BREZINS

 

(Canton de Bièvre, ex canton de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs).

Formes anciennes : Berciacum, Berziacum au Xe siècle.

Gentilé : Brezinois.

Héraldique : d’orangé à la maison dauphinoise essorée de gueule chargée d’une fleur de tournesol (moderne).  

 

Par décret du 25 avril 1964, la commune s’est agrandie de territoires détachés de Gillonnay et de Saint-Hilaire-de-la-Côte.  

 

Cartes IGN au 1/25000ème : 3133 ET 3134 SB

 

Superficie : 826 hectares.

 

Population (2015) : 2042 habitants.

 

Préhistoire : au lieudit le Grand Plan, fosses néolithiques découvertes en 2014.

 

Protohistoire : le site du Grand Plan a livré de la céramique du Bronze final.

En 2011 et 2012 9 indices phytographiques ont été découverts lors des campagnes de photographies aériennes de l’IGN : notamment à Gagnage sud une structure circulaire de 12 m de diamètre et aux Saints où les cercles ont entre 12 m et 20 m de diamètre, au Prelat (structure ovale de 20 m sur 12 m) et au Besson. En prospection pédestre ces cercles présentent de faibles levées de terre et beaucoup de galets. On pense à des fosses protohistoriques.

 

Epoque gallo-romaine : le Grand Chemin est l’ancienne voie romaine de Grenoble à Vienne. Celle-ci a été retrouvée en 2013 au Grand Plan. Sur une grande longueur après Brézins, elle sert de limite communale.

P. H. BILLY voit dans le nom de la localité le patronyme Bercius (domaine de).

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  on a repéré anciennement un aqueduc romain souterrain venant du hameau du Bessey, dont la voûte en brique reposait sur des murs en béton et qui devait alimenter en eau des habitations situées à proximité de la voie,

Ø  cet aqueduc, long d’un kilomètre, qui alimentait jusqu’à il y a peu une cressonnière est aujourd’hui fermé. Au Moyen Âge, il était dédié à Saint Roch patron des pestiférés,

Ø  la Vie de Lariot ou Villariot peut indiquer une ancienne via rurale. On y a découvert en 1979 un trésor de 7 kg de petits bronzes (1918 pièces) de la fin du IIIe siècle de Valérien, Gallien, Salonine, 973 de Claude II, Postumus, Marius et Victorinus. Il est à mettre en rapport avec l’armée de Placidianus en garnison à Grenoble. Ce dépôt a été trouvé alors que l’on creusait des fondations pour une clôture. Le trésor est conservé au Musée Dauphinois,

Ø  dans le village, on aurait découvert des sépultures, des murs et des dallages antique,

Ø  les murs en pisé de l’ancienne église Notre Dame contiennent des tessons de terre cuite gallo-romaine,  

Ø  des vestiges de mur et d’aqueduc sont signalés dans les caves de certaines maisons,

Ø  en 1992 on a mis au jour au lieudit Sagnat à l’occasion d’une crue un site gallo-romain,

Ø  entre 2009 et 2014 les prospections ont révélé des sites à tegulae et céramique à Pelerat, à Gagnage Sud, à l’Epine, aux Caillères, au Champ du Taud , à la Grange, au Grand Plan et à Champ Canel.

 

Haut Moyen Âge : la villa Berciacum (ou Berziacum) est citée au Xe siècle.

A Baradière en 2013 un tesson de céramique du Haut Moyen Âge a été découvert.

 

Edifices religieux :

 

Le château de Grand Maison a-t-il été à l’origine une possession templière ?

 

Ancienne église Notre Dame de Brézins-le-Bas, attestée dès 1462, réparée en 1842 et désaffectée en 1964. Son mur clocher date de 1662.

 

G. ALLARD mentionne la présence d’une confrérie du Saint-Esprit établie au début du XVIe siècle.  

 

Eglise Saint Roch de Brézins-le-Haut de 1856.   

 

Eglise Notre Dame : édifiée au XIXe siècle dans le style gothique ogival. Elle possède une cloche de 1708.

 

Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (segment Saint Péray – Arles par Saint- Antoine.

 

Châteaux :

 

Château de Grand Maison ou de Chalonge : d’origine ancienne mais non connue, il passe pour avoir appartenu aux templiers. Largement remanié au cours des siècles, il conserve encore une tour carrée. Est-ce le château qui est cité dans un acte de 1344 ?  

 

Domaine de la Bâtie mentionné au XVe siècle : dom de Bastida.

 

Autres indications :

 

Lieudit le Marnet déjà mentionné au XIXe siècle : Marners.

Au lieudit Au Rouzaret, demeure typique du début du XIXe siècle.

Auguste FAVOT a relevé un cadran solaire « près du cimetière » avec inscription : « passant vois ici l’heure et près de toi ta demeure ».

ZNIEFF des prairies de l’aéroport de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs.

 

Bibliographie :

 

Regeste dauphinois n° 32622, 33174

G. ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T 1, pages 189 et 329

Antonin MACE : guide itinéraire, T IV,1860, page 96

F. CROZET : description des cantons de l’Isère, canton de Saint-Etienne-de-Saint- Geoirs, 1870, page 6

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 22, 32, 49 et 215

A. FAVOT : les cadrans solaires à Grenoble et dans le Bas Grésivaudan, BSSI, 1920, page 437

R. TRUC : la voie romaine entre Vienne et Grenoble, Information régionale n° 16, 1974

H. RAULIN : l’architecture rurale française, Dauphiné, 1977, pages 36, 100 et 101

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 59

GALLIA T 40-2, 1982, page 399

R. MOYROUD : Bressieux en Dauphiné avant l’an Mil, Evocations 1983, page 32

R. BONNIN et alii : paroisses et communes de France, Isère, 1983, page 149

Archéologie Rhône Alpes, 10 ans de recherches, 1984, page 39

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, I, 1985, page 142 et 143

Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 86

X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T V, 2, 1988, pages 38, 39 et 42 n° 5

W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 47 à 49

Carte archéologique de la Gaule, l’Isère 38/1, 1994, page 122

M. BOMPAIRE et D. HOLLARD : le trésor de Brézins et les premières émissions de Claude II à Rome et à Milan, trésors monétaires 16, 1997, pages 35 à 68

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2012, pages 110 et 111 et 2013, pages 110 et 111

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2014, pages 96 et 97

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, pages 98 à 102