Canton
de la Verpillière, ex canton de Crémieu.
Formes
anciennes : Macaniano au VIIIe siècle ?
Chamagniacum au XIVe siècle.
Gentilé :
Chamagnolans.
Héraldique :
d’argent à la croix de gueules, au premier d’azur à trois fleurs de lys d’or,
au deuxième d’or au dauphin d’azur, au troisième de gueules à la fasce losangée
d’or, au quatrième au sautoir d’or.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3132 SB
Superficie :
1370 hectares.
Population :
1595 habitants.
Hagiographie :
Martin,
évêque de Tours en 332, évangélisateur des Gaules. Près de 300 communes
françaises portent son nom. C’est l’un des saints patrons de la France.
Clair
de Vienne, né dans le village qui porte son nom. Abbé de Saint Marcel de Vienne
au milieu du VIIe siècle.
Christophe
de Lycie, martyr sous Dèce vers 250. Patron des voyageurs.
Préhistoire : à la Fontaine Saint Martin, emplacement de
fonds de cabanes d’époque néolithique.
Protohistoire : la découverte de vestiges de l’âge du Bronze
(notamment un petit couteau) est signalée à la Fontaine Saint Martin.
Epoque
gallo-romaine : avec DAUZAT, P.
H. BILLY voit dans le nom de la localité le patronyme Camanius (domaine
de). On connaît divers vestiges :
Ø à Myanges, à l’emplacement présumé de la voie
de Vienne à Pont-de-Chéruy, dite Via de Saint Claude, on a découvert, au
XIXe siècle, des monnaies (non décrites),
Ø des terrassements d’époque romaine ont été détectés
par prospection aérienne,
Ø des
substructions du Bas-Empire ont été découvertes à l’ouest du terrain de sport
et se prolongeant sous celui ci (villa ?),
Ø au Chaffard, on a découvert un as
d’époque Républicaine,
Ø vers la Ferme du Port, des vestiges de
construction ont été repérés,
Ø la Fontaine Saint Martin aurait livré des
monnaies romaines (non décrites),
Ø au lieudit les Roches, traces de maçonneries
antiques ayant livré quelques monnaies dans un fond de poterie,
Ø au lieudit la Plaine à l’ouest du terrain de
sport on a vu des substructions, des tegulae
et de la céramique sigillée (villa romaine ?),
Ø sous le terrain de sport, apparait en photographie
aérienne une grande villa de 88 mètres sur 70 mètres avec, peut-être, une
partie thermale.
Haut
Moyen Âge : au nord-ouest du
village, des sépultures de type indéterminé ont été découvertes en 1971.
Au
lieudit la Tête, on a découvert, en 1976, des sépultures en coffres de
dalles sans mobilier.
Chamagnieu
est-il le Macaniano du testament
d’Abbon de 739 ?
Edifices religieux :
Eglise
Saint Clair de Myanges : petite
église rurale d’origine romane. Elle apparaît dans les possessions de l’abbaye
de Saint Chef en 1172. En 1503, François de la Fontaine, seigneur de Bourcieu
fonde la chapelle Sainte Catherine qui est construite au sud de la nef. Myanges
restera église paroissiale jusqu’à la révolution puis deviendra simple chapelle
(inventaire général 1995). Elle conserve des objets recensés à l’inventaire
général de 1995 :
Ø un bénitier du XVIIe siècle,
Ø une peinture monumentale de Dieu le Père de 1845,
Ø les fonts baptismaux du XIXe siècle,
Ø un autel à la Vierge du XIXe siècle,
Ø un tableau de Sainte Catherine du XIXe siècle.
Croix
de chemin des Archinauds de 1657 (inventaire général 1995).
Presbytère
de 1827 (inventaire général 1995).
Eglise
Saint Christophe : construite en
1844 sur l’emplacement d’un édifice plus ancien (inventaire général 1995). Elle
conserve de nombreuses œuvres d’art :
Ø un calice et un patène en argent fin ciselé de 1685,
classé monument historique au titre des objets mobiliers en 2011,
Ø un ex-voto de 1682, inscrit à l’inventaire
supplémentaire des objets des monuments historiques en 2010,
Ø un tableau de Christ en croix du XVIIIe siècle (même
inscription),
Ø un chemin de croix du XIXe siècle (même inscription),
Ø le banc de la famille de Jonage avec six tabourets de
pied du XIXe siècle (même inscription),
Ø le chemin de croix du XIXe siècle (même inscription).
L’inventaire
général de 1995 a également recensé les objets suivants :
-
deux groupes
sculptés de Saint Christophe et de l’éducation de la Vierge du XVIIe siècle,
-
une statue de la
Vierge à l’Enfant de la fin du XVIIIe siècle,
-
un prie Dieu de
même époque ,
-
le maitre autel avec son tabernacle de 1845,
-
la clôture du
chœur de même époque,
-
l’autel du Sacré
Cœur de 1846,
-
l’autel de la
Vierge de 1846,
-
un tableau de
descente de croix de 1848,
-
les fonts
baptismaux de 1850,
-
la chaire à
prêcher de même date,
-
quatre verrières
de 1877,
-
une statue de la
Vierge à l’Enfant du XIXe siècle,
-
une statue de
Christ en croix du XIXe siècle,
-
un tableau de la confrérie
du Rosaire du XIXe siècle,
-
un confessionnal
du XIXe siècle,
-
une armoire du XIXe
siècle,
-
un chasublier du XIXe
siècle,
-
un ciboire du XIXe
siècle,
-
un reliquaire
monstrance du XIXe siècle,
-
un ensemble de quinze
chandeliers et croix d’autel du XIXe siècle.
Chapelle
funéraire de la famille de Jonage du XIXe siècle dans le domaine de Chamagnieu.
L’autel et trois verrières du XIXe siècle ont été recensées dans l’inventaire
général de 1995.
Lieudit
Mas de Saint Martin.
Châteaux :
Château
de Chamagnieu : la première
mention en est faite dans un acte du 9 octobre 1317. Il est alors à la tête
d’une châtellenie. Le dauphin l’échange en 1327 contre son château de Moydan
dans le diocèse de Gap. Le château est bâti sur un plan général quadrangulaire
avec deux grosses tours rondes qui flanquent la grande façade nord ouest. C’est
la partie la plus ancienne, remontant au XIVe siècle. Les autres corps de
bâtiments datent des XVe et XVIe siècles et ont été remaniés ultérieurement.
Les façades latérales ont conservé leurs fenêtres à meneaux. Ailleurs elles ont
été remplacées par des fenêtres à la française.
Dans
l’ancienne salle à manger des domestiques un petit chapiteau est sculpté d’une
figure humaine stylisée. Dans la même pièce, les armoiries d’Abel de Loras de
Montplaisant sont sculptées sur la clé de voûte (inventaire général 1995).
L’inventaire
général de 1995 a recensé un nombre important d’objets mobiliers :
-
des cheminées des
XVe, XVIIe et XVIIIe siècles,
-
quinze plaques de
cheminée du XVIe siècle, de 1675, du XVIIIe siècle et du XIXe siècle,
-
des glaces de
trumeau de cheminée du XVIIIe siècle,
-
une rampe d’appui
du XVIIIe siècle,
-
des lambris du XVIIIe
et du XIXe siècle,
-
un vantail avec
clé de chambre forte du XVIIIe siècle,
-
trois glaces de
trumeau du XVIIIe siècle,
-
une rampe d’appui
du XVIIIe siècle,
-
un placard
bibliothèque du XVIIIe siècle,
-
un cadran solaire
de 1847,
-
trois lustres du XIXe
siècle,
-
dix huit dessus
de portes du XIXe siècle,
-
une paire de
chenets du XIXe siècle,
-
une table du XIXe
siècle,
-
un tourne broche
du XIXe siècle,
-
une armoire du XIXe
siècle,
-
un tableau de
paysage du XIXe siècle,
-
une horloge du XIXe
siècle,
-
le revêtement
mural du début du XXe siècle représentant des scènes de chasse et de repas,
-
un lustre du XXe siècle,
-
un tableau
représentant un bouquet de fleurs du XXe siècle.
Maison
forte de Bourcieu : maison forte
du XIVe siècle flanquée de quatre grosses tours rondes. L’édifice, bien
conservé, est encore imposant (inventaire général 1995).
Maison
forte de Bellegarde, citée dès 1299 : domus
fortis Bellagarda. Elle a été transformée au début du XVIe siècle puis au XVIIIe
siècle avant d’être détruite dans la seconde moitié du XXe siècle.
L’enquête
pontificale de 1339 attribue 34 feux à la localité.
Lieudit
Château Gaillard.
Lieudits anciens :
De Francia, XIVe siècle, le Français.
Meaugez, XIVe siècle, Mianges.
Saugeya, XIVe siècle, la Sauze.
Autres indications :
Ferme
du Chavalet de 1826 (inventaire général de 1997).
Ferme
du Plantier de 1755 (inventaire général 1995).
Fontaine
avec enfant au poisson.
G.
VALLIER a recensé deux cadrans solaires, l’un avec inscription « le ciel
est ma règle », l’autre avec inscription « ubi umbra cadit ».
Lieudit
la Grande Maison.
ZNIEFF
de l’Isle Crémieu et des basses terres.
ZNIEFF
des zones humides de la vallée de la Bourbre.
ZNIEFF
de l’ensemble fonctionnel des vallées de la Bourbre et du Catelan.
ZNIEFF
de l’ancienne carrière de granit de Saint Martin.
Biotope
de la confluence Bourbre Catelan (arrêté du 11 octobre 1994).
Bibliographie :
Regeste dauphinois n° 18613
G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man 1684
publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 224
C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI
1864, pages 13, 17, 20, 22 et 376
J.
MARION : testament d’Abbon dans les cartulaires de l’église cathédrale de
Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, charte XXII A, page 37
G.
VALLIER : anthologie gnomonique du département de l’Isère, 1876
Le
Réveil du Dauphiné du 5 avril 1894
C.
FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340),
Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 84
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 28, 86, 220, 313 et 330
E.
DONCIEUX : le château de Chamagnieu, Evocations, mars 1951
E.
DONCIEUX : la maison forte de Bourcieu, Evocations, novembre 1955
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1960,
page 152
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 223
A.
DAUZAT et C. ROSTANG : dictionnaire étymologique des noms de lieux en
France, 1979, page 168
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 74
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 174
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 18
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 131 à 133
PLANK
(A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995,
page 28
L.
et A. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 67
BOCQUET
(A) : archéologie et peuplement des Alpes françaises du nord du
néolithique aux âges des métaux, l’Anthropologie, 1997, pages 72 et 75
Canton
de Crémieu, inventaire général 1998, pages 60, 86 et 87
J.
C. BOUVIER : noms de lieux en Dauphiné, 2002, page 50
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 672
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2010, page 177
SRA
Auvergne Rhône Alpes, bilan scientifique, 2016/2, pages 189 et 190