VILLARD-DE-LANS

 

(Canton Fontaine-Vercors, ex canton de Villard-de-Lans).

Forme ancienne : Vilar au XIe siècle.

Gentilé : Villardiens.

Héraldique : d’or à un ours en pied d’argent ambré de sable dans sa partie inférieure, au chaussé d’azur chargé à dextre d’un sapin d’argent et à senestre d’un sapin de sable (moderne).   

 

Carte IGN au 1/25000ème : 32136 OT

 

Superficie de la commune : 6720 hectares.

 

Population (2015) : 4175 habitants.

 

Hagiographie : Bonnet, né en 627, chancelier de Sigebert III puis magistrat à Marseille où il abolit l’esclavage autant qu’il put dans la région dépendant de son influence. Elu évêque de Clermont en 690, il demanda à finir ses jours comme simple moine de l’abbaye de Manlieu.  Mort en 718.

Jacques, l’apôtre, évangélisateur de l’Espagne dont les reliques sont vénérées à Compostelle.

Marie-Madeleine, pêcheresse convertie par Jésus. Selon la légende du XIIe siècle, elle aurait fini sa vie dans une grotte de la Sainte Baume. Elle est vénérée à Vézelay.

Catherine, d’Alexandrie, martyre au IVe siècle sous Dioclétien. Ce fut l’une des voix que Jeanne d’Arc entendit.

Antoine, anachorète de Thébaïde, mort en 347, dont les reliques furent ramenées à la Motte-Saint-Didier, devenue Saint-Antoine.

 

Géologie : au Col Vert, des calcaires marneux contiennent de nombreuses orbitolives et au Pont des Aniers, près des Geymonds, il existe un gisement de débris d’huîtres.

Dans la vallée de la Bourne, le gisement des Ravix, situé entre la ferme des Ravix et les Olivets, a livré des oursins, des brachiopodes, des céphalopodes et des dents de poissons.

Le vallon de la Fauge est l’un des plus riches gisements du cétacé moyen des environs de Grenoble. Le versant oriental du vallon comprend deux grands ravins creusés dans des grès verts. De nombreuses variétés d’oursins, d’ammonites, de turrilites y ont été découvertes ainsi que des pièces plus rares : un crane de tortue, une pince de crustacé et quelques spécimens de rudistes.

 

Préhistoire : de très nombreux sites sont connus (le PLU de la commune indique, sans les détailler qu’il y a 56 sites archéologiques) :

 

Ø  une hache néolithique en pierre polie aurait été trouvé en 1884, près du bourg,

Ø  en octobre 1960 aux Chaberts on a trouvé des éclats néolithiques dans des labours,

Ø  au printemps 1970, au lieudit Chez Magnat à la Conversaria, on a découvert une industrie microlithique du paléolithique supérieur,

Ø  également au printemps 1970, aux Mourets, dans un virage de la route de la Conversaria, au pied des pentes du Cornafion, à 1162 mètres d’altitude on a découvert une industrie macro lithique de plein air du paléolithique inférieur (- 120 000) qui a livré de nombreux nucleus, des éclats, des lames, des bifaces et des racloirs,

Ø  la même année, aux Geymonds on a identifié sept emplacements d’une zone de séjour du paléolithique supérieur à proximité de la Bourne qui a livré 448 pièces lithiques,

Ø  au printemps 1972 à Bois Barbu, vers la cinquième station du chemin de croix on a ramassé un éclat laminaire néolithique,

Ø   à la même période, au lieudit les Sables on a recueilli des éclats, des lames et un micro burin d’époque mésolithique,

Ø  toujours à la même période, au lieudit Roche du Potier on a découvert des éclats, des nucleus et des lamelles néolithiques,

Ø  en décembre 1972 vers le Trou Noir, on a découvert un disque à éclats centripète, des burins, un grattoir  et un nucleus Levallois du paléolithique inférieur,

Ø  au lieudit les Poulats, à 1000 mètres d’altitude, on a découvert en 1974 un gisement du paléolithique inférieur (- 250 000 ans) sur les sédiments d’un ancien lac glaciaire, qui a livré des nucleus de type Levallois primitif façonnés par des homo erectus ou des homo sapiens néandertalis venus tailler et chasser dans le val de Lans,

Ø  la même année au Val Molière sur la rive gauche de la Bourne, on a découvert une série de pièces lithiques du paléolithique moyen à l’épipaléolithique,

Ø   le même site a livré des vestiges chalcolithiques,

Ø  au lieudit Payonnère on a trouvé en 1977 des éclats Levallois et des racloirs du paléolithique moyen,

Ø  la station mésolithique de Roybon a été découverte en 1989 près d’une source, à 1450 mètres d’altitude. C’est une station de plein air, au bord du sentier du Col Vert. Elle a livré en 1996 un important matériel (558 pièces),

Ø  au lieudit Concourdan on a trouvé en 1992 quelques vestiges lithiques d’époque mésolithique,

Ø  au lieudit les Plâtres, on a trouvé la même année quelques éclats mésolithiques,

Ø  toujours en 1992, le lieudit Fontfroide a révélé une industrie de débitage laminaire néolithique,

Ø  également en 1992, on a trouvé au Col de l’Arc un débitage en silex néolithique,

Ø  l’abri sous roche des Fourches a livré en 1996, 189 pièces lithiques de l’épipaléolithique,

Ø  la Grotte Chiffon, à 1750 mètres d’altitude, au pied des arêtes du Gerbier, a livré la même année des restes du paléolithique inférieur ou moyen (éclats Levallois),  

Ø  au hameau des Pierres, on a découvert en 1997, à l’occasion du creusement d’une tranchée, un site de chasseurs magdaléniens (- 15 000 ans) installé au pied d’un des énormes blocs morainiques déposés par le glacier de la Fauge quelques millénaires auparavant seulement qui a livré plusieurs centaines de lames de silex. En 1999 une station de tradition azilienne a été exhumée au même endroit. Il s’agit vraisemblablement d’un site de débitage macro lithique de lames du paléolithique inférieur. D’autres occupations postérieures ont été décelées au mésolithique moyen et vers la fin du néolithique. De ce campement de chasseurs – le plus haut de la fin des temps glaciaires connu à ce jour, 1050 mètres – il ne subsiste aujourd’hui qu’environ 6 m2. En 1999, un sondage sur un demi m2 a livré à R. PICAVET plus de 10 000 objets de silex dont de magnifiques couteaux et outils retouchés en burins, grattoirs, perçoirs…           

Ø  la station de Machiret, à 1300 mètres d’altitude, à l’emplacement actuel du chemin de la Conversaria à Machiret, découverte en 1987, a livré en 1995 et janvier 2008, un gisement du mésolithique sauveterrien au néolithique (notamment des armatures de flèches),  

Ø  en 1997 l’abri sous roche dit Grotte des Fourches a livré 159 pièces de l’épipaléolithique,

Ø  en mai 1998, au Val Molière on a recueilli 39 pièces en silex attribuées à l’aurignacien (paléolithique moyen) et au paléolithique supérieur, 

Ø  à la Grande Terrasse, en 2003 on a découvert un site qui a livré 661 pièces lithiques du paléolithique moyen,

Ø  au quartier des Gauchets, au pied du lycée climatique, on a découvert un abri de chasseurs magdaléniens.

Ø  Sur les limites de Villard-de-Lans et Corrençon, Régis PICAVET a découvert en 2020 les restes de 9 ours qui pourraient dater de 60 000 ans. Le plus important des ours devait avoir 3 m de hauteur et peser près d’une tonne. Les sondages effectués à proximité n’ont pas révélé de traces humaines de cette époque.

 

Protohistoire : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  en 1983 on a trouvé à la Fontaine du Renard une coupe votive du Bronze final (au Musée Dauphinois n° 67.4.11). Elle reposait sur des rognons de silex et contenait des graines de noisettes noircies par le temps,

Ø  au Col de l’Arc, on a trouvé une pointe de flèche en bronze à pédoncule aux bords martelés,

Ø  au lieudit Grotte Marie, à 1 km au nord des Jarrands, on a découvert en 1989 des tessons de céramique du Bronze final,

Ø  le tumulus de Combe-Bossue à 1090 mètres d’altitude, fouillé en 2016, suite à la découverte par des fouilleurs clandestins de 6 bracelets en bronze de l’époque de Hallstatt. Il s’agissait de deux tertres funéraires protohistoriques accolés de circulaire de 5 mètres de diamètre qui renfermaient deux sépultures dotées de coffres quadrangulaires centraux, dont une avec boucle d’oreille et des fragments de bracelet en fer. C’est le seul tumulus connu en Vercors mais d’autres tumuli de même époque pourraient exister à proximité,

Ø  selon LAZEMBY, Hannibal aurait pu diriger soin armée à travers les gorges de la Bourne, camper près de Choranche et que la cité gauloise prise d’assaut aurait été Villard de Lans (!). Il aurait ensuite rejoint Grenoble par Sassenage.

 

Epoque gallo-romaine : le territoire de la commune était traversé par la voie romaine de Grenoble à Die, chemin de grande communication encore appelé Avia Publica au Moyen Âge. Cette voie, venant de Lans, devait passer à Villevieille, à l’est des Lombards, aux Vières, à l’Essarton et à la Font de la Maia.

Dans un champ, près du lycée, on a trouvé une monnaie de Philippe l’Arabe de 244 (R/ NOBILITAS).

Au Col Vert, avant 1914, H. MULLER a trouvé, dans le talus bordant le chemin, une monnaie en bronze du IIe siècle.

Au lieudit Villevieille, emplacement supposé d’un domaine gallo-romain.

A une cinquantaine de mètres du Col Vert, jasse très arasée qui pourrait être une structure antique possible selon Y. TEYSSONNERE.

Vers le Pas de l’Oeille, jasse identique pouvant être de même origine.

 

Haut Moyen Âge : selon la tradition, Saint Bonnet, évêque de Clermont en 690, aurait fondé à Villevieille ou aux Bonnets une première église.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Bonnet : elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues :  ecclesia Sancti Boniti del Villard juxta Lanz. Elle semble avoir peut-être été une dépendance du prieuré de Valchevrières, un cloître étant mentionné en 1243. Le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 mentionne : ecclesia Sancti Boniti Villaris Lancii alors unie à l’ecclésia Sancte Crucis de Curransonnio (Corrençon). Malmenée au cours des guerres de religion, le clocher de l’église dut être reconstruit au 16ème siècle.

En 1673 le cardinal Le Camus, lors de sa visite pastorale enjoint de « raccommoder le couvert ». Saccagée en 1795, restaurée au début du XIXe siècle, l’église dut être entièrement reconstruite en 1881, à l’exception du clocher. Celui-ci possède à chacun de ses angles une gargouille à l’effigie d’une tête d’homme grimaçante et trois têtes d’animaux, ours, sanglier et chien.  

L’intérieur est un vaste volume unique avec deux petites chapelles latérales en milieu de nef. La chapelle sud possède des fonts baptismaux du XVe siècle remployés et une pierre tombale de 1697.

 

Eglise Saint Jacques de Bas-Méaudre : le même cartulaire mentionne l’ ecclésia de Subteriori Meldres qui est sans doute à situer au hameau actuel de Bas Méaudret, vers les Jarrands, entre Méaudre et Villard de Lans mais sur cette dernière commune. Toutefois, vers la Martinière subsistent dans un champ quelques substructions d’un petit édifice de 5 mètres sur 3 mètres.

 

Eglise de Chadiarees : elle est également mentionnée dans le cartulaire : ecclesia de Chadiarees et dans une charte de 1111 par laquelle Rainold de Lans abandonne à l’église de Grenoble toutes les dîmes qu’il possédait dans la paroisse de Chardiaresco. Pour MARION, elle aurait été située au lieudit le Char (l’Achard) mais le cartulaire la cite entre les églises d’Autrans et d’Engins. On la situe également soit à l’Achard sur Autrans, soit à Laliarey sur Engins, soit encore à Chardeyres sur Varces.

 

Cloître de Saint Bonnet : il est connu par un acte du 4 avril 1243. Il semble qu’il ait servi également, en dehors du culte, de maison commune. Son emplacement est délimité dans un acte de 1265 : « en dessous par un chemin allant par la bise au couchant par un chemin public allant vers Corrençon et, au levant par l’eau de Roybon ».

 

Prieuré Notre Dame et Saint Antoine de Valchevrières : il est cité dès 1248. En 1297 il relevait de l’abbaye bénédictine de Montmajour. Ce petit établissement fut ensuite donné aux Antonins avant d’être supprimé en 1777 du fait de l’extinction de cet ordre.

 

Le pouillé de 1497, mentionne cinq chapelles :

-      capella Marie Magdalenes,

-      capella Sancte Crucis,

-      capella Sancte Catherine,

-      capella Beate Marie,

-      capella Sancti Anthonii.

 

Hospice médiéval de la Payennerie : il était situé sur la place publique autour de l’église.

 

Ancienne chapelle des Geymonds, disparue mais connue par la carte de Cassini.

 

Chemin de croix de Valchevrières : il fut érigé le 12 septembre 1946 en mémoire des combattants du Vercors. Echelonnées de 500 mètres en 500 mètres, les stations traditionnelles ont, pour la plupart, la forme de petits oratoires, tous différents. La première abrite une urne renfermant de la terre recueillie à Vassieux et à Grenoble (Cours Berriat) sur l’emplacement d’exécutions d’otages. La septième a été érigée dans leur style par les Polonais à la mémoire des professeurs et élèves du lycée polonais établi à Villard de Lans durant la guerre et dont plusieurs tombèrent pour la France. La dixième station est sur l’emplacement de la première tranchée de défense de Valchevrières. La onzième est marquée par un crucifix en fer forgé. La douzième, sur un belvédère plongeant sur la vallée, marque l’emplacement où les chasseurs alpins du lieutenant Chabal résistèrent héroïquement aux attaques allemandes. Enfin, la quatorzième et dernière station est la chapelle de Valchevrières, édifiée au XIXe siècle, plus bas que l’ancien prieuré (site inscrit en 1946).

 

Dans le Bourg, croix en fer forgé avec inscription : « souvenir de la mission de 1860, Jh Picard ».

 

Châteaux :

 

Au lieudit la Tour, vers la limite communale avec Lans, emplacement d’une tour des seigneurs de Sassenage, peut-être la maison forte de la Bessia citée entre 1265 et 1340. Il en subsiste des murs en élévation sur un à deux mètres.

 

Maison forte de l’Achard, mentionnée au XIVe siècle : Achardi fortalicum.

 

Sous le hameau des Pierres, restes d’une importante construction médiévale avec gros blocs taillés et ajustés formant une salle ou une tour et traces d’enceinte.

 

Maison forte de la Tour de Ratières mentionnée en 1339. Il s’agit peut-être de la tour du Ratier qui était située à l’emplacement de la maison Blanc Gonnet. Celle-ci fut aussi appelée « tour vieille » ou « tour des prisons ». Elle est encore citée en 1757.

 

Au Moyen Âge, autour de l’église, il y avait trois tours : tour du baron de Sassenage, tour de Payen, à coté de l’hospice, et tour de la famille de Vercorps.

 

Château Esbrard de la Vallone de 1763, d’abord maison de maitre de cette famille, originaire du Champsaur, avec un parc de 2 hectares. Sous le Ier Empire, il appartenait à Jean Baptiste Julien, notaire et maire de la commune. Agrandi en 1827, il transformé en 1929 en « hôtel du Parc et du Château », établissement de grande classe qui offrait jusqu’à 80 chambres. Lycée polonais Cyprian Norwid d’octobre 1940 à juin 1946, c’était alors le seul établissement d’enseignement secondaire de ce type de l’Europe occupée. Il servira ensuite encore d’hôtel quelque temps avant d’être acquis par la commune.

 

Architecture civile :

 

Ancien cimetière des protestants créé en 1610 au sud de la tour du Ratier.

Ancien chemin de ronde créé en 1763 à la suite du grand incendie du Bourg. Il empruntait l’actuelle rue du lycée polonais et contournait l’ancien bourg médiéval jusqu’à l’église.

Vers l’Aiguille, vestiges du moulin de la Breduire, de sa scierie et de la chute d’eau artificielle qui actionnait les mécanismes.

Immeuble de la fin du XVIIIe siècle (aujourd’hui siège de la communauté de communes).

Au lieudit l’Achard, ferme de la fin du XVIIIe siècle.

Ancienne maison communale de 1888 : elle a servi de mairie jusqu’en 1986 et c’est aujourd’hui la Maison du Patrimoine.

Maisons traditionnelles rue Jean Moulin et rue du Royans.

Pont de l’Amour : construit en 1896 par le Génie militaire afin de permettre aux troupes de traverser le torrent de la Fauge à pied sec pour accéder à un champ de tir dit « école du jeu du Villard-de-Lans ».

Lavoir du XXe siècle, rue Roux Fouillet.

Monument aux morts des deux guerres mondiales au square contigu à la place de la Libération.

Monuments des Jeux Olympiques de 1968.

 

Hôtels et anciens hôtels de Villard-de-Lans :

 

-      Grand hôtel de Paris construit en 1896 par la famille Magdelen et agrandi en 1924 par une aile en style palace normand avec deux avancées en clocheton. Dans les années 1930, une seconde salle à manger fut ajoutée. 

-      Splendid hôtel : construit en 1929 comme maison d’enfants puis reconverti en palace et ultérieurement en maison de repos. L’édifice présente une façade de 7 travées autour d’une travée colonne centrale avec des frises Art Déco au rez-de-chaussée. Il a été fréquenté par de nombreuses personnalités, notamment le roi du Maroc, Michèle Morgan, Fernandel, François Mauriac, Charles Vanel...

-      Ancien palace pour enfants « le Clocher » de 1930 (aujourd’hui le Diamant). Conçu par Pouradier Duteil au début des années 1930 et considéré comme un des fleurons de l’architecture climatique, il comportait alors dortoirs, salle à manger, salle de jeux, salles d’études, cabinet médical et une chapelle ornée de 12 vitraux de Marguerite Huré, dont 7 ont été conservés.

-      Grand Adret : à l’origine sanatorium de la Tremblaye, érigé en 1922 mais vite arrêté par la municipalité. En 1927, le bâtiment fut flanqué d’une aile à 6 niveaux sous une toiture à pans coupés et, en 1929, de sa quasi symétrie de l’autre côté. Dédié à une clientèle fortunée, l’Adret était à la fois un palace et un établissement de physiothérapie. Il comportait notamment un salon de thé, un fumoir, un salon de coiffure, une bibliothèque, une chapelle, une salle de classe pour les enfants, une salle de jeux, une salle de spectacles, un grand parc avec des cerfs, des garages avec chambres pour les chauffeurs. Il redevint simple aérium en 1942, puis institut médico pédagogique en 1972 avant d’être loti en appartements dans les années 1980.

-      Ancien hôtel du Parc et du Château : c’est l’ancien château des Esbrard de la Valloire (supra : châteaux). Au début du XXe siècle, il fut transformé en hôtel pour ensuite s’agrandir d’une construction Art Déco sur 5 niveaux. Reconverti en lycée polonais en 1940, l’hôtel connut diverses utilisations après la Libération dont celle de colonie de vacances. Le bâtiment Art-Déco a été abattu en septembre 2008. L’ancien hôtel abrite aujourd’hui l’Office du Tourisme.

 

Anciennes maisons d’enfants :

 

-      La Source, années 1920.

-      Le Petit Adret de 1922

-      Les Jours Heureux (ou le Rocher) au hameau des Pierres de 1934.

-      Clos Margot de la fin des années 1930 au-dessus des Jeandats.

-      Le Petit Monde (ou les Petits Poucet de 1940.

-      La Chamoisière et les Frimas de la fin des années 1940, transformé en 1959

-      Le Plein Ciel (ou le Chat Botté) du début des années 1950.

-      La maison d’enfants « la Soleillette » au hameau des Pierres est labellisée « Patrimoine en Isère ». 

 

Hameaux, mas et lieudits anciens :

 

Fortalicium Achardi, XIVe siècle, l’Achard.

Les Aliberts, XVIIIe siècle, les Arriberts.

Alpis de Mochiroles, XIIIe siècle, la Moucherolle.  

L’Ayaz, XVe siècle, les Ayes.

Nemus de Bajulis, XIVe siècle, la Combe du Baile.

Les Balmettes, XIXe siècle, la Balmette.

La Boneteire, XVIIIe siècle, la Bonnetière.

Boneti, XVe siècle, les Bonnets.

Borrelleria, XVe siècle, la Borelière.

Broche, XVIIIe siècle, le Brochet.

Bruyent, XIVe siècle, ruisseau le Bruyant.

Nemus Barbatus, XIVe siècle, Boys Barbe, XVe siècle, Bois Barbu.

In Clostis, XIVe siècle, les Clots.

Collis de Gover, Govertz, XIVe siècle, le Col Vert.

La Couchette, XVIIIe siècle, les Cochettes.

In Fideleyria, XIVe siècle, la Feyète.

Moulins Gauchets, XVIIe siècle, les Gauchets.

Gendiats, XVIIIe siècle, les Gendiots.

Les Geymons, XVIIIe siècle, les Geymonds.

Glouvettes, XVIIIe siècle, les Glovettes.

Les Guillet, XVIIIe siècle, les Guillets.

Leorit, XVe siècle, Liorin.

Lombardorum, XVe siècle, Les Lombards.

Molendinum de Mendreto, XIVe siècle, le moulin du Meaudret.

Mont de Chalvet, XVIIIe siècle, Roche Chalve.

De Postegnio, XVe siècle, les Ponteils.

Les Poulets, XVIIIe siècle, les Poulats.

Les Raviz, XVIIIe siècle, les Ravix.

Rubonius rivo, XIVe siècle, Roybon.

Tintain, XVIIIe siècle, Tintaine.

Verderet, XVIIIe siècle, le Verdoux.

Veria, XIVe siècle, les Vières.

Vilar, XIIe siècle, Villarium, XIVe siècle, Villars puis Villard : c’est la forme méridionale du latin villare, dérivé de villa qui, jusqu’aux IVe et Ve siècles correspond à un domaine gallo-romain. Le Villard est donc le prolongement agricole de la villa gallo-romaine. Le terme, utilisé jusqu’au XIe siècle, signifiait domaine puis, progressivement, village ou hameau.  

 

Hameaux et lieudits de Villard-de-Lans (courte description, hors toponymie ci-avant) :

 

-      Les Blachons : grande maison qui a abrité durant l’été 1929, en qualité de souveraine en exil, Zeta de Bourbon Parme, impératrice d’Autriche, reine de Hongrie et de Croatie.

-      La Bonetière : maison ancienne avec porte présentant un arc en accolade.

-      Les Bonnets : croix avec inscription de 1844 semblant provenir d’une pierre tombale.

-      Les Bouchards : hameau et ses abords inscrit au titre des sites pittoresques en 1944. Maisons anciennes avec pignons à redents et fenêtre en accolade sur l’une d’elles.

-      Champ Gressaud : beau chemin bordé de lauzes et de grosses pierres.

-      Les Clos : hameau remontant au moins au XIVe siècle et conservant des demeures anciennes.

-      Les Drevets : ferme avec linteau de porte de 1685.

-      Les Espinasses : grande ferme ancienne.

-      Les Eymards : ferme ancienne avec un beau bassin en pierre.

-      Le Frier : maisons anciennes dont une avec un beau pignon à redent.

-      Gallizon :

-      Les Gauchets :

-      Les Geymonds : demeure ancienne présentant un demi meneau.

-      Les Guillets : beau et large chemin bordé de lauzes.

-      Les Lombards : croix en fer forgé de 1886 sur socle en pierre avec niche. Grande demeure ancienne.

-      Les Nobles : grand tertre ayant l’apparence d’une motte. Belle demeure Renaissance avec arc gothique, fenêtre à demi meneau et inscription de 1578 sur une fenêtre en accolade. 

-      Les Pierres : maisons anciennes dont une avec une grosse meule dans la cour. Au bord du chemin, bassin dont l’eau gicle d’une grosse ammonite.

-      L’abri préhistorique sous blocs (supra), après une longue phase d’abandon, a été occupé vers 1800 par une ferme et un bâtiment annexe, tous deux détruits vers 1925.

-      Les Plâtres : ferme ancienne isolée avec un vieux bassin en pierre.

-      Les Poulats : maison ancienne avec traces de fenêtres à meneaux et d’une ouverture en accolade. Grosse pierre avec ébauche de taille de bassin ?  

-      Les Pouteils : hameau et ses abords inscrit au titre des sites pittoresques en 1944. Au bord du chemin de Villard, croix en fer sur un curieux socle de pierre formé d’un gros bloc retaillé avec niche à l’arrière. Dans le hameau, inscription « I H S » sur un arc gothique remployé.

-      Les Vières :

-      Villevieille : maisons anciennes dont trois présentent encore des portes en accolade. L’une d’elle porte la date de 1776. Lavoir du XVIIIe siècle. F. CAMOIN en faisait le berceau de Villard mais rien ne semble l’indiquer.

 

Autres indications :

 

Pont de Valchevrières mentionné dans un acte de 1318.

Charte de libertés octroyée en 1338 par Albert de Sassenage.

Meulière attestée en 1391 (ADI 8 B 81 f° 113).

Moulin des Jarrands mentionné en 1276 et en 1552.

Moulins de Villevieille et des Blachons, mentionnés au XVIIe siècle.

Moulins des Gauchets, de Grand Pont et de Prénatiers mentionnés au XVIIIe siècle.

L’Atelier Tournesol a recensé trois cadrans solaires.

 

4 cols concernent la commune : le Col de l’Arc, le Col Vert, le Pas de l’Oeille et le Col des Deux Sœurs.

 

Le Col de l’Arc : ce col est la seule voie de communication montagnarde mentionnée par la carte de Cassini. Durant des siècles, c’était une importante et directe voie de communication entre la vallée du Drac et le plateau du Vercors. C’était, pour les paysans de la basse vallée de la Gresse, la route du bétail de la race de Villard de Lans. Au pied de la roche Saint Michel, une foire assez excentrique s’y déroulait depuis des temps anciens, trouvant son origine, croit-on, dans la célébration de la disparition des neiges. En dépérissant, elle prit la forme d’une vogue à la Saint Jean jusqu’au début du XXe siècle.

 

Sur le mur occidental de la Maison du Patrimoine, petit monument dédié à César Hippolyte Bevière qui développa intensivement à compter de 1873 la race Villarde.

Sur la place de la Libération, statue de l’Ours, œuvre de l’artiste plasticien grenoblois Pierre Filippi, taillé dans du marbre rose de Turquie avec sa fontaine en marbre de Carrare.

 

Sites des gorges de la Bourne, des aiguilles et entrée des goulets de la Bourne, de la Bourne inscrits en 1944.

Hameaux des Bouchards et hameau des Pouteils et leurs abords, inscrits au titre des sites en 1944.

L’ensemble formé par la combe et le village de Valchevrières a été inscrit au titre des sites en 1946.

Commune du Parc Naturel Régional du Vercors.

Site Natura 2000 de la Bourne (arrêté du 1er janvier 2017).

Alpages de Combe Oursière et de la crête des Crocs (515 ha), du Cornafion (282 ha) et de la Fauge (454 ha).

Maison du patrimoine, ancienne maison communale de 1888.

Réseau du Clos d’Aspres de 42 km de développement sur 1066 m de dénivelé.

Scialet Candy de 11 000 m de développement sur 558 m de dénivelé.

Scialet Moussu de 2947 m de développement sur 509 m de dénivelé.

Scialet de Malaterre de 1600 m de développement sur 230 m de dénivelé.

Scialet du Trisou de 1388 m de développement sur 273 m de dénivelé.

Scialet des crêtes ventées de 1227 m de développement sur 329 m de dénivelé.

Scialet de la goule blanche de 1100 m de développement sur 138 m de dénivelé.

ZNIEFF de la vallée de la Bourne.

ZNIEFF des hautes gorges de la Bourne.

ZNIEFF des zones humides de la Haute Bourne.

ZNIEFF de la crête de Chalurat et Roche Rousse.

ZNIEFF du vallon de la Narce et combe des Rotes.

ZNIEFF de la plaine d’Herbouilly.

ZNIEFF des crêtes orientales du massif du Vercors.

ZNIEFF du plateau et de la bordure occidentale des hauts plateaux du Vercors.

Arrêté de biotope de la plaine d’Herbouilly du 19 février 2005.

 

Bibliographie :

 

Archives Départementales de l’Isère : B 3956, 4 G 261, 1 Q 392

Regeste dauphinois n° 29744

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C. LORY : gisements de phosphates minéraux en Dauphiné, BSSI 1860, pages 125 et 126

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