FONTAINE
(Canton
Fontaine-Vercors, ex canton de Fontaine-Sassenage).
Forme
ancienne : Fontanis au XIe siècle.
Gentilé :
Fontainois.
Héraldique :
tranché au premier d’or au faucon d’azur, au deuxième de sinople rempli de
gueules et traversé de trois sources d’argent.
Carte
IGN au 1/25000ème 3234 Grenoble est
Superficie :
674 hectares.
Population :
22 516 habitants.
Hagiographie : François d’Assise, fondateur de
l’ordre des franciscains en 1209. Il est représenté en haillons.
Georges,
prince de Cappadoce, martyr à Lydda en 303. Son culte remonte à 368 et fut
embelli par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des
cavaliers.
Préhistoire : trois sites préhistoriques sont
connus :
Ø
la Grotte
des Balmes de Glos, fouillée par H. MULLER en
Ø
L’abri
de Barne Bigou, également connu sous le nom de Balmes de Fontaine,
fouillé dès 1884 par H. MULLER a produit un très riche matériel du
chalcolithique : poignard en silex (M. D. 68.7.1), 10 lames en silex (M.
D. 68.7.2 et ss), 2 pointes de flèches (M. D. 68.7.3 et 10), un racloir (M. D.
68.7.9), un trapèze en silex (M. D. 68.7.11), des éclats de silex (M. D.
68.7.14 et 68.7.830 et 831), 2 haches polies (M. D. 68.7.828 et 829), un
poignard en os (M. D. 69.1.26), 2 poinçons en os (M. D. 68.7.67 et 69), des
esquilles d’os (M. D. 68.7.63 et 68), un pendeloque (M. D. 68.7.64), 2
andouillers de cerf (M. D. 68.7.62 et 65), 2 écuelles (M. D. 68.7.20 et
68.7.66), une marmite (M. D. 68.7.66), un gobelet (M. D. 69.1.36), 2 cordons en
céramique (M. D. 67.12.290 et 68.7.23), une anse en ruban (M. D. 68.7.39), un
cordon en céramique (M. D. 68.7.29), un rebord en céramique (M. D. 68.7.35). …
Ø
En
1903, une station de surface entre les Balmes de Glos et Barne Bigou
a livré 3 corps et des lames en silex d’époque néolithique.
Protohistoire : divers sites sont également
connus :
Ø
le Sciallet
des Vouillants, fissure funéraire dans le plateau boisé au-dessus de
Fontaine, fouillée de 1957 à
Ø
l’abri
de Barne Bigou a révélé du matériel de l’époque du Bronze : 2
languettes (M. D. 68.7.16 et 17), une anse en ruban (M. 68.7.39), un cordon en
bronze (M. D. 68.7.29), 16 rebords en céramique (M. D. 68.7.35 et ss), 2 corps
de vase (M. D. 68.7.77 et 78), une carène (M. D. 68.7.72), un gobelet (M. D.
68.7.42), des fonds de céramique (M. D. 68.7.21 et ss), 29 tessons divers (M.
D. 68.7.25 et ss), une épingle en bronze (M. D. 67.12.228), un anneau en bronze
(M. D. 68.7.821), des ossements humains (M. D. 69.3.41 à 48), 2 molaires
d’animaux (M. D. 69.3.49 et 50), 2 coquilles d’hélix (M. D. 69.3.51), un
fragment d’ocre (M. D. 68.7.19), des fragments de terre cuite (M. D. 68.7.18 et
61), une épingle en bronze (M. D. 67.12.228), un anneau (M. D. 68.7.821) et du
matériel de l’époque de Hallstatt (29 tessons au M. D. 68.7.56 et ss) et de
l’époque de la Tène avec une sépulture gauloise contenant une grande jarre (M.
D. 67.4.14), une torque en bronze (M. D. 69.2.4) et deux perles en verre bleu
(M. D. 69.2.2 et 3).
Ø
la Grotte
des Balmes de Glos a livré quelques terrons de l’époque de la Tène.
Ø
Au
lieudit l’Echelette, H. MULLER a découvert une tombe gauloise isolée
avec 2 bracelets ronds.
Ø
Sur
la commune, des céramiques laténiennes d’Italie et du midi de la Gaule ont été
récupérées.
Epoque
gallo-romaine : de
nombreux vestiges sont connus :
Ø
vers
l’abri de Barne Bigou, H. MULLER a découvert deux plaques en terre cuite
où se trouvait modelé un œil (M. D. 67.5.1 et 2). Une source sacrée pouvait se
trouver à proximité. La présence de ces ex-voto oculaires est à rapprocher des
« pierres ophtalmologiques » de Sassenage auxquelles s’attachent de
très vieilles croyances populaires Leur attribuant des vertus curatives des
yeux malades.
Ø
Sous
le château des Balmes, emplacement supposé de villa gallo-romaine.
Ø
Les
carrières des Balmes, entre le château du même nom et le hameau de l’Abbaye,
semblent avoir été exploitées dès l’antiquité. On y a trouvé une clochette
ovoïde présumée romaine (M. D. 34.23.87).
Ø
Vers
l’abri de Barne Bigou, on a également trouvé une meule complète en lave
noire et, dans l’abri lui-même, de la céramique gallo-romaine (M. D. 68.7.75 et
97) et des monnaies de Vespasien, Gordien III et Claude II (M. D. 68.7.817, 818
et 820).
Ø
Au Bois
des Vouillants, A. BOCQUET a exhumé un four de tuilier gallo-romain.
Ø
Dans
un jardin des Balmes, H. MULLER a recueilli, dans la terre provenant du site
des anciennes halles de Grenoble, une monnaie en or de Zénon.
Ø
Aux
Balmes de Glos, des couches gallo-romaines ont été retrouvées.
La
voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère, traversait la
commune, sans doute vers les Balmes.
Haut
Moyen Âge : vers
les Balmes, H. MULLER a recueilli une hache mérovingienne. Il pensait que les
Balmes de Glos avaient été habitées du Ve au XIIIe siècles par une population
particulière. « Cette population, disait-il, se servant de poteries
burgondes bien caractéristiques, a construit des chaumines dans les grottes et
le long du rocher. Certaines grottes ont eu leurs parois ravalées et creusées
de mortaises afin de recevoir des poutres soutenant des planchers et des
murs ».
L’abri
de Barne Bigou a livré une sépulture présumée burgonde avec de la
poterie et une monnaie en argent de Louis le Débonnaire.
Edifices religieux :
Eglise
Notre Dame (aujourd’hui de la Nativité) : elle est citée dans la charte de Lans de
1080 : capella Sancte Marie de
Fontanis, dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de
Fontanis, dans la charte supplémentaire des cartulaires du XIVe siècle :
capellanus de Fontanis et dans le
pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Beate Marie de Fontanis, dépendance du prieuré Saint
Robert. Ce fut ensuite une dépendance du prieuré Notre-Dame-des-Vignes de
Sassenage. La visite pastorale du 25 juin 1383 la décrit en mauvais état. En
1488, elle est trouvée en bon état ainsi qu’en 1673 et en 1763. Il semble que
ce soit toujours cette église qui subsiste aujourd’hui. Elle conserve une
cloche de 1694 classée monument historique au titre des objets mobiliers.
Le
pouillé de 1497 mentionne également deux chapelles : capella Sancte Crucis et capella
Sancti Georgii.
Oratoire
Notre-Dame-de-Santé :
la tradition orale indique qu’il existait autrefois à Fontaine un très ancien
oratoire dédié à la Vierge « fondé par Charlemagne » (!). Il existe
toujours à l’emplacement de ce supposé sanctuaire primitif une statue de la
Vierge dans une niche protégée par un grillage, dans le mur d’enceinte du
cimetière.
Ferme
de l’Abbaye : il
est possible qu’il y ait eu à Fontaine une abbaye dont l’histoire n’a pas été
retrouvée. Il subsiste, à ce lieudit, un beau bâtiment d’époque Renaissance
encore appelé Ferme de l’Abbaye, avec les traces d’une chapelle au nord
du bâtiment principal, transformée à une époque indéterminée en écurie (site
inscrit, 1946). Selon le SRA qui a étudié le bâtiment avant sa transformation
en logements, il s’agirait d’un habitat aristocratique de la fin du XVe siècle
comme en témoignent les belles fenêtres à meneaux conservées.
Le
bâtiment est aujourd’hui converti en logements.
Eglise
Saint François-d’Assise de 1959.
Mosquée
Billel.
Châteaux :
Château
des Balmes : il
est attesté dès 1275, époque où il appartenait à Guillaume de la Balme. Il
conserve une partie de donjon rectangulaire de quatre niveaux, sans doute
contemporain de la construction initiale. Bien qu’il ait été modifié aux XVIIe et
XVIIIe siècles il garde sa forme générale primitive un peu lourde.
Il
existait une famille qui avait pris le nom de la terre de Fontaine qu’elle
possédait. On connait un Eymard de Fontaine qui épousa en 1336 Catherine, fille
naturelle du baron de Sassenage. Ses armes étaient d’azur à trois faucons
d’argent aux gets et sonnettes d’or.
Château
de Planta ou de la Rochette :
les origines de ce château sont incertaines. En 1488, il est qualifié de
« maison forte de l’Abbaye ». La famille de la Tour Sassenage le
possédait au XVIe siècle. Du XVIIe siècle jusqu’en 1847 il fut propriété de la
famille Falquet, devenue par la suite Falquet de Planta. Le nom de la Rochette
lui a été donné au début du XXe siècle, époque à laquelle on procéda à certains
aménagements et où on s’aperçut à cette occasion qu’il avait été édifié sur un
rocher (site inscrit, 1946).
Lieudits
anciens :
Iter de Petralova, XVe siècle, le Loup.
Loc dict in Calce, XIVe siècle, lieudit disparu, la
Chalp ?
Rovoyria, XIVe siècle, la Rivoire.
Autres indications :
Maisons
anciennes dans le quartier de la Poya.
Rue
de la Charrière, cadran solaire de 1831 avec inscription « la vie est plus
rapide que l’ombre ».
Autre
cadran solaire à la maison Riquet avec inscription transit permanet.
Désert
de Jean-Jacques Rousseau.
Parc
de la Poya et parc Karl Marx inscrits comme jardins remarquables.
Le
sequoia géant du parc Karl Marx est classé comme arbre remarquable.
ZNIEFF
des gorges d’Engins.
ZNIEFF
du plateau des Vouillants.
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