Villages du lac de Paladru
Commune constituée le 1er janvier
2017 par fusion des anciennes communes de Paladru et de le Pin.
Canton
du Grand-Lemps.
Superficie :
2124 hectares.
Population
totale (2015) : 2436 habitants.
Ex
commune de PALADRU
(Ex
canton de Saint-Geoire-en-Valdaine)
Forme
ancienne : Peladrum, Peladrudi au
XIIe siècle.
Gentilé :
Paladrusios.
Héraldique :
de gueules à l’omble chevalier d’or posé en bande.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3233 SB
Superficie :
1164 hectares.
Population
(2015) : 1154 habitants.
Hagiographie :
Michel,
l’Archange, chef de la milice céleste dans l’Ancien Testament. Patron de la
France et des hauteurs.
Pierre,
premier des apôtres et premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de
la basilique qui porte son nom.
Claude,
évêque de Besançon au VIIe siècle, fondateur de l’abbaye de Condat devenue
Saint Claude.
Antoine,
anachorète de Thébaïde dont les reliques furent ramenées à la Motte-Saint-
Didier, devenue Saint-Antoine.
Blaise,
évêque de Sébaste en Arménie. Martyr en 316. Patron des musiciens.
Martin,
évangélisateur des Gaules, évêque de Tours en 371. Près de 300 communes
françaises portent son nom.
Préhistoire : divers blocs erratiques connus
sous les noms de Pierre Bleue, Pierre du Libre Soleil, Pierre d’Enfer
et Pierre qui danse passent parfois pour être des mégalithes. Cette
dernière pierre sert de limite communale depuis le XVe siècle.
Le
site lacustre dit CH
Protohistoire : à l’Ourcière, on a
découvert des vases de la Tène finale, dont un fragment de panse brossée et un
haut de panse tout à fait caractéristiques.
L’abbé
MILLION a vu dans le nom de Paladru, une explication étymologique
« celtique » : Paladru, selon lui, viendrait de Pallas
(divinité) et Bru (lac) : le lac de Pallas.
Epoque
gallo-romaine :
bien qu’aucun habitat n’ait jusqu’alors été repéré, l’espace autour du lac
parait avoir été occupé dès la période augustéenne. Cinq sites gallo- romains
ont été identifiés : deux lacustres et trois terrestres.
Ø
à
la station des Grands Roseaux (infra), des tegulae ont été remployées dans les palafittes médiévales,
Ø
à
l’Ourcière (site CH 13) on a découvert des pieux datés par le C 14 de
l’époque gallo-romaine, des grandes tegulae,
des imbrices et de nombreux tessons
de céramique d’époque augustéenne, laissant supposer un habitat littoral,
Ø
au
nord-ouest du lac (site CH 15), on a découvert de nombreux fragments d’imbrices et de tegulae et quelques tessons de céramique commune, parmi lesquels ls
restes d’un gobelet en céramique bistre,
Ø
au
lieudit Carrière de l’Ourcière (site CH 17), une grande quantité de
grandes tegulae et d’imbrices a été exhumée avec des tessons
de céramique commune et des tessons d’amphores,
Ø
à
l’est de Saint Pierre, en contrebas du lieudit Mont Bonnet on a
collecté des fragments de tegulae
ainsi que des tessons d’amphores et de céramique commune,
Ø
en
1997, sur le plage et sous 10 cm d’eau on a découvert des petits fragments de tegulae et un bord de récipient en
céramique grise à décor de rinceaux du Ve siècle,
Ø
au Champ
de la Cour, dépendance possible d’une ferme gallo-romaine,
Ø à cet égard on relève deux lieudits Grand
Champ et un lieudit Grand Pré,
Ø
à
la Morgerie on aurait découvert des « fragments romains »,
Ø
lieudit
terrain romain en limite avec Montferrat,
Ø
on
notera la présence de 3 lieudits Grand Champ et d’un lieudit Grand
Pré.
Anciens
centres d’habitat gallo-romains possibles aux hameaux de Veyssin et du Village.
Tradition
de voie romaine venant de Voissant.
Haut
Moyen Âge :
Ø
au
lieudit Sonnière on a trouvé une tombe sous tuiles en bâtière du Ve ou
du VIe siècles,
Ø
à Château
Vieux, motte castrale de
Ø
Aux
Trois Croix, motte castrale de
Ø
Station des Grands Roseaux : elle avait déjà attiré
l’attention de CHANTRE (fouilles de 1866, 1869, 1870 et 1885 et d’H. MULLER
mais il a fallu attendre 1972 et les fouilles conduites par M. COLARDELLE et
une équipe pluridisciplinaire pour découvrir réellement cette station.
Les structures architecturales sont
conformes à celles de Colletière et les analyses dendrochronologiques
confirment l’exacte contemporanéité des deux sites. 758 pieux et madriers ont
été recensés.
Le site, abandonné vers
Ø
du
matériel domestique : 15 couteaux en cuivre, louche, crémaillère, plats,
clés, fusaïole :
-
couteaux :
33.8.5, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 17, 69.3.60 et 61,
-
louche
33.8.51,
-
crémaillère :
69.3.56,
-
plat
en cuivre : 33.8.50,
-
petite
écuelle : 73.3.1,
-
clés :
3.8.25, 26, 69.3.67, 71.3.35, 80.91.156,
-
fusaïole :
71.3.52,
-
flotteurs
de filet : 71.3.3 et 4,
-
pion
de trictrac : 71.3.50,
Ø
du
matériel de menuiserie et de charpenterie : hache, tarière, ciseau à bois,
fiche, poinçons,
-
tarière :
sans n°
-
poinçons :
69.3.68, 71.3.32,
-
fiche :
71.3.13,
Ø
de
l’outillage agricole : faucilles, serpettes, forces, foënes,
-
forces :
38.8.20, 78.20.49
-
faucilles :
33.8.24, 81.25.1,
-
fiche :
71.3.13,
-
poinçons :
59.3.68, 71.3.32,
-
foëne :
33.8.23,
Ø
du
matériel d’équitation : fers à cheval, éperon, étrilles,
-
fers
à cheval : 33.8.47, 48, 71.3.43 et 53,
-
éperon :
33.8.41,
-
étrilles :
63.3.69,
Ø
de
l’armement : lances, javelines :
-
lance :
33.8.18,
-
javelines :
33.8.19, 69.3.66
A
A
Egalement
station de la Neyre ou H. MULLER a recensé 20 pilotis de grange et
d’écurie.
Tous
ces habitats sont datés de la fin de l’époque carolingienne.
Edifices
religieux :
Eglise Saint Michel : elle est citée dès 1157 comme
dépendance de l’archevêché de Vienne. Elle a subi d’importantes réparations en
1836, 1858 et 1892. Elle est aujourd’hui sous le vocable de Saint Michel et
Saint Pierre et conserve une cloche du XVIIIe siècle. Elle comporte trois
chapelles : Saint Blaise, Notre Dame du Mont Carmel et Saint Martin. Elle
conserve un tableau de la présentation de Jésus du XVIIIe siècle inscrit à
l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers en 1998.
Ancienne église paroissiale de Recoin : elle remontait au XIIe siècle et
a été réparée en 1635 puis remaniée en 1817. Elle comportait trois
chapelles : Valfleuri, Saint Claude et Saint Antoine.
Chapelle castrale de Château-Vieux de
haute origine.
Chapelle Notre-Dame-des-Trois-Croix : elle fut fondée en 1523 par une
héritière des Clermont sous le nom de Notre Dame du château. Elle a ensuite
échangé son nom contre celui de Notre Dame du Mont Calvaire ou du Calvaire en
attendant de s’appeler définitivement Notre-Dame-des-Trois-Croix. Elle restée
inachevée semble t-il à en juger par les pierres d’attente qui terminent le mur
de sa façade à gauche de l’autel. Les trois croix en fer ont été érigées au
début du XXe siècle en remplacement de croix primitives en bois.
Eglise Saint Pierre de Recoin : elle a été construite en 1891
sur l’emplacement de l’ancienne église paroissiale de Recoin.
Croix Charpène.
Croix des Vignes.
Croix Palard.
Passage du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
(GR 65).
Châteaux :
Château Vieux : d’abord château en bois sur
motte puis château en pierre à compter du XIIe siècle. Le castrum Paladruti est cité dans le partage du comté de Sermorens
de 1107. Il fut détruit lors des dernières guerres delphino- savoyardes.
On connait un Guigues de Paladru en
1102. Cette race, qui s’éteignit vers 1530 avait pour armes de gueules à un
omble chevalier d’or mis en bande accolé de sable. Sur le site du château, on a
découvert un trésor de 250 monnaies médiévales don 48 des archevêques de
Vienne, 33 des évêques de Valence et 12 des archevêques de Lyon, toutes du
XIIIe siècle.
Château de Combarière dont l’origine
remonterait au XIe siècle et qui aurait accueilli les fondateurs de la Sylve-Bénite.
Château Saint Ange, ancienne maison
forte.
Château d’Avignonet construit vers 1614
par Clément Bollicon. Détruit au XIXe siècle, il ne reste que la grange datée
de 1668.
Château de Saint Pierre (ou Revol), remontant
au XVIIe siècle, avec tours, dominant le lac.
Lieudit Château Feuillet.
Autres
indications :
Lieudit Bourrelier cité dès le XVe
siècle : Borreliere ainsi que le
lieudit Chalamont : Challamons.
Lieudit en Paradis.
Habitat médiéval des Trois Croix des XIe
et XIIe siècles.
En 2007, on a découvert dans le bas de
Paladru des structures du XIe au XIIIe siècle.
En février 2016, au centre Bourg, des
sondages ont livré quelques structures des XIe et XIIIe siècles avec des
tessons de céramique.
A Saint Pierre, emplacement d’habitat
médiéval.
Selon l’abbé FILLON on aurait découvert
au lieudit Champ Charnier des sépultures d’une bataille delphino-savoyarde
de 1333.
En 1863 on a découvert vers le Château
Vieux, un trésor monétaire de 250 pièces du XIIIe siècle dont 111 monnaies
de billon.
A la Morgerie, grande demeure de
la fin du XIXe siècle avec tour.
Cadran solaire mentionné à la cure par
G. VALLIER avec inscription : hora nenefiacendi (c’est l’heure de
bien faire).
Autre cadran solaire avec devise necsimus
diem neque horam (nous ne savons ni le jour ni l’heure).
La partie communale du lac a été
inscrite au titre des sites en 1947.
ZNIEFF de l’ensemble fonctionnel du lac
de Paladru.
ZNIEFF du marais de la Gutinière.
ZNIEFF du lac, roselière et marais de
Paladru.
Arrêté de biotope des roselières du lac
de Paladru du 27 février 1984.
Bibliographie :
Regeste dauphinois n° 2960, 5527, 9765,
19660
Regeste supplémentaire n° 1064
N. CHORIER : Histoire
générale de Dauphiné, 1661-1672, T 1, page 596
G. ALLARD : Dictionnaire du
Dauphiné, man 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 2, pages 78, 276, 277
De VALBONNAIS : Histoire de
Dauphiné, 1721-1722, T I, pages 57, 166, 192, 250, 251 et 276 et T II, pages
121 et 122
Baron A. RAVERAT : à
travers le Dauphiné, voyage pittoresque et artistique, 1861, page 432
C. LORY : description géologique du
Dauphiné, BSSI 1864, page 340
G. de RIVOIRE de la BATIE :
Armorial de Dauphiné, 1867, pages 390 et 484
G. VALLIER : anthologie gnomonique
du département de l’Isère, 1876
F. CROZET : description des cantons
de l’Isère, canton de Saint-Geoire-en- Valdaine, 1870
U. CHEVALIER : choix de documents
historiques inédits sur le Dauphiné, 1874, page 70
H. MULLER : la baisse des eaux de
Paladru en 1904-1905, BSDEA T 12, 1905, pages 36 à 42
H. MULLER : notes sur quelques
monnaies féodales trouvées à Paladru, BSDEA T 12, 1905, pages 43 à 46
Guide pratique illustré du touriste dans
les Alpes, 1908, page 31
E. PILOT de THOREY : dictionnaire
toponymique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 42, 69, 86 et 262
BSDEA 1928, pages 46 à 46
J. B. LANFREY : chez nous, 1930
Abbé MILLON : le lac de Paladru,
1930
J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines
du Bas Dauphiné, Evocations, 1959
H. RAULIN : l’architecture rurale
française, Dauphiné, 1977, page 33
Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen
Âge, 1981-1984, pages 97, 98, 103, 108, 110, 116, 124 et 126
Archéologie chez vous n° 1, 1987, pages
22, 27 et 28 à 31
J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine,
II, 1987, page 65
Histoire des communes de l’Isère, 1988,
pages 394 à 397
Archéologie chez vous n° 8, 1990, pages
28 à 31 et 34
M. COLARDELLE et E. VERDEL : les
habitats du lac de Paladru dans leur environnement, 1993, pages 312, 314 à 325,
342, 343 et 354
J. P. MOYNE : à la découverte du
pays d’art et d’histoire des Trois Vals, lac de Paladru, 1993, pages 38 à 41
E. TASSET : l’Isère des châteaux
forts, 1995, pages 87 à 91
G. COFFANO : légendes et nouvelles
du pays dauphinois, T 2, 1995, pages 63 à 66
Isère, guide Gallimard, 1998, pages 277
et 278
E. TASSET : châteaux forts de
l’Isère, 2005, pages 689 et 690
SRA Rhône Alpes, bilan scientifique
2007, page 105
Carte archéologique de la Gaule, l’Isère
38/2, 2011, page 268
C. BOURILLON : 10 000 lieux en
pays voironnais, T 1, 2016, pages 114 à 119 et T 2, 2017 (nombreuses mentions)
Patrimoine en Isère : le pays
voironnais, 2017, pages 13, 19, 21, 22, 29, 31, 35, 43, 44, 47, 48, 50, 52, 115
et 158
SRA Auvergne Rhône Alpes, bilan
scientifique, 2016/2, page 175
C. BOURRILLON : à la recherche des
chemins perdus, 2019
C. BOURRILLON : les mémoires d’un
arbre en pays Voironnais, 2020
ADLFI Informations Auvergne Rhône Alpes,
2020
Ex commune de le PIN
(Ex
canton de Virieu).
Gentilé :
Pinois.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3233 SB
Superficie :
960 hectares.
Population
(2015) : 1257 habitants.
Hagiographie :
Anne,
mère de la Vierge. Elle est représentée avec sa fille, Marie, dans les bras.
Patronne de la Bretagne, elle est honorée à Auray.
Christophe,
de Lycie, martyr sous Dèce en 250. Patron des voyageurs.
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont connus :
Ø
au
lieudit Carrefour des Plaines, on a découvert un habitat gallo-romain.
Ø
En
un lieu non précisé, on aurait repéré un site à tegulae.
Ø
Au
hameau de la Cuaz, au début du XXe siècle on aurait vu des substructions (de
villa ?).
Ø
En
1989, une prospection a permis de repérer un autre site antique avec de
nombreux fragments de tuiles, des tessons de sigillée et de la céramique grise.
Ø
L’actuel
GR 65 où « chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle » qui passe vers la
chartreuse de la Sylve Bénite pourrait être d’origine antique.
Ø
Le
trésor de monnaies du Bas Empire dit des Allex, attribué par A. BLANCHET
(et par la plupart des auteurs postérieurs) à la commune du Pin (où il existe
bien un lieudit les Allex) est en fait à rapporter au département de la
Drôme.
Ø
On
notera un lieudit Grand Champ et un
lieudit Grande Pièce.
Haut
Moyen Âge : de
nombreux vestiges sont également connus :
Ø
Ars
est cité dans le testament d’Abbon de mai 739 : colonica de Glisione prope de Arcia. Le colonica ainsi visé est l’actuel hameau de Colonges situé sur les
communes de Chassignieu et de Saint Ondras et Glisone serait le lieudit l’Eglisier. Par ailleurs, le
testament cite également la localité de Pino
que MARION assimile au Pin.
Ø
Une
tradition locale, consignée au château de Virieu, fait mention d’un lieu nommé Lion
des Sarrasins où se serait livrée une bataille contre les envahisseurs.
Ø
La
même tradition situe au lieudit de l’Eglisier, l’emplacement d’une très
ancienne église qui aurait été détruite par les sarrasins.
Ø
L’habitat
littoral du Pré d’Ars, submergé par le lac de Paladru vers
Ø
Au
hameau de la Cuaz on a découvert une sépulture de nature indéterminée.
Edifices religieux :
Eglise
primitive Saint Christophe :
elle était située au lieudit l’Eglisier. Une tradition en attribue la
destruction aux sarrasins (!). Ses fondations auraient été retrouvées en 1758.
Eglise
Sainte Anne d’Ars :
elle est attestée en 1172 comme possession de Saint Chef mais son origine
remonte sans doute à l’an Mil où elle devait être la chapelle du site littoral
du Pré d’Ars. Des vestiges étaient encore visibles en 1831, date à laquelle fut
mis à jour l’abside.
Chartreuse
de la Sylve-Bénite :
en 1116, 32 ans après la fondation de l’ordre cartusien et sous le consulat de
Dom Guigues, cinquième prieur de la Grande Chartreuse, une colonie de six
moines, sous la conduite de Dom Othger son prieur, s’établit sur le coteau du
Pin, à l’entrée d’une petite gorge boisée et fonda la très pauvre maison de la
Sylve-Bénite. En 1167, l’empereur Frédéric Ier Barberousse rebâtit
la maison des religieux et lui donna le nom de « Maison de la Bienheureuse
Marie de la Sylve-Bénite ». Thierry, fils naturel de l’empereur, fut l’un
des grands bienfaiteurs de la maison, ce qui lui a valu le nom de
« fondateur ». Il se retira à la Sylve Bénite vers 1167 et voua alors
sa vie à pacifier les relations entre le Saint Siège et la cour impériale. En
1177, le pape Alexandre III accorda des privilèges aux chartreux et remercia
Thierry pour son action de médiateur. La chartreuse est alors placée sous la
protection apostolique.
En
1582 les troupes du baron des Adrets brûlèrent une partie des bâtiments qui
furent reconstruits peu après. La révolution détruisit le cloître, l’église et
les bâtiments monastiques et ne conserva que quelques constructions. A cette
époque la chartreuse comprenait : remise, écurie, serre, granges,
chapelle, pharmacie, menuiserie, forge, boulangerie, bâtiment des frères
convers, petit cloître, chapelles, sacristie, salle capitulaire, bâtiments
érémitiques et cimetière. La bibliothèque renfermait 3600 documents dont plus
de 700 manuscrits. La maison du prieur présente encore d’assez belles
voûtes. De même, quelques travées du
grand cloître subsistent encore dans les constructions actuelles.
La
grange dimère de la Courrerie, construite vers 1658 et restaurée en
Ancienne
grange dimière de Bourgealière du XVIIe siècle.
Eglise
Saint Christophe :
elle a été construite en 1768 et agrandie au XIXe siècle. Elle conserve une
cloche de 1769 et quatre peintures baroques du XVIIIe siècle provenant de la
Sylve-Bénite : une piéta, l’Assomption de la Vierge, la présentation de
l’Enfant et la libération de Saint Pierre. Le tableau de l’Assomption a été
inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments
historiques en 1998.
Ancienne
cure de 1810.
Croix
de mission de 1838.
Croix
de la Cua de 1889.
Passage
du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, ancienne Via Gebennensis (GR
65).
Hormis
le château du Lac, il n’y a ni château ni maison forte de connus.
Autres indications :
Demeure
de Bleval de 1930 dite « le Chalet ».
Grange
dite du diable, non loin du Pré d’Ars.
Ferme
de Chardenouze du XVIIIe siècle.
G.
VALLIER mentionne un cadran solaire de 1832 à la Sylve Bénite avec
inscription : « passant si tu veux jouir des douceurs de la vie
repose toi à l’ombre de ces forêts ».
Cadran
solaire de l’église et un second au même lieu avec devise : « soyez
moi fidèle ».
L’Atelier
Tournesol en a recensé trois.
« Pierre
qui danse » sur la limite avec Paladru.
La
partie communale du lac de Paladru a été inscrite au titre des sites en 1947.
Des
nombreux étangs aménagés par les chartreux on en mentionnait encore une
douzaine au XVIIIe siècle. Il n’en reste aujourd’hui plus que cinq.
ZNIEFF
de l’étang du Moulin.
ZNIEFF
de l’étang des Gouttes.
ZNIEFF
de l’ensemble fonctionnel du lac de Paladru.
ZNIEFF
de Gutinière.
ZNIEFF
du marais de la Gutinière.
ZNIEFF
du lac, roselière et marais de Paladru.
Arrêté
de biotope des roselières du lac de Paladru du 27 février 1984.
Bibliographie :
Archives
départementales de l’Isère : B 4309, 1 Q 295
Regeste
dauphinois n° 3138, 3400, 3944, 4274, 6466, 8252, 8699
Regeste
dauphinois supplémentaire n° 4274
N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, T I, 1661, pages
25 et 26 et T II, page 68
G.
ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 1, page 78 et T 2, pages 634 et 635
Abbé
TRIPIER : dissertation sur le lac de Paladru et sur la ville d’Ars, 1833
Baron A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage pittoresque
et artistique, 1861, pages 431 et 433 à 439
G.
VALLIER : la légende de la ville d’Ars en Dauphiné, 1866
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 154
J.
MARION : testament d’Abbon dans les cartulaires de Saint Hugues, 1869,
XXII A, pages 43 et 44
Abbé
LAGIER : la chartreuse de la Sylve Bénite près Virieu sur Bourbre,
bulletin de l’Académie delphinale, 1869, 4ème série, T 2
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Virieu, 1870, pages
5 et 6
G.
VALLIER : anthologie gnomonique du département de l’Isère, 1876
A.
JOANNE : géographie du département de l’Isère, 1876, page 63
Baron
RAVERAT : la Sylve Bénite, Revue lyonnaise 1877, pages 72 à 78
Abbé
LAGIER : la chartreuse de la Sylve-Bénite, bulletins de l’Académie
Delphinale, 1887 – 1888, pages 3 à 88
E.
PILOT de THOREY N : notes, documents et chartes de la chartreuse de la
Sylve Bénite, ms BMG R 7906-288
Abbé
LAGIER : les anciens mandements de Virieu, Chabons, Montrevel et du
Passage, 1891
L.
DREVET : les légendes du lac de Paladru, 1896
Guide
pratique illustré du touriste dans les Alpes, 1908, page 31
Dom
BESSE : abbayes et prieurés de l’ancienne France, 1912, IX, 18
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 9 et 87
Abbé
MILLION : le lac de Paladru, 1930
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 302
Dom
L. H. COTTINEAU : répertoire topo-bibliographique des abbayes et des
prieurés, T II, 1939, page 3039
H.
RAULIN : l’architecture rurale française, Dauphiné, 1977, pages 92 à 95
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de
notre ère dans les provinces des Alpes françaises du nord, 1983, page 200
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 89
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 506 et 507
O.
ANDRU et E. VERDEL : les mystères de la Sylve-Bénite, vie et mort d’une
chartreuse, 1993
M.
COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru dans leur
environnement, 1993, pages 299, 312, 325, 326, 353 et 354
J.
P. MOYNE : à la découverte du pays d’art et d’histoire des Trois Vals, lac
de Paladru, 1993, pages 42 avec 45
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, pages 92 et 93
A.
et L. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 90
Atelier
Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère (1996-1998)
Isère,
guide Gallimard, 1998, page 278
Espaces
monastiques ruraux en Rhône Alpes, DARA, 2002, pages 48, 49 et 169
E.
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Patrimoine
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C.
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C.
BOURRILLON : 10 000 lieux en pays voironnais, T 1, 2016, pages 79 à
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Patrimoine
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C.
BOURRILLON : à la recherche des chemins perdus, 2019
C.
BOURRILLON : les mémoires d’un arbre en pays Voironnais, 2020