CHASSIGNIEU

 

Canton du Grand-Lemps, ex canton de Virieu.

Forme ancienne : Chassineu au XIVe siècle.

Gentilé : Chassignards.  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3233 SB

 

Superficie : 517 hectares.

 

Population (2015) : 221 habitants.

 

Epoque gallo-romaine : une prospection conduite sur le site a fait découvrir quelques fragments de tegulae dans le lit du village mais le véritable site antique de Colonica reste encore à découvrir.

Selon P. H. BILLY, A. PLANK et J. FILLEAU le nom de la commune proviendrait du patronyme Cassenius ou Cassanius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : la localité de Colonica est citée dans le testament d’Abbon de 739. Elle pouvait se situer au hameau de Colonge qui s’étend sur Chassignieu et Saint Ondras. Il en va de même pour la terre de Maconiano (Maconnier ?) qui lui venait de ses parents. La localité est également citée dans la charte du 20 juin 885 et dans celle du 18 mars 892 indiquant que les terres de Chelieu et de Colonge furent cédées par Charles et Lothaire à l’église de Lyon et confirmées par l’empereur Louis en faveur de la même église.

 

Edifices religieux :

 

Ancienne église : elle n’est pas citée avant 1375 dans un pouillé du diocèse de Vienne. Elle était située à l’emplacement de l’actuel cimetière.

 

Eglise Notre Dame de 1894. Elle conserve une cloche de 1630.

 

Lieudit Saint Germain.

Lieudit les Combes de Saint Martin.

 

Châteaux :

 

L’enquête papale de 1339 attribue 62 feux pour Chassignieu.

 

Maison forte de Bellegarde : elle est attestée dès la fin du XIVe siècle (1382). Son architecture est caractéristique des constructions dauphinoises : toiture à quatre pans coiffant un édifice massif entouré de deux tourelles. A l’intérieur des salles présentaient des plafonds à la française et des cheminées en pierre de taille. Elle conserve toujours un bel escalier à double volée et une impressionnante porte cloutée. La demeure a été classée monument historique en 1996.

 

Château de Chassignieu.

 

Autres indications :

 

Marais de Maconin.

Grange en pisé.

ZNIEFF des zones humides de la haute vallée de la Bourbre.

 

Bibliographie :

 

J. J. A. PILOT : Revue du Dauphiné, T 2, 1837, page 152

J. MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, XXI A, page 37, charte VI de 885, pages 9 et 11 et charte XXXI de 892, page 73

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Virieu, 1870, page 6

U. CHEVALIER : cartulaire de Bonnevaux, 1889, chartes n° 34, 36, 54, 56, 111 et 169

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 211

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 67, 105 et 313

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 302 et 303 et noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1937, page 27

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 78

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 87

Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 495

PLANK (A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 34

A. et L. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, pages 48 et 49

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 672 et 673

L. FOURNIER : Virieu en Dauphiné, 2006, page 3

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 35

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2011, page 181

Patrimoine en Isère : Vals du Dauphiné, 2013, pages 38 et 68