SAINT-JEAN-D’AVELANNE
(Canton
de Chartreuse-Guiers, ex canton de Pont-de-Beauvoisin).
Forme
ancienne : Sancti Joannis de Avelano au XIIe siècle.
Mont
d’Avelanne
sous la Révolution.
Gentilé :
Saint Jeannais.
Carte
IGN au 1/25000ème : 3233 SB
Superficie :
785 hectares.
Population
(2015) : 946 habitants.
Hagiographie : Jean l’Evangéliste, disciple
préféré de Jésus. Il reconnut le premier le Christ ressuscité. Mort en
104.
Jean-Baptiste :
donna le baptême au Christ. Décapité en 31. Il est représenté tenant un agneau
pascal.
Carte
IGN au 1/25000ème : Voiron 3/4
Epoque
gallo-romaine : Avelanne, Avelanna
serait une déformation d’ad villam, en direction de la villa. Divers vestiges sont
connus :
Ø
au
hameau des Eteppes (jadis Stabulle,
probablement de stabulum
auberge) on a découvert une voie romaine,
Ø
des
restes de fondations, des pierres décorées de moulure, des vestiges de
mosaïques, des tuiles, une colonne et un chapiteau, réunis au XIXe siècle à la
mairie, attestent l’existence d’un riche habitation gallo-romaine qui aurait pu
être située au lieudit Vieux Saint Jean,
Ø
l’un
des propriétaires de cette villa avait été décurion des voconces.
Son tombeau, dont proviennent des fragments, devait être monumental d’après le
développement que son épitaphe, gravée sur une seule ligne composée de lettres
de
Ø
au hameau du Village des fondations en
pierres de taille auraient été aperçues,
Ø
On
notera un lieudit la Ville.
Haut
Moyen Âge : vers
1856 en défrichant un champ sur une petite colline qui borde au sud est l’étang
des Combes, on découvrit plusieurs cercueils formés avec des dalles de molasse
(VIIIe au Xe siècles).
Edifices religieux :
Ancienne
église Saint Jean :
elle est citée en 1142 comme étant confirmée à l’évêché de Belley. Elle était
située au hameau actuel de Saint-Jean.
Croix
en pierre de 1689 au bord de la route de Pont-de-Beauvoisin, à proximité de la
maison de Bourges.
Eglise
Saint Jean-Baptiste :
elle a été construite en 1891 au centre de la commune, en remplacement de
l’église primitive.
Croix
du Clos de 1689.
Lieudit
Pré de l’Hôpital.
Châteaux :
Tour
de Planeyse ou Planaise
dite aussi Bâtie de Planeyse : ancienne tour de guet citée dès
le XIe siècle qui commandait la vallée de la Malafossant.
Ses derniers vestiges ont disparu lors de la construction de la maison Gallin.
Cette
maison forte appartenait à Hugues de Planeizia qui le
tenait en fief de Berlion de Rivoire.
Maison
forte de Mollard Rond :
construite ou reconstruite en 1318 par Pierre de Rivoire, seigneur de Pressins.
Son nom caractérise sa position sur une butte ronde située au fond d’une
cuvette entourée, sauf à l’est, de collines boisées. La bâtisse a des murs
épais d’un mètre et des fenêtres à meneaux. En 1379 Guigues
de Paladru fait hommage au dauphin de sa domus fortis Molarium Rotundum. Vers 1560, la maison forte eut à subir
l’attaque du baron des Adrets mais elle résista victorieusement, ce qui lui
valut le nom de maison forte imprenable. Le château, les communs, la ferme et
la butte avec les terrasses ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques en 1988.
Demeure
noble Monet : la
famille Monet fut anoblie sous Louis XI en 1473. Sa demeure existe toujours au
sortir des gorges de Malafossant dans un grand pré.
Incendiée en 1546, la maison a été reconstruite peu après. Elle possède une
grosse tour carrée.
Demeure
noble de Bourges :
elle est située au hameau de Menou et a conservé un toit fortement incliné, une
tour tronquée, une fenêtre à meneau à demi bouchée, des barreaux de fer aux
fenêtres du rez-de-chaussée et une lourde porte cloutée.
Elle
apparait déjà au parcellaire de 1657.
Ferme
fortifiée dite Maison Soulié :
située au centre du village, elle forme avec ses communs un important groupe de
bâtiments aux toits de styles divers. A la partie la plus ancienne est accolée
une tour avec meurtrières. Les façades possèdent des fenêtres à meneaux. La
demeure appartenait en 1657 aux Champier.
Maison
noble Villeton à la Cornière :
François, marquis de la Cornière, figure sur le parcellaire de 1657 ; la vieille maison de la Cornière pourrait
lui avoir appartenu.
Maison
Neyton à la Montaz avec
porte gravée avec la date de 1704 su la clé du cintre.
Lieux anciens :
Chanoz seu Borrel, XVe siècle, le Chêne.
Chazoz,
XVe siècle, le Cherre.
Gorgia,
XIVe siècle, la Gorge.
Pelisseria, XVe siècle, la Pelisserie.
De Verneto,
XVe siècle, le Varnier.
Autres indications :
Moulin
cité au XIV e siècle : molendinum de Foresta.
Maison
Neyton avec porte de 1704.
Borne
de domaine seigneurial.
En
1815, Saint-Jean-d’Avelanne fut occupé par l’armée autrichienne. Il existait
alors un camp de cavalerie autrichienne aux Buissières près du Mollard Rond. Un
canal construit en béton de chaux grasse pour amener l’eau de Planaise a été remis au jour à la suite de travaux de
terrassement.
Ancien
four banal du Haut-Blétinet.
ZNIEFF
des boisements humides de Malafossant.
ZNIEFF
de l’ensemble formé par la basse vallée du Guiers et les zones humides de Saint-Laurent-du-Pont.
ZNIEFF
des marais du Pont-de-Beauvoisin.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 3672, 29379
G.
ALLARD : Histoire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIL en
1864, T II, page 549
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 529
O.
HIRSCHFELED : Corpus Inscriptionum Latinarum XII, 1868, n° 2420
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 75, 150, 171, 228, 236, 263, 321 et 363
L.
et M. SAGE : un village du Bas Dauphiné : Saint-Jean-d’Avelanne, le
monde alpin et rhodanien 3-4, 1975, pages 91 à 222 et 1-2, 1976, pages 7 à 84
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 57
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 359 et 360
Archéologie
chez vous n° 8, 1990, notice n° 124, page 41
ILN
V 2, 2004-2005, n° 590, pages 254 et 255
Carte
archéologique de la Gaule : l’Isère 38/2, 2010, page 297
Patrimoine
en Isère : Vals du Dauphiné, 2013, page 186
Site
Internet : borner.fapisere