AUTRANS-MEAUDRE-EN-VERCORS
(Commune
créée le 1er janvier 2016 par fusion des communes d’Autrans et de
Méaudre).
(Canton
Fontaine-Vercors, ex canton de Villard-de-Lans).
Superficie
de la nouvelle commune : 7789 hectares.
Population
de la nouvelle commune (2015) : 2973 habitants dont 1616 pour Autrans et
1357 pour Méaudre.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3235 OT
Ancienne
commune d’AUTRANS
Superficie :
4400 hectares.
Formes
anciennes : Austra au XIe siècle,
Austranum au XIIe siècle.
Gentilé :
Autranais.
Héraldique :
taillé au premier burelé d’argent et d’azur de dix pièces brochant sur le tout
un lion de gueule armé lampassé et couronné d’or, au deuxième d’azur au cristal
de neige argent.
Hagiographie : Nicolas, archevêque de Myre au IVe
siècle, très populaire au Moyen Âge pour avoir, selon sa légende, ressuscité
trois enfants qu’un boucher avait égorgés et mis dans un saloir. Patron des
enfants sages.
Marguerite,
martyre vers 290 en Turquie. Elle fut l’une des voix que Jeanne d’Arc entendit.
Marie-Madeleine,
pêcheresse convertie par Jésus. Selon la légende du XIIe siècle, elle aurait
fini sa vie dans une grotte de la Sainte Baume. Ses reliques sont vénérées à
Vézelay.
Denis,
premier évêque de Paris au IIIe siècle, martyr sous Dèce vers 250 et enseveli
sous la basilique qui porte son nom. Très populaire au Moyen Âge.
Préhistoire : au lieudit Bourg du Dessus
un atelier ou mine de taille du silex a été mis à jour en 1976 par suite de
l’aménagement d’une piste de ski de fonds : grands nucleus à lames
de type pressignien, une dizaine de nucleus longs, plusieurs nucleus
courts, quelques éclats et des lames de débitage. Ce matériel prouve
l’existence, à proximité du lieu de la découverte, d’un atelier. Une
prospection de la zone a montré plusieurs emplacements de taille s’étendant sur
une longueur de
Les
scialets Meillan et Cochet, découverts en 1911, ont livré des ossements
d’ursus speleus et de loups ainsi que
quelques traces d’une occupation remontant au paléolithique moyen.
Protohistoire : les scialets de la Ture,
sur le plateau des Chaumes, présentent des représentations de croix latines à
branches cupulées, anthropomorphes solaires. La schématisation des motifs
cruciformes et des personnages inciterait à y voir des gravures récentes plutôt
que de l’âge du Fer, hormis peut-être les gravures de poignards.
Epoque
gallo-romaine : P.
H. BILLY (reprenant DAUZAT) voit dans le nom de la commune le patronyme
germanique Aust-Hramm (domaine de). J. C. BOUVIER l’orthographie Austrannus.
En
2013, dans le secteur des fosses de la Crête et de la Grande
Meulière, une campagne de prospection à
On
notera un lieudit Trois Fontaines (site cultuel ?) et un lieudit Grand
Pré, à l’ouest d’Andrevières.
Haut
Moyen Âge : trois mottes
castrales existent sur la commune au lieudit le Château avec
plate-forme circulaire de
Edifices religieux :
Eglise
Saint Nicolas et Sainte Marguerite :
elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Austram, dans la charte du XIVe
siècle : ecclesia de Oustrant et
dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Nicolay d’Oulstran, dépendance du prieuré Saint
Robert. Le clocher est de souche romane
et se compose d’une tour carrée divisée en deux étages et surmontée d’une
flèche octogonale en tuf avec baie en saillie. Le reste de l’édifice a été
reconstruit en 1875. Elle possède une belle statue de Saint Nicolas.
Ancienne
église de l’Achard :
elle est également citée dans le même cartulaire : ecclesia de Chadiaresco ou Chadiarees. Bien qu’une tradition la situe à Varces, elle
devait être située au hameau de l’Achard. Toutefois, le chanoine DOUILLET la
situe au hameau de Lalliarey sur Engins. Cette église semble voir
disparu très tôt car aucun autre texte ne la cite.
Ancienne
église paroissiale Sainte Marie-Madeleine : jadis paroissiale, elle fut réunie au début du XIVe
siècle à celle d’Autrans. Elle est citée comme suit : capella Beate Magdalenes de Ostranz.
En
1497 elle subsistait comme chapelle. Il n’en reste plus rien.
Le
pouillé de 1497 cite deux autres chapelles :
- capella
Beati Dionisii,
- capella
Beate Marie.
Selon
G. ALLARD il y aurait eu à Autrans un prieuré relevant du diocèse de Gap qui
fut uni à la cure du lieu.
Chapelle
Saint Denis, fondée par la famille Repellin au XVIIe siècle.
Croix
devant l’église, en fer forgé sur socle en pierre.
Oratoire
Notre-Dame-des-Neiges de 1934.
Châteaux :
Trois
sites fossoyés de mottes ont été découverts. Ils correspondent à une motte
castrale puis à trois maisons fortes.
Maison
forte de la Tour :
il en subsiste, au nord-ouest d’Andrevières, une vaste plateforme
sensiblement ovalaire de 80 mètres sur 60 mètres dominant de
Maison
forte de Malatran :
demeure avec tour sur motte de 40 mètres sur 30 mètres vers le Truc, peut être
construite vers 1413 par la famille d’Arces. En 1710, le lieutenant général
Perret y résidait.
Maison
forte du Château : au nord est du village. Il en subsiste une plateforme
de 35 mètres de diamètre entourée de fossés de 10 mètres de large et des
substructions.
Maison
forte de Peynet : elle était située au lieudit Payen. Il n’en
subsiste plus rien.
Quatre
autres maisons fortes, aujourd’hui disparues, sont connues : la maison
forte des Eymars citée en 1400, la fortalico
de Royn, maison forte de G. de Royn, également au XIVe siècle, la maison
forte de la Verne, ancien fief de la famille de Sassenage et la maison forte de
la Bâtie.
D’après
l’enquête delphinale de 1339, il semble que Pierre et Guelis de la Balme ainsi
de Guigues de Varces et Gilet de Lans aient également eu maisons fortes.
Manoir
néo-renaissance érigé à la fin du XIXe siècle par la famille de Sassenage.
Hameaux et lieudits
anciennement cités :
Averny, XVIIIe siècle, la Verne.
El Charis, XIVe siècle, les Chaureys.
Charleroy, XVIIIe siècle, Echarlière.
Ebertière, XVIIIe siècle, Eybertière.
Endravière, XVIIIe siècle, les Andrevières.
Les Galiats, XVIIIe siècle, les Gaillards.
Gonnet, XVIIIe siècle, les Gonnets.
Mass Payanot, XVe siècle, Pagenot.
Nemus Javenum, XVe siècle, Gève.
Monte Uscla, XIVe siècle, la Clé.
Paynet, XIVe siècle, Pagenot.
Bois du Puys, XVIIIe siècle, le Puy.
Autres indications :
Carrières
de meules de la Molière :
à 1600 mètres d’altitude, le site, commune aux communes d’Autrans et d’Engins,
s’étend sur une dizaine d’hectares entre le Pas du Tracollet au
sud et le parking de la Molière au nord. Une étude archéologique réalisée en
2013 a permis d’inventorier 19 trous de sondages profonds et 21 carrières de
meules. Les deux plus grandes, la Merlière Rectangulaire et la Grande
Merlière s’étendent à elles seules sur 40 m et 35 m de longueur et ont
dû fournier chacune plus d’un millier de meules. On estime la production totale
du site à 5000 meules, ce qui en fait la plus grande meulière du Vercors
actuellement connue. La datation de l’exploitation de ces meulières reste
aléatoire : probablement du Moyen Âge au début du XIXe siècle.
Au
cours de l’aménagement d’un jardin en contrebas du site de la Tour, on a
découvert fortuitement trois vases entiers du XIe siècle et des fragments d’au
moins quatre autres vase qui paraissent n’avoir jamais servi (2 de ces vases
sont conservés au Musée Dauphinois n° 71.109.1 et 2).
Charte
de libertés octroyée en 1338 par Albert de Sassenage.
Moulins
Gaillard, de l’Eglise, Vacher et de l’Achard mentionnés au XVIIIe siècle.
Au
lieudit les Tranchants ferme du XVIIIe siècle.
Carrière
de lauzes des Echallées.
Sous
l’église, belle demeure avec une fenêtre à meneau et des pignons à redents.
G.
VALLIER mentionne deux cadrans solaires :
-
un de 1823 à l’église avec devise : « mortel, l’éternité
approche ».
-
un second, de 1848 de Péclié avec devise hora brevis amici lenta onerosi (l’heure
est courte avec les mais, longue avec les ennuyeux ».
Préventorium
de 1936 (aujourd’hui les Laurentides).
L’Escandrille :
fleuron de l’architecture climatique dessiné par P. Myassard qui, pour cette
œuvre, fut classé second au grand prix de Rome. L’extérieur conserve son
architecture Art Déco avec des frontons à chevrons.
Monuments
des J. O. de 1968.
Tremplins
des J. O. de 1968.
Commune
du parc naturel régional du Vercors.
Glacière
d’Autrans.
Le
plateau de la Molière et celui du Sornin ont été classés espace sensible et
sites Natura 2000 (arrêté du 22 décembre 2014).
Gouffre
Gampaloud de 4492 mètres de développement pour 418 mètres de dénivelé.
Maison
du parc des Quatre Montagnes.
Alpage
du plateau du Sornin (194 hectares).
ENS
du plateau de la Molière et du Sornin.
ZNIEFF
des zones humides du Méaudret.
ZNIEFF
du plateau du Sornin et montagne de la Graille.
ZNIEFF
des chainons septentrionaux du Vercors.
Bibliographie :
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BOCQUET : Inventaire 0 site en ligne
Carte
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Ancienne
commune de MEAUDRE
Superficie :
3387 hectares.
Forme
ancienne : Meldres au XIe siècle.
Gentilé :
Méaudrais.
Hagiographie : Pierre, premier des apôtres et
premier pape. Crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte
son nom.
Jacques,
l’apôtre, évangélisateur de l’Espagne dont les restes sont vénérées à
Compostelle.
Préhistoire : divers vestiges sont
connus :
Ø les scialets Meillan et Cochet,
découverts en 1911, ont livré des ossements d’ursus speleus et de loups ainsi que quelques traces d’une
occupation remontant au paléolithique moyen,
Ø les grottes Colomb et de la Passagère,
situées à mi-chemin entre Méaudre et Autrans, à 1045 mètres d’altitude, ont été
fouillées par H. MULLER entre 1912 et 1914. Deux occupations successives ont
été mises en évidence : la plus ancienne remontait au paléolithique moyen
et se caractérisait par des pointes et quelques éclats de silex identiques au
matériel livré par la grotte de Preletang à Presles. La seconde, plus
importante, est intervenue quelques 70 000 ans plus tard à l’époque
mésolithique. Les deux grottes étaient alors occupées par des chasseurs de
marmottes dont on a découvert les ossements de plus de 1300 individus. La
grotte Colomb a livré 597 pièces lithiques et la Passagère 237
pièces. C’est aujourd’hui un site archéologique protégé,
Ø en un lieu non précisé, on a trouvé une
hache polie en serpentine sombre d’époque néolithique,
Ø en 1972, on a découvert dans un champ un
gros éclat patiné du néolithique.
Protohistoire : à la grotte de la Passagère,
existence d’une couche récente contenant de la céramique de l’âge du Fer,
La
grotte Colomb a livré en surface un fragment de fibule en bronze à large
rebord de l’époque de la Tène.
On
signale, sans préciser le lieu, un habitat de la Tène.
Edifices religieux :
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Meldres, dans la charte du XIVe siècle des
cartulaires : ecclesia de Meudres
et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Petri de Meaudris du patronage du prieuré Saint
Robert. Le pouillé cite également une capella
sub invocatione dans l’église.
La
partie inférieure de l’église date peut-être du XIIIe siècle. L’étage parait
remonter au XVIe siècle et la flèche du clocher du XVIIIe siècle. Elle fut
profondément modifiée, sinon reconstruite, entre 1883 et 1886. Elle conserve
deux cloches de 1503 et de 1642 et une Vierge à l’Enfant du XVIIIe siècle. Les
fonts baptismaux, en pierre, sont peut-être ceux de l’église primitive et
l’autel est constitué d’une lauze monumentale.
Eglise
Saint Jacques du Bas-Méaudre :
elle est également citée dans le même cartulaire : ecclesia Sancti Jacobi de subteriori Meldes. Son emplacement précis
n’est pas connu. Elle était peut-être située au Bas-Méaudret sur Villard-de-Lans.
Chemin
de croix érigé au XVIIIe siècle et restauré en1897-1898. Chaque croix en pierre
indique le nom des donateurs.
Presbytère
de 1899.
Croix
des Albans de 1936, haute de 6 mètres.
Châteaux :
Au
hameau des Farlaix, belle demeure d’époque Renaissance avec fenêtre à meneaux
et linteau sculpté de 1659.
Château
du Cochet construit vers 1741 par Joseph Blanc Gonnet. Après avoir abrité une
infirmerie en 1943, il fut incendié en 1944. Sur son emplacement on a construit
un institut médico pédagogique.
Lieudit
le Châtelard au sud-ouest du village.
Au
lieudit la Tour à l’ouest du village, emplacement possible de motte
castrale.
Hameaux et lieux
anciens :
Balma, XIVe siècle, la Balme.
Passum
de Capra, XIVe siècle,
le Pas de la Chèvre.
De Coyderiis, XVe siècle, Cordey.
Les Dollys, XVIIIe siècle, les Dollys.
Mons
Follum, XIe siècle, le
Feuillet.
Girauderia, XIVe siècle, les Girauds.
Les Imbaux, XVIIIe siècle, les Imbeaux.
Les Jeboux, XVIIIe siècle, les Gerboux.
Marnauderiis, XVe siècle, les Arnauds.
Les Mats, XVIIIe siècle, les Mateaux.
Molendina de Mendreco, XIVe siècle, les Grands Moulins.
Mons
Follum, XIe siècle, le
Feuillet.
Les Moretta, XIXe siècle, les Morets.
Les Mourets, XVIIIe siècle, les Morets.
Nemus de Narcia, XIVe siècle, les Narces.
En Périnières, XVIIIe siècle, la Périnière.
Torenas, XIXe siècle, Thorénas.
Autres indications :
Mistralie
mentionnée au XIIIe siècle.
Charte
de libertés octroyée en 1338.
Maison
avec arc gothique aux Arnauds.
Chemin
de Gour Martel, porte avec arc gothique et date de 1734.
Au
334 de la rue des Mateaux, porte avec arc gothique et date de 1773.
Maison
de 1734 aux Mateaux avec accolade gothique et croix.
Cadran
solaire de 1740 au Châtelard.
A
l’ouest du Châtelard, deux maisons du début du XVIIIe siècle avec portes en
accolade.
A
la ferme Lucie Arnaud, linteau de porte en accolade et date de 1732 sur la
porte de l’étable.
Aux
Aguiards, longue maison à linteau orné de croix et de cœurs sur son pignon
sud-ouest, d’un cadran solaire au sud-est et fontaine de 1769.
A
la Balme, maison avec pas de moineau comportant 20 degrés avec un appendice
arrondi en saillie du mur.
Moulins
de la Ville, de la Verne, des Mateaux, de Piallon, des Griats et Grands Moulins
mentionnés au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini.
Ancienne
carrière de lauzes du Châtelard.
Cadran
solaire de 1823 avec inscription : « mortel l’éternité
approche ».
L’Atelier
Tournesol en a recensé un second.
Mairie
école de 1874.
A
l’est du Bourg, chemin ancien bordé de larges lauzes.
Maison
ancienne de la Truite.
Route
forestière du Vachat, le « trou qui souffle » est un courant d’air
glacial remontant d’un profond réseau souterrain de 49,3 km de développement
sur 670 m de dénivelé.
Scialet
du Peljonc de 6600 m de développement pour 241 m de dénivelé.
Scialet
du Gay Bunny de 4491 m de développement pour 418 m de dénivelé.
Scialet
de l’Espoir de 4439 m de développement pour 496 m de dénivelé.
Commune
du parc naturel régional du Vercors.
Alpage
de Gonson (72 hectares).
ZNIEFF
des montagnes du Gros Martel et de Meillarot.
ZNIEFF
du Royans et de la vallée de la Bourne.
ZNIEFF
des hautes gorges de la Bourne.
ZNIEFF
des zones humides du Méaudret.
Bibliographie :
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