PINSOT

 

(Canton du Haut-Grésivaudan, ex canton d’Allevard).

Formes anciennes : Glisio au VIIIe siècle ? Pinceto au XIVe siècle.

Gentilé : Pinsotins.

 

Au 1er janvier 2019 : devient Commune du Haut-Breda (avec la Ferrière-d’Allevard).

 

Carte IGN au 1/25000ème :  3334 E

 

Superficie : 2400 hectares.

 

Population (2015) : 178 habitants.

 

Hagiographie :

 

Maurice, chef d’une unité de la légion thébaine, massacré avec ses compagnons en 286 à Agaune devenu Saint Maurice en Valais.

 

Protohistoire : le lieudit Pot Martre, cité dès 1081 est un possible témoignage d’un champ d’urnes (nécropole avec pots du Bronze final).

 

Epoque gallo-romaine : selon J. BRUNO, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Pinscius (domaine de).

On notera également les toponymes Barbara (sobriquet habituel remontant aux colonies de vétérans) et Pré Lombard (prisonniers d’époque gallo-romaine ?), ainsi que le lieudit Grand Pré.  

 

Haut Moyen Âge : le lieudit Glezin est-il le Glisio ou Colonica in Glisione du testament d’Abbon de 739 ?

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Maurice : elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Mauritii de Pinocto.

L’église actuelle a été édifiée en 1842 sur son emplacement.

 

Chapelle des Ayettes.

 

Châteaux :

 

Seul le lieudit le Châtelard au sud de la commune pourrait rappeler l’emplacement d’un ouvrage défensif.

 

L’enquête papale de 1339 attribue 76 feux à la localité.

 

Lieux anciens :

 

Alpe Bernatz, XIVe siècle, le Haut Bernard.

Argenteria, XIVe siècle, l’Argentière.

Ayetas, XIVe siècle, les Ayettes.

Borelleria, XIVe siècle, la Bourelière.

Charvinos, XIVe siècle, le Charvin.

Comba, XIVe siècle, la Combe.

Crux Chargiorii, XVe siècle, la Croix de Chargeon.

Cuardum, XVe siècle, le Cohard.

Del Court, XIIIe siècle, le Cohardt.

Eniferum, XIVe siècle, Chifert.

Gleyzin, XIIIe siècle, Gleyzinum villa, XIVe siècle, le Gleyzin.

Ladret, XVIIIe siècle.

Rachi villa, XIVe siècle, les Racles.

Sappetum, XIVe siècle, les Sappeys.

Vernei, XIIIe siècle, Vernet.

 

Autres indications :

 

Les mines de fer de l’Oulette et de Clarans sont mentionnées dans l’inventaire delphinal de 1339.

Mine de fer Veyton de 28 hectares, concédée en 1830.

Mine de fer de Grand Champ de 45 hectares, concédée en 1844.

Le Sentier du Fer est un site géologique remarquable classé 3 étoiles à l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.

 

Fourneau de la Pelouse : découvert en 1984, il constitue le cœur d’un site sidérurgique du XVIIe siècle appartenant à l’ensemble minier et métallurgique du massif d’Allevard. Dans un périmètre restreint se trouvent un habitat et les vestiges d’une activité allant de l’extraction du minerai de fer à son fondage.

 

Le lieudit l’Argentière, pourrait évoquer l’emplacement d’une ancienne mine d’argent.

 

Moulin du XVIIIe siècle, aujourd’hui Musée Forges et Moulins.

Mines de fer de l’Eteiller de 58 hectares et de Fayard de 21 hectares concédées en 1817.

 

Centrale hydroélectrique de 1909.

Musée Forges et Moulins dans un moulin antérieur au XVIIIe siècle. 

 

Au chalet du bout, sapins pectinés vieux de 400 ans et hauts de 25 mètres, classés arbres remarquables.

Espace Naturel Sensible de la zone humide de la forêt du Bout.

ZNIEFF du massif de Belledonne.

ZNIEFF du haut Gleyzin.

ZNIEFF des tourbières du vallon du Veyton.

ZNIEFF du versant ouest de la vallée des Villards.

 

Bibliographie :

 

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 2, page 342

Baron A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage pittoresque et artistique, 1861, pages 317 et 318

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 49 et 98

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues et testament d’Abbon (charte XXIIA), 1869, pages 44, 191 et 288

A. JOANNE : géographie du département de l’Isère, 1876, page 63

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 213

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 6, 10, 15, 41, 83, 95, 105, 118, 124, 169, 174, 195, 285, 288, 323, 329 et 363

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 30

J. GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 192 et 193

J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 170, 202 et 280

A. et M. LEBROS : histoire des anciennes mines et gites de l’Oisans. Les grands centres miniers de l’Isère, 1979, pages 18, 23 et 196

J. C. MICHEL : l’Isère gallo-romaine, I, 1985, page 8

Archéologie chez vous n° 9, 1991, notice n° 122, page 56

GALLIA Informations Rhône Alpes, 1996, pages 120 et 121

G. SALAMAND : histoire de la forge catalane de Pinsot, 1788-1829, 1997

Collectif FRAPNA : de feuilles en aiguilles, 1997

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 384