SAINT-ANDRE-LE-GAZ
Canton
de la Tour-du-Pin, ex canton de Pont-de-Beauvoisin.
Commune
issue en 1790 de la fusion entre Saint-André-la-Palud et le Gaz-la-Palud.
Forme
ancienne : Sancto Andrea au XIIe
siècle.
Gentilé :
Saint Andréens.
Cartes
IGN au 1/25000ème : 3232 SB
Superficie :
1062 hectares.
Population
(2015) : 2783 habitants.
Hagiographie : André, apôtre, frère de Simon
Pierre, crucifié en 64 à Patras sur une croix en X qui porte son nom. Patron de
l’Ecosse et de la Russie.
Nicolas,
archevêque de Myre en Lycie + en 350. Très populaire au Moyen Âge pour avoir ressuscité
trois enfants qu’un boucher avait égorgés et cachés dans un saloir. Patron des
enfants sages.
Ce
mot de « Gaz » est bien évidemment une corruption fâcheuse du mot
« Gua ». Il y avait à cet emplacement un gué sur la Bourbre. Le
prieuré de Vado est là pour en témoigner, vadum étant le terme latin désignant un gué.
Le
mot « Gaz » pourrait avoir deux explications :
- soit la graphie du franco-provençal gua,
guaz (le « z » ne se prononçant pas),
- soit le mot gua, corrompu en ga
(1706) puis en gaz.
Hagiographie : André, apôtre, frère de Simon
Pierre, crucifié en 64.
Préhistoire : en 1904, dans le ballast de la
voie ferrée près de la gare, on a trouvé une hache polie de couleur beige
marron, d’époque néolithique.
Epoque
gallo-romaine : en
mars 2022, un archéologue m’a indiqué avoir découvert au lieudit Côte Giroud
un épandage de tegulae sur environ 500 m2
Epoque
gallo-romaine ou du Haut Moyen Âge :
selon DENIER, la partie est du bois de la Motte présente une éminence
particulière qui, d’après lui, aurait été élevée dès l’époque gallo-romaine. En
l’absence de traces patentes il semblerait plus probable d’y voir une motte
castrale.
Edifices religieux :
Ancienne
paroisse de la Palud :
elle est citée dès le XIe siècle : ecclesia
de Palude. Elle fut supprimée en
1567, date de son rattachement aux Abrets.
Prieuré
Saint Nicolas de Vado :
prieuré bénédictin qui dépendait de l’abbaye de Saint Chef.
Chapelle
Saint André attestée en 1142 : capella
S. Andrea.
Eglise
Saint André, édifiée au XIXe siècle. Elle conserve une cloche de 1546.
Châteaux :
Ancien
château de Verel :
au nord de l’actuel château, bâtiment indépendant à toiture surbaissée et à
fenêtre à meneaux qui conserverait un escalier en pierre du XIIe siècle.
Château
de la Palud mentionné au XIIIe siècle.
Château
de Verel dit de Quincieu :
il date de 1610 et comprend un corps de bâtiment flanqué de deux tourelles en
poivrière et d’une tour carrée. Les matériaux ayant servi à sa construction
sont des blocs erratiques provenant des moraines glaciaires du Rhône.
Château
du Gua du XVIIe siècle.
Château
de Charry.
Château
Coignet.
Autres indications :
Lieudit
la Rivoire mentionné dès le XVe siècle : Revoyria.
Lieudit Verel mentionné dès le XVe
siècle : Verellum.
Lieudit Bois Massol mentionné au
XVIIIe siècle : Biemasol.
Dans
une maison édifiée après 1838, oculus quadrilobé servant d’œil de bœuf sur le
pignon, provenant de l’ancienne église détruite au XIXe siècle.
Borne
de corvée du XVIIIe siècle.
Moulin
Gentil de 1859.
Mine
de lignite concédée en 1861 pour 242 hectares.
ZNIEFF
des zones humides de la haute vallée de la Bourbre.
ZNIEFF de la zone humide du Pont du Gaz.
Bibliographie :
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, ms de 1684 publié par H. GARIEL en
1864, T II, page 278
C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864,
pages 307 et 309
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 34, 294 et 362
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 285 et 326
M.
RAMASSOT : origines du nom de Saint-André-le-Gaz, Evocations août 1945
A.
DENIER : la Tour-du-Pin, terre des dauphins, 1966, pages 159 à 161 et 166
A.
et M. LEBROS : histoire des anciennes mines et gites de l’Oisans, les
grands centres miniers de l’Isère, 1979, page 22
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 57
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 355 et 356
A.
PLANK : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995,
page 101
A.
et L. BRUCELLE : Isère, terre de châteaux, 1996, page 57
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 694
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2010, page 285
Patrimoine
en Isère : Vals du Dauphiné, 2013, pages 57 et 193
D.
CHANCEL et A. CAYOL GERIN : borner et indiquer, 2019, page 87