SARCENAS
(Canton
de Grenoble 2, ex canton de Saint-Egrève).
Forme
ancienne : Cercennaz au XIe siècle.
Gentilé :
Sarcenais.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3234 E
Superficie :
780 hectares.
Population
(2015) : 196 habitants.
Hagiographie :
Barthelemy,
l’Apôtre, martyrisé au Moyen-Orient. Patron des bouchers, il est représenté un
couteau à la main.
Georges,
prince de Cappadoce, martyr à Lydda en 303. Son culte remonte à 368 et fut
embellit par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et des
cavaliers.
Préhistoire : divers sites sont connus :
Ø
au Col
de Porte, H. MULLER a découvert en 1909 une station de surface ou un
atelier de débitage du silex qui a révélé plus de 300 éclats de taille de
silex, nucleus, fragments de lames,
Ø
le
même site a livré en 1968 et en 1989 un vaste gisement néolithique de plein air
qui a alors livré plus de 2000 pièces (grattoirs, encoches, pointes…),
Ø
en
1968 au Habert de Malaville, on a trouvé des éclats mésolithiques,
Ø
dans
le petit sentier qui monte au sommet de Chamechaude on a trouvé vers
1970 quelques éclats néolithiques.
Ø
en
1971, au lieudit la Martinière, on a trouvé des éclats mésolithiques,
Ø
la
même année au lieudit Clairière du Bouchet on a découvert un gisement
mésolithique qui a livré des éclats, des lamelles et des nucleus,
Ø
en
1997, sur la ligne de crête reliant la montagne de Chamechaude à la Pinéa,
on a découvert à l’abri sous roche de Canaple un gisement mésolithique
qui a livré une industrie lithique bien représentative,
Ø
le
sentier du Charmant Som a livré des vestiges de foyers, divers éclats de
nucléi et des lames.
Protohistoire : selon P. H. BILLY et A. PLANK le
nom de la localité viendrait du patronyme gaulois Carsennus (domaine
de).
Epoque
gallo-romaine : à
Il
faut noter à cet égard que le culte de Mithra, très répandu dans l’empire,
était surtout propagé et exercé par les soldats. Une garnison a-t-elle séjourné
temporairement vers le col de Porte comme semblait le penser l’ancien curé du
Sappey ?
Haut
Moyen Âge : en
858, apparait le nom de Cercenatis.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Barthélemy :
elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues comme chapelle : capella de Cercennaz. Elle prendra
ensuite rang d’église paroissiale à une époque non connue mais avant 1497
puisque le pouillé de cette époque indique l’ecclesia Sancti Bartholomei de Sarcenaz comme dépendance du prieuré
de Saint Robert. Le même pouillé mentionne une capella Sancti Georgii, fondée par le recteur. Le chœur semble être
d’époque romane avec sa voûte en cul de four, peut être en tuf comme semblerait
l’indiquer l’appareillage. La façade comporte un linteau de porte paraissant
ancien et provenant peut-être d’un remploi. La fenêtre au dessus de l’entrée
est dominée par un motif très frustre avec trois lobes et deux motifs inscrits
dans un cercle. Le clocher en briques est d’époque récente. Elle conserve une
cloche de 1660 classée monument historique au titre des objets mobiliers en
1963.
La
maison curiale conserverait une porte d’époque romane.
Châteaux :
Château
de Sarcenas :
c’est une grosse bâtisse construite en 1703.
La
terre de Sarcenas appartenait à cette époque à une famille de Menze qui avait
pour armes d’azur au lion d’or lampassé de gueules à la bande d’argent chargée
de trois roses de gueules brochant sur le tout et pour devise : fortitudine
suavitate.
En
1812, le château fut acquis par Chérubin Beyle qui le revendit à la famille
Châtel en 1836. Il a été transformé en hôtel en 1937.
Lieux anciens :
Croso, XIVe siècle, le Cros.
Borgeyres, XIIIe siècle, le Bourgeat.
Collis Grisivodani sub
montem de Portes et Cartusie, XIVe
siècle, le col de Porte.
Autres indications :
Dalle
aux ammonites, site géologique d’intérêt paléontologique classé 2 étoiles à
l’inventaire du patrimoine géologique de 2014.
Mines
métallifères citées en 1330.
Dans
les environs du chalet hôtel du Col de Porte se trouvent deux bornes limites,
très détériorées, qui portent les armoiries de la famille de Monteynard, dont
tout le territoire du Mont Eynard jusqu’au col de Porte était la priorité au XIVe
siècle.
Habert
du Charmant Som construit au XVIIe siècle par les Chartreux à usage de bergerie
et d’étable. Il fut presque entièrement détruit par un incendie en 1948 et a
été reconstruit depuis lors.
Travail
à ferrer de Guilletière.
Fontaine
de la Guilletiere, copie d’une fontaine du Sappey.
Commune
du Parc Naturel Régional de Chartreuse.
Réserve
naturelle du Col de Porte (réserve associée).
ZNIEFF
du massif de la Chartreuse.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 24945, 29325, 29327, 29346
Regeste
complémentaire n° 3738, 3746
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 2, page 588
A.
BOURNE : description pittoresque de la Grande-Chartreuse, souvenirs
historiques de ses montagnes et de son couvent, suivi de Notice sur Grenoble et
ses environs 1853, pages 41, 42, 43 et 134
C.
LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 143, 159 et
228
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 404 et 405
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869, pages 185 et 343
A. JOANNE : géographie du département de l’Isère, 1876, page 65
H.
MULLER : résumé des récentes découvertes préhistoriques dans les Alpes,
1909, pages 646 à 650
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 41, 105 et 122
M.
MALENFANT : découverte d’un gisement mésolithique au Col de Porte, CRAC
268, série D, 1969
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 336
Renseignements
communiqués par M. B. RENO, curé du Sappey, du 5 juillet 1973 (enclos de
Mithra)
J.
GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, page 225
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 135
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 280
Archéologie
chez vous n° 10, 1992, notice n° 152, page 52
Carte
archéologique de la Gaule, l’Isère 38/1, 1994, page 171
PLANK
(A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995,
page 137
SRA
Rhône Alpes, bilan scientifique 2001, pages 93 et 94
J.
LOUERA : autour de Chamechaude, 2003
Etat
des lieux patrimonial, CPI, 2004
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 531
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
106
A.
BOCQUET : Inventaire 0 en ligne