DIZIMIEU

 

Canton de Charvieu-Chavagneux, ex canton de Crémieu.

Formes anciennes : Decimiaci au IXe siècle, Dizimeu au XIIIe siècle.

Gentilé : Dizimolans.

Héraldique : tiercé en pairle au premier, d’or au dauphin d’azur au deuxième, de gueules à la rose ligée et feuillée d’argent au troisième, d’argent au coq hardi d’or.  

 

Cartes IGN au 1/25000ème : 3131 SB, 3132 SB

 

Superficie : 974 hectares.

 

Population (2015) : 836 habitants.

 

Hagiographie : Martin, évêque de Tours en 371, évangélisateur des Gaules et patron de près de 300 communes en France.

 

Protohistoire : fontaine dite la Mère Fontaine dans laquelle la tradition locale voyait un culte gaulois originel.

 

Epoque gallo-romaine : le chemin romain d'Aoste à Lyon, dit compendium d'Aoste, passait sur le territoire de la commune. Lechemin de la Gagne portait anciennement le nom de chemin des Romains.

CROZET a supposé que le nom de la localité pouvait être issu de Decimus, en raison de l’emplacement d’un milliaire au Xème mille d’une station mais P. H. BILLY et J. C. BOUVIER y voient davantage le nom d’un colon romain.

Au lieudit le Bassigneté on a découvert un site à tegulae.

Au lieudit les Tronches on a repéré à la même date un autre site à tegulae avec un fragment d’amphore.

 

Haut Moyen Âge : la première église connue de Dizimieu est citée dès 894 dans une charte de l'abbaye de Saint-Chef sous l'appellation ecclésia Decimiaci Villa. Elle était déjà dédiée à Saint Martin, ce qui peut indiquer une origine beaucoup plus haute.

 

Edifices religieux :

 

Prieuré : ancien prieuré Bénédictin qui dépendait de l'abbaye de Saint-Chef.

 

Ancienne paroisse de Grassas supprimée au XVIIe siècle.

 

Ancienne église : elle remonte à 1610 ainsi qu’en témoigne une inscription encore portée à deux endroits. Elle était située sur le domaine du château. Elle remonte à 1610 ainsi qu'en témoigne une inscription encore portée à deux endroits. Devenue trop petite et trop vétuste, elle est abandonnée au profit d’une nouvelle église. Un blason martelé marque l’entrée. Elle conserve un campanile et une chapelle latérale avec des sépultures.

 

Ancienne cure : au nord de cette ancienne église subsiste l'ancienne cure, de même époque (inventaire général 1996).

 

Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours du Tortu : fondée en 1669 après qu'un laboureur eut trouvé, à son emplacement, la statuette d'une madone assise sur une chaise.

 

Eglise Saint Martin : édifice de 1870. Elle conserve divers objets mobiliers :

 

Ø   une cloche de 1626 provenant de l'ancienne église,

Ø  un calice en argent repoussé et ciselé de 1699 (inscrit à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 2010)

Ø  une litre funéraire du XVIIe siècle,

Ø  un ornement vert du XVIIIe siècle avec étole, manipule, bourse de corporal et voile de calice (inscrite au même inventaire),

Ø  un ornement rouge comprenant les mêmes éléments du XIXe siècle (inventaire général 1996),

Ø  l’autel de Saint Joseph du XIXe siècle (d°), l’autel de la Vierge (d°)

Ø  un tableau de la Vierge à l’Enfant de 1844 (d°),

Ø  et divers éléments acquis en 1884 grâce à une subvention du ministère de la justice et des cultes (fonts baptismaux, chaire à prêcher, cinq statues, un chemin de croix et 26 chandeliers).

 

Croix de Saint Sébastien du Bassinet de 1870 (inventaire général 1996).  

 

Croix de Montlovier.

 

Châteaux :

 

Ancienne maison forte des Montlovier : vers la croix de Montlovier, importants bâtiments qui, bien que transformés, conservent encore une belle fenêtre à meneaux et des arcs en pierre. La maison de Montlovier, qui possédait cette demeure, est connue depuis 1309.

 

L’enquête papale de 1339 attribue 34 feux à la localité.

 

Château : à l'origine maison forte du XIVe siècle construite sur les substructions d'un édifice plus ancien. La grosse tour est surmontée d'une gâche à mâchicoulis qui possède des cordons de pierre signalant les différents étages. On a prétendu que François Ier et Charles IX auraient séjourné à Dizimieu. Une chambre était dite « chambre du roi ». Il est décrit en 1687 comme comprenant une salle basse, une grande cuisine, une chapelle, une cave voûtée, un four et ses appartenances. En 1722, l’édifice est en mauvais état et reconstruit en partie hormis les tours et la chapelle de 1610 qui servit de sépulture aux seigneurs de Dizimieu. Leur devise était : « il n’est nul qui dise mieux ».

Les deux pavillons d'entrée, la tour ouest et la tour ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1988.

 

Lieudit Châtelard.

 

Autres indications :

 

Lieudit les Joux (site cultuel antique à Jupiter ?).

Lieudit Cormieu mentionné dès le XIIIe siècle : Cormou.

Lieudit Montlouvier, au XIIIe siècle Mont Lover. 

Lieudit Crassard mentionné au XIVe siècle : Grassus.

Lieudit Peyrieu, Peyreu au XIVe siècle.

Lieudit la Perrière mentionné dès le XVe siècle : Perreria.

Lieudit Grassas, mentionné au XIVe siècle : Grassaz.

Lieudit Bliel mentionné au XVe siècle : Bliez.

Ancien pigeonnier seigneurial du XVIIe en ruines au Pré de Vart (inventaire général 1996).

Auberge de la Perrière de 1626 (d°).

Monument aux morts de 1926 (d°).

2 cadrans solaires ont été recensés par l’Atelier Tournesol.  

 

Site Natura 2000 de l’ancien canton de Crémieu.

ZNIEFF de l’Isle-Crémieu et Basses-Terres.

ZNIEFF des gorges de la Fula, Sigalet et Mont-de-Rosset.

ZNIEFF de l’étang de Ry.

ZNIEFF des pelouses sèches du Mont-de-Rive.

ZNIEFF de la pelouse du Mont-de-Dent et de la Bordanelle (3 hectares).

 

Bibliographie :

 

Archives départementales de l’Isère : B 2614

N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, T I, 1661, page 160 et T II, page 674

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man. 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, pages 377 et 386

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, page 17

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 190 et 191

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Crémieu, 1870, page 11

M. C. GUIGUES : les voies antiques du Lyonnais déterminées par les hôpitaux du moyen âge, 1877

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 204

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 36, 112, 119, 128, 130, 179, 236, 265 et 267

J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1940, page 38

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 262

E. DONCIEUX : le château de Dizimieu, Evocations, novembre 1957

P. LASSERE et Y. BARBIER : Dizimieu, un village du Bas Dauphiné, 1981

P. H. BILLY : origines des noms des villes et des villages de France, 1981, page 103

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 19

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 138 et 139

PLANK (A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 47

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère (1996-1998)

Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 309

Canton de Crémieu, inventaire général 1998, pages 50 et 92

J. C. BOUVIER : noms de lieux en Dauphiné, 2002, page 50

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 678

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 44

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2010, page 200