GONCELIN
(Canton
du Haut-Grésivaudan, ex canton de Goncelin et ex chef-lieu).
Forme
ancienne : Guncelino au XIe siècle.
Gentilé :
Goncelinois.
Héraldique :
de gueules au chevron d’or accompagné en pointe de trois roses du même mal
ordonnées, au chef de gueules chargé d’une rose d’or.
Carte
IGN au 1/25000ème 3334 E
Superficie :
1400 hectares.
Population
(2015) : 2334 habitants.
Hagiographie :
Didier,
évêque de Vienne, martyr en 607 sur l’ordre de Brunehaut à Chalaronne.
Genis
(Genesii), évêque de Clermont, fondateur de monastères au début du VIIe siècle.
Roch,
mendiant et pèlerin à Rome au début du XIVe siècle qui se vouait à soigner les
pestiférés. Très populaire au Moyen Âge, il était invoqué contre les épidémies
et les maladies infectieuses.
Catherine,
d’Alexandrie, qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée.
Martyre en 305 sous Maximin Daïa. Patronne des filles à marier.
Laurent,
archidiacre sous Sixte II. Martyr en 258. Il est représenté un gril à la main
(son martyre).
Crépin,
martyr avec son frère Crépinien en 287.
Sébastien,
martyr à Rome en 288. Patron des archers, il est représenté le corps criblé de
flèches.
Georges,
prince de Cappadoce, martyr à Lydda en 303. Son culte remonte à 368 et fut
embelli par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des
cavaliers.
Marguerite,
d’Antioche, martyre au IIIe siècle. C’est une des quatre voix que Jeanne d’Arc
entendit. Patronne des femmes enceintes.
Lucie,
martyre en 304. Elle était invoquée contre les maux des yeux et les hémorragies.
Patronne des électriciens.
Protohistoire : le 14 juin 1827, après un orage
d’une violence inhabituelle, les mineurs d’une exploitation de fer découvrirent
des objets de bronze éparpillés sur le sol près des sillons ouverts par la
foudre. On peut localiser cette trouvaille dans une prairie sommitale au nord
est de Goncelin à
Epoque
gallo-romaine :
Goncelin était desservi par la voie romaine de la rive gauche de l’Isère, dite Voie
d’Hannibal. Au lieudit la Croix elle se sépare d’une voie secondaire
conduisant à Détrier par Allevard.
Sans
aucune justification Aymar du Rivail dans son « Histoire de
Allobrogibus » fait (sans fondement) de Goncelin la capitale des
« Garucelles » (peuplade inconnue) (Graiocelli ?).
En
décembre 1904, au lieudit Champ du Bourg, un cultivateur minant son
champ mis au jour, au milieu de nombreux débris de tuiles romaines, un buste en
bronze de l’époque d’Hadrien, haut de
Emplacement
supposé de ferme gallo-romaine au hameau de Villard Bozon.
Selon
J. BRUNO, le nom du lieudit Sollières pourrait indiquer l’emplacement
d’un ancien site cultuel antique solaire. Le même auteur, repris par J.
FILLEAU, voit dans le nom de la commune une origine de patronyme
germanique : Guncelin (domaine de).
Edifices religieux :
Eglise
Saint Didier : elle
est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Guncelino et
dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Desiderii de Goncellino comme dépendance du prieuré
Saint Pierre d’Allevard.
Un
cloitre est mentionné dans un acte de 1219.
Elle
a été modifiée à diverses reprises dont au XIXe siècle, à l’exception peut-être
du clocher. Elle possède 12 statues de bronze de 1873 mesurant
Elle
possède un maître autel et sa garniture avec croix et cinq chandeliers en
laiton du XVIIIe siècle.
Anciennes
églises Saint Genis (Sancti Genesis) et Sainte Marie de Mayeta disparues et non
localisées. Cette dernière est encore mentionnée comme chapelle dans le pouillé
de 1497 : capella Beate Marie de
Tinayeta.
Maladrerie
de la Pra : elle
est citée dès 1244. Elle dépendait alors de la chartreuse de Saint Hugon. Elle
est citée dans le pouillé de 1497 : leproseria
de Prata Goncellini. Elle a subsisté jusqu’en 1677. Il n’en reste que le
lieudit la Maladière.
Aumônerie
attestée en 1300.
Hôpital : le pouillé de 1497 le
mentionne : hospitalia de Goncellini
avec ses chapelles Sancte Lucie et Sancte
Trinitatis.
Le
pouillé mentionne également un certain nombre de chapelles :
Ø capella
Sancte Catherine,
Ø capella
Sancti Laurencii,
Ø capella
Sancti Crispini et confrérie du même saint,
Ø capella
Sancti Sebastiani,
Ø capella
Sancte Crucis,
Ø capella
Sancti Georgii,
Ø capella
Sancte Margarite,
Ø capella
Beate Marie de Consolatione.
Hôpital médiéval mentionné par G. ALLARD.
Chapelle
Saint Roch citée au XVIIIe et aujourd’hui disparue.
Croix
des Augustins citée en 1420 : substus
crucem prioratus villaris benedicti.
Châteaux :
Maison
forte de Montpansard :
édifice composite qui aurait été édifié au XIIIe siècle par le seigneur de
Goncelin sur un édifice plus ancien. La tour carrée s’élève à
Une
famille de Goncelin est connue dès 1260. Ses armes étaient d’or au chevron
d’azur.
Maison
forte delphinale :
bâtie sur les premières hauteurs de Goncelin,
Maison
forte des Roux mentionnée au XIIIe siècle (non localisée).
Maison
forte des Philippe citée en 1336 : quandam
turim cum quadam domobassa… contiguo
site infra burgum Goncellini (non localisée).
Enceinte
médiévale : une
enceinte longue de
L’enquête
papale de 1339 attribue 172 feux à Goncelin.
Maison
forte dite la Tour Noire :
elle remonte au XIVe siècle et son architecture est semblable à celle de
Montpansard. Elle conserve une massive tour de garde de
Maison
forte du Truc au mas du Fay :
elle est citée dans l’enquête de 1339. Elle conserve des traces d’architecture
de cette époque. Le reste est d’époque Renaissance et XVIIIe siècle.
Lieudit
Château Sarret et lieudit le Châtelard.
Hameaux, mas et
lieudits anciens :
Al Champet, XIIIe siècle, le Champet.
Bellacombeta, XIVe siècle, Bellecombette.
Chantamerles, XVe siècle, Chantemerle.
Chareria,
XIVe siècle, la
Carrière.
Charmeta,
XVe siècle, la
Charmette.
Colomberius, XIIIe siècle, le Colombier.
Mans de Costis, XIIIe siècle, les Côtes.
Enverzinz,
XIIIe siècle,
l’Enversin.
Fons Copertum, XIIIe siècle, Fontouvert.
Ad
grossum culum, XIIIe
siècle, le Culet.
In Gorgi, XIIIe siècle, la Gorge.
Leversign,
XIIIe siècle,
l’Enversin.
Magna
Comba, XIVe siècle, la
Grande Combe.
Molendinos de Ponset, XIVe siècle, les Moulins.
Monte Galman, XIIe siècle, Mongarman, XIVe siècle, Montgalmand.
Montis
Garmaneli, XIIIe
siècle, Montgalmard.
Montis Passardi, XIVe siècle, Montpansard.
Pellana, XIIIe siècle, Pellane.
Prata de Goncelino, XIIIe siècle,
les Prés.
Salices, XIe siècle, en Sauzeto, XIIIe siècle, le Saussey.
Solerii villa, XIVe siècle, Souillière.
Vilarium Bosonis, XIe siècle, Villard Bozon.
Autres indications :
La
banquette interglaciaire et les vallées perchées du Grésivaudan (site en partie
sur la commune) sont un site d’intérêt géomorphologique classé 2 étoiles à
l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.
Péage
du pont mentionné dans un acte de janvier 1246.
Maison
de Guigues Aymini mentionnée dans un acte du 10 février 1273.
Moulin
mentionné dans un acte du 6 septembre 1299.
Chartes
de franchises de 1311 et 1321 de Jean II et du dauphin Henri.
Maison
de Barthélemy Gorie mentionnée dans un acte du 23 février 1320.
Mistralie
mentionnée dans un acte du 6 juillet 1322.
Face
à l’église, porte monumentale d’entrée du XVIIe siècle dite Porte Peillard.
Moulin
de Reverdy signalé en 1672.
Carillon
à huit cloches de la mairie.
Lavoir
du Petit Breuil.
Fontaine
de la place de l’église.
ZNIEFF
des contreforts occidentaux de la chaine de Belledonne.
ZNIEFF
du marais et pelouse du coteau de l’Adret.
ZNIEFF
des boisements alluviaux de l’Isère de Pontcharra à Villard-Bonnot.
ZNIEFF
de la zone fonctionnelle de l’Isère entre Cervins et Grenoble.
Bibliographie :
Archives
départementales de l’Isère : B 2614, B 2742 f° 236, B 3009, B 3120 f° 54, B
3322, B 3932, B 4421 f° 31
Regeste
dauphinois n° 2549, 2555, 3163, 6494, 6520, 6592, 6965, 8082, 8085, 8108, 8292,
8653, 10187, 13460, 15386, 15529, 17067, 17826, 18509, 22664, 24038
Regeste
complémentaire n° 1119, 1503, 1906, 3078, 3647 et 4597
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en 1864, T 1, pages 542, 556 et 662
De
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1844-1852, pages 197 et 199
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207, 230, 233, 234, 239, 241, 262, 278, 284, 315, 316, 330, 337 et 368
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