GILLONNAY

 

(Canton de Bièvre, ex canton de la Côte-Saint-André).

Forme ancienne : Girunnay au XIIe siècle.

Gentilé : Gillonnois.  

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3133 SB

 

Superficie : 1429 hectares.

 

Population (2015) : 1014 habitants.

 

Hagiographie :

 

Maurice, chef d’une unité de la légion thébaine, massacré avec ses compagnons en 386 à Agaune, devenu Saint-Maurice-en-Valais.

 

Protohistoire : des clichés IGN de 2009 font apparaitre aux lieudits Gagnage, Carbanaz, aux Près, à Champevier des structures fossoyées, sans doute des aménagements funéraires arasés.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY et J. FILLEAU le nom de la commune viendrait du patronyme Gero (domaine de) mais A. PLANK y voit plutôt le patronyme Julianus.

On aurait découvert à plusieurs reprises et en différents points de la commune des monnaies et des objets gallo-romains (non décrits).

A l’Herme on a découvert en 1990 des tessons de céramique commune.

A Montgontier, en 2004, on a découvert de la céramique grise, de la sigillée, des fragments d’amphore, un peson de tisserand, des morceaux de meules rotatives et des monnaies (non décrites).

A Gagnage de 2007 à 2012, on a repéré une concentration de tegulae, une panse d’amphore, de la céramique et un fragment de meule.

 

Edifices religieux :

 

Eglise Saint Maurice : c’est le seul vestige d’un prieuré. Le clocher parait remonter à l’époque romane. Une porte latérale conserve une inscription gothique et un blason. Le reste de l’édifice a été reconstruit en 1842. L’église conserverait une cloche de 1578.

 

Chapelle Notre-Dame-du-Mont : au dessus de la colline surplombant l’église, chapelle remontant au XIIe siècle, remaniée au XIXe siècle. Elle aurait été fondée par un seigneur de Bressieux à la suite des dangers qu’il avait courus en Terre Sainte. Elle conserve certaines sculptures de son premier état et une voûte romano gothique.

 

Passage du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, aujourd’hui GR 65 (segment de Genève au Puy). A Gillonnay, le chemin se dédoublait pour joindre Arles par Saint-Antoine.

 

Châteaux :

 

Château de Ternans : le village primitif était protégé par ce château appelé aussi Prarond, dont certaines ruines subsistent encore.

 

Château de la Bâtie dit de Montgontier : sur un mamelon isolé, entouré de beaux bois, château édifié au XIVe siècle par la famille de Bocsozel. Il est cité au siècle suivant comme Bastie de Gillonay. Il passa au XVIe siècle à la famille de Murinais qui le remania dans le goût de l’époque. Il a été modifié à l’époque moderne.

 

Château des Perrières : il remonte au XVe siècle et doit son nom à la famille des Perrier qui le possédait.

 

Château des Pointières : maison forte du début du XVIe siècle dont les deux tours ont été rasées au niveau de la toiture à l’époque révolutionnaire.

 

Maison de Prâlond : ancienne maison forte conservant un escalier en maçonnerie de 1596.

 

Château Veyron.

 

Lieudits anciens :

 

Ayas, XIVe siècle, les Ayes.

De Berri, XIVe siècle, les Berres.

En Chatenel, XVe siècle, Chatenay.

Chavalineres, XIVe siècle, Chavalinières.

De Comba, XIVe siècle, le Combeau.

Corolleys, XIVe siècle, les Coronaux.

Giraderiis, XVe siècle, les Girardières.

Cavanneria de Malessart, XIIIe siècle, Maleyssart.  

Molendinum de Gillonay, XVIe siècle.

Molle, XIVe siècle, les Molles.

Perreres, XIVe siècle, la Perrière.

Mans de Sorberiis, XIVe siècle, les Sorbiers.

Mas de Ulmo, XVe siècle, l’Orme.

 

Autres indications :

 

Dans le village subsistent deux fermes élevées vers 1660 par le sieur Claude Fontbonne, acquéreur des biens dépendant de l’ancien prieuré.

ZNIEFF des prairies de l’aéroport de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 34374

Ant. MACE : guide itinéraire, T 1, 1860, page 348

G. ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, page 553 et T 2, page 410

U. CHEVALIER : cartulaire de Bonnevaux, 1889, charte n° 96

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de la Côte-Saint-André, 1870, page 6

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 14, 22, 31, 87, 88, 89, 105, 113, 167, 168, 169, 210, 232, 265, 338 et 353

P. BALLAGUY : petite histoire de Gillonnay, 1928 et bulletin de l’Académie Delphinale 1927, pages 77 à 132

J. B. LANFREY : chez nous, 1930

R. MOYROUD : Notre-Dame-du-Mont à Gillonnay et sa légende, Evocations 1980

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 131

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 107

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 227 et 228

PLANK (A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 55

Isère, guide Gallimard, 1998, page 280

Patrimoine en Isère, le journal, n° 8, septembre 1999, page 12

Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle par Saint-Antoine-l’Abbaye, 2003, page 2

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 49

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, pages 151 et 152