NOYAREY

(Canton Fontaine-Vercors, ex canton de Fontaine-Sassenage).

Forme ancienne : Noiareto au XIe siècle.

Gentilé : Nucérétains.

Héraldique : d’azur au chevron d’or accompagné de trois clous de la passion du même, deux en relief et un en pointe.

Carte IGN au 1/25000^ème 3234 Grenoble est

Superficie : 1686 hectares.

Population (2015) : 2257 habitants.

Hagiographie : Jean, l’Evangéliste ou l’Apôtre, disciple préféré de Jésus. Martyr sous Domitien à Rome devant la Porte Latine.

Préhistoire : la Grotte des Fées, route d’Ezy, a livré des restes néolithiques et chalcolithiques.

Protohistoire : à la grotte d’Ezy, on a découvert un rebord de coupe du Bronze final (au Musée Dauphinois, n° 67.3.16).

Epoque gallo-romaine : Noyarey était situé sur le tracé de la voie romaine de Valence à Grenoble par la rive gauche de l’Isère. Divers vestiges sont signalés :

Ø une tradition voudrait que le nom d’Ezy provienne d’un temple ou d’un autel élevé à Isis. Ce qui est sur c’est que l’on a trouvé sur le plateau d’Ezy des tuiles, des briques et des vestiges gallo-romains. Au lieudit les Chaumes on suppose l’emplacement d’une ferme ou d’une villa rurale gallo-romaine.

Ø On aurait également découvert sur le même plateau les restes d’un oratoire et des monnaies de Vespasien.

Ø Près de l’église, lors de travaux d’adduction d’eau, on a trouvé des tegulae et de la céramique gallo-romaine.

Ø A une date non précisée, on aurait découvert, parmi des substructions antiques, un dépôt d’environ 250 monnaies de Gordien, Philippe père et fils, Otacile, Trajan Dèce, Estrucille et Volusien. Ce trésor, perdu, est en fait à rapporter à Veurey, lequel est lui-même sans doute l’un des trésors de Vinay.

Haut Moyen Âge : au lieudit le Morard, on a découvert 3 sarcophages trapézoïdaux des VIe, VIIIe siècles.

La localité de Noyarey est citée sous le nom de Nuceretum au Xe siècle.

Edifices religieux :

Eglise Saint Paul : elle est citée dès 1080 dans la charte de Lans : parrochia Sancti Pauli de Nogareto. Dès lors, elle est citée dans six chartes qui s’échelonnent entre 1099 et 1111 et peu après dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia Sancti Pauli de Noiareto, puis dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Pauli de Nucereto, dépendance du prieuré Saint Robert. Elle a été agrandie en 1838 tout en conservant certains éléments importants de l’édifice primitif et, notamment, des chapiteaux en molasse et des colonnes dans le chœur. Elle conserve également un clocher roman trapu dont l’étage supérieur possède sur les quatre faces unes fenêtre géminée dont les arcs reposent sur deux colonnettes en molasse, en retrait l’une de l’autre avec des chapiteaux romans.

A l’intérieur, sont conservés quatre tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles.

Prieuré : c’est en fait l’ancienne maison curiale, voisine de l’église, qui est restée connue sous ce nom depuis l’époque où l’un des possesseurs de la cure fut en même temps prieur de Notre Dame de Jarrie. Le bâtiment, vendu comme bien national à la révolution, conserve une inscription de 1677 au dessus de la porte d’entrée.

Chapelle Saint Jean : elle est mentionnée dès le XIIe siècle. Quelques ruines en subsistent à l’entrée du domaine de Chaulnes.

Chapelle de Trucherelles : chapelle ruinée de 12 mètres sur 7 mètres avec une porte taillée en ogive. Elle semble remonter au XVe siècle.

Châteaux :

L’enquête pontificale de 1339 attribue 100 feux à la localité, alors dépendance de la terre de Sassenage.

Maison forte de Mont Ruffio : elle est mentionnée en ruine au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini.

Maison forte de Mont Roux mentionnée au XIVe siècle mais non localisée.

Château de Chaulnes : la famille de Chaulnes était originaire de Picardie. Jean de Chaulnes eut deux fils dont Pierre, le cadet, vint s’établir à Noyarey au début du XVIe siècle. En 1684, sous Joseph de Chaulnes, la terre de Noyarey fut érigée en marquisat. Ses armes étaient d’azur au chevron d’or accompagné de trois clous de la passion de même.

Le château est un édifice composite. Construit sans doute au XVIe siècle, il a été ensuite modifié au XVIIe siècle et au milieu du XIXe siècle par l’adjonction de deux tourelles.

Château Gillet de Mont Roux, édifice du XVIIe siècle sauf la tour d’angle du XIXe siècle.

Château de Claire Fontaine : bel édifice paraissant remonter au XVIIIe siècle (1730).

Château Gaché de 1850.

Lieux anciens :

Bernaudière, XVIIe siècle, Barnoudière.

Isla, XIIIe siècle, les Ilots.

Mas de Brutinières, XVIIe siècle, Brutinière.

Autres indications :

Chemin des Noyers, demeure ancienne présentant une porte de style gothique et une fenêtre à meneaux surmontés de linteaux en accolade du XVe ou du XVIe siècles.

Dans le village, tour crénelée avec toiture conique qui est peut-être un ancien pigeonnier.

Maison Anthoard du XVIIIe siècle.

A Trucherelles, four banal.

Au carrefour du chemin Charon, ancienne croix fleurdelisée en fer forgé.

Orphelinat agricole Saint Henri créé en 1892 dans l’ancienne propriété des Rochas.

Cadran solaire mentionné par G. VALLIER avec l’inscription : « voyageur hâte toi il est plus tard que tu ne penses » (sur l’auberge Arnaud démolie en 1905).

Autre cadran solaire au clocher de l’église avec inscription ultima latet (la dernière se cache).

Auguste FAVOT en ajoute trois autres : un de 1774, un de 1875 sur l’école coté cimetière et un à la ferme Gaché.

Grotte Fallait juste s’acharner avec réseau souterrain long de 4300 mètres sur 580 mètres de dénivelé.

ZNIEFF du plateau du Sornin et montagne de la Graille.

ZNIEFF des boisements du Mollard des Iles.

ZNIEFF du bois de Gelinot.

ZNIEFF des chainons septentrionaux du Vercors.

ZNIEFF de la zone fonctionnelle de l’Isère à l’aval de Meylan.

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