SAINT-ALBAN-DE-ROCHE

 

Canton de l’Isle-d’Abeau, ex canton de la Verpillière.

Forme ancienne : Sancti Albani Rupis au XVe siècle.

Mont Alban sous la Révolution.

Gentilé : Saint Albanais.

Héraldique : de gueules à la tour maçonnée de sable, au chef d’argent chargé de quatre otelles d’azur adossées en sautoir.  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3132 SB

 

Superficie : 611 hectares.

 

Population (2015) : 1905 habitants.  

 

Hagiographie : Alban, premier martyr d’Angleterre en 287 à Verulam devenu Saint Albans.

 

Epoque gallo-romaine : Saint-Alban-de-Roche (jadis Saint Alban de Strata) était situé sur le tracé de la voie de Vienne à Bourgoin (Via Agrippa). Les toponymes chemin d’Ytra, bois et fontaine de la Voie rappellent cette voie. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  > en 1866, on a découvert au hameau de la Grive en 1866, dans une carrière, une inscription double. On notera que ce lieudit la Grive est situé sur les limites communales de Bourgoin et de Saint-Alban, ce qui fait que les deux localités peuvent s’en prévaloir. Au demeurant la CAG 38/2 et les ILN de Vienne de 2004 l’ont située sur Saint-Alban. Sur une face : « DVBNACVS / COBROVILLI IF(ilius) / FECIT VIVVS SIBI / ET BITVNAE TRO / VCESTIS F(iliae) CONNIVGI SVA(e) » : «  Dubnacus, fils de Cobrovillus, à lui même et à sa femme Bitena, fille de Troucetis  (à fait ce monument)» et, au revers : « NAMA / VERVCI FILIA / CAVPIVS VIR / DAT » ; « à Nama, fille de Verucus Caupius,  son mari donne (ce tombeau) ». Selon ALLMER il s’agirait de lune des inscriptions les plus anciennes connues pour la région car tous les patronymes sont gaulois (IIe ou Ier siècle avant notre ère). Elle est conservée et visible au Musée Charreton de Bourgoin,

Ø  des tegulae ont été trouvées à la Combe près du vieux chemin d’Ytra et à la Croix Blanche,

Ø  une coupelle en céramique sigillée, trouvée sur la commune, est conservée à la mairie,

Ø  au chevet de l'église est conservée une sigillée avec lagène,

Ø  un site d'habitat antique a été détecté, par prospection aérienne, au lieudit la Ladrière,

Ø  au lieudit le Fabre, on a exhumé une sépulture antique,

Ø  les carrières calcaires de la Grive auraient été exploitées dès l’antiquité comme le suggère un lot de monnaies des Ier au IIIe siècles récolté dans les déblais.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Collonges (Colonica ?), le Cimetière des Autrichiens a livré vers 1950 des sépultures en coffres de dalles.

Tradition de sanctuaire à Saint-Alban, du IVe ou du Ve siècle : ecclésia Beati Albani martyris de strata.

Au lieudit la Combe, on place un habitat d'époque carolingienne.

 

Edifices religieux :

 

Prieuré : ancien prieuré Bénédictin qui relevait de l'abbaye de Saint Chef.

 

Eglise Saint Alban : l'église actuelle, avec son porche Renaissance de 1547, orné de blasons, fut reconstruite au XVIe siècle sur l'emplacement d'un édifice antérieur, cité au XIIe siècle (ecclesia Beati Martyr), dont elle conserve quelques traces. A l’exception du portail, daté de 1553, le reste de l’édifice a été reconstruit en 1841 comme en témoigne une cloche de cette époque.

 

Couvent Notre-Dame-de-la-Croix.

 

Lieudit Ladrière (ancienne maladrerie probable).

 

Croix de Saint Alban.

Lieudit la Croix Blanche.

 

Châteaux :

 

Maison forte de la Poype : elle appartenait à la famille du même nom, illustre famille connue dès 1132 où, selon Rivoire de la Bâtie, elle était déjà considérable. Elle avait pour armes de gueules à la fasce d’argent, pour devise : nec temere, nec timide et pour cri : la Poype !

 

Maison forte de Saint Alban : cette maison forte s'élevait dès le XIIe siècle. Une grosse tour ronde, dans le quartier de l'église, en marque l'emplacement. Elle relevait des sires de Bocsozel, barons de Maubec.

 

Château de Grammont : construction robuste, érigée vers 1450 par la famille de Brunel. Elle conserve une tourelle d’escalier hexagonale, des fenêtres à meneaux et, dans la grande salle seigneuriale, des fresques du XVIIe siècle.

 

Colombier de Grammont : le bâtiment se présente comme une tour ronde, massive, de 20 mètres de circonférence. Sa hauteur sous le toit est de six mètres environ. Elle est coiffée d'un toit de lauzes en éteignoir. Au sud, se trouve une lucarne de pierre, rectangulaire, avec une plate forme permettant l'envol et le retour des pigeons.

 

Château de la Grivelière : il remonte, dans ses parties anciennes, au XVIe siècle.

 

Lieux anciens :

 

Villa Fayola, XIIIe siècle, la Fayolle.

Molendinum St Albani, XIVe siècle, le Moulin d’En Bas.

Pratis, XIIe siècle, les Prés.

De Seachlis, XIVe siècle, Sachet.

 

Autres indications :

 

Site paléontologique des gisements fossilifères des anciennes carrières de la Grive Saint Alban dont un fossile d’écureuil géant nommé lagrivea : site géologique classé 1 étoile à l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.

Carrières mentionnées dès le XVIIIe siècle.  

 

Bibliographie :

 

G. ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 2, page 525

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 556 à 558 

M. C. GUIGUES : les voies antiques du Lyonnais déterminées par les hôpitaux du moyen âge, 1877

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de la Verpillière, 1870, page 3

A. JOANNE : géographie du département de l’Isère, 1876, page 52

O. HIRSCHFELD : Corpus Inscriptionum Latinarum XII, 1888, n° 2356

R. DELACHENAL : cartulaire du temple de Vaulx, 1897, chartes 47, 59 et 66

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J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 228

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