Canton
de Bourgoin-Jallieu.
Entre
1790 et 1794, Saint Chef absorbe les communes éphémères d’Arcisse, Chamont,
Crucilieux, Laval-de-Saint-Chef, Montcarra, Trieux et Versin.
Formes
anciennes : Alarone et Arsitia villa au IXe siècle, Sancti Theuderii au XIe siècle.
Franc
Vallon sous la Révolution.
Gentilé :
Saint Cheffois.
Héraldique :
écartelé au premier et au quatrième au soleil d’argent rayonnant d’or, au
second et au troisième de gueules aux clefs passées en sautoir surmontées d’une
tiare, le tout d’argent.
Cartes
IGN au 1/25000ème : 3132 et 3232 SB
Superficie :
2716 hectares.
Population
(2015) : 3620 habitants.
Hagiographie :
Theudère
ou Théodore (infra).
Maurice,
chef d’une unité de légionnaires de la légion Thébaine, massacré avec ses
compagnons en 286 à Agaune devenu Saint Maurice en Valais.
Clément,
ordonné pape par Saint Pierre dont il fut le 3ème successeur, martyr
en 96.
Georges,
martyr en 303 sous Dioclétien. Son culte a été embelli par la légende du dragon
qu’il avait terrassé. Patron de l’Angleterre dès 800 et patron des cavaliers.
Barthélemy,
l’apôtre, martyr au moyen Orient. Patron des bouchers et des tanneurs. Il est
représenté sous les traits d’un vieillard avec un couteau et une peau humaine
(son supplice).
Préhistoire : sur la banquette de molasse, à droite du
porche de l’église abbatiale, emplacement de 12 cupules et de plusieurs
hémisphériques.
Protohistoire : on a découvert, sur la commune, en 1760, un petit
taureau en airain d’époque gauloise.
Sur
la commune on a trouvé un poignard en bronze avec nervure médiane bien
marquée et talon pourvu de deux encoches latérales pour les rivets (MD n°
34.114) et deux haches en bronze.
G.
BARRUOL à émis l’hypothèse de situer à Saint-Chef, l'oppidum de Solonium.
A.
BOCQUET voit dans le toponyme la Grande Chana le terme gaulois Cassanos le chêne.
Epoque
gallo-romaine : divers vestiges
sont connus :
Ø dans la grande nef de l'église abbatiale, près de la
porte d'entrée, stèle romaine en pierre anépigraphe,
Ø dans la chapelle Saint Theudère, un arc en plein
cintre est soutenu par des colonnes antiques,
Ø avant 1760, on a découvert, dans un champ, un trésor
de cuivre et de bronze comprenant deux patères, cinq figurines d’hommes et
d’animaux, quatre bassins ou plats ronds, deux plats ovales, une soucoupe, deux
cuillères et 40 monnaies d’Auguste à Constantin,
Ø à Arcisse, on a repéré dans les années 1920 les
fondations d'une villa gallo- romaine, peut être celle dans laquelle serait né
Saint Theudère, à l’extrême fin du Ve siècle,
Ø vers 1960, en un endroit indéterminé on a mis au jour
un petit taureau en airain (au Musée Dauphinois),
Ø vers 1973, dans des circonstances inconnues, on a
découvert un trésor monétaire des IIIe et IVe siècles. Pour ce qui en a été
conservé, il s’agit de monnaies de Dioclétien, de Maximien Hercule, de Constance
Chlore et de Sévère II,
Ø une marque sur céramique MATVILO F(ecit) est
signalée ainsi que des vases d’argent et de bronze (?),
Ø à Laval, un site a livré des tegulae, un hypocauste et un fragment de mosaïque,
Ø anciens sites d'habitats gallo-romains possibles à Crucilleux,
à Fussieu et à Trieux,
Ø sous le chœur de l’église on a trouvé deux tegulae,
Ø en 1958 sur le chemin du château Teyssier on a également
découvert deux tegulae,
Ø en 2008, au lieudit Laval on a mis au jour un
grand épandage de tegulae, de
fragments de tubuliI, de tuf et de
mœllons indiquant dans les parages l’emplacement d’une villa gallo-romaine,
Ø à la Maison Bathier des éléments d’hypocauste
ont été observés,
Ø on notera les lieudits le Grand Champ, les
Grandes Terres et les Colonges.
Haut
Moyen-Âge : de nombreux vestiges
sont connus :
Ø le monastère de Saint Pierre d'Alarone, qui
était situé au Marchy, était l'un des quatre monastères mérovingiens
fondés par Saint Theudère,
Ø dans la vie de Saint Theudère rédigée par Adon,
archevêque de Vienne au IXe siècle le castrum d’Alarone est évoqué,
Ø au lieudit le Château, on a découvert en 1960
une sépulture en dalles épaisse soit de l’antiquité tardive soit de l’époque burgonde,
peut être en relation avec un édifice cultuel,
Ø les fouilles de 1999 sur le site de l’abbatiale ont
révélé des couches archéologiques dont certaines pourraient remonter aux
origines du site,
Ø la localité est citée sous le nom in colle Rupiano et Rupianaz au
VIIIe siècle.
Ø l’église Saint Maurice d'Arsitia est citée au IXe
siècle : ecclesia Sancti Mauricii in villa Arsitia. Elle disparut
vers le XVe siècle,
Edifices religieux :
Abbaye : l'abbaye de Saint-Chef fut, au cours du Moyen Âge,
l'une des plus importantes du Dauphiné. Elle avait été fondée vers 563 par
Saint Theudère (ou Théodore), issu vers 500 d'une illustre famille gallo-romaine
originaire d'Arcisse, l'ancienne paroisse de Saint-Chef où celle-ci
avait élevé un oratoire à Saint Maurice. Theudère, quitta Arcisse de
bonne heure en vue de se rendre au monastère de Lérins. Arrivé à Arles, il se
présenta à Césaire, évêque de cette ville, dans le désir d’en recevoir des
conseils. Mais l’évêque, charmé des qualités du jeune homme le retint près de
lui et le plaça dans une école ecclésiastique puis l’éleva ensuite à la
prêtrise. Theudère éprouva peu après le désir de rentrer dans sa famille et de
consoler ses parents. Il fonda alors quatre monastères selon Adon archevêque de
Vienne en 860 qui écrivit une Vie de Saint Theudère et qu’il range dans l’ordre
suivant : Saint Eusèbe de Verceil à Vasselin, Saint Pierre d’Alarone (au Marchy),
Saint Symphorien de Gère à Lieudieu et celui de Saint Chef, au Val Rupian.
Appelé à Vienne, il y passa 12 ans en reclus et il y mourut en 575. Lors de la
translation de son corps en son monastère du Val Rupian où il avait
souhaité reposer des prodiges accompagnèrent ses funérailles selon Adon.
Theudère est fêté le 29 octobre.
L’abbé
VARNET fit des fouilles au XIXe siècle sur l’emplacement de l’oratoire primitif
du Val Rupian situé sur l’esplanade donnant accès à l’église actuelle. Il mit
au jour quelques tronçons des fondations mais ne trouva pas le tombeau.
D’abord
sous le patronage de la Vierge, le monastère est placé, dès l’époque
carolingienne sous le double patronage de la Vierge et du saint fondateur.
En
893, sans doute après des destructions commises par les sarrasins, l'archevêque
de Vienne, Barnoin, releva le monastère avec l'aide des moines de Montier-en-Der
en Champagne, réfugiés à Vienne pour fuir les invasions Normandes.
Vers
900, ces moines retournèrent chez eux et, dans la seconde moitié du Xe siècle,
l'archevêque de Vienne, Thibaud, entreprit la reconstruction du monastère,
nécessitée par de nouvelles dévastations. La nef actuelle pourrait appartenir à
cette phase de construction. Selon les Bénédictins de Saint-Maur, Saint Thibaud
aurait été inhumé dans le monastère et Saint Jean de Saint-Genix, sacristain de
l'abbaye, lui aurait fait faire un très beau chef d'argent en 1362.
Ce
reliquaire est-il à l'origine de Saint-Chef, comme le pensait l'historien CHAUVET ?
Il semblerait plutôt que ce soit celui qui contenait les reliques du saint
fondateur, car le nom existait déjà en 1260. Le monastère possédait aussi le
chef de Saint Clément et de Saint Léger, archevêque de Vienne, entre 1030 et
1070, qui, selon CHORIER, rétablit l'abbaye en ruines. Les trois chefs ont
disparu vers 1840.
La
fin du XIe siècle et les XIIe et XIIIe siècles sont jalonnés d'actes donnant le
nom des abbés du monastère.
En
1247, les prieurés de Jallieu, de Crémieu, de la Tour-du-Pin, de Saint Alban,
de Vézeronce et de Saint-Julien furent réunis à l'abbaye qui possédait déjà
ceux de la Buisse, de Penol, de Tullins, de Lieudieu, de Dizimieu, de Voissant
et de Chirens.
En
1410, par une bulle pontificale, le prieuré de Lépin est réuni au
monastère, ses revenus devant servir à terminer le clocher, inachevé, et à
réparer l'église et les bâtiments claustraux, en partie incendiés. L'abbaye est
pillée par les troupes du Baron des Adrets, mais les religieux avaient pu
s'enfuir avant leur arrivée. Ils revinrent deux ans après et s'employèrent à
restaurer le monastère. Après cette triste aventure, le XVIIe siècle est pauvre
en évènements marquants à Saint-Chef. En
Au
cours des années 1716 à 1719, on fait des réparations à l'église et, en
1720-1721, on l'embellit intérieurement. En 1791, toutes les propriétés de
l'abbaye sont vendues comme biens nationaux.
Portée
sur la première liste des monuments historiques, en
L'église
abbatiale de Saint-Chef est loin d'être homogène. Son plan est néanmoins très
régulier : il est du type basilical. Une large nef de trois travées,
accompagnées de deux bas cotés au nord et au sud, aboutit à un chœur surélevé
de trois marches, terminé par une abside en hémicycle. Les bas cotés se
prolongent le long du chœur par deux travées, également surélevées, aboutissant
à des absidioles semi circulaires. Ces deux travées sont doublées, au nord et
au sud, par des chapelles comportant aussi des absidioles et servant de base au
clocher au sud et à une amorce de clocher au nord.
Ceci
donne à l'édifice un plan symétrique en forme de croix latine ou, plus
exactement, de tau. La nef de Saint-Chef, qui est la partie la plus ancienne,
date de la seconde moitié du Xe siècle. Les grandes arcades en plein cintre, à
simple rouleau sans aucun décor, partant de piles carrées surmontées par des
murs en maçonnerie de petits moellons, portant une simple charpente comparable
à celle de Saint-Pierre- de-Vienne.
La
reconstruction du chœur et des chapelles latérales a fort bien pu être
entreprise vers le milieu du XIe siècle.
Si
la partie inférieure du chœur et des chapelles latérales présentent des
caractéristiques en harmonie avec l'architecture de la seconde moitié du XIe siècle,
il est incontestable que, plus on monte dans l'édifice, plus on trouve des
éléments évolués et ornés correspondants au XIIe siècle.
Un
cloitre est mentionné dans un acte du 1er juin 1218.
Le
portail, plaqué en avant de la façade est, est du début du XVe siècle, ainsi
que le grand oculus. C'est également à la même époque que durent être retaillés
et modifiés les piliers de la nef. Le clocher est couvert par un toit à quatre
pans, dans lesquels s'ouvrent de petites lucarnes. Deux arcs boutant massifs
ont été construits au XIXe siècle pour épauler le clocher, après la disparition
des maisons qui lui étaient accolées.
Les
armes de l’abbaye étaient de gueules à deux clefs d’argent au sautoir
surmontées de la tiare papale.
Protection
de l’ensemble de l’église : monument historique (liste de 1840).
Les
peintures murales sont le joyau de l'ancienne abbatiale. La plupart des auteurs
mentionnent que ces fresques sont du XIIe siècle. Cependant, on s'accorde
aujourd'hui à penser qu'elles sont contemporaines des œuvres Italiennes du XIe
siècle et apparentent à celles de Berzé la Ville, exécutées entre 1057 et 1086.
Ces
peintures ont été retrouvées au XIXe siècle, sous des badigeons qui les
avaient, par bonheur, protégées. Elles sont conservées dans la chapelle Saint
Clément, les absidioles, les voûtes du transept et, surtout, dans la chapelle
conventuelle (monuments historiques 1840).
Chapelle
conventuelle : cette chapelle
est l'une des deux tribunes percées de trois arcatures Qui couvrent l'extrémité
des bras du transept. On y accède par une vis étroite, noyée dans un mur du
croisillon nord. Dans cette chapelle, se faisait la réception des moines et,
plus tard, la nomination des chanoines. Sa voûte et ses murs étaient
entièrement couverts de fresques. Ce remarquable ensemble comprend, au centre
de la voûte, le Christ, qui s'inscrit dans une gloire et accueille des élus.
Autour de lui, la cour céleste, ou "Jérusalem Céleste" sont
représentés la Vierge Céleste ou Jérusalem Céleste, figurée par une tour
surmontée de l'agneau mystique, un décor d'anges ainsi que Zacharie et l'ange
et, sur le coté sud de la tribune, les 24 vieillards de l'Apocalypse.
Les
fresques ont été classées monuments historiques au titre des objets mobiliers
en 1911.
Chapelle
Saint Clément : située juste au
dessous de la chapelle conventuelle, elle conserve, elle aussi, une partie de
ses fresques originelles, notamment la fresque du Saint Esprit, retrouvée sous
un badigeon en octobre 1884, et la fresque des élus qui se prolonge dans la chapelle
conventuelle. Le plus remarquable est le décor de la voûte d'arêtes, dont
chaque quartier est orné d'un personnage tenant à l'envers une amphore d'où
s'écoule un flot liquide qui symbolise les fleuves du Paradis. Au centre, dans un
cercle d'où partent des branches d'ogives peintes sur les arêtes, on voit une
colombe représentant le Saint Esprit.
Monuments
historiques au titre des objets mobiliers (1911).
Chapelle
Saint Theudère : elle s'ouvre à
l'extrémité du transept et sa voûte était divisée en quatre bandes horizontales
demi circulaires de couleurs différentes sur lesquelles se détachaient des
scènes que l'on ne peut reconnaître. Il est probable que ces fresques datent du
XVe siècle.
Monuments
historiques au titre des objets mobiliers (1911).
Aux
XVe et XVIe siècles, l’église abbatiale comportait de nombreuses chapelles
vouées à
- Saint Sébastien,
- Sainte Magdelene et Saint Georges,
- Saint Benoît,
- Saint Claude,
- Saint Pierre,
- Sainte Catherine,
- Saint Etienne.
L'intérieur
de l'église ne renferme pas un nombre important d'œuvres d'art, comme à Saint
Antoine ou encore à Saint Geoire en Valdaine. Néanmoins, il faut
mentionner :
-
une peinture
monumentale des XIIe et XVe siècles,
-
une mosaïque
romane, conservée dans l'absidiole de la chapelle conventuelle, sous les
fragments d'un petit autel du XIVe siècle,
-
dans le chœur, un
beau lutrin en bois et un chandelier pascal de la fin du XVIe siècle, ainsi
qu'un grand crucifix en bois sculpté de la même époque, placé en face de la
chaire,
-
une très belle
inscription épigraphique sur pierre de 1362, encastrée dans un mur et dite
"inscription de Jehan de Saint Genis »,
-
dans un autre
mur, des inscriptions gothiques de la famille de Virieu (1473) et de Laurent de
Veyssilieu (1400),
-
une statue de
Saint Joseph du XVIIIe siècle, classée monument historique au titre des objets
mobiliers en 1975,
-
une statue de la
Vierge à l’Enfant du XVIIIe siècle (même classement),
-
la partie
instrumentale de l’orgue de 1843-1847, classée monument historique au titre des
objets mobiliers en 1979,
-
le mobilier de
l’église a été recensé à l’inventaire général de 1981.
Vitraux
médiévaux : ils représentent une
Mater Dolorosa et Saint Jean et sont fixés sur une fenêtre de la
chapelle conventuelle. Ces vitraux, qui remontaient au XVe siècle, furent
détruits en 1887, lors de la restauration de l'église et fixés sur le nouveau
vitrail. Le vitrail de Saint Jean avec la Vierge du XVe siècle est conservé au
trésor de la cathédrale Notre Dame de Grenoble.
Les
8 verrières à écus armoriés des XVIIe et XIXe siècle font partie du classement
de 1840.
Fresques
de l'abside : elles ont été
dégagées en 1913, dans la coupole de l'abside. Elles représentent les
Evangélistes accompagnés de leurs attributs respectifs et mesurent, chacun,
plus de
Enfin,
l’église conserve une plaque de mission de 1901 avec inscription :
« Mission MICI a ce crucifix sont attachés à perpétuité indulgences
plénières, 7 avril, 11 mai, 14 octobre ou le dimanche suivant aux conditions
ordinaires. Bref de Léon XIII ».
Autres
édifices religieux de Saint-Chef :
Eglise
Saint Georges : elle est citée
en 1172 comme dépendance de l'abbaye.
Eglise
de la Chapelle : elle est également
citée en 1172 comme dépendance de l'abbaye. Il en subsiste le lieudit la
Chapelle, au sud du village.
Maison
décanale : la porte est entourée
de bossages et surmontée d'un cintre brisé. Le vestibule contient un large
escalier de pierre, semblable à celui de l'hôpital de Crémieu. La demeure
abrite maintenant la Mairie.
Hospice : sa date de fondation est inconnue. Peut-être son
origine remonte t-elle à la création de l'abbaye par Saint Theudère, car les
monastères mérovingiens s'accompagnaient, la plupart du temps, d'un hospice et
d'une école.
En
1733, Melchior de Loras-Montplaisant, doyen du chapitre de Saint-Chef, donna à
cet hôpital son domaine de Tirieu. Le souvenir de sa libéralisation est rappelé
par une inscription fixée sur la façade du bâtiment.
Maladrerie : elle fut fondée en 1293 sur le chemin de Demptézieu.
Au XIVe siècle, elle est nommée : maladeria
de Roseno. Il en subsiste un lieudit nommé la Madeleine vers
le Marchy.
Ancienne
église paroissiale Saint Barthélemy de Chamont : elle fut rattachée au XVIIIe siècle à l’église
de Saint-Chef. C’est aujourd’hui une simple chapelle.
Maison
ancienne de chanoine, aujourd’hui Maison du Patrimoine.
Statue
de Vierge mère rue des seigneurs de By.
Eglise
Saint Barthélemy de Chamont de 1879.
Eglise
Saint Maurice d’Arcisse de 1880 qui conserve une cloche de 1786. C’est un
édifice en forme de croix latine avec un clocher tour accosté à l’angle du
chevet.
Rue
de l’Abbatiale, ancienne chapelle du XIXe siècle.
Vers
l’église croix datée du VII avril 1844.
Croix
place des Anciens Combattants.
Lieudit
Saint Gervais.
Châteaux et édifices défensifs :
Tours
de l’enceinte : l'abbaye était
autrefois entourée d'une enceinte fortifiée et de nombreuses tours, dont
quelques unes subsistent encore : tour de Surieu, tour Serrières et tour
Germain.
Tour
du Polet : les murs de cette
tour ont plus d'un mètre d'épaisseur et l'intérieur présente la trace de trois
étages, dont deux étaient voûtés d'arêtes. Certains auteurs ont cru voir dans
cette tour un "phare romain" à l'imitation de celle de Charray à Vézeronce.
C'est le seul vestige du vieux château de Saint-Chef, connu dès le XIIe siècle.
Tour
Germain : c'est la mieux
conservée du village. Elle est située à gauche de l'abbatiale, près d'une
maison élevée par un chanoine. Construite en petit appareil, elle contient, un
bel escalier de pierre. Au premier étage se trouve un bénitier gothique, creusé
dans le mur, qui pourrait indiquer que le passage conduisait à un oratoire.
Tour
de Surieu : la porte basse est
timbrée d'un écu. La tour est curieusement coiffée.
Tour
de Serrières : elle est située
dans un étroit passage, à droite de la maison du même nom, menant à l'ancien
chemin qui longeait l'enceinte. Elle porte la marque de deux époques
distinctes ; le coté tourné vers le chemin est en briques inégales et sa
fenêtre géminée porte d'intéressantes grilles en fer forgé. L'autre partie est
également en briques mais avec un chaînage de pierres de taille. La tour,
hexagonale à l'extérieur, est ronde à l'intérieur.
Tour
de Saint-Chef : 7 chemin des
châteaux : IS 2022
Château
Castel Fendu : il est mentionné
dès le XVe siècle comme étant la résidence des archevêques de Vienne lors de
leurs séjours à Saint Chef. Il passe pour avoir conservé les reliques de Saint
Theudère durant la Révolution. Situé entre la tour du Poulet et le Grand
Château détruit à la fin du XIXe siècle, il possède une tour circulaire avec
escalier en vis.
Château
de Gramont : une tour engagée et
tronquée et une vaste cheminée dans une grande salle sont les seuls vestiges
anciens de cette maison forte.
Maison
forte de Sougey mentionnée au XVe siècle : domus fortis de Sougety.
Château
de Crucillieux : il est cité dès
1540. Il possède un plan en L avec un corps principal à deux tours carrées.
Château
du Marchil : beau château avec
loggias à poivrières, qui fut un ancien rendez vous de chasse, fréquenté par le
Baron des Adrets.
Maison
des seigneurs de By : elle
remonte à l’origine au XVe siècle avec une extension au XVIIe siècle. Elle
conserve une tour, une porte principale avec linteau en anse de panier et des
fenêtres à meneaux modifiées.
La
Grand' Chana : ancienne
demeure de la famille Pacaudy de Contrecoeur, dont un membre, François,
capitaine au régiment de Carignan, fut le fondateur du village de Contrecoeur,
au Canada, sur les bords du Saint Laurent.
Château
de Saint Chef dit Teyssier de Savy :
cette ancienne résidence féodale porte la trace de nombreux remaniements et
semble remonter, dans ses parties les plus anciennes, à la fin du XVIe siècle.
Toutefois, la grosse tour ronde a du faire partie de l'ancienne enceinte du
Bourg. Cet ensemble de bâtiments, fort pittoresque, servit sans doute de
résidence aux archevêques de Vienne lorsqu'ils venaient visiter leur abbaye. Au
milieu du XVIIe siècle, le château appartenait à Pierre de Martel, qui l'avait
recueilli dans la succession de Jacques de Joffrey, l'écuyer de Bayard. Ce
château fut confisqué à la révolution, au marquis de Saint Innocent, un émigré.
Il appartient maintenant à la famille Reyssier de Savy, nom sous lequel il est
également connu.
Le
château est construit au bout du promontoire qui domine le village au nord. Il
présente un plan en U avec une cour fermée au sud par un mur dans lequel
s’ouvre un portail ; il comporte une partie principale formant L sur deux
niveaux, flanquée au nord et au sud de trois tours d’angle, la chapelle
constituant l’aile sud-est.
Le
château, le parc avec sa terrasse et ses fabriques ont été inscrits à
l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2000.
G.
ALLARD mentionne une maison forte de Thuciliere et une autre de Thioliere.
Manoir
de Chivallet à Chamont, ancienne maison forte.
Maison
Minsac labellisée « Patrimoine en Isère ».
Mas et lieux anciens :
Blemar, XVe siècle, Blaumont.
Bonagagny, XVe siècle, Bonne Gagne.
La Brossy, XVIe siècle, la Brosse.
Buffaven, XVe siècle.
Campus Putey, le Champ du Puits.
Chamons, XIVe siècle, Chamont.
Chantarot, XVe siècle.
Charneri, XVe siècle, le Charnier.
Cholinum, XVe siècle, Choulin.
Crosa, XIVe siècle, la Croze.
Cruysillieu, XIVe siècle, Crucilleux.
Faeta, XIVe siècle, les Fayettes.
Gorgy, XVe siècle, la Gorge.
Gotela, XVe siècle, la Goutelle.
La Mola, XVe siècle, les Molles.
Lormetum, XVIe siècle, Lorme.
Molendina in valle S. Savini, XVIe siècle, le moulin de Laval.
Molendinorum, XVIe siècle, le Moulin.
Montatis, XVe siècle, les Montées.
Nemen
de Bieussy, XVe siècle, la Biesse.
Planeysia, XVe siècle, Planaise.
Ponte dou Ver, XVe siècle, Pont du Vers.
Rossillione, XVe siècle, Roussillon.
Sancto
Germano, XVIe siècle, Saint Germain.
Tyolleria, XVIe siècle, Tiollière.
Ulmo,
XVe siècle, l’Orme.
Vauro, XVème siècle, Vavre,
De
Vercini, XIIIe siècle, Verczinum,
XIVe siècle, Vercin.
Verneto, XVe siècle, le Vernay.
Autres indications :
N.
Chorier y voit une « fontaine merveilleuse ».
Maison
du XVe siècle place de l’église.
Place
de l’Hôtellerie, porte avec blason.
A
Arcisse, cadran solaire de 1787 de Liobard, avec inscription : dies mei
sicut umbra pretaerunt.
Également
à Arcisse, G. VALLIER signale un autre cadran solaire avec inscription : vanom
est obis ante lucem surgere (en vain vous vous levez avant l’aurore).
Sur
la place principale, devant l'abbatiale, belle fontaine de la fin du XVIIIe siècle.
Four
ancien à Chamont.
Filerie
de soie du XIXe siècle.
Huilerie
de Laval.
Grand
séchoir à tabac de la fin du XIXe siècle.
Magnanerie
de Tirieux.
Ancienne
filature de soie.
Fontaine
de la place Louis Seigner.
Rue
Saint Theudère, grange ancienne exposant des « instruments
agricoles ».
Maison
en béton de l’architecte Maréchal de 1950 pour l’industriel Minsac dont le
corps de bâtiment constitue une proue évoquant une vigie de navire. La demeure
est labellisée « Patrimoine en Isère ».
ZNIEFF
des gravières, landes et bois de Varezieu.
ZNIEFF
de l’ensemble fonctionnel des vallées de la Bourbre et du Catelan.
ZNIEFF
de la zone humide des Essarts (123 hectares).
ZNIEFF
de l’étang et de la mare du moulin Couilloud (16 hectares).
ZNIEFF
du ruisseau et de l’étang Rompu (14 hectares).
ZNIEFF
de l’Isle Crémieu et des Basses-Terres.
Jardin
médiéval de 2015.
Bibliographie :
Archives
départementales de l’Isère B 3400
Regeste
Dauphinois : n° 405, 911, 923, 1579, 1586, 5425, 6449, 7745, 10734, 10778,
14527, 19253
Regeste complémentaire n° 315, 671, 672, 673, 790, 1038,
1039, 1083, 1785, 1940, 2276 et 2599
N. CHORIER : Histoire générale de Dauphiné, T I, 1661,
pages 39, 468, 603, 604 et T II, pages 12, 122, 126, 221, 238 et 399
L. MORERI : le grand dictionnaire historique, 1674,
pages 114 à 143
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 1, pages 50, 56, 80 et 671 et T 2 pages 80 et 537-538
De VALBONNAIS : Histoire de Dauphiné, 1721-1722, T
I, pages 237 et 238 et T II, pages 44 et 46
C.
P. de CAYLUS : recueil d’antiquités égyptiennes, étrusques, grecques et
romaines, 1752-1766, T V, pages 289 à 298
J. J. A. PILOT : recherches sur les antiquités
dauphinoises, T II, 1833, pages 204 et 205
V. TESTE : essai archéologique sur le monastère de
Saint-Chef en Dauphiné, Revue lyonnaise 1852, pages 85 à 94
L.
FOCHIER : souvenirs historiques sur Bourgoin, Saint-Chef et Maubec, 1853
Baron A. RAVERAT : à travers le Dauphiné, voyage
pittoresque et artistique, 1861, pages 401 à 404
C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI
1864, pages 16 et 373
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 665
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