FROGES

 

(Canton du Haut-Grésivaudan, ex canton de Goncelin).

Formes anciennes : Frodias, Frodgis au XIe siècle, Brinosch au XIe siècle.

Gentilé : Frugiens.

Héraldique : d’azur à une marmite d’or accostée en chef de deux éclairs de gueules bordés aussi d’or (moderne).

 

Carte IGN au 1/25000ème 3334 E

 

Superficie : 643 hectares.

 

Population (2015) : 3291 habitants.

 

Hagiographie :

 

Quentin, martyr en 287 à Soissons. Il est représenté ave c des clous dans les chairs.

Julien, martyr en 304 à Brioude.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie de la rive gauche de l’Isère. C’est cette voie que Constantin aurait empruntée en 312 lorsque, venant de Trêves, il aurait traversé le Graisivaudan pour gagner l’Italie et combattre Maxence. Selon J. BRUNO : le lieudit Constantin à Mont Fallet, rappellerait ce souvenir.

Le même auteur voit au lieudit Vaujany, la survivance d’un culte à Janus.

On a aussi vu dans le nom de la commune le patronyme Frotgius (domaine de) et dans celui de Brignoud, le nom celte Brennos.

 

Haut Moyen Âge : la localité de Frodias est citée dans un acte de 1047.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Quentin : elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Frodgis et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Quitini de Frodgis. Elle a été reconstruite au XIXe siècle sur l’emplacement primitif. Elle conserverait une cloche du XVe siècle.

 

Lieudit la Grande Croix déjà mentionné en 1260 : mansus de croce montis Auzour.

 

Autre croix vers l’église.

 

Châteaux :

 

Un Constant de Guigues apparait à Brignoud dès 1050. Ses armes étaient d’azur au lion d’or.

 

Château du Mas : la première mention du château apparaît en 1058, époque de la fondation du prieuré de Domène. C’était à l’origine une forteresse qui a dû jouer un grand rôle à l’époque médiévale. Vers 1120, elle appartenait aux seigneurs de Jouvencel. Le château actuel conserve deux tours rondes et une échauguette. Un escalier de pierre part de l’intérieur de la salle centrale. A gauche de celle-ci, ancienne salle des gardes d’origine romane.

 

Maison forte Pichat dite Château de Froges : elle est citée dès 1298 et a été maintes fois remaniée.

 

L’enquête papale de 1339 mentionne 70 feux pour la localité.

 

Manoir de l’Engenai : il semble trouver son origine dans une maison forte comme en témoigne l’épaisseur des murs et des arcs en plein cintre.

 

Lieux anciens :

 

Bovant, XVe siècle, les Bouvards.

Les Chetivets, XVIIIe siècle, le Chetivet.

Els Bocez, XIIIe siècle, le Bois.

Gleyri, XIIIe siècle, les Glières.

Monte Folleti, XIe siècle, Montfollet (en fait, sur Laval).

Insula, XVe siècle, l’Ile.

Roara, XIIIe siècle, Rovare.

Saumeirs, XIe siècle, Sommar.

 

Autres indications :

 

Mistralie mentionnée dans un acte du 20 mars 1311.

Musée de la Houille Blanche de Brignoud.

ZNIEFF des contreforts occidentaux de la chaine de Belledonne.

ZNIEFF des boisements alluviaux de l’Isère de Pontcharra à Villard Bonnot.

ZNIEFF de la zone fonctionnelle de l’Isère entre Cervins et Grenoble.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 1838, 1958, 2333, 14294, 18258

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 526

C. de MONTEYNARD : Cartulare monastorii beatorum Petri et Pauli de Domina, 1859, chartes n° 157 et 184

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 336

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 284

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 190, 287 et 324

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Goncelin, 1870

A. BERGES : utilisation des chutes d’eau du bassin de Lancey, BSSI 1898, pages 413 à 415

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 216

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 37, 46, 50, 93, 124, 159, 169, 188, 239, 298 et 330

C. MARIE : la houille blanche à Brignoud et dans les vallées du Grésivaudan et de la Romanche de 1867 à 1945, BSSI 1946, pages 691 sq

J. GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 190, 191, 197, 202 et 205

 R. L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1975

J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 125

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, pages 125 et 159

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, pages 56 et 57

J. C. BOUVIER : noms de lieux du Dauphiné, 2002, page 74

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, pages 29 et 49