BRESSON

 

Canton d’Echirolles.

Forme ancienne : Bresson dès le XIe siècle.

Gentilé : Bressonnais.  

 

Cartes IGN au 1/25000ème 3235 Vif est et 3335 Vizille ouest

 

Superficie : 280 hectares.

 

Population (2015) : 684 habitants.

 

Hagiographie :

 

Sulpice, Sulpitius, évêque de Bourges en 583 et biographe de Saint Martin.

Jacques, le Majeur, frère de Saint Jean, surnommé par le Christ « fils du tonnerre » en raison de son caractère impétueux. Décapité sur ordre d’Hérode Agrippa en 37, son corps fut ramené en Galice et retrouvé par un ermite en 813 à Compostelle où il est honoré depuis. Il est représenté avec le bourdon des pèlerins et une coquille Saint Jacques.

 

Protohistoire : J. C. BOUVIER voit dans le nom de Bresson un possible patronyme gaulois, Brictius.

 

Epoque gallo-romaine : traces de la voie romaine de Grenoble à la Matheysine et à l’Oisans, encore appelée Chemin Ferré (c'est-à-dire pavé de grosses pierres).

Le lieudit l’Oratoire, au carrefour de trois communes (Bresson, Echirolles et Jarrie) pourrait rappeler l’emplacement d’un milliaire disparu. C’est un site remarquable avec une vue saisissante sur la plaine de Grenoble jusqu’à la Bastille.

On notera également un lieudit les Grands Champs rappelant peut-être un domaine gallo-romain.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Sulpice : elle est citée dans le cartulaire C de Saint Hugues : ecclesia de Bresson et dans le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 : ecclesia Sancti Sulpicii de Bressone comme dépendance du chapitre cathédral de Grenoble.

Le pouillé indique que l’église possédait une capella Crucifixi, chapelle de la Croix, infra dictam ecclesiam et une chapelle à Saint Jacques, fondée hors de l’église : capella Sancti Jacobi.  L’entrée principale et la porte de la sacristie sont ornées d’une croix de Malte, rappelant la proximité de la commanderie d’Echirolles. L’église conserve une cloche de 1670.

 

Châteaux :

 

La localité est mentionnée dans l’enquête pontificale de 1339. A cette date, elle faisait partie du mandement d’Eybens qui faisait 100 feux.

 

Une maison forte est mentionnée par G. ALLARD.

 

Château de Bresson ou château Charlon : il a été construit au XVe ou au XVIe siècles par la famille de Pourroy, originaire de Pont-en-Royans. Restauré en 1856, il se compose d’un vaste bâtiment rectangulaire flanqué de quatre tours ou échauguettes. Il conserve encore quelques pièces voûtées de son premier état. L’entrée, copiée sur un portail d’un château normand, est ornée des armes de la famille de Renéville qui le possédait par mariage en 1820. Il passa ensuite à la famille de Marliave au début du XXe siècle, avant d’appartenir à la famille Charlon depuis 1978.

 

Château de Montavit ou Montavie : jadis maison forte citée en 1379 comme appartenant à Jean Nisey. C’est aujourd’hui un grand édifice du XVIe ou du XVIIe siècles qui appartenait en 1684 à Nicolas Prunier, seigneur de Saint André et marquis de Virieu.

 

Château Mottet : il trouve son origine dans une maison bourgeoise de la fin du XVIIe siècle. La famille Mottet qui l’acheta vers 1687 la transforma en château. C’est la mairie depuis 1991.

 

Fort de Montavie : c’était l’un des forts protégeant Grenoble. Construit de 1875 à 1879, il domine Eybens dont il défendait la route du coté de Vizille et tout le plateau de Champagnier. C’est un fort Séré de Rivières de première génération, prévu pour 560 hommes et 24 pièces d’artillerie. Il est aujourd’hui à l’abandon.

 

Hameaux et lieux anciens :

 

Mareschiis Bressonis, XIVe siècle, les Marais.

In Frenderiis, XVe siècle, le Frandru.

Villa ad Girvarsha, XIIe siècle, Gillivaches.

Ham. de Guarchi, XIVe siècle.

Montavia, XIIIe siècle, Montavit.  

Roberti villa, XIVe siècle, Roybet.

Villanova, XIVe siècle, Villeneuve.

Vitaleres villa, XIVe siècle, Vitalières ?

 

Autres indications :

 

Dans le parc de la mairie, un cèdre de 150 ans, haut de 40 mètres, est classé arbre remarquable.

Cadran solaire au château de Montavit.

L’Atelier Tournesol en mentionne un second.  

 

Bibliographie :

 

Regeste supplémentaire n° 1574 et 4375

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man. 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 188 et T 2, page 74

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 333

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 368

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, cartulaire C page 190 et pouillé, page 319

A. PRUDHOMME : Histoire de Grenoble, 1888, page 145

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 216

A. FAVOT : les cadrans solaires à Grenoble et dans le Bas Grésivaudan, BSSI, 1920, page 425

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 49,139, 158, 165, 169, 182, 214, 299, 372 et 389

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 26

J. GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, pages 191-195

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 50

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 154 et 155

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/1, 1994, page 168

L. et A. BRUCELLE : Isère, terre de châteaux, 1996, page 157

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère, 1996-1998

Collectif FRAPNA : de feuilles en aiguilles, 1997

C. MULLER : Bresson, 1999

J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 188

J. C. BOUVIER : noms de lieux en Dauphiné, 2002

J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 18

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 183 à 185

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 98

G. MADADA : l’oratoire de Bresson entre mystère et foi, Traces d’Histoire n° 3, 2022, pages 52 et 53

M. LEGRAND : 1751-1757 journal d’un curé de campagne à Bresson, Traces d’histoire n° 5, avril 2023, pages 40 à 47

J. C. MICHEL : de quelques châteaux historiques à Bresson, Herbeys, Saint-Martin-d’Hères et Venon, Traces d’histoire n° 6, septembre 2023, pages 16 à 22

Collectif : la mairie de Bresson, ancien château Mottet, Traces d’histoire n° 6, pages 23 et 24