ROYAS

(Canton de Bièvre, ex canton de Saint-Jean-de-Bournay).

Formes anciennes : Rosaria au IXe siècle ? Roia au Xe siècle.

Gentilé : Royassois.

Héraldique : d’azur à la bande d’or chargée de trois mouchetures d’hermine.

Carte IGN au 1/25000^ème : 3133 SB

Superficie : 548 hectares.

Population (2015) : 1229 habitants.

Hagiographie : Saint Clair, né dans le village qui porte son nom, abbé de Saint Marcel, mort en 660.

Protohistoire : des clichés IGN de 2009 montrent au lieudit Grand Vieros des fosses, sans doute protohistoriques, de 14,5 et 16 mètres de diamètre.

Epoque gallo-romaine : dans des substructions antiques on a découvert vers 1851 un trésor monétaire de 140 sesterces de Vespasien à Philippe l’Arabe, une patère en argent et un poids en plomb.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Rubius (domaine de). J. C. BOUVIER y voit plutôt Rhodius.

Haut Moyen Âge : Royas est peut-être le Rosaria d’une charte de 830.

Une prospection en 1975 a amené la découverte au lieudit le Vieux Château, au nord-est de Royas, d’une motte castrale sur le versant nord de la vallée de la Gervonde. Cette motte, boisée, entourée d’un fossé circulaire, domine d’une quinzaine de mètres environ un replat situé sur son flanc sue est (basse cour). Une petite route, à l’emplacement du fossé extérieur a été élargie faisant apparaître deux fosses de plan circulaire. Ces deux fosses, ou silos, contenaient des galets mêlés de quelques tessons des Xe et XIe siècles et des éléments de métal cuivreux.

Edifices religieux :

Eglise Saint Clair : édifiée au XIXe siècle sur l’emplacement d’un édifice antérieur dont elle conserve une cloche de 1686, classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1983.

L’enquête papale de 1339 attribue 90 feux à Royas dans le mandement de Beauvoir de Marc.

Châteaux :

Château Michal.

Château de Rossignier.

Autres indications :

Le lieudit la Balme est mentionné dès le XIVe siècle : Balma de Royas.

Bletoney, XIVe siècle, Blétenay.

Chalamelleres, XIVe siècle, les Chamelières ?

Chivallet, XVIe siècle, Chevalet.

Comba de Laval, XIVe siècle, Laval.

Gaczoilleres, XIVe siècle, les Gassoulières.

Molendinum de Gribolles, XIIIe siècle, Gerbolles.

Rovciner, XIVe siècle, Roussignier.

Bibliographie :

Regeste dauphinois n° 6437

J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, Charte VII A, pages 12 et 15

U. CHEVALIER : cartulaire de Bonnevaux, 1889, charte n° 400

H. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, n° 199

C. FAURE : un projet de cession du Dauphiné à l’église romaine (1338-1340), Mélanges d’archéologie et d’histoire T 27, 1907, page 204

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 18, 36, 68, 94, 160, 168, 198, 304 et 306

J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 211

Cinq ans d’archéologie médiévale dans la région Rhône Alpes, : la motte du Vieux Château à Royas, sd (vers 1975)

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 245

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 143

Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 418

X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V 2, 1988, page 50 n° 25J. C. BOUVIER : noms de lieux du Dauphiné, 2002, page 46

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, page 285