CHAVANOZ
Canton
de Charvieu-Chavagneux, ex canton de Pont-de-Chéruy.
Forme
ancienne : Chavannosco au XIIe siècle.
Gentilé :
Chavanoziens.
Héraldique :
au premier gueules à la chouette contournée d’argent, à dextre et en chef à une
roue de moulin de sable, le tout senestré d’une gerbe de blé d’or, au second
d’or au dauphin d’azur.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3131 ouest
Superficie :
824 hectares.
Population
(2015) : 4568 habitants.
Préhistoire : des pointes de flèches et des
haches en pierre polie d’époque néolithique sont signalées.
Protohistoire : on aurait découvert des vestiges
de l’âge du Bronze dont un curieux vase en terre rouge.
Au
lieudit la Plaine, en 1994 on a découvert deux fosses de la Tène
contenant 875 fragments d’amphores.
Il
semble qu’il y ait eu à l’est de Chavanoz une sorte de zone industrielle
exploitée de la Tène au Bas Moyen Âge.
On
a vu dans le nom de la localité le patronyme gaulois Cavanus ou Cavannos
(domaine de).
Epoque
gallo-romaine : quelques
vestiges sont connus :
Ø
au
lieudit Belmont à une date et dans des circonstances inconnues on aurait
trouvé « des ustensiles en bronze et un vase très curieux »,
Ø
un
gisement de potiers gallo-romains avec fosses d’argile a été découvert en 1970.
Il est à peu près semblable à celui de Saint-Romain-de-Jalionas,
Ø
la
même année on a mis au jour au lieudit le Plan, une soixantaine de
sépultures en coffres de dalles du haut empire. Cette nécropole était
surimposée à un habitat antique (restes de murs, céramiques, tessons
d’amphores…),
Ø
au
lieudit la Plaine un puits et une nécropole suggèrent l’emplacement d’un
habitat antique : en 1994 on y a découvert 6 fours gallo-romains et des
fonds d’amphores estampillés AVI et EI,
Ø
un
dépôt monétaire d’importance inconnue a été découvert peut être à l’occasion
des travaux de 1970 à proximité de la Bourbre. Le lot aurait été thésaurisé au
cours du IVe siècle. Les fouilleurs auraient identifié 3 monnaies d’Auguste,
Claude, Néron et des pièces échelonnées de Constance Chlore à Valens. Aucune
pièce n’est conservée,
Ø
on
notera un lieudit Villette.
Haut
Moyen Âge : divers
vestiges sont également connus :
Ø
en
1876, lors de la restauration de l’église, on a découvert une inscription
paléochrétienne : « … (manquent quatre lignes qui ont été lues avant
1933) (qvi)SQVIS DEVERTIS AD ORA(ndum) / ORA PRO AGAPIO PR(es)B(yte)RO / CREATORE(m)
SIC D(omi)N(u)M HABEAS / PROTITECTOREM VT PARCAT D(eu)S / FACTIS PARCAT DICTIS
PARCAT / PRAVIS SENSIB(u)S VIXIT ANN(o)S L XXXV OBIET SVB DIE KAL(endas)
IANVARIAS / LXVIII P(ost) C(onsulatum) BASILI V(iri) C(larissima) INDIC(tione)
DECIMA » : « qui que tu sois, toi qui détournes tes pas pour
prier, prie pour le prêtre Agapius ; qu’ainsi tu aies le Seigneur Créateur
pour protecteur afin que Dieu pardonne aux sentiments mauvais. Il a vécu 85
ans. Il est mort le jour des calendes de janvier, 68 ans après le consulat de
Basile, clarissime, la dixième année de l’indiction » (1er
janvier 607 ou 608). Remployée dans le mur du fond de l’église, cette
inscription a été classée monument historique au titre des objets mobiliers en
1952,
Ø
elle
laisse présumer une possible église du Haut Moyen Âge,
Ø
au
lieudit les Condamines on a mis au jour vers 1930 des sépultures sous
dalles de tradition burgonde,
Ø
au
lieudit la Plaine on a découvert en 1970 une nécropole contenant 60
sépultures en coffres de dalles,
Ø
à
l’est de Chavanoz, emplacement d’un site du Haut Moyen Âge.
Edifices religieux :
Prieuré : il fut fondé au XIe siècle par
les bénédictins de l’Ile-Barbe de Lyon. Les bâtiments de ce prieuré furent
reconstruits au XVe siècle. En 1685 l’archevêque de Lyon le donna aux Carmes
Déchaussés qui le gardèrent jusqu’en 1790. Il devint ensuite église paroissiale
et fut transformé au XIXe siècle. La porte d’entrée de la maison est moulurée
dans le style gothique ainsi que la fenêtre latérale qui l’accompagne. Elle
s’ouvre sur une galerie en forme de cloître qui est supportée par des piliers
remarquables par leur forme prismatique. A l’intérieur, une porte de style
flamboyant a conservé ses panneaux de boiserie en feuille de parchemin.
La
façade occidentale du prieuré et les graffitis du grenier ont été inscrits à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1990.
Le
prieuré conserve également une mesure à grains du XVIe siècle classée monument
historique au titre des objets mobiliers en 1952.
Eglise
Notre Dame : c’est
l’ancienne chapelle du prieuré, agrandie et transformée en 1876. Les travaux de
cette époque ont complètement transformé l’aspect extérieur de l’édifice.
L’abside est voûtée en cul de four et ornée d’une série de colonnes supportant
cinq arcatures.
Elle
conserve un bas relief paraissant provenir du tympan de l’église du XIe siècle
représentant un personnage assis accolé de deux autres en relief, classé
monument historique au titre des objets mobiliers en 1938.
Croix
de 1872.
Mosquée.
Châteaux :
Edifice
composite comprenant quatre tours carrées dont deux crénelées et une tour ronde
dont l’origine remonte à 1228.
L’enquête
papale de 1339 attribue 92 feux à la localité.
Maison
forte des Panettes avec une tour ronde du XIVe siècle, aujourd’hui la mairie.
Château
d’Anière.
Autres indications :
Anciens
moulins Goy (de 1660) et Villette.
ZNIEFF
des gravières des Sambettes.
ZNIEFF
du cours du Rhône de Briord à Loyette.
ZNIEFF
des vallées de la Bourbre et du Catelan.
Bibliographie :
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