LA FORTERESSE
(Canton
de Bièvre, ex canton de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs).
Forme
ancienne : Fortaressa au XIe siècle.
Gentilé :
Fortarios puis Fortariot.
Cartes
IGN au 1/25000ème : 3233 SB
Superficie :
922 hectares.
Population
(2015) : 324 habitants
Hagiographie :
Jean,
l’apôtre, disciple préféré de Jésus. Auteur de l’Apocalypse et du quatrième
testament. Martyr à Rome sous Domitien devant la Porte Latine.
Vincent,
diacre de Saragosse martyr sous Dioclétien en 304. Patron des vignerons.
Pierre,
premier des apôtres et premier pape, crucifié en 64 à Rome à l’emplacement de
la basilique qui porte son nom.
Il
n’y a pas de vestiges archéologiques connus. On relèvera toutefois le toponyme Trévoz.
Edifices religieux :
La
commune est sans doute de haute origine car on y mentionne dès la fin du XIe siècle
deux et peut être même trois églises.
Eglise
Saint Jean du Mont :
au lieudit du même nom existait une église paroissiale du patronage du prieuré
Saint Laurent de Grenoble auquel elle avait été donnée le 24 juin 1074. Elle
est citée sous la forme d’ecclesia de
Mos. Elle disparut vers le XIIIe siècle.
Eglise
Saint Pierre :
elle est citée dans le cartulaire de Saint Hugues : ecclesia de Anos puis dans la charte du XIVe siècle capellanus de Fortaretia et dans le
pouillé de 1497 ecclesia Sancti Petri
de Fortaressia dépendant du prieuré
Saint Laurent de Grenoble. Elle a été reconstruite au XIXe siècle.
Chapelle
de la Forteresse :
elle est également citée dans le cartulaire : capela de Forteressa. Elle n’est plus mentionnée dans le pouillé de
1497.
Eglise
Saint Vincent :
elle est également citée dans le même cartulaire mais son emplacement est
incertain. Peut-être était-elle située à Morette ?
Lieudit
la Maladière, emplacement probable d’une maladrerie.
Châteaux :
Château
féodal : il
comporte un remarquable donjon de style roman militaire de la fin du XIe siècle
avec tout un appareil de petites briques et des ouvertures à plein cintre à
encoignures profondes de plus de deux mètres pour le guet et la défense. Un
énorme mâchicoulis, à demi éventré, témoigne de l’embellissement primitif. Le
château servit de refuge au moment des guerres de religion à des huguenots
refoulés du Royans.
Maison
forte de Forchieux des XIIe et XIIIe siècles.
Autres indications :
Lieudit Rovoyrola mentionné au XIIIe siècle,
le Revolet.
Propriété « les Copains d’abord » de
Jacques Pelloux Prayer.
ZNIEFF
des ruisseaux du Moulin de la Combe Noire et de Rival.
Bibliographie :
Regeste
dauphinois n° 19484, 26521, 28648, 36369
G.
ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL
en 1864, T 1, page 518
C. LORY : description géologique du Dauphiné, BSSI 1864,
pages 322 et 355
G.
de RIVOIRE de la BATIE : Armorial de Dauphiné, 1867, page 89
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869, cartulaire C page 184, charte du XIVe siècle page 277 et
pouillé de 1497, pages 289 et 334
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, pages 209, 244, 305 et 326
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
J.
GODEL : le cardinal des montagnes, Etienne Le Camus, 1974, page 195
J.
C. MICHEL : Isère gallo-romaine I, 1985, page 143
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 679