SAINT-AGNIN-SUR-BION
Canton
de l’Isle-d’Abeau, ex canton de Saint-Jean-de-Bournay.
Forme
ancienne : Sancto Aignino au XIVe
siècle.
Coupe
Jarretz sous la
Révolution.
Gentilé :
Saint Agneaux.
Cartes
IGN au 1/25000ème : 3132 et 3133 SB
Hagiographie : Aignan, né en 358 peut être en ce
lieu, cinquième évêque d’Orléans, défenseur de la cité contre les Huns.
Epoque
gallo-romaine :
deux voies romaines auraient traversé la commune : l’une allant vers
Artas, dont les vestiges auraient été découverts en 1855 et l’autre se
dirigeant sur Saint-Jean-de-Bournay.
Une
communication à l’Académie Royales des Sciences de Lyon en date du 25 mai 1819
fait état d’une importante station découverte au Grand Plan. Le site
aurait livré des colonnes, des plaques de marbre, des tubes d’hypocauste… et
aurait été détruit au moment des grandes invasions.
Sur
une pente, en bordure méridionale de la route de Saint-Jean-de-Bournay,
emplacement d’un site à tegulae.
On
notera le lieudit Lestrat.
Haut
Moyen Âge : Guy
ALLARD rapporte que Saint-Agnin était autrefois appelé Fort de Vaux et
qu’il aurait pris le nom de Saint Agnin (ou Aignan), évêque d’Orléans et
originaire de ce lieu au Ve siècle.
Le
présumé ermitage de Saint Aignan était peut-être édifié au lieu appelé le
Vieux Château. En 1839, on a démoli, à l’emplacement d’une grange,
un petit hangar dont l’un des cotés, construit en pierre, paraissait antique.
Selon la tradition, c’est dans cet ermitage que Saint Aignan aurait vécu en
reclus durant cinq ans.
Emplacement
de motte castrale au lieudit les Pins ou les Portes avec un fossé
encore bien visible.
Edifices religieux :
Ancienne
chapelle Saint Aignan :
elle était située au lieudit la Chapelle, à peu de distance du lieu
présumé de la naissance du saint. Elle fut un lieu de pèlerinage très fréquenté
avant de disparaître vers le XVIIe siècle.
Eglise
Saint Agnin :
construite en 1839 dans le style néo roman en remplacement d’un édifice
antérieur qui était situé au milieu du cimetière.
Couvent
Notre Dame du Rosaire qui fonctionna de 1889 à 1968.
Châteaux :
Tour
aux Pollons ou de Pallud :
ancienne maison forte construite sans doute par Louis de Pollon qui accompagna
en 1239 Eudes, fils aîné du duc de Bourgogne, en terre sainte. C’est
aujourd’hui une ferme avec une grosse tour ronde. Jean Jacques Rousseau y
aurait séjourné en 1769.
Château : au sud du cimetière, petit
château pouvant remonter au 13ème siècle. Il offre encore dans sa
partie ouest des vestiges de fondations plus anciennes. Il aurait été bâti sur
l’emplacement de la maison natale de Saint Aignan.
Château
le Chatenay, construit par la famille de Monteynard au XVIIe siècle. Le lieu
est cité dès le XIVe siècle : Castanea.
Lieudit la Tour.
Autres indications :
Pierre
du bois Poloud, bloc erratique semblable à la Pierre du Diable d’Artas.
Lieudit
le Liodet cité au XIIe siècle : Leoudunum.
Moulins
mentionnés au XVe siècle : molendina
Pollodi.
Maison
Ligonet du XVIe siècle au lieudit Pré Bachat.
Ancien
moulin à huile.
Bibliographie :
Regeste dauphinois n° 5191
G.
ALLARD : recherches sur le Dauphiné, I, 139
G.
ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T I, pages 9 et 10
J.
B. LAMBERT : notice sur Saint Agnin, 1888
R.
DELACHENAL : cartulaire du temple de Vaulx, 1897, charte 80
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 63, 200, 201, 229 et 326
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 214
J.
CHETAIL : où est né Saint Aignan, Evocations, novembre décembre 1973
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 143
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 419
R.
HUGONARD : Nord Isère, regards et empreintes 1991, page 140
A.
PLANK : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995,
page 99
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
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Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 286