.

Une dizaine de sépultures du XIVe siècle ont été fouillées en 1989.

Eglise Saint Roch : elle fut construite en 1533 par Louise d'Arces, veuve de noble Robin d'Oncieu, seigneur de Diémoz. C'est une très belle construction, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1980 et qui conserve plusieurs œuvres d'art :

- une cloche en bronze de 1534, classée monument historique au titre des monuments historiques en 1911,

- une piscine baptistère du XVIe siècle, ornée sur l'un des cotés des armoiries de Louise d'Arces (même classement en 1947),

- un groupe sculpté sur pierre de la Sainte-Trinité, de 1521 (même classement)

- une statue de Vierge de Pitié, en pierre, de la fin du XVIe siècle (même classement),

- un bénitier du XVIe siècle (même classement),

- une statue d’évêque du XVIe siècle, inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 1990,

- une statue de Christ en croix du XVIe siècle (même inscription),

- une statue de la Vierge à l’Enfant du XVIIIe siècle (même inscription).

Chapelle Saint Pierre disparue.

Ancienne chapelle des Sœurs de Saint Joseph de l’apparition.

Lieudit Saint Martin.

Châteaux :

Château féodal dit des Mures : sur la colline, traces de l'ancien château de Diemoz et de son enceinte.

Ancienne maison forte citée au XIVe siècle : domus fortis de Demo.

Maison forte de l’Estra mentionnée au XIVe siècle (non localisée).

Lieux anciens :

Les Bavières, XVIe siècle, les Bouvières.

Charmens, XVe siècle, Charmay.

Foresta, XIVe siècle, la Forêt.

Autres indications :

Le lieudit Lafayette en limite communale avec Saint-Georges-d’Espéranche rappelle le passage du général Lafayette se rendant de Grenoble à Vienne par Bourgoin le 4 septembre 1829. A cinq heures du soir son cortège théâtral fit une halte sous un arc de triomphe qui avait été élevé là. Ce voyage politique avait pour but de préparer la révolution de 1830 qui allait amener le règne de Louis-Philippe.

L’Atelier Tournesol a recensé un cadran solaire.

Bibliographie :

ADI B 3606

Regeste dauphinois n° 8179, 9154, 9965, 10245, 11396, 23426

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