TENCIN
(Canton
du Haut-Grésivaudan, ex canton de Goncelin).
Forme
ancienne : vicus Sancti Joannis en 1080, Tencinis au XIe siècle.
Gentilé :
Tencinois.
Héraldique :
d’or à un arbre au naturel mouvant de la pointe, au chef de gueules chargé
d’une étoile d’or accostée de deux besants d’argent (moderne).
Carte
IGN au 1/25000ème : 3234 SB
Superficie :
680 hectares.
Population
(2015) : 1984 habitants.
Hagiographie :
Jean,
l’Apôtre, disciple préféré de Jésus. Martyr à Rome devant la Porte Latine.
Catherine,
d’Alexandrie, qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée.
Martyre en 305 sous Maximin Daïa. Patronne des filles à marier.
Blaise,
évêque de Sébaste en Arménie, martyr en 316. Patron des musiciens.
Epoque
gallo romaine :
passage de la voie de la rive gauche du Grésivaudan dite Voie d’Hannibal.
P.
H. BILLY voit dans le nom de la commune le patronyme Tincius (domaine
de).
Il
existe un lieudit Grand Maison, toponyme indiquant souvent l’emplacement
d’anciens relais routiers d’origine antique. Il faut également noter un lieudit
Pont Rouge, situé juste en face de la Terrasse où existait un port à
l’époque antique. De même, un lieudit Grand Pré est mentionné au XVe
siècle.
En
1902, dans l’ancienne propriété Michoud, on a découvert un sarcophage romain.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Jean : elle
est citée dès 1040 dans le cartulaire de Domène puis, vers 1100, dans le
cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia
de Tencinis et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Johannis de Tensino, dépendance
du prieuré de Champ.
L’église
actuelle a été construite au XVIIe siècle et rénovée au XIXe siècle. Elle
conserve de nombreuses œuvres d’art :
Ø
un
relief avec statue du XIIIe siècle,
Ø
deux
paires de chandeliers du XVIIIe siècle,
Ø
trois
chaises du XIXe siècle,
Ø
une
statue de Saint Joseph du XIXe siècle,
Ø
une
statue de la Vierge foulant le serpent
du XIXe siècle,
Ø
un
panneau sculpté de la Vierge ou Sainte Madeleine du XIXe siècle,
inscrits
à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en
1986,
Ø
une
statue de Saint Jean Baptiste du XVIIIe siècle,
Ø
deux
statues d’anges du XVIIIe siècle,
classées
monument historique au titre des objets mobiliers en 1992,
Ø
deux
statues de la Vierge et de Saint Jean du XVe siècle,
Ø
un
tableau du baptême du Christ du XVIIe siècle,
Ø
un
tableau de descente de croix du XVIIIe siècle
inscrits
à l’inventaire supplémentaire en 1993
Ø
un
confessionnal du XIXe siècle, même inscription en 2017.
Le
pouillé de 1497 mentionne également deux chapelles :
Ø
capella Beate Catherine,
Ø
capella Sancti Blaysii.
Croix reposant sur un ange.
Lieudit Croix des Oiseaux.
Châteaux :
Ancien
château des Monteynard :
dans la propriété des Monteynard, emplacement de leur château médiéval, brûlé
pendant les guerres de religion.
Maison
forte dite Tour de Vautravers.
Maison
forte dite Tour de Tencin :
elle est mentionnée en 1576. Elle était semblable à la tour de Moretel de
Mailles. Il n’en subsiste que le lieudit la Tour.
Château
de Tencin : il
évoque le nom d’une famille dauphinoise illustrée par deux figures marquantes
du règne de Louis XV : Pierre Guérin de Tencin (1680-1758), d’abord
archevêque d’Embrun, cardinal en 1739, archevêque de Lyon en 1741, ministre
d’état l’année suivante puis disgracié en 1751 et sa sœur Claudine Alexandrine
(1681-1741), mère de d’Alembert, qui fut la célèbre Madame de Tencin qui tint à
Paris le plus brillant salon littéraire et philosophique de son époque. Tencin
conserve de nombreux souvenirs du cardinal et de sa sœur. Mais le château
actuel a été construit vers 1775 par un allié de leur famille, le marquis Louis
François de Monteynard, qui fut Lieutenant Général des armées du roi et
ministre de la guerre sous Louis XV avant d’être disgracié et renvoyé dans ses
terres.
C’est
un édifice massif et dépouillé, d’une noblesse un peu sévère animé seulement au
centre de la façade par un avant corps dont le fronton triangulaire se détache
sur la toiture à double pente.
Le
château et son parc ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques en 1946 et inscrits la même année au titre des sites
ainsi que le ravin donnant à l’est au lieudit Bois du Maine et gorges.
Le
château conserve de nombreuses œuvres d’art :
Ø
une
tenture en cuir du salon du XVIIIe siècle
classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1968,
Ø
un
portrait de Joachim de Monteynard du XVIe siècle,
Ø
un
portrait de Louis XIV du XVIIe siècle,
Ø
deux
portraits de Louis XV en costume de sacre et en armure du XVIIIe siècle,
Ø
un
portrait d’Isabeau Pourroy de 1696,
Ø
un
portrait de Christine de la Gorce de 1653,
Ø
un
portrait de Françoise de Monteynard du XVIIe siècle,
Ø
un
portrait d’Antoine Guérin du XVIIe siècle,
Ø
un
portrait de François Guérin de Tencin du XVIIe siècle,
Ø
un
paysage, tableau du XVIIe siècle,
Ø
quatre
tableaux d’Alexandre le Grand du XVIIe siècle,
Ø
un
portrait du comte de Provence de 1773,
Ø
un
portrait du comte d’Artois de 1773,
Ø
un
portrait de Claudine de Tencin de 1728,
Ø
un
portrait du cardinal de Tencin du XVIIIe siècle,
Ø
deux
portraits de François de Monteynard du XVIIIe siècle,
Ø
un
secrétaire Hache du XVIIIe siècle,
Ø
une
pièce murale du XVIIIe siècle,
tous
même classement en 1996,
Ø
un
portrait de Joseph de Monteynard du XVIIIe siècle,
Ø
un
portrait de Madeleine de Monteynard de 1772,
même
classement en 1999.
Château
Bel Air.
Mas et lieudits anciens :
Alodii, XVe siècle, les Alleux.
Baillet, XIIIe siècle, le Baillort.
Jaleti bordaria, XIIe siècle, la Jaille.
Brunet, XIVe siècle, Bruny.
Crusillia, XVe siècle, Cruzille.
Dosu Sagnia, XVe siècle, Doussaignes.
Garra mans, XIIIe siècle, Garat.
In Gleriis, XIe siècle, les Glières.
Insulle, XIVe siècle, les Iles.
Magna Planta, XVe siècle, le Grand Pré.
Maneres, XVe siècle,
les Manieres.
Mans dels Chapus, XIe siècle, le Chapuis ?
Mass del Cheucheis, XIIIe siècle, la Chiechi.
Planum Tencini, XIVe siècle, le Plan.
Portus de Thencino, XIVe siècle, le Port.
Prato Longo, XIVe siècle, Pré Lonet.
In Prato Massueriis, XIVe siècle, Pré Magnier.
Reposeuri, XIIIe siècle, le Repos.
Autres indications :
ZNIEFF
des contreforts occidentaux de la chaine de Belledonne.
ZNIEFF
des pelouses de Malatret.
ZNIEFF
des boisements alluviaux de l’Isère de Pontcharra à Villard Bonnot.
ZNIEFF
de la zone fonctionnelle de l’Isère entre Cervins et Grenoble.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 1804, 2233, 2351, 2398, 2488, 2490, 2709, 3181
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P.
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Baron
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