JANNEYRIAS
Canton
de Charvieu-Chavagneux, ex canton de Pont-de-Chéruy.
Formes
anciennes : Guirada au Xe siècle,
Janeyria au XIVe siècle.
Gentilé :
Janneysiens.
Héraldique :
d’argent à l’épi de blé soutenu de deux clefs renversées passées en sautoir, le
tout d’or à dextre et à senestre dauphin d’azur.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3131 SB
Superficie :
1054 hectares.
Population
(2015) : 1734 habitants.
Hagiographie :
Ours,
soldat de la légion thébaine, martyrisé à Soleure à la fin du IIIe siècle.
Grégoire
dit le Grand, pape en 590. C’est lui qui fixa la liturgie de la messe et le
rite grégorien.
Pierre,
1er des apôtres et 1er pape. Crucifié à Rome en 67 à
l’endroit où a été édifié la basilique qui porte son nom.
Paul,
converti après sa vision du Christ sur le chemin de Damas en 34. Considéré
comme le treizième des apôtres. Fêté avec Saint Pierre le 29 juin.
Préhistoire : en 1980, après un labour, on a
trouvé une hache polie d’époque néolithique. D’un poli presque parfait sur
toute sa surface, elle porte au tiers inférieur un collier piqueté après
polissage destiné à augmenter sa tenue dans le système d’emmanchement.
En
un lieu non précisé on mentionne une pierre avec plus de 50 cupules dont 5
certaines.
Au
lieudit le Montanet, bloc de micaschiste tronqué portant 3 cupules sur
la troncature et une dizaine d’autres dispersées sur le dessus. Signalé avant
1956, il semble avoir disparu depuis.
Un
second bloc avec 5 cupules est signalé au même endroit.
Une
quatrième pierre avec 6 cupules a été photographiée en sous-bois.
Protohistoire : au lieudit la Garenne en
2001, un site de l’époque de Hallstatt a été repéré.
Au
lieudit la Vière, la même année, découverte d’un site de l’époque de la
Tène avec plusieurs fosses à pierres chauffantes.
En
2001, à la Garenne on a découvert un site de l’âge du Fer.
En
2005, à l’occasion du contournement routier, on a découvert un petit ensemble
du Bronze ancien.
Epoque
gallo-romaine : le
compendium d’Aoste à Lyon passait vraisemblablement aux Burlanchères et à Saint
Ours. On a vu dans le nom de la localité le patronyme romain Generius ou
Janarius (domaine de).
Des
tessons de céramiques et des tegulae
ont été découverts près du donjon de Malatrait.
Au
site de la Vière, emplacement de structures gallo-romaines.
Les
travaux de 2005 ont livré quelques céramiques gallo-romaines et des monnaies du
Ier siècle.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit la Batterie on a découvert des sépultures en 1958.
La
chapelle de Saint Ours est attestée dès le Xe siècle dans une charte de Cluny
dont elle constituait une fondation : ecclesia
Sancti Ursi in villa Guirada.
Son
origine pouvait remonter à l’époque mérovingienne.
Motte
castrale de Malatrait.
Edifices religieux :
Chapelle
Saint Ours : de
fondation carolingienne, la chapelle est aujourd’hui très banalement restaurée.
Ancienne
église Saint Grégoire de Malatrait :
elle est citée au XIIIe siècle : ecclesia Sancto Gregorio. Elle
était déjà ruinée en 1694.
Eglise
Saint Pierre et Saint Paul :
elle a été édifiée dans le style roman en 1857 en remplacement d’un édifice
plus ancien.
Lieudit
Saint Pierre.
Châteaux :
Donjon
de Malatrait :
donjon polygonal aux profondes embrasures et aux murailles épaisses et renflées
à la base édifié sur l’emplacement de la motte castrale.
L’enquête
papale de 1339 attribue 75 feux au mandement de Malatray.
Maison
forte d’Uray citée par G. ALLARD mais disparue.
La bataille d’Anthon de
juin 1340 : elle s’est déroulée en grande partie sur
le territoire de la commune. Réagissant à l’invasion du Dauphiné par Louis de
Chalon, prince d’Orange, Raoul de Gaucourt, gouverneur du Dauphiné et ancien
compagnon d’armes de Jeanne d’Arc entreprit à la tête d’une armée et avec
l’appui d’un aventurier espagnol, Rodrigues de Villandrando et de sa bande de
routiers, de reconquérir les châteaux tombés aux mains de l’ennemi :
Auberives (27 mai, pris et rasé) Pusignan (7 juin), Azieu (8 juin) puis
Colombier (10 juin). Au matin du 11 juin 1340 Louis de Chalon, sur de sa force
quitta la forteresse d’Anthon où il résidait, à la tête de 4000 hommes afin
d’intercepter la coalition dauphinoise forte de seulement 1600 soldats et
chevaliers qui marchait sur eux. Raoul de Gaucourt, prévenu des mouvements de
l’adversaire par ses éclaireurs, organisa une embuscade à la sortie de la
profonde forêt des Franchises. Les carreaux des arbalétriers puis la charge des
chevaliers provoqua la déroute de l’armée d’invasion. 600 orangistes périrent
dans la bataille où se noyèrent dans le Rhône en tentant de s’enfuir, des
centaines furent blessé et 800 faits prisonniers. Le prince d’Orange parvint à
franchir le Rhône à la faveur de la nuit. Les Dauphinois pénétrèrent sans coup
férir dans le château d’Anthon, ainsi libéré. Cette bataille, qui fut la plus
dramatique que connut le département au moyen âge, a laissé trois noms de
lieudits : les Burlanchères (du patois hurler), le « cheval
mort » (carniers) et la Batterie (emplacement d’une bataille). Le Dauphiné
est ainsi sauvé et reste dans le royaume de France.
Château
de Janeyriat, disparu mais encore porté sur la carte de Cassini.
François
Greffe, ancien secrétaire du roi en la chancellerie, acquit le 4 juillet 1752
les terres et seigneuries de Janneyrias et de Malatrait.
Ses
armes étaient de gueules à deux chevrons d’argent surmontés d’une tringle de
même.
Château
des Burlenchères.
Autres indications :
Anciennes
carrières au lieudit la Pierre converties en étangs.
Un
cadran solaire a été recensé par l’Atelier Tournesol.
ZNIEFF
des prairies de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
ZNIEFF
du vallon et ruisseau de Lechère Merlan.
Arrêté
de biotope du marais de Montanet du 20 mars 2019.
Bibliographie :
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Site
Internet : inventaire des pierres à cupules de France, Wikipédia
BOCQUET
(A) : inventaire 0 en ligne
Carte
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