MEYZIEU

 

Ex canton de Meyzieu, Isère puis Rhône, puis commune du Grand-Lyon. Aujourd’hui, Métropole de Lyon depuis le 1er janvier 2015.

Forme ancienne : Maizeu au XIIe siècle.

Gentilé : Majolans.

Héraldique : de gueules au lion à la queue léopardée d’or, armé et lampassé d’azur au chef aussi d’or chargé d’un dauphin d’azur accosté de trois croisettes de Malte soudées d’argent.    

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3131 SB

 

Superficie : 2301 hectares.

 

Population (2015) : 32863 habitants.  

 

Hagiographie :

 

Marguerite, martyre en Turquie vers 290, l’une des voies que Jeanne d’Arc entendit.

André, apôtre, frère de Simon Pierre, crucifié en 64. Patron de l’Ecosse et de la Russie.

Sébastien, martyr à Rome en 288 sous Dioclétien. Patron des archers. Représenté criblé de flèches.

 

Préhistoire : on a découvert une hache polie, un poinçon à crans, un couteau à soie, une faucille et une hache à rebord provenant d'un dépôt néolithique.

Pierre à cupules du Bois du Raucou.

 

Protohistoire : en 1994, au lieudit Sur Genas des foyers à pierres chauffantes et des fosses protohistoriques ont été décelés.

En 1994, au lieudit la Chapelle on a découvert un site des époques du Bronze final et de Hallstatt avec six fours « polynésiens ».

La même année au lieudit les Hemières, des fouilles de sauvetage ont amené un peu de mobilier de l’époque de Hallstatt.

Toujours en 1994, une fouille de sauvetage au lieudit sur Genas a livré quelques structures protohistoriques.

En 1995, au lieudit les Grandes Taches on a exhumé un habitat du Bronze final : fond de cabane, foyer, traces de pieux et deux cercles funéraires arasés.

DEVAUX voit dans le nom de la localité le patronyme gaulois Masius.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie de Crémieu à Lyon.

Selon P. H. BILLY le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Messacius ou encore Messacus (domaine de). De très nombreux vestiges antiques sont connus :

 

Ø  en 1826, on aurait mis au jour un trésor monétaire de 5000 pièces d’Albin. Il s’agit sans doute du même trésor que celui qui est signalé pour Genas,

Ø  vers 1832 on a découvert un petit bronze et quelques monnaies,

Ø  en 1835 on a découvert lors de la fondation d’une maison des fragments de voûte et d’autres constructions avec de nombreuses amphores et des monnaies d’Auguste, Tibère, Hadrien, Commode, Septime Sévère, Albin, Constance Chlore, Constantin,

Ø  en 1836, on a exhumé des substructions contenant un vase et quelques monnaies de Gratien,

Ø  en 1840, on a découvert une statuette en bronze de 30 à 40 cm de hauteur représentant Mercure enfant ainsi que divers objets en bronze, des tuiles, des sarcophages et des monnaies d’Auguste, Tibère, Hadrien, Commode, Constantin...

Ø  avant 1861, au lieudit Saint Eynard on a trouvé des monnaies d’Auguste,

Ø  vers 1875, lors de la construction d’un immeuble, on aurait mis au jour une mosaïque romaine,

Ø  à la même époque, on a trouvé une autre statuette en bronze portant l'inscription GENIO AERAR DIARENSIVM : « au génie des bronziers de Diara » ou « du trésor des Diarenses » (perdue). Cette localité de DIARA est totalement inconnue mais, la statuette ayant été découverte dans les ruines d’une demeure à la Dent, on peut penser que son propriétaire avait fait partie de la corporation des Aerarii Diarenses, dont le site pouvait être fort éloigné du lieu de l’habitation. Mais cette hypothèse a quelque peu évolué avec les fouilles contemporaines faites sur le site de la découverte (infra),

Ø  au lieudit les Marais, on a trouvé encore une autre statuette en bronze de 30 cm de hauteur,on signale encore dans les mêmes années un lacrymatoire en bronze, un socle de lion en en relief et « quantité de monnaies romaines »,

Ø  à peu de distance du Rhône on a découvert un petit bronze et quelques autres monnaies,

Ø  entre la Combe du Loup et le Lion des Carreaux, emplacement d’un site à tegulae,

Ø  le domaine dit des Petits Carreaux occuperait l’emplacement d’un habitat gallo-romain,

Ø  depuis 1865 puis en 1969 et surtout en 1979 au lieudit la Dent on a découvert une vaste villa de plus de 100 mètres de longueur. Certains indices fournissent une fourchette de datation : une estampille sur sigillée de la Graufesenque OF. L. COS. VIR (Ier siècle de notre ère), une autre estampille ALBVSIVS, une céramique estampillée PRISCVS FE(cit) des monnaies, dont les plus récentes dataient du IVe siècle, une hipposandale, un flacon en verre, une clochette, une clé à tête de cheval (au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon), une clé en « T », une clé bague, de la verrerie dont un rare récipient en forme de poisson, 2 médaillons en bois de cerf, 8 épingles, 2 fragments de statuettes de déesses mères, des fragments de meules… Il s’agissait, sans doute, d’une villa rustica de grandes dimensions, occupée du Ier au IVe siècles,

Ø  à proximité, on a exhumé une fosse pouvant appartenir à une cabane, annexe de la villa, ayant pu servir d’atelier métallurgique eu égard aux très nombreux déchets de métal, bronze et plomb qu’elle contenait : 18 kg de fragments de plomb, une grande quantité de tôles de bronze et 150 kg de laitier de fonderie. Peut-être faut-il situer en cet endroit l’atelier des bronziers de DIARA ?

Ø  au lieudit Bourban (qui pourrait dériver de Borvo, déesse guérisseuse des eaux) ou les Sources de Bardieu, emplacement probable d’un sanctuaire de source qui a longtemps été un lieu de pèlerinage. Les photographies aériennes ont révélé la présence de diverses substructions dont celles d'un petit théâtre rural de 60 à 65 mètres de diamètre. L'ensemble, aujourd'hui détruit, pouvait correspondre au centre d’une agglomération secondaire,

Ø  rue de Rambion on a découvert un site funéraire (Haut Empire ?) et les vestiges d’une villa,

Ø  une carrière d’extraction de gravier semble avoir fonctionné aux IIe et IIIe siècles,

Ø  au lieudit les Hermières, emplacement d’un bâtiment avec 5 sépultures à incinération,

Ø  au lieudit Brognieu et à Bardieu, sites à tegulae,

Ø  Bardieu pourrait avoir été le centre de l’agglomération antique,

Ø  au lieudit le Lac on a découvert en 1994 un habitat avec des vases en céramique et des sépultures à incinération,

Ø  au lieudit Trillet, occupation du haut empire (5 cabanes) et site funéraire ayant livré 32 sépultures à inhumation et des monnaies de Marc Aurèle, Gallien, Philippe Ier, Julia Domna et Elagabale,

Ø  en 1995, au lieudit la Chapelle on a découvert une sépulture à incinération du Ier siècle et un site de l’antiquité tardive,  

Ø  des traces de cadastration romaine auraient été découvertes,

Ø  en 2005, au lieudit Peyssilieu on a découvert un site funéraire,

Ø  enfin, on notera deux lieudits significatifs : Lestra et les Grandes Terres.

 

Haut Moyen Âge : sur le site de la villa de la Dent, les fouilles de 1969 ont livré des céramiques DSP et une nécropole des VIe au VIIIe siècle comprenant 47 tombes dont une a livré un crâne déformé d’époque burgonde. Il s’agissait d’une femme de 50 à 60 ans dont le crâne avait probablement été déformé par l’application de bandages très serrés, empruntée aux Huns, qui pourrait être l’un des témoins de l’avancée extrême des burgondes vers l’ouest.

En 1991 on a découvert un habitat tardif (Ve, VIe siècles) avec quelques fosses quadrangulaires et deux ensembles de petits bâtiments sur poteaux avec un petit four.

Au lieudit Rambion, site du Haut Moyen Âge.

Dès le haut Moyen Âge Meyzieu devient le siège de l’archiprêtré de Vélin.

Engelbert donne à l’église de Vienne ce qu’il possède dans la villa Mariaco par un acte de 927.

Au lieudit la Motte, à Bardieu, emplacement de motte castrale.

 

Edifices religieux :

 

Ancienne église Sainte Marguerite de Bardieu, disparue, qui était peut-être de fondation mérovingienne.

 

Eglise Saint André : elle est d'origine fort ancienne. C'était, à l'origine, la chapelle du château féodal de la Poype. Elle a subi de nombreux aménagements.

 

G. ALLARD mentionne une aumônerie médiévale et une confrérie du Saint-Esprit établie au début du XVIe siècle.

 

Eglise Saint Sébastien avec clocher du XVIIe siècle.

 

Chapelle des Plantées.

Chapelle Le Carreau.

Chapelle Saint Christophe de 1954, détruite en 2001.

Chapelle Jean XXIII de la Jaquière de 1970.

Chapelle Louis Marie Billié de 2002.

Lieudit Saint Eynard.

 

Châteaux :

 

Château de la Poype : ancienne demeure des sires de Chandieu et des comtes de Poitiers mentionné dès 1341. François Ier y logea en 1536 et Diane de Poitiers en fit les honneurs à Henri II. Il n'en subsiste plus que quelques restes et la grosse tour principale.

 

Manoir de Rambion : à l'extrémité du village, entre la Poype et la colline du Trillet, manoir dit de Rambion, ancienne maison forte remontant au moins au XVIe siècle.

 

Domaine de Turry du XVIIIe siècle.

 

Château Brûlé ou de Montjayet : il a été construit en 1875 sur le site de la Dent et détruit par un incendie en 1926.

Château Vachon du XIXe siècle.

 

Autres indications :

 

Moulin de Plantacul mentionné au XIVe siècle : molendinum Plantacul.

Lieudit Malbois, mentionné au XIVe siècle : Malobosco.

Lieudit Bois Rond mentionné dès le XVe siècle : Bosco rotondo.

Fort de Meyzieu : édifié de 1893 à 1896. C’est un fort du type Séré de Rivières. Il a été détruit en 1944.

 

ZNIEFF du bassin de Miribel Jonage.

ZNIEFF du bassin du Grand Large.

ZNIEFF des prairies de Pusignan.

ZNIEFF de l’ensemble formé par le Rhône et ses brotteaux à l’amont de Lyon.

Site Natura 2000 des milieux alluviaux et aquatiques de l’île de Miribel-Jonage (arrêté du 23 septembre 2014).

 

Bibliographie :

 

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QUINON : notice sur le canton de Meyzieu, BSSI T 2, 1841

J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI 1843, page 121

Statistique historique de la commune de Meyzieu, manuscrit 1861

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Aimé BOCQUET : Inventaire 0 en ligne

Inventaire des pierres à cupules de France, site Internet