ARTAS

 

Canton de la Verpillière, ex canton de Saint-Jean-de-Bournay.

Erigé en commune en 1790 après le démembrement de la communauté Maubec et Artas.

Formes anciennes : Arcas, Xe siècle, Artaz au XIe siècle, Artais au XIIe siècle, Artasium, Artays au XIIIe siècle.

Gentilé : Artasiens.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3132 et 3133 SB

 

Superficie : 1415 hectares.

 

Population (2015) : 1817 habitants. 

 

 

Hagiographie : Saint Pierre, apôtre, chef de l’église et premier pape, crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

 

Préhistoire : une station paléolithique (?) de surface existerait près de la Grande Forêt et du hameau de Tarnezieu.

Dans un champ bordant la D 126, emplacement d’un bloc mégalithique dit Mule du Diable avec 23 cupules certaines (enterré depuis 1988).

Au lieudit Pierre Grand, énorme bloc erratique avec au moins une cupule de grandes dimensions.

 

Protohistoire : selon P. H. BILLY, Artas viendrait du nom gaulois artaise, lieu hanté par les ours.

A Plan de Molèze et à la Grande Forêt les clichés IGN de 2009 et de 2015 révèlent des structures circulaires de 16 et de 18 mètres de diamètre.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  N. CHORIER puis PILOT font état de la découverte d’un autel à Mercure « au milieu des ruines d’un hypocauste ». Or l’on sait maintenant qu’il y a eu confusion entre Artas et Beaucroissant et que l’inscription à Mercure Artaïen doit être rapportée à cette dernière commune, mais certains auteurs anciens ALLARD) ou récents font encore la confusion (DORY, PLANK),

Ø  dans les bois, au lieudit Mollard du Puit, traces d’une voie romaine de 5 mètres de large ; la même voie se retrouverait au lieudit Cankarot ; il s’agit peut-être de la voie de Grenoble à Lyon,

Ø  des tombes gallo-romaines auraient été exhumées au Mas de la Vergne,

Ø  à ce même mas et aux Rives, emplacements de sites à tegulae,

Ø  dans le soubassement d’une grange au Clos Morel, il y aurait des tegulae remployées,

Ø  on aurait découvert des monnaies (non décrites) au même endroit,

Ø  un petit Mercure, très bien conservé aurait été découvert « derrière l’église » en 1872,  

Ø  entre la Vergne et l’étang de la Dame, sur la pente boisée, des fragments de poterie lustrée tardive auraient été découverts,

Ø  les fours de potiers du bois de Féline sont situés sur la commune de Meyrieu les Etangs,

Ø  on notera un Grand Chemin, un Grand Champ et un lieudit Chemin de Rome.

 

Haut Moyen Âge : Artas est cité sous la forme Arcas dans un acte de mars 977.

Motte castrale du Châtelard.

 

Edifices religieux :

 

Eglise et prieuré Saint Pierre : l’église, de type classique clunisien, était celle d’un prieuré bénédictin édifié mentionné dès 1095. De cette époque, elle conserve une abside en cul de four et deux absidioles sur les bras du transept et le clocher. L’église possède la particularité d’avoir deux clochers : le clocher roman et l’autre moderne.

 

Chapelle.

 

Châteaux :

 

Château d’Audifferd du XIIe siècle, aujourd’hui en ruines.

 

Château de Bonnevaux.

 

Lieux anciens :

 

El Balz, XIIe siècle, les Baux.

Charpenne, XIVe siècle, le Charpenney.

Columberius, XIVe siècle, Colombier.

Lovatorum, XIVe siècle, le Loup.

Revoley, XVe siècle, Revolet.

 

Autres indications :

 

Ferme du Vignier du XIIIe siècle dans laquelle Louis XIII aurait couché.

Entre le Clos Morel et Meyrieu, route dite des armées, empruntée par les armées françaises lors des guerres d’Italie aux XVe et XVIe siècles, pavée de cailloux ronds.

Maison Frison au Clos Morel, ancienne auberge dans laquelle, selon la tradition, Napoléon aurait fait sécher ses bottes.

Grange Chevrotière, espace muséographique.

Berceau de la fête des mères organisée pour la première fois en 1906 (fresque à l’entrée du bourg).

ZNIEFF de l’étang de Chavaroux (17 hectares).

Arrêté de biotope du marais de Charavoux.   

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 1387, 1454, 1482, 4431, 11963, 12860, 13801, 18805, 19621

Regeste complémentaire n° 2548

N. CHORIER : histoire générale de Dauphiné, T I, 1661, pages 71 et 186

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 78 et T 2, page 404

De VALBONNAIS : Histoire de Dauphiné, 1721-1722, T I, pages 7, 9, 20, 166, 191 et T II, page 57

J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843, page 120

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 323

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Saint-Jean-de-Bournay, 1870, page 6

Curé POIX : la semaine religieuse de Grenoble, 1872

F. GASPARD et A. PIOLLAT : recherches historiques sur les communes du canton de Saint-Jean-de-Bournay, 1889

U. CHEVALIER : cartulaire de l’abbaye de Notre Dame de Bonnevaux, 1889, chartes 45, 55, 59 et 62

R. DELACHENAL : cartulaire du temple de Vaulx, 1897, chartes 54 et 66

E. CHANTRE : nouvel inventaire des monuments mégalithiques dans le bassin du Rhône, 1900, page 25

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 11, 18, 81, 104, 204 et 294

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 211 et 214

Dom L. H. COTTINEAU : répertoire topographique bibliographique des abbayes et des prieurés, T I, 1935-1936, page 164

J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du bas Dauphiné, Evocations, 1959, page 75

A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 196

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 28

J. MOREL et F. CHAUVIN : Artas, village du Bas Dauphiné, 1983

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, pages 141 et 142

Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 405

G. BARRUOL : Dauphiné roman, 1992, page 233

A. PLANK : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 12

Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 34 et 94

A. BOCQUET : Inventaire 0 en ligne.

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 88