LA FERRIERE-D’ALLEVARD

 

(Canton du Haut-Grésivaudan, ex canton d’Allevard).

 

Au 1er janvier 2019 devient commune du Haut-Breda par suite de la fusion avec Pinsot).

Forme ancienne : Ferraria, Ferrarianum, Ferraria villa et Burgo Ferraris au XIe siècle.

Gentilé : Biassus.

 

Carte IGN au 1/25000ème 3334 E

 

Superficie : 5400 hectares.

 

Population (2015) : 231 habitants.

 

Hagiographie :

 

Maxime ou Maximin, abbé de Lérins puis évêque de Riez au Ve siècle.

Marie Thérèse de Soubiran, fondatrice de la congrégation de Marie Auxiliatrice au XIXe siècle.

 

Protohistoire : selon une tradition ancienne les Ucennii auraient colonisé le Val de la Ferrière.

 

Epoque gallo-romaine : l’exploitation des mines de fer de la Ferrière pourrait remonter à l’antiquité.

Selon J. BRUNO, le lieudit les Princes pourrait rappeler un domaine gallo-romain de Priscius et le lieudit Au Barbart une petite colonie de vétérans.

 

Haut Moyen Âge : selon E. TASSET, emplacement de motte castrale au Châtelard.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Maxime : elle est citée dès 1090 dans le cartulaire de Domène : in loco Ferrarianum et burgo Ferraris comme dépendance du prieuré de Domène et, peu après, dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Ferratiis, ainsi que dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia de Ferreria.

 

Eglise moderne Saint Maximim (ou Maximilien) : elle semble avoir conservé le clocher roman de l’ancienne église. Elle possède une cloche du XVIIIe siècle.

 

Chapelle de la Vacherie.

Chapelle de l’Epinay.

Chapelle Marie-Thérèse.

Oratoire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

Croix du Levant.

Croix du Merdaret.  

 

Châteaux :

 

Deux maisons fortes sont pressenties : l’une dite de la Tour au lieudit du même nom et l’autre peut être au Châtelard sur l’emplacement de la motte castrale.

 

L’enquête papale de 1339 mentionne 78 feux pour la Ferrière.

 

Lieux anciens :

 

Altus Mons, XIVe siècle, le Léat.

Arpeta, XIVe siècle, l’Arpette.

Cuchetum, XIVe siècle, le Cochet.

Curtilaux, XVe siècle, le Curtillard.

Francia villa, XIVe siècle, France.

Giraudus, XIIIe siècle, Girodet.

Gorda, XIVe siècle, Gourda.

Jaquini villa, XIVe siècle, la Naquienne.

La Cley, XVIIIe siècle, le Cley.

Mina ferrea in Reya, XIVe siècle, les Ryes.

Mons Malamandi, XIVe siècle, Montarmand.

Prato Porte, XIVe siècle, Pré Porte.

Villa que voc Ferrarias, XIIe siècle, la Ville.

 

Autres indications :

 

Le granite des Sept Laux est un site géologique remarquable, en partie situé sur la commune, classé 3 étoiles à l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.

 

Les mines de fer de la Ferrière paraissent remonter à une époque très ancienne. Elles étaient déjà exploitées au XIIe siècle car il en est fait mention dans les inventaires du prieuré de Domène en 1121. Les mines des Essarts, de Grodet et des Rayes sont citées dans l’inventaire delphinal de 1339.

Mine d’argent de Fond de France, citée dans le même inventaire : mina argentina in Fracia.

Un site de haut fourneau du XVIIe siècle existe toujours. Par ailleurs, le lieudit la Martinelle rappelle vraisemblablement l’emplacement d’un martinet.

Grange de l’Epinay : belle grange étable, sans logis, couverte en lauzes du XVIIIe siècle. Elle est labellisée « Patrimoine en Isère ».

Au col de la Croix, borne frontière du Dauphiné et de la Savoie de 1822.

Centrale hydroélectrique de Prémoinet labellisée « Patrimoine du XXe siècle » en 2007.

Barrage de Fond de France.

Four à pain ancien.

Station du Pleynet.

Lac du Curtillard. 

Réserve naturelle de chasse et de faune sauvage de Belledonne (décret du 28 novembre 2014).

Cascade du Pissou.  

ZNIEFF du versant ouest de la vallée des Villards.

ZNIEFF du versant oriental du massif des 7 Laux.

ZNIEFF des tourbières de 7 Laux.

ZNIEFF de la montagne de Gleysin.

ZNIEFF des landes du col des Oudis.

ZNIEFF de la montagne de Tigneux.

ZNIEFF du massif de Belledonne.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 2326, 2551, 2566, 2694, 2695, 3039

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 459

C. de MONTEYNARD : Cartulare monastorii beatorum Petri et Pauli de Domina, 1859, chartes n° 105, 196, 199, 202, 203, 204, 205, 206, 207, 208 et 227

Baron A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage pittoresque et artistique, 1861, pages 319 à 321

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, 47, 69, 96 à 99

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 191 et 288

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton d’Allevard, 1870

C. de MONTEYNARD : cartularium monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, 1859

A. BERNARD et A. BRUEL : recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, T IV, 1888

H. FERRAND : Belledonne et les Sept-Laux, 1901, pages 92 à 102

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 213

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 6, 10, 124, 126, 147, 158, 168, 171, 190, 235, 284, 294 et 369

J. GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 198, 201 et 225

J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 170 et 310

A. et M. LEBROS : histoire des anciennes mines et gites de l’Oisans. Les grands centres miniers de l’Isère, 1979, page 196

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, pages 7 et 8

Archéologie chez vous n° 9, 1991, page 55

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 279

Site Internet : bornes.fapisere, page 29