TORCHEFELON

 

Canton de la Tour-du-Pin.

Forme ancienne : Tortiliacum au IXe siècle.

Gentilé : Torchefelonais.   

 

Cartes IGN au 1/25000ème : 3232, 3133 et 3233 SB

 

Superficie : 868 hectares.

 

Population (2015) : 708 habitants.

 

Hagiographie : Roch, mendiant et pèlerin à Rome au début du XIVe siècle où il se vouait à soigner les malades de la peste. Invoqué contre les épidémies et les maladies contagieuses.

Georges, prince de Cappadoce, martyr à Lydda en Palestine en 303. Son culte remonte à 368 et fut embelli par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des cavaliers.

 

Epoque gallo-romaine : à Mirieu, dans les eaux de la cascade du ruisseau de Siccieu, on a découvert des tegulae.

 

Haut Moyen Âge : RIVOIRE de la BATIE mentionne un Alexandre André de Torchefelon vivant en 850.

Vers 887 Bernicuis, archevêque de Vienne, rétrocède en usufruit au comte Theutbert la villa Tortiliacum.

Le 8 des Ides de mars 926 Tortiliacum est cédé à l’église de Vienne.

Dans les fondations de l’abside de la chapelle Saint Roch on a observé les vestiges d’un édifice antérieur avec notamment des tessons de céramique.

 

Edifices religieux :

 

Chapelle Saint Roch : elle porte une date – 1670 – qui n'est certainement pas la date d'origine de la construction, car son allure est pré romane et sa coupole comporte des murs très épais et deux fenêtres en pierre très bien taillées. Un plafond cintré en bois, des briques rouges et une balustrade de style Louis XIII en sont les seuls vestiges intérieurs car l'autel n'existe plus.

Certains auteurs ont considéré que cette chapelle pouvait remonter au IXe siècle.

 

Ancienne église Saint Georges : construite vers l'an 1200, elle est aujourd'hui ruinée. La façade est dissimulée derrière des ifs qui masquent au regard les deux entrées romanes ajourées au centre par une entrée en ogives du XVe siècle. L'église était dédiée à Saint Georges du Mont et se trouvait près de la maison forte du même nom.

 

Maladrerie mentionnée au XIIIe siècle : maladeria de Turre Pinus.

 

Eglise Saint Georges de 1843.

 

Croix des Poulets.

Croix des Rameaux.

Croix de la Mission.

Croix des Rougières.   

 

Châteaux :

 

La famille de Torchefelon, connue de haute date (supra) donna lieu à plusieurs branches. Leurs armes étaient de gueules au chef d’azur chargé de trois bandes d’argent chargée de trois mouchetures d’hermines de sable et leur devise : « optima facta dont animum ».  

 

Château de Ponteray : si l'on en croit la tradition, ce fut après la mort de Rodolphe le Fainéant, en 1032, et lorsque le second royaume de Bourgogne s'écroula pour faire place à la féodalité, qu'il exista dans les Terres Froides, un noble brigand qui avait bâti une tour formidable sur une éminence, à l'abri de toute attaque. A la tête de bandes armées il désolait les contrées voisines. Sa mauvaise foi et son goût déterminé pour l'incendie l'auraient fait surnommer "torche félon". La forteresse, rasée lors de la capture du brigand, aurait été rebâtie avant d'être incendiée au XVe siècle après un siège où furent utilisés les premiers canons fondus en Dauphiné. Ce château n'existe plus aujourd'hui qu'à l'état de ruines.

 

Maison forte de Bouis citée en 1339.

 

Maison forte de Saint-Georges-du-Mont : construite vers 1450. Sa silhouette massive, surmontée au sud par deux tours carrées domine tout le pays.

 

Maison forte de la Murette : elle évoque une commanderie de Templiers par sa grosse masse, froide et austère. La façade tournée au sud possède des fenêtres à meneaux. Elle appartenait en 1490 au seigneur de Saint Agnin.

 

Maison forte de Saint Roch avec une tour quadrangulaire et une haute toiture. La porte de la tour et la première fenêtre du mur au rez-de-chaussée portent les dates de 1587 et 1557.

 

Maison forte de Roche.

 

Autres indications :

 

Moulins mentionnés au XIVe siècle : molendina prioris de Turre.

Lieudit les Terreaux mentionné dès le XIVe siècle : Terauz et lieudit l’Arenier cité au XVe siècle : de Arenerio.

Lieudit Malomonte cité au XIVe siècle : Malmont.

Lieudit le Plan, mentionné dès le XVe siècle : Planum.  

Maison Mollard de 1557.

Maison de la Rougière du XVIIe siècle avec grande toiture dauphinoise.

Moulin Cachard.

Ancienne forge.

L’Atelier Tournesol a recensé 6 cadrans solaires.   

Lieudit la Grande Maison.

ZNIEFF des étangs de Ravoux et bois des Adrets.

ZNIEFF de la vallée de l’Hien et affluents.

ZNIEFF des zones humides du bassin de l’Hien.

 

Bibliographie :

 

Regeste Dauphinois : n° 869, 887, 1070

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, 1661-1672, T II, page 402

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 378 et T 2, page 675

G. RIVOIRE de la BATIE : Armorial du Dauphiné, 1867, pages 733 à 736

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de la Tour du Pin, 1870, page 7

R. DELACHENAL : cartulaire du temple de Vaulx, 1897, charte 87

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 9, 121, 209, 211, 229, 269, 273 et 343

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 240 et 245

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A. DENIER : la Tour-du-Pin, terre des dauphins, 1966, pages 156 et 157

L. CHAVROT : notes historiques sur Torchefelon, Evocations, 1967

M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné, VIe, XIe siècle, 1973, page 17

J. CHETAIL : les de Fillion et les Vachon de Torchefelon, Evocations, octobre 1974

J. CHETAIL : les Torchefelon, seigneurs de Magnier, Evocations, novembre 1974

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 72

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 43 et 44

R. HUGONNARD : Nord Isère, regards et empreintes, 1991

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