MASSIEU
Canton
du Grand-Lemps, ex canton de Saint-Geoire-en-Valdaine.
Formes
anciennes : Maciano au VIIIe siècle,
Masiano au Xe siècle.
Gentilé :
Massieutins.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3233 SB
Superficie :
1046 hectares.
Population
(2015) : 738 habitants.
Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et
premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte
son nom.
La
tourbière de Chirens est un site géologique de 98 ha, classé 3 étoiles à
l’inventaire du patrimoine géologique de l’Isère.
Préhistoire : un site préhistorique de plein
air est mentionné par A. BOCQUET au lac de Saint Sixte (qui se situe en fait
sur la commune de Merlas).
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de la commune dériverait du patronyme Marcius ou
Massius (domaine de). N. CHORIER avait inventé, à son habitude, en 1661
un « Hercule Macusain (sic) » pour justifier du nom et dix ans plus
tard G. ALLARD reprenait la même explication commode. J. C. BOUVIER et J.
FILLEAU y voient, pour leur part, le patronyme Macianus.
On
notera un lieudit le Villa et un lieudit Quincieu (domaine de Quintiacus ?).
Au
lieudit Sous la Vie, passage possible de la voie romaine de Grenoble à
Genève par Aoste.
Au
lieudit la Garonne, on a repéré un site du Bas-Empire.
Au
lieudit le Verney, présence de tegulae
et de tessons de céramique.
On
notera trois lieudits Grand Champ.
L’église
Saint Pierre aurait pu succéder à un fanum.
Haut
Moyen Âge : le
testament d’Abbon du 5 mai 739 mentionne la localité de Maciano qu’il tenait de ses parents in pago Viennense et qu’il lègue, comme tous ses considérables
biens, à l’abbaye de la Novalaise qu’il avait fondée.
La
paroisse de Maciano est citée
dès le VIIIe siècle. Une charte de mars 977 indique in Massario.
Le
lieudit le villa (supra) a livré en
1936 des sépultures du Haut Moyen Âge.
En
mars 977, un nommé Ratborne et son épouse Willa abandonnent aux moines de Saint
André le Bas des terres in Masiano.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Pierre :
édifiée vers 1390, peut être sur une église primitive pouvant remonter au 8ème
siècle puis agrandie au XVIIe siècle et en partie reconstruite en 1819. Elle
conserve une cloche de 1776. Elle est aujourd’hui dédiée aux saints Pierre et
Paul.
Calvaire
au-dessus du bourg.
Croix
dite de la lépreuse vers l’église : sans doute la croix tombale de
Françoise de Saint Germain (infra) de 1582 avec deux étoiles de Bethleem sur
les branches horizontales et une croix de Malte sur la branche verticale.
Confrérie
du Saint-Esprit mentionnée en 1607.
Châteaux :
Ancienne
maison forte de la Sarra au lieudit du même nom qui appartenait au XIIe siècle
à noble Anthoyne de Garcin, seigneur du lieu.
Maison
dite de la Lépreuse :
c’est une belle demeure du XVIe siècle avec des fenêtres à meneaux et une croix
de Malte dans laquelle Françoise de Saint Germain de Champe, atteinte de la
lèpre en 1572, avait été reléguée par son mari Jean Pascalis, seigneur de
Longpra, et dans laquelle elle mourut le 2 octobre 1582. Il s’agit probablement
d’une dépendance d’une ancienne maison forte aujourd’hui détruite, située à
l’emplacement de la mairie.
Château
de Pelagey du XVIIe siècle (aujourd’hui mairie). L’ancienne orangerie du
château est devenue salle communale.
Domaine
de Savoyère du XVIIIe siècle qui comprenait des moulins, une grande grange, un
pigeonnier, une remise et 34 hectares de terres.
Autres indications :
Moulin
de la Bletonna dit de Massieu, Daviat et enfin Rousset remontant à 1500.
Ancien
tissage Duchon remontant à 1665.
Moulin
de la Gontarie détruit vers 1808.
Usine
de tissage de la Cascade de 1870 désaffectée en 2014.
Tourbière
de Chirens en partie sur la commune. C’est un site géologique remarquable de
98,8 hectares sur Massieu et Chirens, classé 3 étoiles à l’inventaire du
patrimoine géologique de 2014.
Site
Natura 2000 du marais du val d’Ainan.
Parc
botanique de la Murgière créé vers 1850 par les de Pelagey.
ZNIEFF
du Val d’Ainan.
Espace
Nature Sensible du marais du Val d’Ainan (1982) site Natura 2000 (arrêté du 31
mai 2010) et ZNIEFF.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 1387
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661, T I, pages 308 et 309
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man 1684 publié par H. GARIEL en 1864,
T 2, page 107
J.
MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de
Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, charte XXII A page 45
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Saint-Geoire-en-Valdaine,
1870, page 7
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 140, 206 et 370
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 292
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 186
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 63
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 383
PLANK
(A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995,
page 65
J.
C. BOUVIER : noms de lieux du Dauphiné, 2002, page 56
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
59
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2011, page 243
BOCQUET
(A) : Inventaire 0 en ligne (2012)
C.
BOURRILLON : 10 000 lieux en pays voironnais, 2016, T 1 pages 82 à 87
et T 2, 2017
Patrimoine
en Isère : le pays voironnais, 2017, pages 036, 104, 129, 136, 179 et 180
C.
BOURRILLON : à la recherche des chemins perdus, 2019
C.
BOURRILLON : les mémoires d’un arbre en pays Voironnais, 2020