CHABONS

 

(Canton du Grand-Lemps)

Forme ancienne : Chabonz au XIIIe siècle.

Gentilé : Chabonnais.

Héraldique : d’azur au lion d’or traversé d’une fasce de sinople chargée de trois besants d’argent.  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3233 SB

 

Superficie : 1814 hectares.

 

Population (2015) : 116 habitants.

 

Hagiographie :

 

Catherine d’Alexandrie qui eut la vision de l’enfant Jésus la choisissant pour fiancée. Martyrisée sous Maximin Daïa vers 305. Patronne des filles à marier.

Didier, évêque de Vienne, lapidé en 607 à Chalarone sur l’ordre de Brunehaut.

Michel, l’Archange, chef de la milice céleste dans l’Ancien Testament. Patron de la France et des hauteurs.

Sixte, nom de deux papes du IIIe et du Ve siècles.

 

Protohistoire : sépulture gauloise découverte en 1890 au lieudit les Rampeaux. Elle comportait, entre autres objets, une épée et une lance.

BOCQUET voit dans le lieudit Ternin le nom gaulois de Tarinus et PLANK dans le nom de la commune le mot gaulois campo, la courbe. J. FILLEAU y voit un patronyme gaulois, Cambo.

 

Epoque gallo-romaine : le lieudit la Grande Vie peut rappeler le souvenir d’une voie d’époque antique, de même que le lieudit le Villard.

Les anciens lieudits la Ville et le Villard pourraient indiquer des emplacements d’habitats antiques.

Au château de la Touvière, inscription romaine conservée sur une dalle de bassin située dans le parc. Le texte de l'inscription n'a pas été transcrit ni publié.

Selon le Chanoine LANFREY, il y aurait eu, à Chabons, des « aqueducs romains ». Des restes significatifs auraient encore été visibles au XIXe siècle, notamment au lieudit Rossatière. Ces aqueducs auraient été en partie détruits au moyen âge. G. DREVET a reconnu le site dans les années 1980.

Vers 1975, à l'occasion de la construction d'une maison, au lieudit les Blaches, on a mis au jour des poteries et des amphores.

J. C. BOUVIER voit dans le nom de la localité le patronyme Caponius.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Molard Pilier on a exhumé des sépultures du Haut Moyen
Âge non décrites.

Au lieudit la Tête on a découvert en 1976 des sépultures en coffres de dalles.

 

Edifices religieux 

 

Prieuré Sainte Catherine : prieuré Bénédictin fondé au XIIe siècle, au lieudit Maison Rouge en dessous de l’église actuelle, qui était rattaché au Chapitre de Vienne.

 

Eglise Saint Didier et Sainte Catherine (ou Saint Michel) : édifiée au XIXe siècle, en remplacement d’une ancienne église, dédiée à Saint Didier, qui dépendait de Saint Maurice de Vienne. Ses dimensions sont imposantes. Elle possède une cloche de 1666 classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1993. Elle possède également :

Ø  un maître autel du XVIIIe siècle, inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 1976,

Ø  un tableau de Saint Michel du XVIIIe siècle, même inscription en 1986,

Ø  une statue de la Vierge à l’Enfant du XVIe siècle, même inscription en 2005,

Ø  des vitraux dont chacun porte le nom d’un hameau.  

 

Cure du XVIIIe siècle, démolie en 2016.

 

Croix de Saint Sixte au lieudit du même nom.

Croix de la passion de 1938, réplique d’une croix ancienne.

Ancien lieudit Croix de Saint Cyr.

 

Châteaux :

 

Château delphinal : son origine remonte au XIIIe siècle. Déjà ruiné en 1448 par Maugiron, durant les guerres de religion, pour empêcher les protestants de s’y réfugier, il était situé au lieudit Maison Rouge et couvrait environ 5 hectares avec quatre portes, pont levis et puits. Ces puits auraient été creusés après la destruction des aqueducs romains qui amenaient les eaux de Rossatière. Des traces de fondations de murailles et des fossés seraient encore visibles.

 

Château de Pupetières : construit par la famille de Virieu au XIIIe siècle, il n’a jamais cessé de leur appartenir. A la révolution le château fut saccagé et incendié à deux reprises. Il n’en resta que la façade est, trois tours en ruines et les caves. Il était dans cet état lorsque, avec son ami Alphonse de Virieu, Lamartine vint y rêver et écrire « le Vallon ». La reconstruction du château fut confiée à Viollet le Duc et dura de 1860 à 1871. Elle est tout à fait caractéristique du style de celui-ci.

Protection : façades et toitures du château et des communs ; pièces suivantes avec leur décor : vestibule, escalier avec sa rampe en fer forgé, salle à manger, grand salon avec sa cheminée, bibliothèque, y compris les armoires à livres sur deux étages, chambre d’apparat dite de la duchesse de Noailles avec sa cheminée et chambre dite de la reine Esther, classés monument historique en 1972.

De plus, le château et ses abords font partie d’un site inscrit également en 1972.

 

Manoir de la Touvière : magnifique demeure, parfaitement restaurée, initialement construite par les Comtes du Grand Lemps, sans doute au XVIe siècle.

Auguste de Lemps possédait ce château au XIXe siècle. Sa famille, connue dès au moins 1223 avait pour armes d’or, parti de gueules, au lion de l’un en l’autre brochant sur le tout et pour devise : « le temps j’attends ».

 

Martin de Gallien acquit la terre et seigneurie de Chabons le 28 septembre 1521 pour 800 livres tournois. Ses descendants ajoutèrent à leur nom « de Châbons ». Leurs armes étaient d’azur au lion d’or traversé d’une fasce de sinople chargée de trois besants d’argent.

 

Maison forte du Verney dite château de Chabons : ancienne maison forte du XVIIe siècle qui appartenait à la famille de Bocsozel, située chemin de la Combe (aujourd’hui au numéro 41). La demeure est classée « Patrimoine en Isère ».

 

Maison forte de la Cour mentionnée au XVIe siècle (non localisée).

 

Lieudit la Motte.

 

Lieux anciens :

 

La Blachi, XIVe siècle, la Blache.

Chivalleto, XVe siècle, le Chevalet.

La Chomaz, XVe siècle, la Chaume.

Combes, XVe siècle, la Combe.

Le Verney, XIVe siècle, le Vernay.

 

Autres indications :

 

Ferme Durand (de la Combe) du XVIIIe siècle avec deux corps de dépendances, labellisée Patrimoine en Isère en 2011.

L’Atelier Tournesol a recensé deux cadrans solaires.

Lieudit le Trièves.

Site Natura 2000 de la tourbière du Grand Lemps (arrêté du 20 novembre 2014).

Réserve naturelle nationale de l’étang du Grand Lemps (décret du 22 décembre 1993).

Périmètre de protection de la réserve nationale du Grand Lemps (arrêté du 21 février 1994).

 

Etang dit « le lac ».

ZNIEFF de la tourbière du lac.

ZNIEFF du bassin versant de la tourbière du lac.

ZNIEFF des zones humides de la haute vallée de la Bourbre.

ZNIEFF des prairies humides entre Virieu et Chabons.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 29502

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 219

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 253, 254, 277, 345 et 346

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton du Grand-Lemps, 1870, page 6

A. LAGIER : les anciens mandements de Virieu, Chabons, Montrevel et le Passage, bulletin de l’Académie delphinale, 1890, pages 299 à 398

A. LAGIER : la révolution dans les Terres-Froides, 1891

J. ROMAN : description des sceaux des familles seigneuriales du Dauphiné, 1913, page 174

E. PILOT de THOREY : dictionnaire toponymique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 35, 67, 94, 95, 109, 315, 363 et 370

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 268 et 270

P. GUILLERMIN : une sépulture de la Tène, Chabons, BSDEA 1936, pages 82 et 83

J. CHETAIL : Chabons en 1784, Evocations, décembre 1957

Merveilles des châteaux de Savoie et du Dauphiné, 1972, pages 140 à 143

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 32

R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1997, pages 47, 48 et 49

Dictionnaire des communes, 1988, page 248

PLANK (A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 27

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère (1996-1998)

A. et L. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, pages 38 et 39

J. VAUDAINE : Chabons, un village en Dauphiné, 2000

J. C. BOUVIER : noms de lieux en Dauphiné, 2002, page 57

A. BOCQUET : l’Allobrogie après Hannibal, 2004, page 39

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 672

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 30

Carte archéologique de l’Isère : l’Isère 38/2, 2010, pages 176 et 177

 

 

 



Chapitre de Vienne.

 

Eglise Saint Didier et Sainte Catherine : édifiée au 19ème siècle, en remplacement d’une ancienne église, dédiée à Saint Didier, qui dépendait de Saint Maurice de Vienne. Ses dimensions sont imposantes. Elle possède une cloche de 1731.

 

Cure du 18ème siècle, démolie en 2016.

 

Croix de Saint Sixte.

Croix de la passion de 1938, réplique d’une croix ancienne.

 

Châteaux :

 

Château delphinal : son origine remonte au 13ème siècle. Déjà ruiné en 1448 par Maugiron, durant les guerres de religion, pour empêcher les protestants de s’y réfugier, il était situé au lieudit « Maison Rouge » et couvrait environ 5 hectares avec quatre portes, pont levis et puits. Ces puits auraient été creusés après la destruction des aqueducs romains qui amenaient les eaux de Rossatière. Des traces de fondations de murailles et des fossés seraient encore visibles.

 

Château de Pupetières : construit par la famille de Virieu au 13ème siècle, il n’a jamais cessé de leur appartenir. A la révolution le château fut saccagé et incendié à deux reprises. Il n’en resta que la façade est, trois tours en ruines et les caves. Il était dans cet état lorsque, avec son ami Alphonse de Virieur, Lamartine vint y rêver et écrire « le Vallon ». La reconstruction du château fut confiée à Viollet le Duc et dura de 1860 à 1871. Elle est tout à fait caractéristique du style e celui ci.

Protection : façades et toitures du château ; pièces suivantes avec leur décor : vestibule, escalier avec sa rampe en fer forgé, salle à manger, grande salle avec sa cheminée, bibliothèque, y compris les armoires à livres sur deux étages, chambre d’apparat dite de la duchesse de Noailles avec sa cheminée et chambre de la reine Esther, classés monument historique en 1972.

De plus, le château et ses abords font partie d’un site inscrit  également en 1972.

 

Manoir de la Touvière : magnifique demeure, parfaitement restaurée, initialement construite par les Comtes du Grand Lemps, sans doute au 16ème siècle.

 

Maison forte du Verney dite château de Chabons : ancienne maison forte du 17ème siècle qui appartenait à la famille de Bocsozel, située chemin de la Combe (aujourd’hui au numéro 41). La demeure est classée « patrimoine en Isère »

 

Autres indications :

 

Site Natura 2000 de la tourbière du Grand Lemps (arrêté du 20 novembre 2014.

Ferme labellisée « patrimoine en Isère » en 2011.

Réserve naturelle de l’étang du Grand Lemps (décret du 22 décembre 1993 et arrêté de 1994 instituant un périmètre de protection autour de la réserve.

Etang dit « le lac ».

 

Biblliographie : REVOIR

 

A. BOCQUET : l’Allobrogie avant Hannibal, 2004, page 60

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 672

Carte archéologique de l’Isère : l’Isère 38/2, 2010, page 176