FAVERGES-DE-LA-TOUR

 

 

Canton de la Tour-du-Pin

Formes anciennes : Fabricas au IXe siècle, Favergiae au XIe siècle.

Gentilé : Favergeois.  

 

Cartes IGN au 1/25000ème : 3232 SB, 3233 SB

 

Superficie : 767 hectares.

 

Population (2015) : 1330 habitants.

 

Hagiographie : Barthélemy l’Apôtre, martyrisé au moyen Orient, patron des bouchers, représenté sous les traits d’un vieillard avec un couteau et une peau humaine.

Martin, évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 371. C’est l’un des saints patrons de la France.

 

Protohistoire : on a découvert des monnaies isolées de la Tène finale : 5 du type au cheval galopant, 1 au bouquetin, 1 à l’hippocampe et 1 au cavalier.

 

Epoque gallo-romaine : le nom de la commune – villa ad Fabricas au IXe siècle – pourrait indiquer une implantation artisanale antique (forge ?).

La voie romaine de Vienne à Milan passait à la croix des Trois Ternans (de Terminus, dieu Herme figuré sur une colonne ou un pilier ?), point de jonction des communes de Saint-Clair, de la Chapelle-de-la-Tour, de Faverges et de la Bâtie- Montgascon, puis à Balatière, le long du ravin du Buat, aux Mouilles, à Chatanet, au Bourg et sous le château.

Au hameau de Chatanet (ou Chatenay), à 100 mètres au sud de la voie, on a mis au jour un foyer gallo-romain contenant un fond de poterie signé NOSTER, potier d'Aoste.

Au lieudit Fontaine Bénite, on a découvert en 1906 des petits bronzes non décrits.

On notera un lieudit Grand Champ.

 

Edifices religieux :

 

Prieuré qui dépendait de l’abbaye de Saint-Chef.

 

Maladrerie mentionnée en 1372 dont il ne subsiste que le lieudit Balatière.

 

Chapelle Saint Martin, d’origine imprécise mais déjà ruinée en 1450. Il en subsiste le lieudit Saint Martin.

 

Croix de fer forgé des Trois Ternans du XVIIIe siècle avec la fleur de lys.

 

Eglise Saint Barthélemy : l’église primitive, citée en 1129, dépendait de l’église de Vienne. Elle a été reconstruite au XIXe siècle tout en conservant une cloche de 1777.

 

Châteaux :

 

Château de Faverges : dès le XIIIe siècle on en connaît l'existence mais celle ci pourrait être beaucoup plus haute, eu égard à la position stratégique du site qui commandait à la fois la voie romaine de Vienne à Milan et le chemin de Morestel à Evrieu ou Via Favergeysia médiévale.

Dominant la plaine de cent mètres, le château est assis sur un terre-plein dont la défense naturelle a été renforcée. Une vaste enceinte, soutenue sur l'à-pic par une longue terrasse sur voûte et protégée par un mur qui jadis comportait des meurtrières sur la partie plate, défendait l'édifice. Les murs des voûtes ont deux mètres d'épaisseur et semblent dater du XIIIe siècle, mais des reprises de maçonnerie laissent à penser que le travail effectué à cette époque n'était qu'une réfection d'une enceinte antérieure.

Le château était jadis un bâtiment pourvu de deux grandes ailes. Vers 1780, la moitié de l'édifice fut la proie des flammes ce qui explique la présence de trois murs dans la cour du château, supportant des masses de terres rapportées. La tour située à l'angle sud-est servait de vigie. Elle fut découronnée pendant la révolution et ramenée au niveau des toits "par respect de l'égalité républicaine". Elle reçut, vers 1880, un cercle de mâchicoulis d'un effet assez lourd.

Le château comporte des vestiges des XVe, XVIIe et XVIIIe siècles. Au XIXe siècle on lui adjoignit des tourelles et un corps de bâtiment et, vers 1880, une restauration complète eut lieu dans le goût pseudo Italien.

 

Maison forte de Chantarot citée au XVe siècle.

 

Manoir de Flavay.

 

Au lieudit Châteauvieux emplacement d’une fortification de terre.

 

Lieux anciens :

 

Flayvi, XIVe siècle, Flavet.

Foresta, XVe siècle, la Forêt.

Lacas, XVe siècle, le Laca.  

 

Autres indications :

 

Mine de lignite concédée en 1861.

 

ZNIEFF de l’Isle Crémieu et Basses Terres.

ZNIEFF des ruisseaux de Pissoud et étang de Dolomieu.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 25846

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, pages 453 et 454

J. J. A. PILOT : note sur la démolition de quelques anciens châteaux en Dauphiné en 1793, BSSI 1867, pages 105 à 109

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de la Tour-du-Pin, 1870, page 7

J. ROMAN : description des sceaux des familles seigneuriales du Dauphiné, 1913, pages 254 à 256

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 143, 146, 149, 154 et 194

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 243

P. SAINT OLIVE : petite histoire de Faverges la Tour, 1936

P. SAINT OLIVE : à propose de la voie romaine de Vienne à la Tour-du-Pin, Evocations, 1946, pages 2 à 5

J. CHETAIL : un confesseur de la foi, Jean-Louis Ferré, premier curé de Faverges, bulletin de l’Académie Delphinale 1947, pages 477 à 485

P. SAINT OLIVE : études toponymiques, Faverges, Evocations, janvier 1956, pages 1538 à 1543

A. DENIER : la Tour-du-Pin, terre des dauphins, 1966, pages 150 à 152

A. et M. LEBROS : histoire des anciennes mines et gites de l’Oisans, les grands sites miniers de l’Isère, 1979, page 21

C. TALON : histoire de la vie rurale en Bas Dauphiné, 1982, page 15

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A. BOCQUET : Inventaire 0 en ligne

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