SAINT-MARCEL-BEL-ACCUEIL

 

Canton de Bourgoin-Jallieu.

Forme ancienne : Sancto Marcello au XIIe siècle.

Mont Marcel sous la Révolution.

Gentilé : Saint Marcios.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3132 SB

 

Superficie : 1823 hectares.

 

Population (2015) : 1357 habitants.

 

Hagiographie :

 

Marcel, prêtre lyonnais du IIe siècle, évangélisateur des rives de la Saône où Marcel, pape en 308, exilé par Maxence, évêque de Paris au début du Ve siècle qui aurait combattu et mis à mort un dragon en le touchant avec sa crosse. 

Pierre, premier apôtre et premier pape, crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.

 

Préhistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  la grotte de Messenas, fouillée de 1966 à 1969,  a livré des restes d'époque paléolithique et néolithique : nucleus, lamelles, microlithes, bois de cerfs travaillés...

Ø  sur le chemin d’accès à la grotte on a découvert une hache d’époque néolithique,

Ø  une autre hache de même époque st signalée par H. CHATAIN,

Ø  la grotte de la Garenne a fourni quelques éléments lithiques d’époque magdalénienne,

Ø  au lieudit les Grandes Sétives on a découvert un grattoir néolithique,

Ø  aux Sétives de Charpier on a recueilli un nucleus et une lamelle de silex néolithiques,

Ø  dans les bois des Manges, grotte qui semble avoir été occupée de l'époque néolithique jusqu'au Moyen Âge si l'on en juge par l'étendue et la variété des vestiges découverts,

Ø  au Vers, on a recueilli des éclats de silex néolithique (grattoirs),

Ø  bloc erratique du Gros de Levan avec dix cupules assez érodées,

Ø  à la ferme des Crouillières, bloc erratique avec treize cupules,

Ø  au sud du bois des Gorges, au bord d’un sentier, gros bloc erratique de forme pyramidale avec une cupule sommitale très nette,

Ø  au lieudit la Garenne une grotte a présenté des éléments épi magdaléniens.

 

Protohistoire : divers vestiges sont également signalés :

 

Ø  au lieudit Bois des Manges, dans une grotte, on a découvert une sépulture protohistorique,

Ø  la grotte de Messenas a livré des restes de l’âge du Fer,

Ø  à Villieu, à une date inconnue on a découvert la lame d’un petit poignard en bronze à deux rivets (perdu) et deux oboles de Marseille et deux demis as de Nîmes

Ø  au lieudit Vers on a découvert des fragments d’amphore et de céramique de l’époque de la Tène, témoins d’un habitat,

Ø  au lieudit les Manges on a localisé un habitat de l’époque de le Tène.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  à l'intérieur et aux environs immédiats d'une propriété située à 100 mètres au sud de l'église, au lieudit les Alexandres emplacement d'une villa romaine,

Ø  station romaine dite de Messenas,

Ø  au sud-est du village, quatre murs parallèles, échelonnés à flanc de pente, semblent avoir délimité des terrasses ; quelques tegulae et des traces de foyers les accompagnaient,

Ø  des stèles figurées auraient été anciennement décrites,

Ø  aux Sétives de Charpier, emplacement probable de cabane romaine de marais,

Ø  aux Roberts, à l'ouest du château de Loras, parcelle parsemée de tegulae,

Ø  une zone funéraire en tegulae maçonnées a été découverte non loin de l’église,

Ø  à Villieu on a exhumé une sépulture en pleine terre,

Ø  traces d’habitat à Chanille, à Saunieu et à Chaudenoud,

Ø  à « Pan Perdu », près de la croix des Perrières, on a découvert isolément un as de Nîmes de l’époque républicaine,

Ø  au lieudit la Croisée on a identifié un petit bâtiment agricole,

Ø  à la grotte de Manges on a trouvé une monnaie d’Antonin le Pieux,

Ø  au lieudit Mozas on a découvert une monnaie de Constantin,

Ø  selon J. CHAUFFIN la chapelle de Messenas aurait pu succéder à un fanum,

Ø  dans le canal actuel et sous le Venay on a aperçu des fondations de murs antiques,

Ø  aux Manges deux sites ont été identifiés,

Ø  vers 1997, dans des circonstances inconnues, des fouilleurs clandestins ont exhumé au lieudit les Grandes Sétives un trésor monétaire composé de 56 antoniniani de Dioclétien, Constance Chlore et Constantin, une bague en bronze et deux appliques,

Ø  en 1999, au lieudit Gauchey de l’Ile on a repéré l’emplacement d’une ferme gallo-romaine,

Ø  la même année au lieudit la Herse on a découvert un établissement gallo- romain : grosse ferme ou petite villa,

Ø  en 2003 au lieudit la Maison Noire on a repéré un établissement gallo-romain,

Ø  en 2014, on a dégagées deux pièces de la pars urbana des Alexandre sur 15 mètres de longueur à la montée des Perrières.

 

Haut Moyen Âge : en 1958, à gauche de la route qui va de la place de l'église à celle de la Mairie, on a mis au jour une dizaine de sépultures des Ve siècle, VIIe siècles. Selon M. COLARDELLE la qualité des maçonneries laisse à penser qu’on se trouve en présence d’un édifice religieux primitif dont les structures n’ont pas été identifiées.

Des fouilles en 2014 ont montré que l’oratoire primitif n’était pas situé sous l’église.

En un lieu non précisé serait conservé une épitaphe chrétienne inédite sur une plaque de marbre : « (hic requie)CIT BO(nae memoriae)… / QVI VIXIT I… / (…)PRIDE KAL(endae)… / …NIORE … » : « ici repose… de bonne mémoire… qui vécut I… la veille des calendes… niore ».

Le site de la villa des Alexandre a révélé en 2014 un espace funéraire (tombes en coffres de lauzes et de tegulae) ainsi qu’un oratoire.

Le Severio du testament d’Abbon de 739 correspond-il au lieudit Saboire ?

Le lieudit Bessenas cité dans une charte de 830 pourrait correspondre à Messenas selon J. MARION.

Ancienne église paroissiale de Messenas, connue depuis 890.

 

Edifices religieux :  

 

Ancien prieuré Notre Dame de Villieu : de l'ordre de Saint Ruf, selon la règle de Saint Augustin, il est cité dès 1206. Il n'en subsiste que quelques ruines.

 

Chapelle de Messenas : au hameau du même nom, chapelle dont l'origine remonte au XIIIe siècle. L’actuelle chapelle conserve un clocher peigne et un cadran solaire.

 

Prieuré de Lichoud : il existait, au lieudit Lichoud, un prieuré Bénédictin, dépendant de l'abbaye Saint Pierre de Vienne, cité au XIVe siècle. Le prieur exerçait un droit de patronage sur les cures de Messenas et de Saint Marcel.

 

Chapelle de Villieu, édifiée en 1892 non loin des ruines du prieuré du même nom.

 

Eglise Saint Marcel de 1899 en remplacement de l’édifice primitif. Elle possède un ensemble de 16 verrières de la vie de Saint Marcel de 1909 et une verrière de l’éducation de la Vierge inscrits à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers des monuments historiques en 1996. A été inscrit de la même manière et à la même date, un tableau de congrégation du XIXe siècle.   

 

Chapelle de la Bélier.

Chapelle Saint Roch disparue.

Croix monumentale dite du Milieu.

Croix du Pardier.   

 

Châteaux :

 

L’enquête papale de 1339 attribue 80 feux à la localité.

 

Château de Loras : dans les bois de Saint-Marcel, ancienne maison forte, berceau de la famille de Loras. Cette famille était l’une des plus anciennes du Dauphiné. On connait un Anthelme de Loras qui se croisa en 1109. Elle tomba en quenouille vers 1670. Ses armes étaient de gueules à la fasce losangée d’or et d’azur et sa devise « un jour l’auras ».

Il ne reste de cette demeure, transformée en ferme, que les bâtiments en équerre reconstruits avec les matériaux initiaux. Les seuls témoins d'architecture antérieure au XVIe siècle sont la tour de l'entrée et le donjon placé à l'intersection des deux bâtiments d'époque Louis XV.

 

Maison forte de Chaudenou : elle est située sur une éminence près du hameau de Messenas. Ancienne maison forte du XIVe siècle dont les tours carrées datent seulement du XVIIe siècle. Elle appartenait à la famille d'Albon.

 

Château le Pichon : d’origine indéterminée il passe pour avoir été un « ancien rendez vous galant des rois de France ».

 

Château de Bel Accueil : les façades extérieures, d'une sévérité sans excès, sont d'une belle ordonnance comme dans certains châteaux de la Renaissance. Les deux étages sont séparés par des entablements et des tympans alternativement ronds et triangulaires. Le château a été en partie restauré vers 1897 par le Comte Nodler.

Sur l'une des façades, cadran solaire avec inscription "à toute heure, bel accueil".

C’était une maison forte à l’origine, citée au XVe siècle : domus fortis de Bellacueil.

 

Château de Chanille : sur les bases d'un château antérieur, quadrilatère flanqué de tours aujourd'hui arasé en terrasse, a été reconstruit, entre 1825 et 1830 une demeure Restauration présentant trois façades à travées régulières sur trois niveaux.

 

Lieux anciens :

 

Fons de Armitans, XIVe siècle, les Armitans.

La Bonadiery, XVe siècle, la Bonnardière.

Botoil, XVIe siècle, le Boto.

Bycolas, XVIe siècle, Bicolas.

Chanillez, XIVe siècle, Chanille.

Clausum, XIVe siècle, le Clos.

Lichon, XIVe siècle, Lichoud.

Nemen del Chaputeys, XIVe siècle, Chapoley.  

Portus Alpe Ruppis, XIVe siècle.

Roberto, XIVe siècle, le Robert.

 

Autres indications :

 

Ferme du Chou du XVIe siècle à bâtiments dissociés.

Demeure des Revellins du XVIe siècle.

Au hameau de Loras, groupe de maisons en partie du XVIIIe siècle.

Carrière des Perrières Blanches.

8 cadrans solaires ont été recensés par l’Atelier Tournesol.  

 

ZNIEFF de l’Isle Crémieu et des basses terres.

ZNIEFF des zones humides des bords de la Vieille et de la Bourbre.

ZNIEFF du bois humide et zone bocagère de la Bonardière (127 hectares).

ZNIEFF de l’ensemble fonctionnel des vallées de la Bourbre et du Catelan.

ZNIEFF des zones humides des bords de la Vieille et de la Bourbe.

ZNIEFF du plan de Vernieu, étangs de Vénérieu, marais de Villeu.

ZNIEFF de la Combe du Bonnard (12 hectares).

 

Bibliographie :

 

G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, man. 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, pages 42 et 377 et T 2, page 126

C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864, pages 16 à 18

G. de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, pages 361 à 363

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, charte VII du cartulaire A, page 14, testament d’Abbon XXII A, page 37

F. MAGNARD : notes historiques sur la commune de Saint-Marcel-Bel-Accueil, septembre 1887, man R 7718 BMG

R. DELACHENAL : cartulaire du temple de Vaulx, 1897, chartes 58 et 90

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire, T 27, 1907, page 207

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 6, 10, 28, 32, 39, 43, 56, 74, 78, 98, 202, 203, 299, 315, 326, 328 et 335

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 249 et 251

H. CUCHERAT : une curieuse sépulture découverte à Saint-Marcel-Bel-Accueil, Evocations, novembre 1958

A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 323

GALLIA Préhistoire, T 23-2, 1980, page 507

Merveilles des châteaux de Savoie et du Dauphiné, 1972, pages 126, 127 et 272

J. COMBIER : gisements du plateau de Crémieu, le bassin du Rhône paléolithique et néolithique, 1976

H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère, Evocations n° 1, 1978, page 5

H. CHATAIN : les haches en pierre polie du Bas Dauphiné, Evocations, 1979, pages 82 et 83

J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier 1981

M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 208

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 10

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PLANK (A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 119

Atelier Tournesol : inventaire des cadrans solaires de l’Isère (1996-1998)

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A. BOCQUET : inventaire 0 en ligne

Patrimoine en Isère : pays de Bourgoin-Jallieu, 2009, pages 18, 19, 20, 21, 22, 25, 26, 27, 28, 29, 37, 42, 46, 49, 58, 59, 103, 111, 120, 124, 131, 139, 141, 142, 143, 145 et 146

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