LE CHEYLAS

 

(Canton du Haut-Grésivaudan, ex canton de Goncelin)

Formes anciennes : Chaelais au XIe siècle, Chelas, Chellas au XIIIe siècle.

Gentilé : Cheylasiens.

 

Carte IGN au 1/25000ème 3333 E

 

Superficie : 840 hectares.

 

Population (2005) : 2612 habitants.

 

Hagiographie :

 

Martin, évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 371. Près de 300 communes françaises portent son nom.

Sébastien, martyr à Rome en 288. Patron des archers, il est représenté le corps criblé de flèches.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan, entre Grenoble et Pontcharra, dite Voie d’Hannibal.

Emplacement supposé de ferme gallo-romaine.

Au lieudit le Mercier, J. BRUNO situe un sanctuaire antique à Mercure.

On notera également un lieudit le Villard.  

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Martin : elle est citée dès 1081 : ecclesia de Castellato et peu après dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia Sancti Martini Chaelais. Elle est également mentionnée dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Martini de Cheylasio comme dépendance du prieuré de Saint Pierre d’Allevard. Elle possédait une chapelle (dont le vocable n’est pas donné) sur la tribune.

L’église actuelle a été reconstruite sur son emplacement en 1760.

 

Chapelle vouée à Saint Sauveur, citée dès le XIIIe siècle dans la maison forte de Rochemorte.

 

Lieudit l’Abbaye, ancienne possession de l’abbaye de Tamié qui avait aussi des granges à Chapareillan et à Pontcharra. L’Abbaye du Cheylas, mentionnée au XIIIe siècle comme Grangia Avalonis, ne fut sans doute qu’une grange un peu plus importante que les autres.

 

Le pouillé de 1497 mentionne également une capella Sancti Sebastiani.

 

G. ALLARD fait état d’une aumônerie.

 

Au manoir de la Tour, emplacement d’une chapelle au 1er étage avec des fenêtres trilobées.

 

Lieudits Saint Crépin et Saint Martin.

 

Châteaux :

 

Au lieudit la Tour, emplacement d’un château cité dès 1081.

 

Maison forte de Rochemorte : elle faisait partie d’un système de défense de la vallée du Grésivaudan et constituait l’ouvrage de guet en fer de lance le mieux placé pour surveiller la frontière savoyarde proche. Les premiers possesseurs connus en sont les de Barral vers 1249. Au moyen âge, le corps principal des bâtiments était séparé de la falaise par une plateforme large de 100 mètres, bordée d’un mur puissant flanqué d’une échauguette aux deux extrémités. La face nord était défendue par un donjon crénelé de 7 mètres de coté. Sur la même face, à l’angle du logis dominant la vallée, s’élevait une tour de guet. Cette tour est aujourd’hui effondrée mais dans sa base subsiste un curieux cornet de porte voix.

 

Château du Villard : il est mentionné dès 1260. Il fut reconstruit au XVIIe siècle avant d’être détruit par un incendie en 1900.

 

L’enquête papale de 1339 mentionne 68 feux pour le Cheylas.

 

Maison forte le Truc, disparue.

 

Manoir de la Tour : bel édifice avec une tour ronde de quatre étages, flanquée d’un manoir. La tour conserve un toit de lauze et une chapelle (supra). L’édifice peut être daté du XVe ou du XVIe siècle. Les façades et les toitures ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1951.

 

Mas et lieudits anciens :

 

Fons Barioz, XIVe siècle, Barioz.

Calma, La Chal, XIVe siècle, la Chaux.

Chaveriis, XIIIe siècle, le Chanet.

Gleria, XIIIe siècle, les Glières.

Mercerial, XVe siècle, le Mercier.

Molendinum de Casinatico, XIVe siècle, les Moulins.

Monte Jomario, XIVe siècle, Montjomard.

Tarenteysey, XIVe siècle, Tarentezin.

In Trollardi, XVe siècle, le Trouillet.

Veneti, XIVe siècle, le Verney.

 

Autres indications :

 

Géologie : la banquette interglaciaire et les vallées perchées du Grésivaudan sont un site géologique d’intérêt géomorphologique classé 2 étoiles à l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.

Lieudit les Moulins cité en 1260.

Lieudit le Martinet.

Lieudit Saint Crépin (terre de confrérie ?).

 

Espace naturel sensible de la Rolande.

ZNIEFF des contreforts occidentaux de la chaine de Belledonne.

ZNIEFF des boisements alluviaux de l’Isère de Pontcharra à Villard Bonnot.

ZNIEFF de la zone fonctionnelle de l’Isère entre Cervins et Grenoble.

Arrêté de biotope de l’Ile Arnaud du 19 août 1997 (22 ha).

Arrêté de biotope des zones humides de la Rolande et du Maupas du 21 décembre 2010 (48 ha).

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois : n° 12879, 13038

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, pages 87, 271 et 272

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 520

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 191, 287 et 326

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Goncelin, 1870

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 213

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.  CHEVALIER en 1920, pages 13, 20, 57, 68, 90, 91, 169, 221, 230, 239, 311, 313, 342, 351 et 363

F. BERNARD : l’abbaye de Tamié, ses granges, 1132-1794, 1967

J. GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 198 et 253-257

J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 27, 226 et 329

C. L. SALCH : dictionnaire des châteaux et fortifications du Moyen Âge en France, 1979, page 329

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 56

R. L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1985, pages 161 à 163

Archéologie chez vous n° 9, 1991, notice n° 112, page 49

A. et L. BRUCELLE : Isère, terre de châteaux, 1996, page 160

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 219 à 222