(Canton du Grand-Lemps).
Forme ancienne : Burcinus au XIIIe siècle.
Gentilé : Burcinois.
Héraldique : d’argent à
une colline de sinople et la chapelle Notre-Dame-de-la-Milin (moderne).
Carte IGN au 1/25000ème :
3233 SB
Superficie : 669
hectares.
Population (2015) : 408
hectares.
Hagiographie : Martin, évangélisateur des Gaules, évêque de
Tours en 361. Près de 300 communes françaises portent son nom.
Préhistoire : au bord du chemin jouxtant la chapelle de
Notre-Dame-de-Milin, possible mégalithe avec deux rainures bien visibles, qui a
pu servir de borne.
Epoque
gallo-romaine : Selon P. H. BILLY,
le nom de la commune serait issu du patronyme Burtius
(domaine de). J. C. BOUVIER y voit plutôt Burcius.
Des
fouilles faites vers 1980 au sud de la chapelle de la Milin ont révélé, contre
les fondations, deux tombeaux gallo-romains creusés dans des blocs de tuf d'une
seule pièce et mesurant 2,20 m de long.
Le
lieudit la Ville pourrait suggérer l'emplacement d'un habitat antique.
Dans
le champ jouxtant la chapelle, présence de fragments de tegulae en surface (repérage du 7 décembre 2003).
Edifices religieux :
Chapelle
Notre-Dame-de-la-Milin :
l'origine de cette chapelle est obscure. Le plus ancien texte qui la mentionne
date de 1111. Son nom rappelle l'époque où l'année commençait le 25 mars, jour
de l'Incarnation, la fête de la Vierge, au mois de septembre tombant justement
au milieu de l'année. Pour ce motif on appelait cette fête la "MI-
An", d'où l'on fit, par déformation phonétique la "Milin". Pour
ce qui est de sa fondation, la tradition rapporte qu'à leur retour de première
croisade, trois chevaliers français furent assaillis en Méditerranée par une
violente tempête. Devant le danger et sur le point de périr ils promirent,
s'ils échappaient au naufrage de bâtir chacun une chapelle à la Vierge. Il
faudrait voir là l'origine des sanctuaires de Notre- Dame-de-Milin, Notre-Dame-de-Curtin et Notre-Dame-de-Myans.
Durant
une partie du Moyen Âge, de nombreux pèlerins se rendirent chaque année, le 8
septembre, à la chapelle de la Milin. Celle ci dépendait du prieuré d'Oyeu
rattaché lui même à celui de Cluny.
Elle
est aujourd'hui très restaurée mais a gardé sa configuration originelle.
Elle
possède une cloche de 1813.
Commanderie
de Valfroide :
une ferme ancienne rappelle l’emplacement de la commanderie citée du XIIe au XVIIe
siècles. L’édifices conserve des salles voûtées et des plafonds à la française
et une belle porte d’entrée cloutée encadrée de pilastres et surmontée d’un
élégant fronton triangulaire.
Eglise
Saint Martin : édifiée au XIXe siècle
en remplacement d'une plus ancienne qui dépendait du prieuré d'Oyeu. Elle
possède des fresques de 1943 et un petit orgue de 1946.
Derrière
la chapelle, calvaire moderne.
Croix
de Haute Biaune sur la limite communale avec
Oyeu.
Croix
dite du Moine mort à un carrefour de chemins dont l’un conduit à la
chartreuse de la Sylve-Bénite.
Au
hameau de Ternin, cimetière isolé.
Châteaux :
Château : dans le village, bel édifice de style néo-gothique.
Lieudit
la Motte.
Autres indications :
Lieudit
l’Eschausse mentionné au XVIIIe siècle,
aujourd’hui l’Essence.
Site
Natura 2000 : tourbière du Grand-Lemps (arrêté du 20 novembre 2014).
ZNIEFF
du bassin versant de la tourbière du lac.
ZNIEFF
des zones humides de la haute vallée de la Bourbre.
Source
de la Bourbre.
Bibliographie :
G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man 1684
publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 200 et T 2, pages 136 et 239
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, canton du Grand-Lemps, 1869,
page 6
E. PILOT de THOREY : dictionnaire toponymique de
l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 55, 85 et 138
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 269
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 62
G.
DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et
archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 32
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 245
L.
et A. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 36
J.
C. BOUVIER : noms de lieux du Dauphiné, 2002, page 52
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 672
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2010, page 176
Site
Internet : bornes.fapisere
J. C. MICHEL : Isère gallo romaine,
II, 1987, page 32