SICCIEU-SAINT-JULIEN-ET-CARISIEU

 

Canton de Charvieu-Chavagneux, ex canton de Crémieu.

Commune née de la fusion de Siccieu-Saint-Julien avec Carisieu en 1841.  

Formes anciennes : Siliaco au IXe siècle, Carizeu au XIIIe siècle.

Gentilé : Sicciolands.  

 

Cartes IGN au 1/25000ème : 3132 SB et 3232 SB

 

Superficie : 1422 hectares.

 

Population (2015) : 600 hectares.  

 

Hagiographie :

 

Didier, évêque de Vienne, lapidé en 608 à Chalaronne sur ordre de Brunehaut.

Denis de Paris, martyr à Montmartre sous Dèce en 250 et enseveli à la basilique qui porte son nom.

Julien de Brioude, martyr en 304.

Jean-Baptiste, cousin de Jésus à qui il donna le baptême dans le Jourdain. Décapité en 31. Il est représenté avec un agneau pascal.

Blaise, évêque de Sébaste en Arménie. Martyr en 306. Patron des meuniers et des musiciens.

 

Protohistoire : en 1925, on a découvert à Carisieu, dans un champ, un dépôt de l'âge du Bronze moyen comprenant notamment sept pointes de flèches et deux ciseaux.

En 2004, on a mis au jour cinq anneaux en bronze qui devaient être portés à la cheville d’une femme.

 

Epoque gallo-romaine : à la Rama et à Carisieu, passage présumé de la voie romaine de Lyon à Aoste, dite compendium d'Aoste. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  entre Optevoz et Siccieu-Saint-Julien, emplacement d'une voie romaine encore nommée Chemin des Romains,

Ø  diverses voies secondaires ont été repérées par détection aérienne. Le nom de la chapelle des Quatre Vents pourrait se traduire par chapelle des quatre viae,

Ø  à Carisieu, emplacement d’une importante villa qui aurait livré des mosaïques,

Ø  sur la fontaine de Carisieu, lion en pierre remployé, pouvant provenir d’un mausolée dont l’existence est pressentie ou de la villa : la sculpture a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers monuments historiques en 2010,

Ø  dans l’étang de Gilieu, on a trouvé une lagène en sigillée (au Musée Dauphinois n° 34.23.37),

Ø  des monnaies et une statue de pierre drapée sont évoquées,

Ø  des sépultures romaines auraient été découvertes en 1974 au lieudit Grand Mollard,

Ø  en 1991 et en 1999 on a repéré aux lieudits Barisieu et Champagne un établissement agricole qui a livré des tegulae, une anse d’amphore, des tessons de céramique sigillée, une monnaie de Tibère et une autre de Magnence,  

Ø  selon P. H. BILLY et A. PLANK, le nom de Siccieu viendrait du patronyme Siscius ou Sicius (domaine de) et J. FILLEAU voit dans Carisieu le patronyme Carisius,

Ø  on notera le lieudit le Grand Pré à Carisieu.

 

Haut Moyen Âge : emplacement d'une nécropole mérovingienne, au lieudit Etang de Gilieu.

L’ager Siliacensis mentionné dans un acte du 20 mars 870 pourrait se rapporter à Siccieu.

L'ancienne paroisse de Saint Didier (Siliaco), qui dépendait de l'abbaye de Saint- Chef, est connue par un texte de 894.

 

Edifices religieux :

 

Prieuré de Saint Julien : prieuré Bénédictin qui dépendait de l'abbaye de Saint Chef, à laquelle il fut uni en 1247.

 

Paroisse Saint Julien citée dès 1172 qui fut supprimée à la révolution. L’ancienne église, sans doute reconstruite au XVe ou au XVIe siècle, est aujourd’hui une chapelle privée. C’est un petit édifice rustique, avec campanile, de style roman. Deux culots portent les armes des seigneurs de Saint Jullin (inventaire général 1996). 

 

Ancienne église Saint Denis puis Saint Blaise de Carisieu : elle semble être d'origine romane et est citée en 1225. Initialement vouée à Saint Denis, elle a été placée sous le patronage de Blaise en 1801. C’est aujourd’hui une chapelle dont certaines parties semblent dater du XIIe siècle (chevet en cul de four et fenêtre en façade) (inventaire général 1996). Elle conserve une statuette de Vierge à l’Enfant du XVIIe siècle (inventaire général 1996).

 

Chapelle des Quatre-Vents (ou de Notre-Dame-du-Bon-Secours) : isolée au milieu d'une lande déserte, cette chapelle fut fondée au XVIIIe siècle par un bourgeois de Crémieu.

 

Presbytère du XVIIIe siècle (inventaire général 1996).  

 

Chapelle du Bon Secours : élevée au XIXe siècle par un bourgeois de Crémieu.

 

Eglise Saint Jean-Baptiste de Siccieu : elle a été construite en 1894 sur l’emplacement d’une chapelle vouée au même saint (inventaire général 1996). Elle conserve :

Ø  une cloche de 1626, inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers monuments historiques en 2010,

Ø  un ensemble noir comprenant chasuble, étole, manipule et bourse de corporal du XIXe siècle (même protection).

Par ailleurs, l’inventaire général de 2002 a recensé les objets mobiliers suivants :

Ø  une statue de Vierge à l’Enfant de la fin du XVIIIe siècle,

Ø  une statue de Saint Vincent du XIXe siècle,

Ø  deux statues de Saint Christophe et Saint Joseph du XIXe siècle,

Ø  deux calices du XIXe siècle,

Ø  un voile de calice du XIXe siècle,

Ø  trois tours d’autel du XIXe siècle.  

Ø  la chaire à prêcher du XIXe siècle,

Ø  le maître autel du XIXe siècle,

Ø  six verrières de 1893.

 

Châteaux :

 

L’enquête pontificale de 1339 attribue 24 feux à Siccieu, 32 à Carisieu et 13 à Saint- Julien.

 

Maison de Montcizet : la demeure, qui appartint à la famille du même nom, date du XVIIe siècle. A proximité, subsiste un petit colombier avec un cadran solaire.

 

Château de Saint Julien : l'origine de ce château remonte à la féodalité. Il est cité dans l’enquête pontificale de 1339. Incendié en 1789, il a été rebâti en 1836 sur l'ancien plan médiéval. La légende fait du château primitif la résidence de François Ier lors de ses voyages en Dauphiné. On montre d'ailleurs toujours la chambre qu'aurait occupé le monarque. Incendié en 1789, il a été rebâti en 1836 sur l’ancien plan médiéval. Le château est entouré d’un parc avec fontaine, lavoir et fabrique de jardin. L’inventaire général de 1996 a recensé plusieurs objets mobiliers du XIXe siècle :

-       deux peintures allégories de 1889,

-       une peinture de Minerve de 1889,

-       deux tableaux de scènes de chasse,

-       un placard chauffant,

-       un placard bibliothèque,

-       trois pieds de porte luminaires,

-       une rampe d’appui,

-       deux peintures en trompe l’œil représentant l’Aurore et le Crépuscule, ,

-       le décor intérieur du grand salon de 1889,

-       le plafond,

-       une cheminée,

-       un manteau de cheminée

-       un haut relief allégorique.

 

Autres indications :

 

Lieudit Bizieu cité dès le XIVe siècle : Biseu.

Lieudit Beneyton mentionné au XVème siècle, Bénétang.

Moulins de Riet mentionnés au XVIIe siècle.

Porte charretière en anse de panier avec porte à piétons datée de 1764.

Deux fermes de Saint Julien du XVIIIe siècle (inventaire général 1996).

Ferme du château de Saint Jullin de 1848 (d°).

Ferme de Carisieu (d°).

Mairie école de 1877 (d°).

Monument aux morts (d°).

 

Site Natura 2000 de l’ancien canton de Crémieu.

Espace Naturel Sensible de l’étang de Bas et des falaises des Ravières.

ZNIEFF de l’Isle-Crémieu et Basses-Terres.  

ZNIEFF de l’étang Ry.

ZNIEFF de l’étang de Billonnay.

ZNIEFF des fours à chaux d’Optevoz et bois de Billonnay.

ZNIEFF de la pelouse de Lucle.

ZNIEFF des pelouses sèches du Mont de Rive.

ZNIEFF des prairies humides de Carisieu (4 hectares).

ZNIEFF du marais et étang de la Rama.

ZNIEFF des étangs de Bas et falaises de Ravières, de Bas, étang de Gillieu et de Bénétar et Creux de Lens.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 742, 1015

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man. 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 206 et T 2, pages 549, 550 et 631

E. PILOT de THOREY : géographie ecclésiastique (man. BMG)

Baron A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage pittoresque et artistique, 1861, pages 368 à 370

J. J. A. PILOT : note sur la démolition de quelques anciens châteaux en Dauphiné en 1793, BSSI 1867, pages 105 à 109

U. CHEVALIER : cartulaire de l’abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, 1869, page 107

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C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, pages 204 et 205

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M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 216

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