NOTA :

 

Le département de l’Isère a été, à deux reprises amputé de plusieurs de ses communes telles qu’elles résultaient du découpage de la Révolution.

Ont ainsi été rattachés au département du Rhône :

 

Ø  Le 24 mars 1852 : les communes de Bron, Vaulx en Velin, Vénissieux et Villeurbanne, qui étaient jusqu’alors situées dans le canton de Meyzieu.

Ø  Le 1er janvier 1968 (loi n° 67-1205 du 29 décembre 1967) : les communes du canton de Saint Symphorien d’Ozon, à savoir :

-       Chaponnay,

-       Communay,

-       Corbas,

-       Feyzin,

-       Marennes,

-       Mions,

-       Saint Priest,

-       Saint Symphorien d’Ozon,

-       Sérézin du Rhône,

-       Simandres,

-       Solaize,

-       Ternay. 

Les communes de Décines Charpieu, Chassieu, Meyzieu, Genas, Pusignan et Jons (de l’ex canton de Meyzieu).

Les communes de Saint Bonnet de Mure, Saint Laurent de Mure, Saint Pierre de Chandieu et Toussieu (de l’ex canton d’Heyrieux).

Ø  Le avril 1971, la commune de Colombier Saugnieu (de l’ex canton de la Verpillère).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                               PREMIERES IMPRESSIONS

 

Sentiment de grande aventure. Inconscience totale du véritable problème, de la véritable signification de cette feuille jaune qui a nom « feuille de route ». Etrange malaise… Fausse décontraction… Les militaires de rencontre, alors qu’on est encore « civil » sont déjà considérés avec une optique, un œil différents. Même le bruit du train n’est plus aussi familier qu’avant ; déjà, ce mot « d’avant » car, à partir de maintenant la vie civile s’arrête et le temps n’a plus qu’une signification relative.

 

 

                                               PREMIERS INSTANTS

 

Nous sommes le …. 1965. Première étape dans une caserne de Valence.

 

Elle est là. Point n’a été besoin de la chercher car, en gare, nous étions attendus. Des dizaines de jeunes qui attendent, valise à la main, en longues files.

L’école de la patience commence. Elle sera dure. Tous cependant, ou presque, auront le satisfecit.

Le malaise s’accentue. Le trait de séparation devient plus large, plus blessant. L’impression de solitude et de cauchemar devient plus forte. Dès lors, l’irréel semble dominer le réel.

 

Il me reste de ces instants, le souvenir d’un grand dortoir sale, sombre et inhospitalier où une vingtaine de jeunes, presque des gosses en somme, sont allongés sur leur lit et fument silencieusement, le visage tiré, fermant les yeux pour éviter que des larmes ne perlent.

Dehors, il fait beau. Qu’importe ! Nous ne pouvons plus en profiter. Il n’y a en nous que tristesse, que rancœur, que pessimisme.

Ces premiers instants de fausse décontraction, de fausse nonchalance sont sans doute les plus durs.

 

 

                                               L’INCORPORATION

Metz ?

 

 

Ce mot désigne, à proprement parler, l’ensemble des formalités qui préludent au début proprement dit de la vie militaire.

Celle-ci comprend, entre autres choses, l’habillage, l’expédition à la famille des effets civils, l’établissement des fiches répertorielles, sans oublier la visite dentaire où le torse nu est de rigueur, ce à quoi le néophyte demande « pourquoi ? » et le militaire de carrière répond « parce que ».