LEYRIEU

 

Canton de Charvieu-Chavagneux, ex canton de Crémieu.

Forme ancienne : Lesiacum au Xe siècle.

Gentilé : Leyriolands.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3131 SB

 

Superficie : 639 hectares.

 

Population (2015) : 799 habitants.

 

Hagiographie : Martin, évêque de Tours en 371, évangélisateur des Gaules, a donné son nom à près de 300 communes françaises.

 

Préhistoire : CHANTRE mentionne en 1900 un « dolmen détruit » sans autre précision.

 

Protohistoire : une hache en bronze a été découverte dans des circonstances non précisées en 1864.

Une nécropole gauloise a été découverte en 1864, au cours de travaux de défrichement de forêt. Une seule sépulture a été fouillée ; elle contenait quatre vases cylindriques, deux vases en bronze, sept grandes épées en fer dont deux pliées, deux lances en bronze, deux lances en fer, des débris de ceintures et de cuirasses en bronze et de nombreux fragments de roues en fer, plaques, rondelles, chaînettes et tiges diverses faisant penser à la présence d’un char. On pense aujourd’hui qu’il s’agissait d’une tombe à char de la tradition Bronze-Fer mais le lieu précisé n’est pas localisé et tout le mobilier a aujourd’hui disparu.

 

Epoque gallo-romaine : on a supposé que le nom de la localité pouvait provenir du patronyme Larius (domaine de).

En décembre 1867, lors de la construction de la chapelle de la Salette, on a mis au jour un canal romain.

Au hameau de Sainte-Marie-de-Tortas, on a découvert, en 1969, un bloc de pierre avec fragment d'inscription : « M » (Dis Manibus?). Il est conservé sur place.

Au lieudit les Plantées en 1988 on a trouvé avec de nombreuses tegulae des tessons de céramique luisante et des fragments d’amphore italique.

Un habitat est présumé au Pré du Guey.

Au lieudit Chinet, en 1998 et en 2002 on a découvert un gisement sur 3500 m2 qui a livré, outre des tegulae et des imbrices, des débris de maçonnerie, des fragments de morceaux de tuileau, une tesselle, des fragments de tuf et d’amphores et des morceaux de plomb fondus.

On notera un ancien lieudit la Ville.  

 

Haut Moyen Âge : à Sainte-Marie-de-Tortas, emplacement supposé d’habitat d’époque mérovingienne.

Un diplôme du roi Conrad et de sa femme la reine Mathilde de janvier 975 accorde à un nommé Artold le domaine Lesiacum avec son église de Saint Martin.

 

Edifices religieux :

 

Chapelle Sainte-Marie-de-Tortas : ancienne église romane, dépendance du prieuré Saint Hippolyte de Crémieu en 1172, aujourd'hui accolée à une ferme où elle sert de remise. C’était le lieu de sépulture des Bovet de Demptézieu. Elle conserve quelques traces de peintures murales (inventaire général 1997).

En

 

Eglise Notre Dame : elle remonterait en partie au XVe siècle, avec une façade classique. Elle a été en partie reconstruite en 1824 en s’appuyant sur les murs de l’église Saint Martin primitive. Le clocher date de 1873 (inventaire général 1997). Le mobilier (non étudié) comprend le maître autel du XIXe siècle (inventaire général 199 et, en outre, un confessionnal, des fonts baptismaux, huit statues, deux verrières, deux chandeliers d’autel, un ciboire et un chemin de croix.

Le 11 septembre 1944, un dakota s’écrasa à proximité de la chapelle faisant 15 morts (plaque apposée sur l’un des murs).

 

Chapelle de Notre-Dame-de-la-Salette de 1867. Elle conserve :

 

-       une statue de Notre-Dame-de-la-Salette du XIXe siècle inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets  des monuments historiques en 2000,

-       une statue de l’Immaculée Conception (en collection particulière) (inventaire général 1996),

-       maître autel du XIXe siècle (inventaire général).

 

Croix de chemin avec inscription « Saint Jean jubilé de 1855 » (inventaire général 1997).

 

Lieudit Saint Oyan.

 

Châteaux :

 

Maison forte de Mure, dite « la Vieille Mure », ruinée.

 

L’enquête papale de 1339 attribue 39 feux à la localité.

 

Ancien château détruit sous la révolution dont il subsiste un grand arc d’entrée et des bâtiments de ferme.

 

Autres indications :

 

Moulin de Mures mentionné au XVIIIe siècle.

Ferme de 1789, ancienne maison de notaire (inventaire général 1996).  

A la mairie, buste de Marianne du XIXe siècle et cloche de 1663 provenant de l’ancienne église (inventaire général 1996).

Four banal.

4 cadrans solaires ont été recensés par l’Atelier Tournesol.  

 

Site Natura 2000 de l’ancien canton de Crémieu.

ZNIEFF de l’Isle Crémieu et Basses-Terres.

ZNIEFF des coteaux et pelouses sèches de l’Isle-Crémieu.

ZNIEFF de la pelouse au sud de la Croix Darchette (8 hectares).

 

Bibliographie :

 

Regeste Dauphinois : n° 1349, 1365, 19201

N. CHORIER : histoire de Dauphiné, 1661-1672

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 2, page 23

Baron RAVERAT : à travers le Dauphiné, 1861, page 379

E. CHANTRE : premier âge du Fer, 1880, page 43

P. CHANLIAUX : les antiquités de l’Allobrogie, 1890

E. CHANTRE : les nécropoles gauloises du Bas Dauphiné : Leyrieu, Rives et Genas, 1899

E. CHANTRE : nouvel inventaire des sites mégalithiques dans le bassin du Rhône, 1900, page 24

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 205

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 201, 251 et 314

E. DONCIEUX : Sainte-Marie-de-Tortas, Evocations, juillet 1947

A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 282

Y. BURNAND : note sur la découverte de deux fragments d’inscriptions latines au pied du rebord occidental de l’Ile Crémieu, Evocations, 1970, pages 65 à 68

Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1894, notice n° 10

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 170

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, pages 20 et 21

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 152 et 153

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère (1996-1998)

Inventaire Général du canton de Crémieu, 1998, page 96

J. C. BOUVIER : noms de lieux en Dauphiné, 2002, page 50

F. PERRIN et M. SCHONFELDER : la tombe à char de Verna, DARA, 2003, page 29

ILN V 2, 2004-2005, n° 562, pages 232 et 233

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 58

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2010, pages 241 à 243