Canton du même nom.
Formes anciennes : Leemps, Bellomonte au XIIe siècle.
Gentilé : Lempsiquois.
Héraldique : de gueules
au pairle en filet renversé d’or accompagné en chef à dextre d’une cloche du
lieu au naturel et à senestre de deux épis de blé.
Carte IGN au 1/25
000ème : 3233 SB
Superficie : 129
hectares.
Population (2015) : 3082
habitants.
Hagiographie :
Jean, l’apôtre, disciple
préféré de Jésus. Auteur de l’Apocalypse et du quatrième Evangile. Martyr à
Rome sous Domitien devant la Porte Latine.
Paul, Saul qui eut la vision
du Christ sur le chemin de Damas. Martyrisé à Rome. Il est considéré comme le
treizième apôtre.
Jean-Baptiste, cousin de
Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31. Il est
représenté avec un agneau pascal.
Protohistoire : Selon P. H. BILLY le nom de la commune
viendrait du vocable gaulois lemps, signifiant loup. A. BOCQUET signale
un site protohistorique de plein air.
Epoque
gallo-romaine : une monnaie d'or
de la IVe Légion aurait été découverte sur la place du village.
Au
lieudit les Liers, des fours de tuiliers et de nombreuses tegulae ont été découverts sur près de 2
hectares et demi. Vers 1965, l'ancien propriétaire avait repéré, à la suite
d'un effondrement de terrain, des infrastructures importantes et,
notamment, une galerie circulaire en briques (villa ?).
Au
lieudit les Blaches, une prospection a révélé en 1985 de nombreuses tegulae et imbrices laissant penser à l’existence d’un four de tuiliers.
Au
lieudit la Croix de la Mission on a mis au jour vers 1987 des tegulae, des imbrices et un tuyau en plomb.
Au
lieudit le Violet en 1990 on a découvert une fosse dépotoir contenant
des tegulae, des imbrices et plusieurs tessons de poteries beiges et fines.
Haut
Moyen Âge : motte castrale de Château
Vieux. C’est ce château (sans doute en bois) qui est mentionné dans le
partage du comté de Salmorens en 1107 : castrum Leemps.
Au
lieudit la Poype, autre motte castrale dominant l’extrémité sud du lac.
Quelques pans de murs seraient encore visibles.
Edifices religieux :
Chapelle
Notre-Dame-des-Grâces et Saint Paul :
elle remonte au XIVe siècle. Son clocher est aujourd’hui appelé le
« Beffroi ».
Ancienne
église Saint Jean : construite
au début du XVe siècle, chemin de la montagne. Dès le début du XVIIe siècle
elle était ruinée. Son emplacement est aujourd'hui marqué par une croix de
mission.
Maladrerie : elle est seulement citée en 1677, mais son origine
devait remonter au moyen âge. Il en subsiste une ferme au lieudit la
Maladière.
Eglise
Saint Jean-Baptiste : elle a été
élevée en 1723, en remplacement de l'ancienne église. Sans caractère
architectural, son clocher, bâti en en tuf et en briques, présente, sur chacune
de ses faces, au second étage, deux fenêtres géminées à large plein cintre à
briques rouges, séparées par une colonne à chapiteau roman.
A
l'intérieur sont conservés des tableaux du XVIIe siècle.
Devant
l’église croix de jubilé de 1857.
Croix
de Jean Brillant au sud de la commune.
Lieudit
la Croix de Pierre.
Passage
du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Genève et le Puy (aujourd’hui
GR 65).
Châteaux :
Château
Vieux : il était situé sur
l’emplacement de la motte castrale (supra). Le château fut rasé vers 1250 par
les Savoyards. La base du donjon et une portion de mur sont encore
discernables.
Village
fortifié construit par les barons de Bressieux dont il subsiste quelques traces
de l'enceinte.
Château : il possède une entrée monumentale et un corps de
bâtiment à la façade classique. Derrière cette façade, le château présente une
tourelle et des fenêtres à meneaux. Ceux-ci pourraient attester une origine
plus ancienne mais le château ne date que du début du XVIIe siècle, époque où
il fut construit par Adrien du Prunier. On doit noter qu'en Dauphiné les
meneaux étaient encore parfois utilisés au XVIIe siècle et même au XVIIIe siècle.
A cette dernière époque le château fut acquis par les de Virieu qui y
séjournèrent la première moitié du XIXe siècle. Il abrite aujourd'hui une
fabrique de liqueurs.
Edifices civils :
Halle : primitivement édifiée en 1618, elle a été
reconstruite en 1850. Elle conserve une ancienne mesure à grains.
Maisons
anciennes, dont certaines avec des portes Louis XIII.
Tombe
d'Apollinaire Eymery : au
cimetière, tombe d'un chirurgien major de la garde impériale. Ce médecin, né au
Grand Lemps le 24 janvier 1786, fut l'un des ardents artisans du retour de
Napoléon de l'Ile d'Elbe, qu'il prépara minutieusement. Il mourut cinq mois
après l'empereur qu'il servit avec une fidélité à toute épreuve.
Autres indications :
Raffinerie
de sucre construite en 1835 dans la vallée du Viollet.
Borne
de 1772.
Ancien
moulin.
Réserve
naturelle nationale de l’étang du Grand-Lemps (décret du 27 décembre 1993).
Périmètre
de protection de la réserve nationale du Grand-Lemps (arrêté du 21 février
1994).
Site
Natura 2000 de la tourbière (arrêté du 20 novembre 2014.
ZNIEFF de la tourbière du lac.
ZNIEFF
du versant de la Tourbière du lac.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 2960, 3362
G. ALLARD : Dictionnaire du
Dauphiné, ms de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T II, pages 16 et 17
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, canton du Grand-Lemps, 1870,
pages 5 et 6
U. CHEVALIER : cartulaire de Bonnevaux, 1889,
chartes n° 79, 313 et 315
Abbé DEVAUX : les noms de lieux dans la région
lyonnaise aux époques celtiques et gallo-romaines, 1898, page 42
E. PILOT de THOREY : dictionnaire toponymique de
l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 29, 121 et 199
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 270
P.
BISCH : rétrospective sur la plaine la Bièvre, BSDEA n° 305-307, 1961,
pages 119 à 126
L.
MERMET : l’église Saint Jean de Lemps, 1963
G.
BOURDAT : le Grand Lemps, monographie, 1970
G.
DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites archéologiques du canton du
Grand-Lemps, 1985, page 4
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 31
R.
MICHALLET, histoire des communes de l’ancien mandement de Bizonnes, 1990, page
70
Carte
archéologique de la Gaule, l’Isère 38/2, 2010, page 203
BOCQUET
(A) : inventaire 0 en ligne