SAINT-FONS

 

Ex commune de l’Isère, rattachée au département du Rhône le 24 mars 1852, en tant que hameau de Vénissieux jusqu’au 26 mars 1888 puis commune du canton de Vénissieux. Ensuite, commune du Grand-Lyon.

Aujourd’hui, Métropole de Lyon, depuis le 1er janvier 2015.

Gentilé : Saint-Foniards.

Héraldique : parti de gueules et d’or à la fontaine de deux bassins jaillissant de l’un en l’autre surmontée à dextre d’un lion contourné aussi d’or et à senestre d’un dauphin d’azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé aussi de gueules.  

 

Carte IGN : 3031 O

 

Superficie : 6060 hectares

 

Population : 18 802 habitants (2017)

 

Hagiographie :

 

Madeleine, ou Marie-Madeleine, pêcheresse convertie par Jésus. Selon la légende de 1173, elle aurait fini sa vie dans une grotte de la Sainte-Baume. Ses reliques sont vénérées à Vézelay.

Denis, premier évêque de Paris au IIIe siècle.

 

On a vu dans le nom de Saint-Fons, centum fontes, les 100 sources ou sanos fontes, fontaines saines, mais il n’y eut, bien évidemment, jamais de saint de ce nom.

 

Préhistoire :

 

Présence de fosses néolithiques.

 

Epoque gallo-romaine :

 

Selon la tradition, la bataille de 197 opposant Claudius Albinus à Septime Sévère se serait déroulé sur le site actuel de Saint Fons.

Passage de la voie romaine de Lyon à Vienne par la rive gauche du Rhône, aujourd’hui RN 7.

Avant 1846, on aurait découvert entre le château de la Motte et Saint-Fons des tombes et des monnaies du Bas-Empire.

Milliaire XIII de Constance Galle découvert en 1922 (conservé au musée de la civilisation gallo-romaine).

On a découvert en 1926, au lieudit Pont de Bourgoin, une nécropole de 200 squelettes et des sarcophages en terre cuite avec quelques monnaies de Septime Sévère.

La croix de Saint Fons, à l’angle de l’avenue Gabriel Péri et de la rue Carnot, est un cippe converti en piédestal. L’inscription est la suivante :

D(is) M(anibus) / ….. / …CO… / EYRICE SOCERINURI / P(ientissime) P(onendum) C(uraverunt) ET / SUB ASCIA DEDICAVER / VNT NON MERENS HIC / IACES SECVNDVM / AETATEM ».

« Aux dieux manes… ses beaux-parents pour Eyrice, leur belle fille très affectionnée, ont pris soin d’élever (ce monument) et l’ont dédié sous l’ascia. Tu reposes ici ce que ne mérite pas ton jeune âge ».

Au lieudit les Clochettes, en limite avec Vénissieux, deux chapiteaux seraient utilisés en remploi dans une façade de maison. Ce lieudit pourrait correspondre à l’emplacement originel du milliaire découvert en 1922 (supra).

 

Edifices religieux :

 

Hôpital Sainte Madeleine mentionné en 1202.

 

Eglise Saint Denis : un premier édifice est cité en 1270. L’église actuelle a été érigée en 1801 sur son emplacement.

Eglise Notre-Dame-du-Rosaire de 1864.

Eglise Notre-Dame-de-Lourdes.

Chapelle des Clochettes de 1931.

Eglise du bienheureux père Antoine Chevrier de 1969.

Eglise évangélique.

Croix des Quatre Chemins avec inscription « D M ».

Synagogue Orah’Haïm

Mosquée Billal de 2000.

 

Châteaux :

 

Château de la Motte, non localisé aujourd’hui. Il correspond peut-être à l’ancien château de Champagneux, maintenant hôpital Saint-Jean-de-Dieu. 

 

Autres éléments :

 

Bloc erratique du crétacé en bordure de la RN 7

Stèle d’Auguste Matrige, juge parmi les nations.  

ZNIEFF du vieux Rhône entre Pierre Bénite et Grigny.

ZNIEFF de l’ensemble fonctionnel du Moyen-Rhône et ses annexes fluviales.

 

Bibliographie :

 

J. F. ARTAUD : Lyon souterrain, 1846, page 116

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 339 et 364

A. ALLMER : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, III, 1875 n° 435, pages 98 et 99

M. C. GUIGUE les voies antiques du Lyonnais déterminées par les hôpitaux du Moyen Âge, 1877, pages 13 à 37

J. J. A. PILOT de THOREY : usages, fêtes et coutumes existant ou ayant existé en Dauphiné, 1882, page 22

A. MONTFOUILLOUX : le plat pays Lyonnais Dauphinois, 1929, pages 57 et 58

J. GERMAIN : les routes du Rhône à travers les âges, 1936, page 124

M. H. CLERMONT : notes pour une carte archéologique du département du Rhône, 1958, page 84

P. WUILLERMIER : ILTG 1963 n° 461

G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, Evocations janvier-mars 1972, pages 46 et ss

B. VIGNANDO : la fondation de la commune de Saint-Fons, Evocations, octobre 1975

R. MOYROUD : la croix de Saint Fons, Evocations, avril-juin 1979, pages 41 à 47

Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 1981, pages 528 à 532

S. WALKER : l’habitat rural de la région Rhône Loire, 1981, page 111

PENISSON (A) : si Saint Fons m’était conté, 1988

F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 94

G. DELMAS : Saint-Fons, son histoire, 1996

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2001, page 19

ILN 2004, n° 282

Carte archéologique de la Gaule : le Rhône 69/1, 2006, pages 364 et 365