SAINT-ALBIN-DE-VAULSERRE

 

(Canton de Chartreuse-Guiers, ex canton de Pont-de-Beauvoisin).

Forme ancienne : Sancti Albino au XIIe siècle.

Mont Albin sous la Révolution.

Gentilé : Saint Albinois.

Héraldique : d’azur à trois bandes ornées d’argent et un châtaignier au naturel brochant (moderne).

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3333 OT

 

Superficie : 499 hectares.

 

Population (2015) : 400 habitants.

 

Hagiographie :

 

Albin, déformation d’Alban, martyr en 287 à Verulam, devenu Saint-Alban (Grande- Bretagne).

Martin, évangélisateur de la Gaule, évêque de Tours en 371. Près de 300 communes françaises portent son nom.

Michel, l’Archange, patron de l’église romaine et de la France.

Georges, martyr sous Dioclétien en 303. Son culte remonte à 368. Il est représenté terrassant un dragon.

 

Il n’y a pas de vestiges antiques connus.

 

Haut Moyen Âge : à Crolaz, emplacement d’une motte castrale de 22 m sur 12, haute de 8 à 10 mètres.

 

Edifices religieux :

 

Maladrerie de Crollard ou Crolaz : sa fondation est antérieure à 1302, date à laquelle elle fut incorporée à l’église royale de Saint-Geoire-en-Valdaine. Au XVIIIe siècle sa chapelle, dédiée à Saint Michel, était encore nommée Chapelle des Lépreux.

 

Eglise Saint Albin ou Saint Martin : une première église est attestée au XIIe siècle. Elle a été reconstruite en 1754 puis en 1840 dans le style classique avec un clocher néo roman de 1864, sauf la chapelle Saint Jean-Baptiste du début du XVIe siècle. Elle conserve un tableau du XVIe siècle et une cloche de 1784.

 

Croix des Adieux : monument en pierre grise du XVIIe siècle sur une base cubique terminée par une croix en fer.

 

Hospice fondé en 1807.

 

Eglise Saint Georges de Vaulserre.

 

Châteaux :

 

Château primitif de Vaulserre : il en subsiste quelques murailles semi effondrées et le départ d’une tour circulaire.

On connait un Giraud, seigneur de Vaulserre au début du XIVe siècle dont les armes étaient d’azur à trois coqs d’or crêtés, oreillés, onglés et barbelés de sable.

 

Tour de Crolaz : emplacement d’une maison forte citée en 1476 dont quelques murs sont encore discernables.

 

Château de Vaulserre : édifié à la fin du XVIe siècle sur l’emplacement de la maison forte primitive qui était ceinte de remparts et protégée par un pont levis. Ravagé en 1592, le château des Corbeau de Vaulserre fut restauré en 1751 tel qu’il apparaît aujourd’hui : un fronton sculpté surmontant l’avant corps en légère saillie et de hautes fenêtres sous un toit aux justes proportions. Il conserve un bel escalier du XVIIIe siècle et des peintures de même époque. Le château a servi de décor pour plusieurs scènes du film « le hussard sur le toit ». Le parc du château couvre 200 hectares. Le domaine se compose du château, d’une chapelle, d’un bâtiment de communs au sud, d’une grange, d’un pavillon jouxtant l’ancien potager, de trois fermes et d’un parc. L’ensemble est implanté sur quatre terrasses délimitées par un mur de soutènement. La composition du domaine témoigne de plusieurs périodes dans l’art des jardins : cour et ancien jardin à la française pour le XVIIe siècle, statues en fond de parterre et fabriques pour le XVIIIe siècle, pièce d’eau, degrés, pavillon et essences botaniques spécifiques pour le XIXe siècle.

Le château de Vaulserre et ses abords ont été inscrits au titre des sites en 1947.

La terrasse avec son mur de soutènement, le portail d’entrée avec sa grille et la pièce d’eau avec ses statues ont été classés monument historique en 1984.

La chapelle et l’ancienne cuisine en totalité, les façades et les toitures de tous les bâtiments non classés, à savoir le pavillon adossé au mur de clôture de l’ancien potager, la grange avec son mur de clôture et son pigeonnier, le portail sud et le mur de clôture de la ferme, le portail ouest, toutes les terrasses et allées, les façades et les toitures des deux bâtiments de la ferme de la Roche et les parcelles sur lesquelles l’ensemble de ces bâtiments est implanté ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2007.

Le jardin, la terrasse en terre plein, le portail, l’allée, le mail, le bassin et la fontaine ont été inscrits au pré inventaire des jardins remarquables en 1989.

 

Autres indications :

 

ZNIEFF du marais de Voissant.

ZNIEFF de l’ensemble formé par la basse vallée du Guiers et les zones humides de Saint-Laurent-du-Pont.

ZNIEFF du val d’Ainan.

 

Bibliographie :

 

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 771 à 777

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 24 et 326

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 285

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 351 et 352

Archéologie chez vous n° 8, 1990, notice n° 120, page 39

V. BUTTOUD : le château de Saint-Albin-de-Vaulserre, une demeure aristocratique du XVIIIe siècle, la Pierre et l’Ecrit, 1993-1994, pages 9 à 23

A. et L. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, pages 92 et 93

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 693 et 694

Patrimoine en Isère : Vals du Dauphiné, 2013, pages 43, 67 et 136