SAINT-GEOIRE-EN-VALDAINE
(Canton
de Chartreuse-Guiers, ex canton de Saint-Geoire-en-Valdaine).
Forme
ancienne mandamentum Sancti Georgii au
XIIIe siècle.
Val
d’Eynan sous la
Révolution.
Gentilé :
Saint Georiens.
Héraldique :
de gueules à deux clés d’argent passées en sautoir.
Devise :
si omnes ego no : si tous l’abandonnent, moi pas.
Cartes
IGN au 1/25000ème : 3233 SB
Superficie :
1673 hectares.
Population
(2015) : 2417 habitants.
Hagiographie :
Georges,
prince de Cappadoce, martyr à Lydda en 303. Son culte remonte à 368 et fut
embelli par la légende du dragon. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des
cavaliers.
André,
l’Apôtre, frère de Simon-Pierre. Crucifié en 64 à Patras sur une croix en X qui
porte son nom. Patron de la Russie.
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont connus :
Ø
au Mas
de Cabarot, on a découvert au XIXe siècle des restes de constructions
antiques, des monnaies et des « tombeaux romains » (sarcophages).
L’un de ces tombeaux aurait été transporté au château de Longpra.
Ø
A Champet
on a découvert vers 1980 un four du Bas-Empire et des tegulae.
Ø
En
un lieu non connu de la commune on suppose une villa, centre probable d’un
domaine.
Ø
L’église
conserve, sur son coté extérieur ouest deux colonnes en conglomérat de
Bourdeaux provenant peut-être d’un monument antique local ou de Saint Sixte
(Merlas).
Ø
Au
château de Longpra est conservée une inscription à la foudre divine de
Jupiter : « DIVVM / FVLGVR / CONDITVM » : (lieu où) la
foudre divine (de Jupiter) est passée ». On a trouvé sur des zones
sommitales ou dans des terres très exposées aux orages des inscriptions
semblables commémorant la chute de la foudre en un point donné. L’endroit
foudroyé, consacré à Jupiter Fulgur, était sans doute réservé pour le culte et
interdit de travaux agricoles. On connaît, dans le sud est de la Gaule, une
dizaine d’inscriptions de ce type.
Ø
La
commune était traversée par une voie romaine secondaire joignant Chambéry à
Moirans.
Ø
On
notera les toponymes de Villette, Grand Champ et de Grande
Pièce.
Haut
Moyen Âge : au Châtelard,
motte castrale de
Edifices religieux :
Eglise
Saint Georges : la
première église de Saint-Geoire fut sans doute édifiée au XIe siècle par la
famille de Clermont. De cette époque subsistent le plan du chœur, l’abside et
la base du clocher ainsi que la porte latérale ouest.
Le
rapport de classement de l’édifice indique : « … l’église actuelle
date du XIVe siècle. Probablement reconstruite sur des vestiges plus anciens,
elle se compose d’une nef centrale prolongée par le chœur et l’abside et deux
bas cotés. La particularité qu’offre cet édifice est que les voûtes d’arêtes
qui couvrent la nef principale reportent leur propre poids et les poussées qui
en résultent sur trois points et d’appui sur le coté nord et quatre autres sur
le coté sud. Particularité d’autant plus remarquable qu’aucun de ces piliers ne
se trouve diamétralement opposé. La conséquence est donc d’avoir des voûtes
d’arêtes sur des plans triangulaires à cotés inégaux. Les bas cotés, le chœur
et l’abside sont également voûtés en arête. Toutes ces voûtes sont d’une
élégance et d’une proportion des plus heureuses. Leurs retombées se font en
certains endroits sur de charmants culs de lampes ; en d’autres endroits,
sur des colonnettes surmontées de curieux chapiteaux. La sculpture traitée avec
pureté et délicatesse offre une grande variété de motifs : têtes, animaux
fantastiques, feuillages…Les piliers sont peints en bandes noires ornées des
armoiries des Clermont… L’église offre une façade très pure de style. Elle se
compose d’une série d’arcs lesquels sont couronnés par un galbe fortement
incliné et flanqué de part et d’autre d’un contrefort accusant à une hauteur
une niche et terminé par une superposition de pinacles. Ces arcs déchargent un
tympan comportant trois culs de lampe couronnés indiquant l’emplacement de trois
statues aujourd’hui disparues. Au dessus, deux portes jumelles séparées par un
trumeau flanqué d’une niche complètent cet ensemble. Cet édifice a fait l’objet
d’une restauration en 1875 ayant porté plus particulièrement sur le clocher,
sur la réfection des contreforts extérieurs ainsi que sur l’agrandissement
d’une travée.
L’église
a été classée monument historique en 1907.
L’intérieur
est un véritable musée comportant :
-
un
confessionnal du XIXe siècle, classé monument historique au titre des objets
mobiliers en 1904,
-
des
stalles du XVIe siècle (même classement en 1907),
-
une
Vierge de Pitié du XVIe siècle (même classement en 1909), volée,
-
une
Vierge à l’Enfant du XVIe siècle (même classement en 1909),
-
une
peinture du Christ en croix du XVIe siècle (même classement en 1914),
-
la
dalle funéraire d’Angélique de Boffin du XVIIIe siècle (même classement),
-
une
peinture monumentale du Christ en Croix des XVIe et XVIIe siècles (même
classement),
-
l’autel,
le tabernacle et le retable du XVIIIe siècle (même classement en 1975).
Et
encore :
-
un
siège abbatial du XVe siècle comportant des portraits d’un réalisme saisissant,
-
des
litres seigneuriales des Clermont,
-
une
table de communion du XVIe siècle en bois massif,
-
une
peinture murale de la Cène de 1610,
-
une
chaire à prêcher du XVIIe siècle,
-
le
tombeau de Jacques de Clermont de 1682,
-
le
tombeau de l’archiprêtre Claude Rage de 1717,
-
le
tombeau de l’archiprêtre Jean Duclair de 1732,
-
un
tableau de Saint Antoine de 1899.
Ferme
de la Rochette :
c’était au XIIe siècle une possession des évêques de Vienne. La demeure aurait
abrité primitivement le couvent des bénédictines.
Abbaye
royale de bénédictines Saint André :
elle fut fondée à Velanne au XIIe siècle par un membre de la famille de
Clermont avant d’être transférée à Saint Geoire. Jusqu’aux guerres de religion,
cette abbaye fut florissante puis elle déclina et fut jointe à l’abbaye Notre-Dame-des-Colonnes
de Vienne. Le bâtiment qui l’abrita, aujourd’hui hôtel de ville, parait être
d’époque Louis XIII.
Hôpital
attesté en 1332 vers Cabarot. A la même époque sont citées deux
confréries : celles du Saint-Esprit et de Notre-Dame.
Château
de Cabarot :
ancien monastère d’Ursulines, construit vers 1560.
Croix
de chemin de Longpra :
elle comporte, scellé sur un socle, une clé de voûte du XVIe siècle avec le
monogramme I H S.
Croix
des Michauds de 1677.
Croix
de 1761 sur la place de l’église.
Devant
le portail ouest de l’église, croix du XVIIIe siècle.
Croix
des Boulongeat.
Croix
Rouge.
Au
château de Longpra, en remploi dans le mur du lavoir, fragments de chapiteaux
du XIIe siècle.
Dans
le mur des dépendances de la cure, panneau gothique du XVe siècle.
Ancien
hospice de Plampalais de 1910.
Croix
des Boulongeat, de Cormerieu, de la Rochette et de Plampolais.
Lieudit
la Croix Rouge.
Châteaux :
Château
primitif des Clermont :
il est mentionné en 1107 lors du partage du comté de Sermorens : castrum Sancti Jori et il est alors
attribué au diocèse de Vienne. Il fut rasé au XVIe siècle par le baron des
Adrets. Il n’en subsiste rien si ce n’est une infime partie du rempart qui le
protégeait sur un site d’accès difficile.
Château
de Clermont : il
fut sans doute construit au XVe siècle par Guillaume de Clermont, archevêque de
Vienne et protecteur de l’église de Saint-Geoire. Incendié en 1562 par le baron
des Adrets, le château fut d’abord restauré en 1625 puis surtout au XIXe siècle.
Enceinte
médiévale de 1302, disparue.
Château
de Longpra :
ancienne propriété des Clermont, maison forte à l’origine citée dès 1304 vendue
en 1536 à Charles Pascal, notaire royal de Saint-Geoire. En 1755, Pierre
Antoine latinise son nom en devenant Pascalis. Cette famille Pascal l’habitat
durant plus de trois siècles. Il fut reconstruit à partir de 1770 et entouré de
pièces d’eau correspondant aux anciennes douves de la forteresse primitive. Il
passa, par alliance, à la famille de Franclieu en 1834.
Le
château, les terrasses, les parterres sud, les pavillons, les douves, la cour
d’honneur avec ses grilles, le mur d’enceinte, les façades et toitures des
communs et la grande avenue conduisant au château ont été classés monuments
historiques en 1997 et le parc inscrit à l’inventaire supplémentaire la même
année et également inscrit au titre des sites toujours en 1997.
L’intérieur
comprend des œuvres du XVIIIe siècle classées :
-
trois
commodes de Hache de 1771,
-
un
pupitre à musique de Hache du XVIIIe siècle,
-
un
prie Dieu Hache de 1772,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers en 2002,
-
deux
tableaux des Franclieu de 1737
-
15
fauteuils cabriolets, 2 bergères, 1 canapé des XVIIIe et XIXe siècles,
-
une
commode autel du XVIIIe siècle,
-
un
Christ en croix du XVIIIe siècle,
même
classement en 2011.
La
chapelle du château conserve :
-
un
Christ en croix du XVIIIe siècle,
-
un
prie dieu du XVIIIe siècle,
classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers en 2002
-
une
cloche de 1634,
-
un
calice en argent forgé et ciselé du XVIe siècle (en dépôt au trésor de la
cathédrale de Grenoble),
-
deux
tableaux du XVIIIe siècle représentant le départ et le retour de l’enfant
prodigue,
-
un
tableau de la Vierge à l’Enfant du XVIIIe siècle.
Château
de Cabarot construit vers 1560.
Clos
d’Hauterive :
manoir d’époque renaissance avec des nombreuses fenêtres à meneaux.
Château
de Lambertière :
édifice massif avec deux tours rondes et de hautes toitures, construit par la
famille Dode au XVIIIe siècle.
Château
de l’Etergne : il
conserve deux tours carrées assez anciennes renfermant encore de très belles
boiseries. Il fut d’abord habité par les Pascalis de l’Etergne puis par la
famille Revel du Perron.
Château
Allegret du XVIIIe siècle avec une curieuse tourelle d’angle.
Château
de la Rochette :
petit château avec tour édifié au XIXe siècle sur l’emplacement d’un édifice
plus ancien, déjà cité au XVe siècle : Rocheta.
Lieux anciens :
Bassey, XIVe siècle.
Chauchia, XIVe siècle, Choche.
Autres indications :
En
1203, Guillaume de Clermont donne à l’église Saint Maurice de Vienne tout ce
qu’il a au mandement et château de Saint Geoire.
Dans
le village, maisons anciennes dont certaines avec des fenêtres à meneaux. Et
l’une dite Maison aux Têtes d’époque Renaissance.
Grand
four banal remontant au XVIe siècle.
Maison
Bigallet du XVIIe siècle.
Ancien
moulin banal du Verderet du XVIIe siècle.
Rue
du Souvenir Français, une des plus vastes constructions des XVIIe et XVIIIe
siècles, ayant appartenu à la famille Dode.
Cadran
solaire du XVIIIe siècle à Longpra.
3
autres cadrans solaires ont été recensés par l’Atelier Tournesol.
Ancienne
forge.
Fabrique
de Champet de 1861.
Villa
de style italianisant de la Combe.
Villa
La Pajotière.
Musée
de l’outil à bois.
La
partie ancienne du bourg a été classée au titre des sites pittoresques en
décembre 2022.
Site
Natura 2000 des marais du Val d’Ainan (arrêté du 31 mai 2010).
ZNIEFF
des marais du Val d’Ainan.
ZNIEFF
du val d’Ainan.
Bibliographie :
Regeste
Dauphinois n° 2960, 13055, 25683, 26036
Regeste
complémentaire n° 481 et 3939
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40, n° 140 à 143 pages 51 et 52 et n° 148 et 149, page 54
L’année
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Atelier
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