SAINTE-MARIE-DU-MONT
(Canton
du Haut-Grésivaudan, ex canton du Touvet).
Commune
créée en 1870 par union d’une partie de la commune de Montalieu et d’une partie
de Saint Marcel.
De
1973 à 1984 ex commune de Saint-Vincent-de Mercuze –
Sainte-Marie-du-Mont.
Forme
ancienne : Sancte Marie de Monte Beate episcopalo
au XIe siècle.
Gentilé :
Marie Montois.
Héraldique :
d’azur au chevron d’argent accompagné en pointe d’une montagne isolée de trois
pics de sable ombrée d’argent (moderne).
Carte
IGN au 1/25000ème : 3333 OT
Superficie :
2390 hectares.
Population
(2015) : 237 habitants.
Hagiographie :
Georges,
prince de Cappadoce, martyr à Lydda en 303. Son culte remonte à 368 et fut
embelli par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et des
cavaliers.
Préhistoire : de nombreux vestiges sont
connus :
Ø
la Grotte
de la Rousse, à
Ø
sur
le sentier qui surplombe la grotte, vers
Ø
à Nerival, on a découvert des fragments de céramique
chalcolithique,
Ø
au
lieudit le Châtelard, bloc ovoïde qui semble avoir été taillé et dressé
(mégalithe ?),
Ø
au
lieudit la Villa, pierre taillée comportant une cupule,
Ø
en
2003, sur l’alpage de l’Alpe on a trouvé des silex taillés du mésolithique,
Ø
en
2004, à l’occasion de travaux de captage d’eau, on a découvert un site
mésolithique.
Protohistoire : divers vestiges sont également
connus :
Ø
la Grotte
de la Rousse a également livré sept urnes du Bronze final, remarquablement
intactes, sur lesquelles figurent des caractères jusqu’alors inconnus dans les
Alpes du nord,
Ø
en
1878, à l’occasion de la construction de la route de Sainte Marie d’Alloix, on a découvert trois herminettes à douilles de
l’époque de Hallstatt (au Musée Dauphinois n° 67.12.170 et 171 et 72.23.1),
Ø
en
1917 dans un champ, H. MULLER a trouvé une pendeloque à bélières de l’âge du Bronze
(perdue),
Ø
entre
le tunnel et le village, dans les bois, au lieudit l’Antique, de gros
blocs formant des murs imitant des terrasses laissent à penser qu’il y a pu y
avoir en cet endroit une enceinte pré celtique ou un éperon barré. Profondément
enfouie dans l’épaisseur de la forêt, cette construction s’allonge sur une
centaine de mètres en montant légèrement vers le sud. Après s’être renflée vers
son extrémité supérieure comme pour former la base d’une tour elle se confond
ensuite avec le rocher. Les rares découvertes faites sur ce site, nommé barriera antiqua au XIVe siècle, n’ont pas
permis jusqu’alors de la dater.
Ø
En
1987, au lieudit Touvière à
Ø
Le
site mésolithique découvert en 2004 (supra) a également livré quelques éléments
céramiques de l’âge du Bronze ou du Fer.
Epoque
gallo-romaine :
selon J. BRUNO, emplacement supposé de villa gallo- romaine dont le centre
pouvait se situer au lieudit la Ville. Selon J. P. JOSPIN on y aurait
repéré une cabane en pierres sèches du Ier siècle avant notre ère.
On
notera les lieudits le Villard, la Ville et les Grands Champs.
Haut
Moyen Âge : motte
castrale de Saint Georges et autre motte possible au Châtelard.
Edifices religieux :
Ancienne
église Saint Georges :
au hameau du même nom, vestiges de l’église construite en 1671 sur
l’emplacement d’un édifice plus ancien qui passait pour conserver les têtes de
Saint Georges et de Saint Marcel. Cette église, dont la première origine
remontait au XIe siècle, mentionnée au XVe siècle sous la forme de capella Sancti Georgii,
a été détruite en 1880.
Eglise
Notre-Dame-de-Pitié :
de souche romane, elle est citée dans le pouillé de 1497. Elle a été
reconstruite entre 1880 et 1885.
Au
lieudit la Vieille Eglise, emplacement présumé de l’église paroissiale
de Sancte Marie de Monte Beate episcopalo,
citée au XIe siècle qui appartenait au décanat de Savoie mais relevait de
l’évêque de Grenoble.
Chapelle
des Prés : elle
est citée en 1398. Sur son emplacement on a élevé une chapelle moderne.
Eglise
de la Compassion-Notre-Dame édifiée au XIXe siècle.
Croix
du Richier.
Croix
de l’Alpe avec emblème des chartreux.
Croix
du Gouchou.
Châteaux :
Château
delphinal : il
n’en subsiste plus rien, ses ruines ayant servi de carrière au début du XXe siècle.
L’enquête
papale de 1339 mentionne 44 feux pour Sainte Marie.
Maison
forte de Saint Georges :
elle fut édifiée à une époque non connue, sur l’emplacement de la motte
castrale. Elle n’est connue que par un dessin d’Ercole
Negro de 1630 la représentant avec une enceinte et une tour ronde.
Maison
forte de Bellechambre : ancienne possession de la
famille de Beaumont puis des Alleman, citée au XVe siècle. Elle a complètement
disparu.
Mas et lieudits anciens :
Mans de l’Arcella,
XIIIe siècle, l’habert de Saint Vincent.
Barnout, XIIIe siècle, les Barnoux.
Bella camera, XIVe siècle, Bellechambre.
Mans de Boyssono,
XIVe siècle, le Buisson.
Capella, XIVe siècle, les Chapelles.
Celleris, XIVe siècle.
Mans de Chananis,
XIVe siècle, Chanas.
Mans
Costas, XIVe siècle, la
Cote.
Mans Monnerii, XIIIe siècle, le Monnier.
Mans Perditum,
XIIIe siècle, le monde
perdu.
Comba
Loveria,
XIVe siècle, Combe Louvier.
Ougerii
villa, XIVe siècle, les
Ougières.
Les Roctes, XIVe siècle, les Routes.
Villa Oltra
Mare, XIVe siècle, les
Près.
Villario
in Monte, XIIIe siècle,
le Villard.
Autres indications :
Banquette
interglaciaire de Barraux et vallées perchées du Grésivaudan, site d’intérêt
géomorphologique classé 2 étoiles à l’inventaire du patrimoine géologique de
2014
Le
réseau géologique de l’Alpe, en partie sur la commune présente un développement
de 72,3 km pour un dénivelé de 655 m. C’est le troisième réseau géologique
français pour son développement.
Chemin
pavé de Montalieu du XIe siècle.
Le
Musée Dauphinois conserve une dague de fer du XIIIe ou du XIVe siècle comme
provenant de Sainte-Marie-du-Mont (n° 34.36.45).
Habert
de Pravouta de 1668, restauré.
Haberts
de Barraux et de Saint Vincent.
Au
village, demeure avec une fenêtre en accolade.
Ancien
moulin de Conche.
Fontaine
du Dret Saint Georges de 1802 creusée dans le rocher.
Au
col de l’Alpe, anciennes bornes frontières de 1822 portant la fleur de lys et
la croix de Savoie.
Fontaine
de Bouvarin avec dauphin.
Centre
de loisirs du balcon de Belledonne labellisé « Patrimoine du XXe siècle »
de l’Isère en 2003. C’est un édifice de 1963 de l’architecte Hauserman, dit la Baleine.
Réserve
naturelle nationale des Hauts de Chartreuse créée le 1er octobre 1997.
Commune
du PNR de Chartreuse.
Site
Natura 2000 des Hauts de Chartreuse (décret du 31 mai 2010.
ZNIEFF
des prairies humides des Prés.
ZNIEFF
des boisements Thermopyles de Saint-Vincent-de-Mercuze.
ZNIEFF
des falaises des ruisseaux d’Alloix aux Dégouttes.
ZNIEFF
du massif de la Chartreuse.
Bibliographie :
Archives
départementales de l’Isère : B 3120 f° 210
Regeste
dauphinois n° 9298, 10691, 24422, 34998
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de
l’Isère, 1869, pages 290 et 387
C.
FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340),
Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 212
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 9, 20, 27, 47, 65, 74, 105, 115, 173, 234, 256, 257,
263, 309, 312, 320, 368 et 370
H.
MULLER : trois haches à douille de Sainte Marie du Mont, BSDEA T 28, 1931,
pages 85 à 89
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 324
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
département de l’Isère, 1969, page 54, n° 231 et 232
B.
GUIRIMAND : si les Petites Roches m’étaient contées, 1972
J.
GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 188, 198,
207 et 223
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977, page 323
B.
GUIRIMAND : petites roches, sentiers d’histoire, 1978, pages 103, 106 et
107
Archéologie
chez vous n° 3, 1984, notices n° 5 et 6, page 6 et n° 109, page 35
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 195
Archéologie
chez vous n° 9, 1991, notice n° 12, page 12
J.
C. MICHEL : notice n° 272 de la carte archéologique de la Gaule, l’Isère
38/1, 1994, page 136
J.
P. JOSPIN : la vallée de l’Isère à l’époque romaine, Archéologia
n° 335, juin 1997, page 29
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, page 21
Atlas
culturel des Alpes Occidentales, 2004, page 46
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 529 et 530
SRA
Rhône Alpes, bilan scientifique, 2005, pages 102 et 103
SRA
Rhône Alpes, bilan scientifique 2007, pages 122 et 123
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 310
D.
CHANCEL et A. CAYOL GERIN : borner et indiquer, 2019, page 11
Site
Internet : bornes.fapisere