BALBINS

 

(Canton de Bièvre, ex canton de la Côte-Saint-André).

Forme ancienne : Balbiaco au Xe siècle, Barbin au XVIIe siècle.

Gentilé : Balbinois

 

Au 1er janvier 2019 devient commune Ornacieux-Balbins.

 

Carte IGN au 1/25000ème : 3133 SB

 

Superficie : 726 hectares.

 

Population (2015) : 432 habitants.

 

Hagiographie :

 

Michel, l’Archange, chef de la milice céleste dans l’Ancien Testament. Patron de la France et des hauteurs.

Pierre, premier des apôtres et premier pape, crucifié en 67 à Rome à l’emplacement de la basilique qui porte son nom.  

 

Protohistoire : au lieudit Marcias (infra) on a découvert un tesson de l’âge du Bronze.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Grenoble (ou d’un compendium par Ornacieux et la Cote Saint André).

Selon P. H. BILLY le nom de la commune serait issu du patronyme Balbius (domaine de) ou Balbinus pour A. PLANK, Balbanius pour Lanfrey et Balbianus pour J. FILLEAU.

Vers le château d’Armanais en 1662 on aurait découvert une urne remplie de monnaies (non décrites et conservées par Blanc de Blanville). Ultérieurement on aurait trouvé au même endroit environ 200 pièces.

Sur un site non précisé, on aurait mis au jour vers 1850 plusieurs tombes renfermant des lacrymatoires en verre et en terre cuite.

En 2014, au lieudit Marcias on a découvert des fondations de murs, des tegulae, des tessons de céramiques, dont un fond allobroge estampillé MARTINVS, des fragments de dolia, d’amphores, des fragments de tubuli et un peson de tisserand. Il s’agit sans doute d’un site de villa.

Egalement en 2014 plusieurs sites à tegulae ont été repérés : au Mas de Gièvre, au Mas de Berlorin, au lieudit les Bruyères (avec un tesson de céramique grise) et au lieudit Goure avec des tessons de céramique commune grise et une scorie.

 

Haut Moyen Âge : Balbins est cité dans un acte de 903 : villa Balbiaco.

 

Edifices religieux :

 

Chapelle Saint Michel du cimetière citée en 1375 comme dépendance du prieuré de Commelle.

 

Eglise Saint Pierre du XIXe siècle construite avec les matériaux de l’ancienne église d’Ornacieux.

 

Passage du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (segment de Genève au Puy), aujourd’hui GR 65.

 

Châteaux :

 

Restes d’un château fort.

 

Château d’Armanet ou Armanais : selon la tradition, il aurait été construit sur une ancienne maison templière. Au XIVe siècle c’était une maison forte composée d’une enceinte rectangulaire composée de quatre tours et ceinte d’un fossé. Elle fut ultérieurement modifiée et partiellement reconstruite en 1855 sous la forme d’un imposant bâtiment cantonné de pavillons et d’échauguettes aux toits pointus.

 

Maison forte de la Buissonière : d’origine non connue, elle fut transférée en couvent d’Ursulines en 1675. Il n’en subsiste plus qu’une tour de cette époque.

 

Château Donis.

 

Lieux anciens :

 

Armennay, XIVe siècle, Armanet.

En Beyssoneres, XVe siècle, la Buissonnière.

Jupins XVe siècle, Juppin, page 193

Larra, XIIIe siècle, Larras

 

Autres éléments :

 

Un chêne, vieux de 200 à 300 ans et les deux tilleuls tricentenaires près de la chapelle sont classés arbres remarquables.

Au lieudit les Epois, demeure typique du début du XIXe siècle.

 

Bibliographie :

 

Regeste Dauphinois n° 976, 1710

BLANC de BLANVILLE : mémoire pour Mr Chorier, advocat au Parlement de Grenoble du 20 janvier 1662, BMG R 8111 f°8

G. ALLARD : Dictionnaire historique du Dauphiné, ms 1684 publié par H. GARIEL en 1864, T I, page 116

V. TESTE : inscriptions chrétiennes du Ve siècle découvertes à la Côte-Saint-André, BM 2O, 1854, page 489

U. CHEVALIER : cartulaire de l’abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, 1869, page 111

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, pages 10, 17, 47, 193 et 197

J. B. LANFREY : chez nous, 1930 et noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1937, page 12

H. RAULIN : l’architecture rurale française, Dauphiné, 1977, pages 33, 98 et 99

P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 36

J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, II, 1987, page 106

Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 216 et 217

PLANK (A) : l’origine des noms des communes du département de l’Isère, 1995, page 16

A. et L. BRUCELLE : l’Isère, terre de châteaux, 1996, page 110

Collectif FRAPNA : de feuilles en aiguilles, 1997

E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 667 et 668

J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 23

SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2015, page 116

L. BELLE LARANT : revue généalogique Rhône-Alpes n° 164, septembre 2015, pages 42 à 44

Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, pages 89 et 90