CHASSIEU

 

Ex canton de Meyzieu rattaché au Rhône en 1967, puis commune du Grand-Lyon. Aujourd’hui métropole de Lyon depuis le 1er janvier 2015.

Formes anciennes : Casetum au Xe siècle, Chasseu au XIIIe siècle.

Gentilé : Chasselands.

Héraldique : de gueules à la clé renversé d’argent, le panneton à senestre accosté d’une lettre S à dextre et d’une lettre P à senestre, toutes deux capitales d’argent au chef cousu d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or (les lettres S et P marquant l’appartenance des dames de Saint Pierre qui ont exercé de longs siècles leur domination sur la localité).  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3031 ouest

 

Superficie : 1157 hectares.

 

Population (2015) : 10121 habitants.

 

Hagiographie : Galmier ou Guilmier, moine de Saint Just à Lyon, auteur de nombreux miracles vers 650.

 

Préhistoire : lors des travaux de l’échangeur du Grand Stade on a découvert en 2012 un site du paléolithique supérieur.  

 

Protohistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  un fragment de hache à ailerons médians découvert en 1979 (aujourd’hui au Musée Saint Raymond de Toulouse),

Ø  la butte de Chassieu passe pour avoir été un oppidum gaulois,

Ø  au lieudit l’Epine, présence d’un habitat du bronze final à l’époque de la Tène avec des fours à pierres chauffantes,

Ø  au même endroit, en 2006, on a découvert une occupation laténienne,

Ø  à Brigneux on a découvert en 1991 un site des époques du Bronze final et de Hallstatt.

 

Epoque gallo-romaine : passage du compendium d’Aoste. Selon P. H. BILLY le nom de la commune viendrait du patronyme Cassius (domaine de). Le carrefour des Sept Chemins sur les limites communales de Chassieu, Décines, Vaulx en Velin et Bron est vraisemblablement un carrefour de voies antiques. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  sur la butte de Chassieu, dite aussi Mont Saint Paul, des travaux ont mis au jour des dalles sous les chemins de Brigneux et de la Grande Vie. Ce réseau routier encerclant Chassieu évoque les restes d’un castellum antique,

Ø  les vestiges d’une centuriation ont été repérés sur la commune,

Ø  au Mas de Beauregard, des tegulae sont signalées,

Ø  à Brigneux, emplacement d’un habitat gallo-romain,

Ø  au lieudit Sous Trillet, lors des travaux de liaison de la rocade est de Lyon on a mis au jour en 1989-1991 un site occupé du Ier siècle avant notre ère au Haut Moyen Âge,

Ø  au lieudit l’Epine, emplacement d’un site occupé du Ier siècle avant notre ère au 1er siècle de notre ère : four, forge, fosses (zone d’activités d’une villa ?),

Ø  au même endroit, présence d’un réseau parcellaire correspondant à certaine des centuriations du Velin,

Ø  au lieudit Chatenoy, présence de nombreuses tegulae,

Ø  on notera le lieudit les Constantins au nord-est de la commune.

 

Haut Moyen Âge : le « castellum » est cité dans une bulle du pape Serge III à l’archevêque de Lyon de mai 910.

On a découvert des sépultures du Haut Moyen Âge de type indéterminé.

Au lieudit Sous Trillet, le site antique a livré en 1992 du mobilier des Ve au VIIe siècles.

Eglise mentionnée en mai 910.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Galmier : de style composite, elle a été remaniée jusqu’au XVIIIe siècle. Son clocher est roman, le bénitier est du XVe siècle et les boiseries du XVIe siècle. Elle possède plusieurs autels des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle conserve une statue de Christ en bois sculpté et polychrome du XVIe siècle et une litre seigneuriale de 1690.

 

Prieuré bénédictin qui dépendait de Saint Pierre de Lyon.

 

Croix des 7 Chemins de 1859.

Croix du cimetière et croix du portail du cimetière.

 

Chapelle moderne de Notre-Dame-de-la-Paix (détruite en 2018).  

 

Châteaux :

 

Maison forte disparue.

 

Château des Tourelles.

 

Autres indications :

 

Mines de fer aurifère achetées par Jacques Cœur au XVe siècle.

Cadran solaire de 1843.  

Aéroport de Lyon Bron.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 1007, 7872

G. ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T II, page 407

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 22 et 508

M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1890

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 67

M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, TER 1974

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 78

M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 176

A. PELLETIER et alii : grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 1983, pages 449 à 453

Isère gallo-romaine, II, 1987, page 122

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 1991, pages 93 et 94 et 1992, pages 93 et 94

G. CHOUQUER : parcellaires, cadastres et paysages, Revue archéologique du Centre de la France, 32, 1993, page 211

E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41

Carte archéologique de la Gaule : Rhône 69/1, 2006, pages 182 à 186

J. COSTE : dictionnaire des noms propres, toponymie et patronages de France, 2006, page 61

A. BOCQUET : Inventaire 0 en ligne

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2012, pages 162 à 165