châteaux
et demeures
de l’Isère
ARRONDISEMENT DE GRENOBLE
CANTON
D’ALLEVARD
ALLEVARD
Tour
du Treuil :
énorme construction de 25 mètres de hauteur sur 6 niveaux de 14 mètres de coté
à la base avec des murs de 2 mètres d’épaisseur dont l’origine est inconnue
mais qui pourrait remonter dans son état primitif aux 10ème ou 11ème
siècles. Elle est citée dans un texte de 1282 qui indique qu’elle dépendait du
château de la Bâtie d’Arvillard. C’était alors une maison forte. Elle conserve
encore des poutres énormes traversa,t d’une seule volée les 10 mètres de
portée, pouvant remonter aux 14ème ou 15ème siècles.
En
1451 la maison forte appartenait à Catherine de Talart qui prêta hommage au roi
de France. C’est aujourd’hui un restaurant.
Bâtie
d’Arvillard :
maison forte connue dès 1291, située au dessus du hameau des Clots. L’enquête
delphinale de 1339 en donne la description suivante : « tour de plus
de 25 mètres de hauteur avec des murs de 1,70 m d’épaisseur et une aula ». Elle ne présente plus aujourd’hui que la
trace de quelques murs de soutènement.
Château
delphinal dit « Château du Bas Fer » ou « Château Ferrier » : situé au dessus du bourg, à
l’emplacement semble t-il d’une motte castrale. L’enquête de 1339 en donne la
description suivante : « situé sur une éminence au dessus du bourg,
il est entouré d’une enceinte de murailles de 60 toises. Le bourg lui-même est
clos de murs d’un développement de 143 toises avec quatre portes en pierre de
taille ». En 1683 il était déjà ruiné.
Tour
delphinale ou de la Mistralie :
maison forte intra muras qui comprenait, outre un donjon de trois étages et son
pigeonnier, un corps de logis et une grange.
Maison
forte du Flumet :
elle était située à l’est de la porte Charamil, à l’emplacement actuel du
square Barral.
Maison
forte de la Chenal :
elle a laissé son nom à une rue.
Maison
forte de la Tour d’Allevard :
au lieudit « Panissière ». Elle semble avoir succédé à une motte
castrale. Il en subsiste quelques traces dont la base d’une tour de 11 mètres
sur 11 mètres.
Ancien
château des Morard :
il était situé à l’emplacement actuel du parc Joseph Barral. Racheté au 17ème
siècle par les comtes de Barral, il fut démoli peu avant la révolution.
Château
Barral :
construit à la fin du 18ème siècle par le comte de Barral. C’est un
grand bâtiment de forme régulière surmonté d’un bâtiment plus petit appelé
« la lanterne ».
LA CHAPELLE DU BARD
Au
lieudit « le Châtelard », sur la limite avec la commune d’Arvillard,
emplacement possible de motte castrale.
Au
lieudit « le Molard », emplacement supposé d’un ouvrage défensif
disparu.
LA FERRIERE D’ALLEVARD
Maisons
fortes : deux
maisons fortes sont pressenties, l’une dite de la Tour au lieudit du même nom
et l’autre peut être au Châtelard sur l’emplacement d’une motte castrale.
LE MOUTARET
Emplacement
de château au dessus du village, au lieudit « Château du Moutaret ».
PINSOT
Seul
le lieudit « le Châtelard » au sud de la commune peut rappeler
l’emplacement d’un ouvrage défensif disparu.
SAINT PIERRE D’ALLEVARD
Au
lieudit « le Châtelard », emplacement possible de motte castrale.
Château
de la Roche dit aussi Bâtie de la Roche : au lieudit « Molard de Roche ». Il
s’agit d’une maison forte connue par l’enquête delphinale de 1339 qui
consistait en une tour à 3 étages à laquelle joignaient deux bâtiments à deux
étages reliés par un mur abritant une aula. Une gravure de 1876 montre encore
l’édifice en élévation. Il n’en subsiste aujourd’hui que le portail d’entrée.
Maison
forte d’Aquin dite Tour d’Aquin :
elle faisait partie au 13ème siècle d’un château acquis par les
Dauphins de Viennois. Elle appartint ensuite à la famille d’Aquin, nom sous
lequel elle est restée connue. Ce qui en reste est une tour tronconique de 8
mètres de hauteur, aux murs épais de 2 mètres.
Château
de Saint Pierre :
il est cité en 1234. Sa localisation n’est pas connue.
Maisons
fortes de Sailles et de la Tour disparues.
Château
le Chaboud :
maison forte située sur le versant de Brame Farine. Elle a subi plusieurs
reconstructions.
Bibliographie
pour le canton :
-
B
2609 f° 119, B 3120 et B 4443 f° 14, 15 et 50 (ADI)
-
A.
BOUGY : essai historique et statistique sur l’ancien mandement d’Allevard,
BSSI, 1838
-
F.
CROZET : description topographique, historique e statistique des cantons
formant le département de l’Isère, canton d’Allevard, 1860
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1863
-
J.
J. A. PILOT : Allevard et son mandement, 1883
-
O.
BILLIAZ : en Allevard, 1907
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 7356, 29532, 29562
-
P.
MONNET : le pays d’Allevard, Revue de géographie alpine, XV, 1927
-
R.
VIAL : le verdoyant canton d’Allevard, 1975
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
V.
BELLIN : petite historie du pays d’Allevard, 1980
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1965
-
Mémoire
d’Allevard, 1982
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous n° 7, 1991
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
M.
COLLIN : le pays d’Allevard, 2003
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON DE BOURG
D’OISANS
ALLEMONT
Trois
maisons fortes sont signalées dans l’enquête delphinale de 1339 :
-
la
maison forte d’André Richardi : il s’agit peut être de la tour
rectangulaire subsistant au point le plus haut du village, face à l’église, au
lieudit « la Tour »,
-
la
maison forte de Lanthelme Richardi,
-
la
maison forte d’Aymont de Pont : celle-ci est documentée jusqu’au milieu du
15ème siècle, époque où elle passe entre les mains de Jean Alleman,
seigneur de Rochechinard, nom sous lequel elle est également connue.
L’une
de ces deux dernières maisons fortes pourrait être située au lieudit « le
Châtelar ».
AURIS EN OISANS
Maison
forte de la Balme :
elle est mentionnée en 1339.
Aux
Grands Châtains, demeure ancienne avec fenêtres à meneaux de bois à volets
intérieurs du 17ème siècle.
BESSE EN OISANS
Absence
d’éléments connus.
LE BOURG D’OISANS
Château
delphinal : c’est
dans ce château que s’installa dès 1238 un châtelain, mandataire du Dauphin.
L’enquête de 1339 en donne la description suivante : « situé au pied
d’une montagne, tour ronde de 7 toises de haut avec un ratier à la base. Deux
aulae dont l’une majeure. Propriétés : le lac de Saint Laurent, la pêche
de la Romanche, du Vénéon, de l’Olle, 3 étangs sur la montagne de l’Alpette, la
grande forêt de Avorando… ».
Il
n’en subsiste plus qu’un mur arrondi (tour) dans ce qui est aujourd’hui le
château Gagnière.
Maison
forte des Eyssoulieux :
elle est citée en 1250 dans le Probus. Une grosse ferme en occupe aujourd’hui
l’emplacement.
Château
Gagnière :
construit au 17ème siècle sur l’emplacement du château delphinal.
Le
cadastre de 1829 révèle l’existence de maisons de notables : la Tour,
propriété d’André Jacquemet, la maison Arnol et la maison Durif.
Château
moderne de Rochetaillée.
CLAVANS EN HAUT OISANS
Absence
d’éléments connus.
LE FRENEY D’OISANS
Maison
forte des Chazeaux :
c’est un bâtiment quadrangulaire avec tour d’escalier en vis engagée desservant
les trois niveaux de la demeure. La maison forte est citée dès le 14ème
siècle.
Lieudit
« le Châtelard ».
LA GARDE
Le
castrum Sageti :
le seul château connu pour l’Oisans aux 11ème et 12ème
siècles est le « castrum Sageti », attesté par les textes en 1058 et
cité dans quatre chartes du cartulaire d’Oulx dont les trois plus récentes
donnent le toponyme « Fayeti » et non « Sageti ». C’est
alors la propriété du seigneur Adam de Briançonnais. Le cstrum es alors doté
d’un lieu de culte privé, capella Beate Mariae de castro Sageti, dont le
ressort territorial correspond aux paroisses d’Huez et de la Garde.
Il
a semble t-il pour fonction importante d’assurer le contrôle du passage routier
et lacustre sur une voie de rang « international » puisque reliant le
royaume de Bourgogne et l’Italie.
L’hypothèse
ancienne qui identifiait le « castrum Sageti » à Brandes doit être
abandonnée depuis les travaux de M. C. Bailly Maître. Néanmoins, il n’est pas
possible de situer aujourd’hui le castrum. Deux localisations sont
possibles : un énorme murger non loin du GR 54 ou le lieudit « le Château »
qui apparaît en 1250 dans le Probus.
A
1118 mètres d’altitude, surplombant au nord ouest le village actuel, le site du
château est installé sur un éperon d’orientation nord sud dominant de 400
mètres la plaine du Bourg d’Oisans. Le relief naturel a été aménagé, terrassé
et fossoyé. L’éperon porte, surélevée de quelques mètres, une structure de
terre ronde au profil tronconique, dépourvue de construction apparente, dont le
sommet est à peine aplani. Elle est isolée à l’ouest par l’abrupt de la pente.
Alors que la bordure occidentale utilise le rebord de la falaise, il semble
qu’à l’est on ait volontairement accentué par des travaux de terrassement la
pente naturelle. Au nord, un fossé rectiligne dont le profil est émoussé sépare
le monticule du reste de l’éperon. Au sud, la plate forme sommitale s’ouvre sur
une aire plane délimitée sur trois cotés par une rupture de terrain importante.
Un petit bâtiment ruiné, très remanié, orienté nord sud, occupe toujours le
centre de cette aire. La trace de deux autres constructions se remarque au sud
ouest.
Ce
site, appelé « castellum » au 13ème siècle, est
parfaitement identifié par la pièce de bois, une rouvraie, qui le jouxte. Ce
qui subsiste conduit à envisager en ce lieu une motte castrale précédée au sud
d’une basse cour.
S’agit-il
pour autant du site du « castrum Sageti » ?
Celui-ci
n’eut pas une longue existence. Siège du pouvoir local avant 1058, il n’est
plus mentionné deux siècles plus tard par le Probus. La vidange brutale du lac
Saint Laurent en 1219 a du définitivement fixer le chef lieu de l’Oisans à
Saint Laurent, faisant perdre dès lors tout intérêt à la position du castrum
Sageti.
La
toponymie actuelle et les prospections suggèrent en d’autres points de la Garde
l’existence de fortifications ou résidences de périodes probablement
différentes :
-
tout
d’abord, le nom même de la Garde qui apparaît dans les textes dès le 11ème
siècle,
-
« la
Sale », hameau situé non loin du prieuré sur la route d’Auris et dont le
nom pourrait évoquer une « sala » carolingienne,
-
les
vestiges d’une ancienne tour carrée à proximité du prieuré,
-
le
Châtelard de Maronnes qui devait porter des bâtiments importants dont on
perçoit encore les reliefs au sol.
Maison
forte citée en 1339 : c’est peut être le bâtiment qui subsiste à proximité
du prieuré.
Fort
des Balmes :
construit en 1588 pour protéger la route de Briançon. Pris par les troupes de
Lesdiguières, il fut rasé peu après.
HUEZ EN OISANS
Motte
castrale de Brandes :
située à 1879 mètres d’altitude, elle a été aménagée sur un môle cristallin.
Une plate forme de 21 mètres de diamètre couronne le sommet du rocher de Saint
Nicolas. Le relief naturel a été aplani et régularisé pour servir de base à une
tour dont il ne reste que quelques assises de pierre.
Cette
tour dite aussi Château de Saint Nicolas ou Tour du Prince Ladre est citée dans
le cartulaire de Saint Hugues. On y voyait traditionnellement le « Castrum
Sageti » qu’il faut aujourd’hui situer à la Garde (supra). La tour devait
être une construction massive avec des murs de 2 mètres d’épaisseur. Un fossé
de 8 mètres taillé dans le roc l’entourait. Les historiens ont buté sur le
terme de « Prince Ladre », l’explication la plus plausible pouvant
être la suivante : le Dauphin Guigues André était venu à Brandes pour
rétablir sa santé tout autant que pour surveiller les travaux d’exploitation
des mines. Les autochtones voyant de prince se reléguer si loin des villes
auraient imaginé qu’il était « ladre », c'est-à-dire lépreux.
(Monument
historique, 1993).
Maison
forte située à proximité de l’église. Elle se compose d’un corps de logis
quadrangulaire desservi sur quatre niveaux par une tourelle d’escalier en vis
carrée. En, 1250, le chevalier Raymond Berard l’habitait.
LIVET ET GAVET
Maison
forte non localisée.
MIZOEN
Absence
d’éléments connus.
MONT DE LANS
Maison
forte de Bons :
il en subsiste de notables restes modifiés à diverses reprise et notamment à la
renaissance par l’adjonction d’une loggia.
Au
« Moutet », traces de fortifications de terre.
Au
« Châtelard », traces d’ouvrage défensif.
ORNON
Absence
d’éléments connus.
OULLES
Absence
d’éléments connus.
OZ EN OISANS
Motte
castrale de la Poype :
elle est citée en 1339 sous le nom de « Podium Reynoudi »,
aujourd’hui Puy Reynaud.
Maisons
fortes : trois
maisons fortes sont connues : celle d’Odon Leuczon, celle de Grynbert
Leuczon et celle de Ruden Leuczon. L’une de ces maisons fortes se situe au
centre du village et présente un état tardif des 16ème ou 17ème
siècles avec une fenêtre à meneaux. Une autre maison forte est localisable à
Sardonne.
SAINT CHRISTOPHE EN OISANS
Motte
présumée castrale dite « la Vieille Bérarde ». Elle ressemble à une
fortification en terre de l’an Mil dominant les ruines très arasées de l’ancien
village de la Bérarde.
VAUJANY
Maison
forte non localisée citée en 1339.
VENOSC
Gentilhommière
de Bourg d’Arud :
c’est un bel édifice d’agrément du 17ème siècle, aujourd’hui hôtel.
Maison
de notable à la Danchère.
VILLARD NOTRE DAME
Absence
d’éléments connus.
VILLARD RECULAS
Maison
forte non localisée citée en 1339.
VILLARD REYMOND
Absence
d’éléments connus.
Bibliographie
pour le canton :
-
B
4443, f° 43 (ADI)
-
G.
ALLARD : les maisons fortes et les fiefs du Dauphiné, man. 17ème
siècle, BMG
-
A.
ALBERT : essai descriptif sur l’Oisans, 1854
-
J.
H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854
-
J.
MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires
de Saint Hugues, 1869
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Bourg d’Oisans, 1870
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1883
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29532, 29637
-
L.
CORTES : l’Oisans, 1926
-
A.
ALLIX : l’Oisans au moyen âge, 1929
-
G.
SENTIS : l’Oisans, 1982
-
M.
C. BAILLY MAITRE et J. BRUNO DEPRAZ : Brandes en Oisans, DARA n° 9, 1994
-
B.
FRANCOIS : mémoire du Bourg d’Oisans, 1997
-
Patrimoine
en Isère, l’Oisans, 2001
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DE CLELLES
CHICHILIANNE
Château
de Passières :
ancien manoir des seigneurs de la famille de Veynes aux 15ème et 15ème
siècles. Transformé en hôtellerie, il conserve encore un bel aspect médiéval.
Château
de la Ruthière :
situé sur une petite colline. La tradition en fait un rendez vous de chasse du
dauphin Louis II, futur Louis XI. Une tour rasée à hauteur d’un toit conserve
la date de 1590 mais l’édifice semble remonter au 14ème siècle comme
l’indiquent encore certaines ouvertures.
CLELLES
Maison
forte dite Fort du Chaffard :
elle est située au hameau du même nom. Construite après 1328 par les Morges, il
en reste une puissante enceinte carrée de 20 mètres de coté.
Maison
forte des Second :
des 16ème et 18ème siècles, du nom de la famille qui la
fit édifier.
Maison
forte de Reneville :
du 16ème siècle. Elle présente une tour d’angle circulaire coiffée
d’une toiture en éteignoir à tuiles écailles.
Château
d’Esneval :
ancien château féodal avec tours et fenêtres à meneaux en contrebas du bourg.
Il est flanqué d’une tour d’escalier dont la porte est surmontée d’une niche
abritant une vierge.
Restes
de tour médiévale à l’arrière d’un bâtiment longeant la route de Saint Martin
de Clelles.
Manoir
Bachelard Monval :
édifié au 16ème siècle, il a été modifié au 19ème siècle.
De la partie ancienne, subsiste une tour d’escaliers couronnée d’une triple
rangée de génoises avec toiture en tuiles écailles.
Maison
dite le château du 18ème siècle.
Maison
Parron de la seconde moitié du 18ème siècle.
LALLEY
Absence
de château ou de maison forte.
MONESTIER DU PERCY
Absence
de château ou de maison forte.
LE PERCY
Château
d’Esparon : il
est mentionné en 1260.
Château
de Casseyre :
édifice des 18ème et 19ème siècles.
SAINT MARTIN DE CLELLES
Aux
Sées, ancien château médiéval en ruines aynat appartenu à la famille de
Combourcier.
SAINT MAURICE EN TRIEVES
Absence
de château ou de maison forte.
SAINT MICHEL LES PORTES
Motte
castrale de Darne.
Château
de Thoranne : il
est cité au 12ème siècle mais son origine est sans doute beaucoup
plus ancienne car on connaît un Pontius de Thoranne, témoin d’une donation en
1080. Il a totalement disparu.
Bâtie
d’Ambel : elle
était située au lieudit du même nom.
Maison
forte de la Bâtie de Thoranne :
elle est citée en 1262.
Maison
forte de Chenicourt :
d’origine indéterminée, elle date dans son état actuel du 15ème
siècle.
Château
de Darne.
Dans
le village, belle maison ancienne avec une fenêtre à meneau à demi bouchée.
Bibliographie
pour le canton :
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Clelles, 1870
-
A.
LAGIER : le Trièves et son passé, 1892
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1988, 8305, 12092
-
H.
TERRAS : la vicomté de Trièves et la baronnie de Gresse en vallée
chevaleureuse, 1970
-
A.
BEAUP : Histoire du Trièves, 1984
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Patrimoine
en Isère, Trièves, 1996
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E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
J.
C. MICHEL : Regeste Dauphinois et autres archives de la vallée de la
Gresse et le Trièves, bulletin des AVG n° 55 et 56, 2005
-
SRA
Rhône Alpes, bilan scientifique 2006.
CANTON
DE CORPS
AMBEL
Castello
d’Ambel : selon
la tradition, il aurait été construit vers 739. Saint Eldrade y serait né en
781. Le château aurait été détruit vers 906 par les Sassasins.
Château
delphinal :
édifié au début du 13ème siècle. Il est encore mentionné sur la
carte de Cassini du 18ème siècle. Il n’en subsiste aujourd’hui que
quelques pierres de la chapelle castrale, encastrées dans une maison du
village.
Maison
forte d’Ambel :
en face de Corps, sur l’autre rive du ravin de Lara, vestiges d’une maison
forte dont il ne reste que la chapelle castrale avec sa voûte ogivale.
BEAUFIN
Château
delphinal dit Tour des Bérenger :
il est connu dès 1303. Il semble avoir disparu assez tôt. La famille de
Berenger qui racheta la terre de Beaufin au 16ème siècle semble
l’avoir fait restaurer en partie. Il en subsiste les restes d’une tour quadrangulaire
de construction très massive, aux murs épais de 1,80 mètre, dominant le Drac de
200 mètres.
CORPS
Château
delphinal dit Tour du Prince :
sur le versant surplombant le ravin de Lara, vestiges de l’ancien château
delphinal décrit en 1339 comme étant une tour de 14 toises de hauteur. En 1342
il est dit bien fort et fermé de murs et de fossés. Il fut détruit au 17ème
siècle.
Enceinte
médiévale : il
subsiste quelques restes du burgus cité en 1372. Le rempart enserrait 3
hectares et comportait quatre portes. Il fut démantelé à la fin des guerres de
religion.
Maison
forte d’Hugues Alleman :
elle est citée en 1292. Elle comportait une tour de trois étages et de 24
mètres de hauteur. Elle disparut au début du 18ème siècle.
LES COTES DE CORPS
Au
hameau de la Balme, traces de fortifications.
Manoir
du Cros des 17ème et 18ème siècles.
MONESTIER D’AMBEL
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
PELLAFOL
Château
dit Château Vieux :
il est cité dès 1252. Il appartenait au début du 15ème siècle à Guillaume
de Montorcier, seigneur de Pellafol. Il en fut dépossédé en 1426 par une
ordonnance au profit du Dauphin. Après plusieurs années d’exil, Montorcier
revint et récupéra par surprise son château. Aussitôt, le gouverneur du
Dauphiné aidé des châtelains de la Mure, Beaumont, Corps et Valbonnais
entrèrent en guerre contre le rebelle, encerclèrent le château et parvinrent à
l’investir. Le château fut alors occupé au nom du Dauphin. Il n’en subsiste
aujourd’hui que quelques pierres.
Maison
forte de la Tour citée en 1426.
QUET EN BEAUMONT
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
SAINT LAURENT EN BEAUMONT
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
SAINTE LUCE
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
SAINT MICHEL EN BEAUMONT
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
SAINT PIERRE DE MEAROTZ
Au
lieudit « le Châtelard », motte castrale possible.
Château
delphinal de Beaumont :
il est situé au hameau de Bas Beaumont. De ce château édifié au début du 13ème
siècle il ne subsiste que quelques traces.
LA SALETTE FALLAVAUX
Tour
des Lafont :
elle est citée en 1534. Il en reste quelques traces à l’extrémité sud des
Fallavaux.
LA SALLE EN BEAUMONT
Motte
castrale du Châtelard dite « Serre de la Motte » au dessous de la
gare des Egaux.
Château
féodal de Beaumont :
il est cité dès le 12ème siècle. On le situe traditionnellement à
l’emplacement de la motte castrale. Il a totalement disparu.
Maison
des maître des 17ème et 18ème siècles.
Bibliographie
pour le canton :
-
B
4263, B 4443 f° 94, B 4503 (ADI)
-
G.
ALLARD : recherches sur le Dauphiné, man. 17ème siècle, f° 493
à 498 (BMG)
-
F.
CROZET : description des cantons, 1870
-
H.
DURAND : notes sur l’histoire de Corps et son mandement depuis les
origines jusqu’à nos jous, 1891
-
A.
LAGIER : le Trièves et son passé, 1892
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29532
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous n° 7, 1989
-
Mémoire
d’Obiou n° 3, 1998 et n° 5, 2000
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
J.
C. MICHEL : Regeste Dauphinois et autres archives sur la vallée de la
Gresse, bulletin des AVG n° 55 et 56, 2005
-
Patrimoine
en Isère, 2006
CANTON
DE DOMENE
CHAMROUSSE
Il
n’y a pas de château ni maison forte dans cette nouvelle commune.
LA COMBE DE LANCEY
Château
de la Combe ou du Boys :
il remonte dans ses parties les plus anciennes au 11ème siècle mais
l’édifice a été souvent remanié et il est aujourd’hui très composite. Il fut
reconstruit presque entièrement par la famille du Boys qui en fut propriétaire
jusqu’en 1928. C’est dans ce château qu’est mort Mgr Dupanloup le 11 octobre
1878.
Lieudit
« les Vieilles Fosses ».
DOMENE
A
« Châteauvert », traces de motte castrale, berceau des Aynard.
Château
féodal : sur le
Mont Garcin, emplacement du château féodal cité, avec sa chapelle castrale à
Saint Nicolas, dans le cartulaire de Saint Hugues. Le château fut abandonné au
17ème siècle.
Château
Ferrier cité dès 1195.
Véhérie : elle est connue dès le 13ème
siècle. Elle était située sur la route entre le grand ruisseau et le chemin du
prieuré. Ses tours ont été démolies en 1825 pour faire une place publique.
Château
de Beauregard :
poste avancé de la forteresse de Revel surplombant toute la vallée de l’Isère.
La tour, bien conservée, montre encore une entrée à arcature de style de
transition entre le roman et le gothique.
Tours
d’Ars : au
dessus du bourg, donjon carré cité dès le 14ème siècle.
Château
Perrin cité de 1303 à 1757.
Maison
forte d’Ars :
elle est attestée au 15ème siècle. Ruinée au 17ème
siècle, il n’en subsiste plus rien.
Ancienne
maison forte des Morard disparue.
Dans
la rue centrale, maison renaissance qui conserve au deuxième étage une fenêtre
à meneau.
Rue
du Martinet, maison médiévale très abîmée.
Château
d’Arces du milieu du 19ème siècle.
LAVAL
Tour
de Montfollet ou Montfalet :
elle commande un large point de vue couvrant la combe de Laval et toute la
vallée. C’est une construction massive de forme quadrangulaire bâtie en pierres
non appareillées. L’épaisseur des murs à la base est de huit mètres. L’origine
de la tour est incertaine et bien que sa construction s’apparente au 12ème
siècle, certains auteurs pensent qu’il pourrait s’agir d’une « tour
sarrasine » (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1926).
Maison
forte du Mollard :
Humbert de Laval, possesseur de cette maison forte, en fit hommage au comte
Amédée le 14 mars 1309. En 1382, Jean Alleman en fit hommage au dauphin.
Maison
forte de Laval :
elle est citée en 1249.
Château
de Gordes : le
porche d’entrée et ses tours rondes semblent avoir été conservés tels qu’à
l’origine. Dans cette demeure naquit Hélène Alleman, mère du chevalier Bayard
et, un siècle plus tard, Bertrand Simiane, baron de Gordes et Lieutenant
Général du roi en Dauphiné.
Château
de la Martellière :
à l’entrée du village, massive construction avec plusieurs tours dont l’origine
semble remonter au 15ème siècle. Au 16ème siècle c’était
la résidence de la conseillère de la Martellière, dame de Laval.
Maison
forte de Commiers disparue.
Mas
du Palais dit le Château construit en 1888.
MURIANETTE
Maison
forte dite Tour Ravier ou Tour du Diable : donjon médiéval bien conservé dans une position
élevée cité dès 1299. Une légende locale disait que le diable y apparaissait
lorsqu’un habitant du village était à l’article de la mort.
Près
de l’église ancienne demeure noble d’époque renaissance avec une fenêtre à
meneau.
REVEL
Château
de Revel : dès
la fin du 13ème siècle, la terre et la seigneurie de Revel
appartenait aux Alleman d’Uriage. On voit actuellement les restes d’un château
de la seconde moitié du 15ème siècle dont la porte est à herse
ogivale, bâti sur l’emplacement de la forteresse primitive. Ce château est l’un
des plus vastes du département.
Tour
de Beauregard :
poste avancé de la forteresse de Revel, surplombant toute la vallée de l’Isère.
La tour, bien conservée, montre encore une entrée à arcature de style romano
gothique.
Tour
de Sommiers :
elle est citée dès 1387 mais son origine est sans doute beaucoup plus ancienne.
Elle conserve encore une élévation de trois niveaux sur 12 mètres de hauteur.
Lieudit
« Château Bersonna ».
SAINTE AGNES
Tour
de Châteauroux :
ancienne maison forte citée en 1231 dont il ne reste qu’un pan de mur. Elle
appartenait aux Commiers.
Maison
forte du Fay :
très belle maison forte des 15ème et 16ème siècles, bien
conservée et dotée d’une tourelle sur le flanc ouest. C’était au 15ème
siècle le siège principal de la famille de Commiers.
Château
Gamon de Monval.
Lieudit
« le Châtelard ».
SAINT JEAN LE VIEUX
Château
du Couvat : il
se compose d’une tour carrée, d’une demi tour ronde et d’un bâtiment récent. La
tour carrée est conservée sur trois niveaux. La première mention de ce château
apparaît en 1338. Il fut transformé en château d’agrément au 15ème
siècle.
Lieudit
« la Tour ».
SAINT MARTIN D’URIAGE
Château
d’Uriage : la
terre d’Uriage aurait été donnée au chevalier Alleman par l’évêque Isarn dans
le dernier tiers du 10ème siècle. Dès cette époque il y aurait eu
sur la motte dominant Uriage une construction fortifiée. C’est sans doute celle
qui est citée en 1085. Le château actuel remonte aux 12ème ou 13ème
siècles. Les deux pavillons gothiques dont il fut composé furent, selon les
traditions locales, les donjons séparés des frères Alleman que l’on relia ensemble
par une galerie. Aujourd’hui, le château se présente comme un édifice
composite. Les parties les plus anciennes, les deux tourelles, sont du 13ème
siècle mais elles ont été remaniées ultérieurement. Le pavillon central peut
dater du 15ème siècle. Au total l’édifice conserve cinq tours.
Les
façades, les toitures sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques (1988). La grande pièce du rez de chaussée, dite
l’Orangerie est classée monument historique (1990). L’ensemble du site est inscrit
au titre des sites pittoresques (1944).
Bourg
castral : autour
du château s’était développé dès le 11ème siècle un bourg castral
doté en 1232 d’une charte de franchises et de remparts. Il fut abandonné dès le
15ème siècle.
Château
de Pinet : il devait
remonter à l’époque de l’église. Il n’en subsiste plus rien hormis des blocs
cyclopéens soutenant la plate forme sur laquelle il était établi. Toutefois,
certains souterrains pourraient perdurer car au cours de l’hiver 1977-1978 le
terrain s’est effondré sur 40 mètres de longueur et 2 mètres de largeur.
Maison
forte de Mollard Alleman :
elle est citée en 1464. Il en subsiste le lieudit « le Mollard ».
Maison
forte d’Argenson :
elle est citée dès 1338. En 1469 elle appartenait à Pierre Godefroi. Dès le 18ème
siècle elle apparaît ruinée. Il n’en subsiste qu’une plate forme ovale de 15
mètres sur 9.
Maison
forte de la Rivoire :
aujourd’hui disparue c’était un fief de la terre d’Uriage.
Maison
forte du Bouloud :
demeure avec une tour ancienne en contre-haut de la « Maison
Alleman ».
Maison
forte du Rossin :
au hameau du même nom, ancienne demeure avec tour et de nombreuses fenêtres à
meneaux.
Maison
forte du Mas de Pinet :
habitation avec tour ronde contenant un escalier à vis. Une inscription porte la
date de 1611 également gravée au premier étage sur le noyau de l’enceinte avec
un linteau en accolade marqué d’une croix.
Maison
Alleman du Bouloud :
c’est une construction massive édifiée originellement par la famille Alleman.
Elle conserve un linteau de 1676 et treize motifs de décoration dont sept qui
figurent sur une croix de Malte.
Château
Chabaud Latour :
petit castel du 19ème siècle construit par Berruyer.
Lieudit
« le Châtelard ».
SAINT MURY MONTEYMOND
Il
n’y a ni château ni maison forte connus.
LE VERSOUD
Château
d’Etapes : il
est cité dès 1290 comme possession des Commiers. Il servait, dit-on, d’étape
aux dauphins quand ils allaient à leur château d’Avallon. Le château fut
désaffecté au 17ème siècle. Il en subsiste le donjon de 8 mètres de
coté sur 15 mètres de hauteur et une partie de l’enceinte sur le coteau.
Château
Bouchet.
Lieudit
« la Bâtie ».
VILLARD BONNOT
Château
de Vorz ou de Miribel :
c’est un édifice aujourd’hui composite qui a remplacé une maison forte du 13ème
siècle dépendant de la seigneurie de Laval. Son architecture actuelle est du 16ème
siècle mais son caractère a été altéré par les nombreuses restaurations qu’on
lui a fait subir.
Château
de Berlioz :
dans son état actuel il remonte au 17ème siècle et possède des fenêtres
à meneaux, des arcs brisés et des linteaux en accolade.
Manoir
du Bertie : il
est cité au 18ème siècle par la carte de Cassini. Son emplacement
n’est pas connu.
Bibliographie
pour le canton :
-
H.
MICHAL LADICHERE : Uriage est ses environs, 1850
-
Abbé
GALLON : recherches archéologiques sur le bourg de Domène, 1854
-
H.
PALLIAS : Uriage et Vizille, 1856
-
J.
SESTIER : la vallée du Grésivaudan, rive gauche de l’Isère, 1900
-
L.
PERRIER : histoire de Domène, 1921
-
A.
BOURNE : Vizille et ses environs, 1925
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1965
-
O.
DENORD : les termes et le château d’Uriage, 1966
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, 1977
-
L.
VIVARAT : Uriage les Bains, 1979
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
A.
BŒUF : les seigneurs de Sainte Agnès, 17ème et 18ème
siècles, Généalogie et histoire n° 59, 1989
-
Patrimoine
en Isère, canton de Domène, 1996
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 2005
-
Site
Internet, château féodal et ruine médiévale (Isère).
CANTON
D’ECHIROLLES
BRESSON
Château
de Bresson ou Château Charlon :
construit au 15ème ou au 16ème siècles par la famille de
Pourroy originaire de Pont en Royans. Restauré en 1856, il se compose d’un
vaste bâtiment rectangulaire flanqué de 4 tours ou échauguettes. Il conserve
encore quelques pièces voûtées de son premier état.
Château
de Montavit ou Montavie :
jadis maison forte citée en 1379 comme appartenant à Jean Nisey et propriété au
16ème siècle. C’est un grand édifice du 16ème ou du 17ème
siècles qui appartenait en 1684 à Nicolas Prunier, seigneur de Saint André et
marquis de Virieu.
Château
Mottet : il
trouve son origine dans une maison bourgeoise de la fin du 17ème
siècle. La famille Mottet qui l’acheta vers 1887 le transforma alors en
château. C’est la mairie depuis 1991.
Fort
de Montavie : construit
de 1875 à 1879. Il domine Eybens dont il défendait la route du coté de Vizille
et tout le plateau de Champagnier.
ECHIROLLES
Château
de la Commanderie :
c’est l’ancien logis des commandeurs restauré au début du 19ème
siècle dans le style du 17ème siècle. C’est aujourd’hui la propriété
de la société Collas.
Château
de Saint Jacques :
le plus ancien document qui le mentionne date de 1534 et fait état de la maison
forte d’Echirolles. Le château a subi au cours des siècles de nombreuses
transformations. Dans la partie est du domaine subsistent quelques éléments en
pierre d’architecture ancienne.
Propriété
de Pisançon citée dès le 13ème siècle.
Domaine
de Rome et de Vaulx :
au 16ème siècle l’un des grands domaines d’Echirolles fut celui qui
appartenait à la famille de Vaulx. En 1871 le domaine fut morcelé et vendu.
Malgré les transformations apportées aux bâtiments et à la disposition des
lieux, le quartier actuel des Glaires donne encore une idée de l’importance et
de l’agrément que devait avoir jadis cette propriété.
Bibliographie pour le canton d’Echirolles :
-
Collectif :
à la découverte du vieil Echirolles, 1970
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
C.
MULLER : Bresson : 1999
-
E.
TASSET : l’histoire des châteaux forts, 2005
CANTON
D’EYBENS
EYBENS
Château
delphinal : un
« castrum de Aybeno » est cité dès 1284. L’enquête delphinale de 1339
en donne la description suivante : « tour carrée de 12 toises de
hauteur sur 19 toises de circonférence, murs de 5 pieds d’épaisseur. Revenus
270 florins. En dépendent un pré, une grange avec jardin et verger, un bois,
une terre, une vigne et les paroisses d’Eybens, Bresson et Saint Martin
d’Hères. 4 nobles résidents ».
Château
d’Eybens :
admirablement situé sur la colline, le château dont la construction est
attribuée à Christine de Bourbon, fille de Henri IV et régente de Savoie, en
1637, est sobre de ligne. Cette apparence est encore renforcée par la
simplicité et la régularité des ouvertures de ce grand rectangle flanqué aux
quatre angles d’avant corps en saillie sur les façades nord et sud. L’intérieur
est remanié depuis le 19ème siècle. Au cours de travaux on a mis au
jour un beau plafond à la française avec poutres et solives peintes où figure
le monogramme de Christine de Bourbon. C’est elle qui anoblit en 1646 Jean de
Surville et lui donna le château et la seigneurie d’Eybens.
Château
Bel Air : grand
bâtiment de trois niveaux qui possède quatre tours rondes. Il est représenté
comme résidence bourgeoise sur la carte de Cassini de 1772.
Château
de Tournadre :
édifice avec tour et meneaux.
Château
de la Commanderie :
édifice portant les marques des 17ème et 18ème siècles,
aujourd’hui hôtel.
GIERES
Château
delphinal : il
est cité dès 1211 comme possession des Briançon en fief du dauphin. L’enquête
de 1339 en donne la description suivante : « tour carrée de 12 toises
de hauteur et de 19 de circonférence. Murs de 7 pieds à la base et de 3 pieds
au sommet, chapelle. En dépendent un bois, une vigne et les paroisses de Gières
et de Venon. Revenus 250 florins. 7 nobles résidents, dont 6 ayant maison
forte : Hugues de Gières, Hugues de Porte Traine, Jean de Gières, Hugues
de Claix, Jean Ravier, l’évêque de Grenoble ».
Le
château fut brûlé au 16ème siècle. Il en subsiste quelques ruines
sur les pentes du Murier, notamment celles d’un gros donjon et de deux basses
cours.
Maison
forte de Durand de la Perrière.
Maison
forte du Grand Châtellet :
elle est citée vers 1300 comme possession de Guy de Montauban, frère du dauphin
Jean II. C’est aujourd’hui un important bâtiment de trois niveaux dominé par
une grosse tour carrée occupé par des logements.
Château
Périssol :
construit au 17ème siècle en remplacement de l’ancien château
féodal. Une élégante tourelle d’escalier, engagée dans la façade ouest, dessert
les étages du château. Au 18ème siècle un bâtiment en retour fut
rajouté.
Château
de la Colombière :
édifice avec tourelle et fronton d’époque Louis XIII au dessus du corps central
de logis.
Manoir
Motte du 19ème siècle.
Fort
du Murier :
construit après 1871 pour la défense éventuelle de Grenoble (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, 1984).
HERBEYS
Au
« Châtelard », emplacement possible d’une motte castrale.
Château : ancienne résidence d’été des
évêques de Grenoble. Il a été construit avec, pour élément central, une tour
carrée de 12 mètres sur 8 mètres, élevée dans les premières années du 14ème
siècle par Lanthelme de Commiers. Il fut acquis en 139 par Aymon de Chissé,
évêque de Grenoble. Son neveu, Mgr Aymon II de Chissé s’y retira pour mourir.
Deux siècles plus tard, de 1621 à 1668, Pierre Scarron fit boucher les fenêtres
gothiques de la tour. C’est au cardinal le Camus, aumônier du roi et évêque de
Grenoble, qui aimait séjourner à Herbeys, que revint le mérite d’aménager un
jardin à la française et de transformer totalement le château. A la mort du
cardinal en 1707, seule l’aile gauche du château était achevée. L’aile droite,
au nord, fut construite entre 1721 et 1725 par Mgr Paul de Chaulnes. Ses
successeurs n’apportèrent aucun aménagement nouveau. Il fut vendu comme bien
national à la révolution.
Avant
sa transformation en appartements, l’intérieur se composait d’une partie
centrale couverte par un grand dôme d’ardoises avec sur un rez de chaussée
surélevé une unique grande salle décorée de peintures en trompe l’œil.
Le
plafond du salon du premier étage est inscrit à l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques (1948). Le salon à l’italienne dit « le Dôme »
et la salle à manger sont classés monument historique (1949). Le château et son
parc sont également classés au titre des sites (1949).
Maison
forte du Villard :
elle conserve une jolie tourelle d’angle et un élégant toit à quatre pentes
couvert de tuiles sombre. En 1700 la demeure appartenait à François Gras du
Villard, receveur des tailles.
Dans
le village, demeure fortifiée avec tour, aujourd’hui ferme, qui parait être une
ancienne maison forte.
Château
de Beylié.
Château
de Chollet du 18ème siècle au lieudit du même nom.
Fort
des Quatre Seigneurs :
élément de la défense de Grenoble, le fort fut achevé en juin 1879. Sa garnison
était de 430 hommes et il était équipé de 28 pièces d’artillerie. Le nom du
site vient de la converge au moyen âge de quatre mandements : Gières,
Eybens, Herbeys et Uriage.
VENON
Château
épiscopal : il y
eut au 13ème siècle un château possédé par les évêques de Grenoble,
seigneurs temporels de Venon, dans lequel en 1329 Jacques de Die, conseiller du
Dauphin, fit donation d’une maison et d’un jardin aux pauvres de Grenoble, rue
du pont Saint Jaime. De ce vieux château il ne restait déjà au 17ème
siècle que « des masures et un petit bout de logement ».
Maison
forte de la Tour attestée en 1339.
Lieudit
« le Châtelard ».
Lieudit
« le Mollard » (Mollarium Villa en 1339).
Lieudit
« la Tour de Pelloux ».
Manoir
de la Ville dit aussi château de Venon :
constitué sans doute sur l’emplacement du château primitif. Le château comporte
des éléments renaissance, notamment de jolies fenêtres à meneaux.
Bibliographie
pour le canton :
-
B
3120, B 4443 f° 8 et f° 10 (ADI)
-
U.
CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 29527, 2952, 29538
-
Anonyme :
Herbeys et son château épiscopal, 1939
-
M.
A. FOIX : les murmures du château d’Eybens, Nouvel Actualité Dauphiné n°
5, 1975
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
Les
châteaux de Gières, Information municipale n° 32, 1982
-
Patrimoine
en Isère, canton de Domène (pour Venon), 1996
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
M.
VIANNEY LIAUD : Herbeys, 1991
-
Venon
d’hier à aujourd’hui, bulletin municipal spécial, 2000
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON DE FONTAINE
SASSENAGE
FONTAINE
Château
des Balmes : il
est attesté dès 1275, époque où il appartenait à Guillaume de la Balme. Il
conserve une partie de donjon rectangulaire de quatre niveaux sans doute
contemporain de la construction initiale. Bien qu’il ait été modifié aux 17ème
et 18ème siècles il garde sa forme générale primitive un peu lourde.
Château
de Planta ou de la Rochette :
les origines de ce château sont incertaines. En 1488il est qualifié de maison
forte de l’Abbaye. La famille de la Tour Sassenage le possédait au 16ème
siècle. Du 17ème siècle jusqu’en 1847 il fut propriété de la famille
Falquet, devenue par la suite Falquet du Planta. Le nom de « Château de la
Rochette » lui a été donné au début du 20ème siècle, époque à
laquelle on procéda à certains aménagements et où on s’aperçut à cette occasion
qu’il avait été construit sur un rocher (site inscrit, 1946).
Maison
forte ou ferme de l’Abbaye :
non documenté, l’édifice dont la tradition locale fait un couvent, remonte au
16ème siècle. Il possède des fenêtres à meneaux et, à l’intérieur,
des plafonds à la française et des cheminées renaissance (site inscrit, 1946).
NOYAREY
Maison
forte de Monte Ruffio :
elle est mentionnée en ruines sur la carte de Cassini du 18ème
siècle.
Chemin
des Noyers, demeure ancienne présentant une porte et une fenêtre à meneaux
surmontées de linteaux en accolade du 15ème ou du 16ème
siècles.
Château
de Chaulnes : la
famille de Chaulnes était originaire de Picardie. Jean de Chaulnes eut deux
fils dont Pierre, le cadet, qui vint s’établir à Noyarey au début du 16ème
siècle. En 1684, la terre de Noyarey fut érigée en marquisat. Le château est un
édifice composite. Construit sans doute au 16ème siècle il a été
ensuite modifié au 17ème siècle et au milieu du 19ème
siècle par l’adjonction de deux tourelles.
Château
de Claire Fontaine :
bel édifice paraissant remonter au 18ème siècle.
SASSENAGE
Château
delphinal dit Château Vieux :
selon la tradition, il remonterait au 10ème siècle époque à laquelle
Isarn, évêque de Grenoble, aurait donné la terre de Sassenage au chevalier
Bérenger pour le récompenser de ses éclatants services. Toutefois, la première
mention effective du château ne date que de 1080. Il est édifié dans un site
stratégique et défensif indéniable dominant de 150 mètres la vallée de l’Isère
et le village ancien. Aujourd’hui très remanié, il devait couvrir 1 hectare. On
peut lui restituer deux enceintes. Il conserve une magnifique salle voûtée,
décrite en 1339, malheureusement détruite en partie, qui donne une idée de
l’architecture soignée des bâtiments qui composaient ce château. L’enceinte
extérieure subsiste encore presque entièrement, flanquée à intervalles
réguliers de tours semi circulaire. L’enquête delphinale de 1339 lui attribue
des revenues de 200 florins. En dépendaient deux vignes, deux granges, un lac,
un pré, des bois et les paroisses de Fontaine, Saint Pierre, Vignes et Engins.
Il y avaient 8 nobles résidents avec maison forte.
Maison
forte des Etables :
c’est vraisemblablement l’une des maisons fortes attestées en 1339. Elle devait
être située à l’emplacement actule du château de Bérenger.
Route
du pont Charvet, construction médiévale avec tourelle engagée et fenêtre à
meneaux.
Rue
de l’Eglise, demeures renaissance.
Château
de Bérenger :
sobre construction dans le style pur et régulier de Mansard. L’architecture, un
peu massive, rappelle bien le style du commencement du règne de Louis XIII. Il
fut construit par les Bérenger Sassenage, dont l’une, Claudia Bérenger fut la
première femme de Lesdiguières. A l’intérieur subsistent une très remarquable
cuisine et une chambre, dite royale, dont le lit fut offert par Louis XV comme
cadeau de mariage.
Le
château, le parc cet l’allée de marronniers sont classés monuments historiques
(1942) et inscrits au titre des sites (1942).
L’intérieur
est un véritable musée et conserve notamment :
-
un
portrait d’enfant du 18ème siècle,
-
deux
portraits d’hommes en arme du 17ème siècle,
-
un
portrait d’Hugues de Lionne de 1664,
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1988),
-
deux
tableaux représentant le dauphin, fils de Louis XV, de 1760 et de 1776,
-
un
paysage de montagne du 17ème siècle,
-
un
portrait de femme de 1760,
-
un
portrait de Marie Françoise Casimire de Sassenage du 18ème siècle,
-
un
portrait de fillette au mouton de 1774,
-
un
portrait de jeune femme à la couronne de roses de 1791,
-
un
portrait d’homme en habit de 1785,
-
un
portrait de jeune fille de 1760,
-
un
portrait de gentilhomme en cuirasse de 1660,
-
un
portrait du duc de Choiseul de 1770,
-
un
portrait de Marie Antoinette avec ses enfants de 1782,
-
un
portrait de la comtesse d’Artois de 1783,
-
trois
portraits de la comtesse de Provence de 1782,
-
deux
portraits de la dauphine Marie Josèphe de Saxe de 1760 et 1776,
-
un
portrait de femme à la rose de 1760,
-
un
portrait de Louis Stanislas Xavier de France, frère de Louis XVI de 1782,
-
un
portrait de Pierre de Bérenger de 1791,
-
deux
portraits de la marquise de Bérenger de 1791,
-
un
portrait de Bérenger du Gua de 1748,
-
un
portrait de dame en robe de velours bleu de la fin du 17ème siècle,
-
un
portrait de François de Bonne, duc de Lesdiguières de 1664,
-
un
portrait de Gaspard de Sassenage de 1620,
-
un
tableau de la mort de Lucrèce du 17ème siècle,
-
un
tableau de Moïse au puits du milieu du 17ème siècle,
-
un
tableau de Moïse sauvé des eaux du milieu du 17ème siècle,
-
un
tableau des 4 évangélistes du 17ème siècle,
-
un
tableau de Tobie du début du 17ème siècle,
-
un
tableau de la bataille de Kiröln du 17ème siècle,
(classés
monuments historiques au titre des objets mobiliers, 1997),
-
un
tableau de jeune garçon du 19ème siècle,
-
un
portrait de fillette du 19ème siècle,
-
un
tableau de la jeune mendiante du 19ème siècles,
-
deux
tableaux représentant des vues de Sassenage du 19ème siècle,
-
deux
portraits de Lucie de Guichen, marquise de Bérenger, du 19ème
siècle,
-
une
chaise à porteurs de 1758,
-
une
bibliothèque prie dieu de 1760,
-
dix
fauteuils dits à la reine de 1755,
-
3
bergères de 1755,
-
un
lit à baldaquin de 1755,
-
13
fauteuils dits au roi de 1755
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1998).
Château
des Blondes :
construite vers 1772, cette demeure était à la fois une manufacture de
« blondes » (dentelles de soie) et un établissement hospitalier qui
accueillait et employait des fillettes orphelines ou abandonnées. C’est
aujourd’hui la mairie.
Château
de Beaurevoir :
grand château construit dans le style néo renaissance au début du 20ème
siècle par la famille Terray sur le plateau des Cotes.
VEUREY VOROIZE
Au
« Châtelard », emplacement présumé de motte castrale.
Tour
des Templiers :
à l’origine maison forte ou peut être château delphinal. La tour, du milieu du
13ème siècle, est construite sur des substructions antiques. C’est
un carré de 15 mètres de coté avec des murs de 2 mètres d’épaisseur. L’entrée
primitive devait être située sur la façade nord, à la place de la porte
actuelle qui a remplacé une porte ogivale. A hauteur du premier étage existait
une porte étroite aujourd’hui murée qui donnait sur un petit balcon surveillant
l’entrée. La demeure fut sans doute concédée aux templiers ou aux chevaliers de
Saint Jean de Jérusalem puisque c’est sous ce nom qu’elle est parvenue jusqu’à
nous (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1984).
Château
des Chorot Boisverd :
il remonte au 15ème siècle mais la construction a été remaniée à
diverses époques. Elle conserve néanmoins une tour ronde de son premier état.
Cette tour, qui passe pour avoir abrité le dauphin Louis II un jour de chasse
conserve une tapisserie datant peut être de cette époque.
A
compter de 1450 la famille de Chorot Boisverd a donné de nombreux châtelains à
Veurey.
Château
des Saint Ours de Petit Port :
construit à l’époque de la renaissance par la famille de Saint Ours. Aliéné à
la révolution, il a néanmoins conservé sa physionomie primitive. La façade avec
ses fenêtres à meneaux donne sur le chemin qui va de Veurey l’Echaillon.
A
proximité, ancienne ferme seigneuriale contemporaine du château qui conserve
une fenêtre à meneau.
Château
de Saint Ours :
construit vers la fin du 17ème siècle en remplacement du château de
Petit Port. Il a été reconstruit vers 1850 à la suite d’un incendie.
Bibliographie
pour le canton de Fontaine Sassenage :
-
B
3120, B 4443 f° 25 (ADI)
-
Abbé
MOUTON : notice historique sur Veurey en Dauphiné, 1912
-
U.
CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 29532, 29555, 29563
-
M.
MARIAC : monographie de Sassenage, TER 1946
-
J.
DESCROZAILLE : Sassenage, 1950
-
Anonyme :
essai historique sur la commune de Noyarey, 1958
-
Chanoine
THELLIEZ : au pays de Dauphiné, Noyarey, 1961
-
F.
CAMOIN : Villard de Lans, son histoire, son site, 1965
-
C.
MULLER : Sassenage, 1971
-
C.
MULLER : le château des Balmes à Fontaine, l’Essor, 1976
-
G.
SENTIS : Grenoble aux trois roses, 1985
-
Patrimoine
rhônalpin : bienvenue des les parcs et châteaux de l’Isère, 1985
-
Archéologie
chez vous n° 6, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
C.
MULLER : Sassenage, 1000 ans d’histoire, 1988
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, réédition 1995
-
Atlas
du patrimoine en Isère, 1998
-
C.
MULLER : mémoires en image, Sassenage en Dauphiné, 2003
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Site
Internet : château féodal et ruine médiévale (Isère).
CANTON
DE FONTAINE SEYSSINET
SEYSSINET PARISET
Motte
castrale du Châtelas de 30 mètres sur 15 mètres.
Château
delphinal de Parizet dit « Tour sans Venin » : les ruines qui subsistent sont
celles d’un château fort édifié sans doute au 11ème ou au 12ème
siècles, peut être sur l’emplacement d’un édifice plus ancien que la tradition
fait remonter à l’époque de Charlemagne. L’enquête delphinale de 1339 montre un
puissant donjon carré de 8 mètres de coté pour 22 mètres de hauteur avec de
1,60 mètre d’épaisseur à la base, constitué de quatre salles superposées. Il
est alors entouré d’une enceinte de 300 mètres de développement.
Seul
aujourd’hui le mur occidental de ce donjon subsiste sur 18 mètres de hauteur.
On
notera que, dès le 17ème siècle, cette tour figure au titre des
« sept merveilles du Dauphiné ».
Bâtie
de Pariset :
elle fut réunie au domaine delphinal au 13ème siècle par suite du
décès de Philippe Pariset sans postérité. Elle s’élevait à coté de l’église.
Dès 1790 elle avait totalement disparu.
Maisons
fortes d’Eyssalterris et de Renest citées en 1339.
Maison
forte du Grand Parizet :
construite peut être à l’emplacement d’une motte castrale, elle présente encore
quelques traces, notamment un vaste fossé en demi lune.
Maison
forte des Colonges :
elle existait semble t-il dès le 14ème siècle. Elle pourrait avoir
été celle des Soffradis ou de Lucara.
Château
du Châtelard :
ancienne demeure qui conserve une haute tour et des fenêtres à meneaux.
Manoir
des Eybert dit « château Bietrix » : il fut édifié au 17ème ou au 18ème
siècle et est presque enchevêtré dans l’église. Peu avant la révolution, il
appartenait à M. de Baratier. Il a été aujourd’hui transformé en logements.
Maison
forte dite « château Vizant Bel Air » : demeure ancienne avec une tour
cylindrique de 12 mètres de hauteur couronnée de creneaux..
Château
ou Bâtie de Combe :
construit de 1642 à 1655 par Jean Baptiste de Ponnat, seigneur de Seyssins
probablement sur un édifice antérieur puisqu’une cave voûtée porte la date de
1512. Il est situé en dessous du village et son nom reflète sa position
particulière. Il conserve encore ses trois tours rondes et une belle entrée de
style Louis XIII.
Maison
des seigneurs des Roux de Commiers :
elle a succédé au 18ème siècle à la Bâtie de Parizet. Le 19ème
siècle lui a donné pour ornement des tourelles. C’est un gros manoir
rectangulaire au toit décoré d’élégantes lucarnes. Il est aujourd’hui aménagé
en logements.
Château
de Beauregard :
bâti de 1768 à 1785 par la famille de Ponnat dans une possition admirable. Il
est couvert d’une haute toiture en ardoise agrémentée de petites lucarnes. Jean
Jacques Rousseau y séjourna en 1768. Le parc a été transformé au 19ème
siècle.
Le
château, le parc, les serres et les fabriques sont inscrits à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (1997). Le grand salon et la chambre
du rez de chaussée sont classés monuments historiques (1997).
SEYSSINS
Motte
castrale présumée du Châtelard.
Bâtie
de Seyssins :
elle est mentionnée par un acte de juin 1244 puis en 1379. En 1522 elle
appartenait à Didier de Sassenage.
Maison
forte de Comba :
aujourd’hui disparue, elle pouvait se situer au dessous di lieudit « la
Combe » sur une butte de terre située au bord de la route de Seyssins à
Claix.
Maison
forte du Châtelard :
le vieille demeure aux allures de forteresse médiévale est constituée d’un
important corps de logis rectangulaire de trois niveaux et d’un pigeonnier.
Maison
forte au trois tours :
elle appartenait aux Sassenage aux 13ème et 14ème
siècles. Elle fut ensuite possession des Ponat.
Ancienne
demeure de Colonges :
construite peut être sur l’emplacement d’une villa gallo romaine, ou avec ses
matériaux, ce fut au 14ème siècle la propriété de la famille de
Colonges. L’édifice a été profondément modifié aux 17ème et 19ème
siècles.
Maison
forte dite « Maison Blanche » : elle est citée en 1339. Elle conserve une tour
ronde dont la porte est ornée d’armoiries détériorées qui ne semblent
appartenir à aucune famille du Dauphiné. Dans son état actuel, l’édifice date
du premier quart du 16ème siècle.
Demeure
dite « le Parlement » :
bâtisse avec une fenêtre à meneaux dont l’origine remonte au 14ème
siècle. Elle fut ainsi nommée au 17ème siècle car les seigneurs
engagistes, dont plusieurs étaient membres du parlement du Dauphiné, s’y
réunissaient pour traiter de leurs affaires communes.
Le
Châtelard ou maison de la Colombière :
c’est une haute construction massive flanquée de deux tours rondes et de
fenêtres à croisillons et à meneaux. Elle est déjà citée en 1339. L’escalier
est à l’intérieur du bâtiment et non dans l’une des tours contrairement à
l’usage du pays. C’était la propriété des chanoines de Saint André de Grenoble
au 16ème siècle. Elle compte trois niveaux et comporte encore au sud
une belle fenêtre à meneau.
Tour
de Gravel : elle
appartenait au 15ème siècle à une famille qui en prit le nom.
Bâtie
d’Argoult : gros
bâtiment surmonté d’une élégante tourelle carrée au toit percé de quatre
lucarnes. Attestée dès 1520, elle semble avoir été une dépendance de la maison
forte aux trois tours.
Maison
forte dite « Tour Saint Ange » : demeure du début du 16ème siècle avec
une tour ronde sur la façade orientale. Elle fut possédée par le seigneur de
Saint Ange puis au 18ème siècle par les Cordeliers de Grenoble. La
grosse tour semble être d’origine plus ancienne. L’une des trois maisons fortes
citées en 1339 s’élevait peut être à son emplacement.
Maison
forte du Mas de Louvat :
profondément transformée, elle appartenait à la fin du 18ème siècle
à la famille d’Ize de Rozan. Elle présente d’austères façades et conserve des
plafonds à la française.
Château
de Vulson :
bâtiment avec deux tours carrées et des fenêtres à croisillons. Il était
possédé en 1638 par la famille de Parrochn qui la tenait de Marc de Vulson.
Maison
des Eybert :
elle est située au bord de la route de Cossey, à coté du château de Ponat. La
clé de voûte de la haute porte est ornée d’armoiries à lambrequins.
Château
de Ponat :
édifice avec trois tours carrées et une tourelle en encorbellement. C’était
l’habitation principale de la famille de Ponat à Seyssins.
Château
de Montrigaud :
édifié au 17ème siècle par M. de Langon sur l’emplacement d’un
édifice plus ancien. Il a été modernisé et transformé par adjonction de deux
petits pavillons carrés servant d’ailes à une façade sans style. C’est
aujourd’hui la mairie.
Château
de la Beaume :
construit par Raymond Espeaute coseigneur de Seyssins et conseiller du roi.
C’est une grosse maison de deux étages.
Castel
Montjoie : il
est cité en 1638 comme possession de la famille Perrachon. Il possède deux
tours carrées.
Maison
de la croix de la Beaume :
propriété en 1660 du sieur de Saint Sulpice. Elle conserve une tourelle
d’escalier cylindrique.
Bibliographie
pour le canton :
-
B
4443 f° 63 (ADI)
-
SALVAING
de BOISSIEU : les sept merveilles du Dauphiné, 1656
-
G.
ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, manuscrit 17ème siècle, BMG
-
G.
ALLARD : histoire du Dauphiné, manuscrit 17ème siècle, BMG
-
A.
LANCELOT : discours sur les sept merveilles du Dauphiné, Mémoires de
l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, T VI, 1729
-
Album
du Dauphiné, 1835 -1839
-
J.
J. A. PILOT : l’ancien mandement de Pariset, 1887
-
A.
de VILLENOISY : Parizet, Seyssins, Seyssinet, Saint Nozier, bulletin de
l’Académie delphinale, 1899
-
U.
CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 29670, 29709
-
C.
MONTJEAN : les sept merveilles du Dauphiné, 1920
-
P.
BERRET : les sept merveilles du Dauphiné, 1925
-
L.
ROYER : sur l’origine de la Tour sans Venin, BSDEA, 1928
-
M.
RIVIERE SESTIER : au fil de l’Alpe, 1970
-
Archéologie
chez vous n° 6, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
Y.
ARMAND : Dauphiné, terre des merveilles, 2000
-
E.
TASSET : les plus belles légendes du Dauphiné, 2000
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Notes
du Dr ROGET publiées dans le bulletin municipal de Seyssins
-
B.
NICOLET : racontez nous, bulletin municipal de Seyssins
-
Site
Internet : château féodal et ruine médiévale (Isère).
-
Site
Internet : la Tour sans Venin (R. MONVOISIN)
CANTON
DE GONCELIN
LES ADRETS
Motte
castrale présumée de Montregard.
Château : selon la tradition il aurait
été édifié au 10ème siècle par Radulphe le Palatin. Il fut ensuite
le castrum ou « castellum de Adreis » qui fit partie aux 12ème,
13ème siècle siècle du dispositif établi par les dauphins pour
s’opposer aux incursions des ducs de Savoies. Il semble que ce soit ce château
du moyen âge,qui entre entre 1305
et1308 aux possessions de François de Beaumont,baron des Adrets, Le
château ,n’est aujourd’hui qu’une maison fermière un peu plus grosse que les
autres placée en évidence au dessus de la gorge.
Lieudits
« Château Bernard » et « « Château Bourgues ».
Maison
forte de Villard Château.
Château
du 17ème siècle, aujourd’hui mairie.
LE CHAMP PRES FROGES
Maison
forte du Châtelard :
elle est citée dès 1260 (Castellarium). Elle fut hommagée au comte Amédée par
Anthelme de Montfort le 14 mars 1309..En 1382 Guillaume de Morges la céda à
Jean de Nonnes, auditeur de la Cour des Comptes. Il en subsiste quelques
restes, en particulier une tour d’angle de 4 mètres de diamètre.
Lieudit
« le Mollard ».
Lieudit
« Châteavillain ».
LE CHEYLAS
Au
lieudit « la Tour », emplacement d’un château cité dès 1081.
Maison
forte de Rochemorte :
elle faisait partie d’un système de défense de la vallée du Grésivaudan et
constituait l’ouvrage de guet en fer de lance le mieux placé pour surveiller la
frontière savoyarde proche. Les premiers possesseurs connus en sont les de
Barral vers 1249. Au moyen âge le corps principal des bâtiments était séparé de
la falaise par une plateforme large de 100 mètres, bordée d’un mur puissant
flanqué d’une échauguette aux deux extrémités. La face nord était défendue par
un donjon crénelé de 7 mètres de coté. Sur la même face à l’angle du logis dominant
la vallée s’élevait une tour de guet. Cette tour est aujourd’hui effondrée mais
dans sa base subsiste un curieux cornet de porte voix.
Château
du Villard : il
est cité dès 1260. Il fut reconstruit au 17ème siècle avant d’être
détruit par un incendie en 1900.
Maison
forte le Truc, disparue.
Manoir
de la Tour :
édifice avec une tourelle ronde de quatre étages flanquée d’un manoir. La tour
conserve un toit de lauze et une chapelle aux fenêtres trilobées. L’édifice
peut être daté des 15ème et 16ème siècles (inventaire
supplémentaire des monuments historiques pour les façades et les toitures,
1951).
Maison
forte du Villard citée en 1757.
Lieudit
« le Mollard ».
FROGES
Château
du Mas : la
première mention du château apparaît en 1058, époque de la fondation du prieuré
de Domène. C’était à l’origine une forteresse qui du jouer un grand rôle à
l’époque médiévale. Vers 1120, elle appartenait aux seigneurs de Jouvencel. Le
château actuel conserve deux tours rondes et une échauguette. Un escalier de pierre
part de l’intérieur de la salle centrale. A gauche de celle-ci, ancienne salle
des gardes d’origine romane.
Maison
forte Pichat dite Château de Froges :
elle est citée dès 1298 et a été maintes fois remaniée.
Manoir
de l’Engenai :
il semble trouver son origine dans une maison forte comme en témoigne
l’épaisseur des murs et des arcs en plein cintre.
GONCELIN
Maison
forte de Montpansard :
édifice composite qui aurait été édifié au 13ème siècle par le
seigneur de Goncelin sur l’emplacement d’un édifice plus ancien. La tour carrée
s’élève à 2à mètres de hauteur et conserve des traces de peintures murales.
Maison
forte delphinale :
bâtie sur les premières hauteurs de Goncelin, 200 mètres à l’est de l’église,
elle est citée dès le 13ème siècle. Son état actuel montre une
reconstruction au 16ème siècle.
Enceinte
médiévale : une
enceinte longue de 1000 mètres est décrite en 1339. Elle possédait quatre
portes dont l’une était surmontée d’une tour carrée.
Maison
forte dite de la Tour Noire :
elle remonte au 14ème siècle et son architecture est semblable à
celle de Montpansard. Elle conserve une massive tour de garde de 10 mètres sur
8 sur quatre niveaux.
Maison
forte du Truc mas du Fay :
elle est citée dans l’enquête de 1339. Elle conserve des traces d’architecture
de cette époque. Le reste est d’époque renaissance et du 18ème
siècle.
Château
Sarret.
HURTIERES
Maison
forte citée au 14ème siècle.
Château
le Coudray.
Lieudit
« Château Gaillard ».
MORETEL DE MAILLES
Château
delphinal du Fort :
sur l’emplacement d’une motte castrale, ancien château delphinal décrit en
1339. Le nom de « fort » date des travaux militaires dont elle fut
l’objet au début du 16ème siècle puis durant les guerres de
religion. Il fut démoli peu après.
Maison
forte de Mailles :
elle est citée en 1219. C’est aujourd’hui un édifice composite.
Château
de Bouthières :
maison forte datant du 14ème siècle qui appartenait à Guigues
Bouthières dit « Brave Bouthières ».
Maison
forte signalée en 1391 « sous la motte du château ».
Château
de la Roche dit Bâtie de la Roche :
il consistait en une tour à trois étages à laquelle se joignait un corps de
logis à deux étages. Il en subsiste quelques murs et le porche d’entrée.
Château
de Morétel : il
remonte au 16ème siècle et a été modifié aux siècles suivants.
LA PIERRE
Château
Vieux et maison forte de la Pierre :
sur une butte naturelle dominant le Grésivaudan, le château juxtapose les
restes d’une forteresse citée dès 1104 et une bâtisse éclairée par de
nombreuses fenêtres à meneaux et dotée d’une grosse tour avec un remarquable
escalier à vis. Deux enceintes concentriques sont encore discernables. En 1442
ce château fut donné par le pape Clément à Dunois lors de son mariage avec
Marie, fille de jean Louvet, chambellan de Charles VII. Devenu propriété des
Monteynard il fut habité par François de Monteynard ministre de la guerre de
Louis XV qui le quitta vers 1755 pour habiter Tencin.
Les
façades, les toitures, l’escalier à vis et les vestiges du château primitif
sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1982).
Manoir
de Vaubonnais :
de plan carré, flanqué d’une tour du 16ème siècle, il a été
construit sur l’emplacement d’un château du 13ème siècle incendié
durant les guerres de religion. Il a été agrandi et modifié aux 18ème
et 19ème siècles.
Le
bâtiment principal est classé monument historique (1988) et les communs et murs
de soutènement sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments
historiques (1987).
PONTCHARRA SUR BREDA
Château
des Augustins :
c’est l’ancien prieuré de Villard Benoît. Les bâtiments ont été très remaniés.
Tour
Noire ou maison forte de la Tournière :
elle remonte au 14ème siècle. La massive tour quadrangulaire de 10
mètres sur 8 partagée en quatre niveaux est bien conservée. Elle possède une
fenêtre géminée et une cheminée monumentale au premier étage.
Bâtie
de Mont Briton dite Mollard de la Perrière : édifiée en bois en 1312 et détruite peu après. Il
n’en subsiste que des traces.
Maison
forte de la grange du Bréda :
ancienne dépendance de l’abbaye de Tamié. L’entrée principale donne sur la
route de la Rochette.
Maison
forte de Montrauchoir qui dépendait de la terre d’Avallon.
Maison
forte de Malbourget.
Château
Bayard : il
remonte pour ses parties les plus anciennes au 15ème siècle.
L’entrée principale est flanquée de deux tours rondes entre lesquelles a été
construit un bâtiment d’habitation. Au rez de chaussée de chaque tour
subsistent des salles voûtées remontant à 1401, époque de la construction du
château. C’est dans cette demeure que naquit en 1473 Pierre du Terrail,
seigneur de Bayard (monument historique, 1915).
Dans
la plaine qui s’étend au pied du château, Lesdiguières écrasa en 1591 l’armée
hispano savoyarde commandée par Amédée, frère du duc de Savoie.
Maison
forte des Terrail de Bernin à Grignon :
construite au début du 15ème siècle par le frère de Bayard. Elle
subsiste toujours et conserve de belles fenêtres à meneaux.
Château
du Clément :
belle demeure située sur une éminence à gauche de la route de Savoie. Les
Clément qui la firent édifier au 15ème siècle étaient notaires à
Villard Benoît.
Manoir
de Bernier à Grignon remontant à la fin du 16ème siècle.
Château
des Bouguettes :
édifice sans grande distinction qui a néanmoins conservé des fenêtres à meneaux.
Manoir
de Chaffardon remontant au 17ème siècle.
Château
de la Courrerie :
signalé au 18ème siècle sur la carte de Cassini. Le bâtiment actuel
a été rehaussé et modifié au 19ème siècle.
Lieudit
« la Tour de Jourragne ».
Lieudit
« le Châtelard ».
Lieudit
« le Mollard ».
SAINT MAXIMIN
Motte
castrale d’Avallon.
Château
delphinal dit Tour d’Avallon :
celui est décrit dans l’enquête delphinale de 1339. La tour, ancien donjon, a
été entièrement restaurée par les chartreux en 1895. Elle s’élève à 33 mètres
de hauteur. L’épaisseur des mus au premier étage est de 2 mètres. On y
distingue encore les murs originels (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1992).
Maison
forte de la Tour Brune d’Avallon :
elle est située à l’entrée de l’ancienne maison forte des Monteynard de Marcieu
citée dès 1250. Haute de 10 mètres, elle a un sommet voûté et des murs de 1,15
mètre d’épaisseur. C’était l’ancienne demeure de la famille d’Avallon connue
dès le 11ème siècle. Au 12ème siècle elle était appelée
« Poype d’Avallon ».
Enceintes
médiévales : il
en subsiste un fragment au Mas du Plantier avec une tourelle. Deux bourgs
fortifiés sont cités en 1339 : le vieux et le bourg neuf. Une première
enceinte percée de deux portes se développait sur un périmètre de 360 mètres de
longueur. La seconde enceinte avait 182 mètres de longueur.
Maison
forte disparue d’Aymon de Saint Pierre citée en 1339.
Maison
forte fossoyée de Ratier citée en 1339 dont il ne subsiste que la plate forme
sommitale.
Maison
forte de Beaumont : une
tourelle de cette maison forte, aujourd’hui disparue, se voit encore sur
certaines cartes postales anciennes.
Maison
forte des Monteynard :
à 10 mètres de la Tour Brune s’édifia une maison forte dite des Monteynard.
Elle conserve une porte ornée du blason des Monteynard de 1561 et de belles
cheminées renaissance.
Maison
forte de la Coubassière des 15ème et 16ème siècles.
Château
de la Combe des 17ème et 18ème siècles.
TENCIN
Ancien
château : dans
la propriété des Monteynard, emplacement d’un château féodal.
Maison
forte dite Tour de Tencin :
elle est mentionnée en 1576. Elle était semblable à la tour de Mailles de
Morétel. Il n’en subsiste que le lieudit « la Tour ».
Château
de Tencin : il
évoque le nom d’une famille dauphinoise illustrée par deux figures marquantes
du règne de Louis XV, Pierre Guérin de Tencin (1680-1758) d’abord archevêque
d’Embrun, cardinal en 1739, archevêque de Lyon en 1741, ministre d’état l’année
suivante puis disgracié en 1751 et sa sœur Alexandrine (1681-1749) qui fut la
célèbre Madame de Tencin qui tint à Paris le plus brillant salon littéraire et
philosophique de son époque.
Tencin
conserve de nombreux souvenirs du cardinal et de sa sœur. Mis le château actuel
a été construit vers 1775 par un allié de leur famille, le marquis Louis
François de Monteynard qui fut Lieutenant Général des armées du roi, ministre
de la guerre et gouverneur de la Corse avant d’être renvoyé dans ses terres par
suite d’une cabale de la cour. C’est un édifice massif et dépouillé d’une noblesse
un peu sévère animé seulement au centre de la façade par un avant corps dont le
fronton triangulaire se détache sur la toiture à double pente.
Le
château et le parc sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments
historiques (1946) et inscrits au titre des sites (1946).
A
l’intérieur, dans le petit salon entresolé, tenture en cuir du début du 18ème
siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1968).
Château
de Bel Air.
Lieudit
« Mollard Gontarin ».
THEYS
Maison
forte du Châtel :
elle aurait été reçue en fief de l’évêque Isarn par Rodolphe Aynard vers 950.
Cette demeure fut le berceau de la famille de Theys. Une motte est encore
apparente.
Château
d’Herculais : au
lieudit « le Couvent », la famille de Theys fit élever ce château au
12ème siècle. Il fut détruit sous la révolution. Il en subsiste les
ruines du donjon.
Château
de Theys :
édifié entre 1280 et 1330 par les comtes de Genève sur le site d’un château
attesté dès 1040 et d’une motte castrale plus ancienne. Il conserve dans la
chapelle et au premier étage des bâtiments de très belles peintures murales
représentant des épisodes du roman de Perceval de Chrétien de Troyes.
Les
deux bâtiments avec leur décor peint sont classés monuments historiques (1993).
Maison
forte de la Tour dite Tour de Lusson :
la famille de Lusson remonte à 1099 mais la tour actuelle semble être du 13ème
siècle. La maison forte de Lusson fut hommagée par Jean Leutzon en 1400. En
1440 sa fille Catherine en fit hommage à son tour. En 1586 la maison passa à la
famille de Beaumont.
Lieudit
« le Fort » (« mansus fortis au 12ème siècle et
« domus fortinum en 1379).
Tour
de Malbuisson :
elle pourrait remonter au 12ème ou au 13ème siècles. Elle
est aujourd’hui en état de ruine avancée.
Maison
forte de la Tour des Ayes :
elle remonterait au 13ème siècle. C’est aujourd’hui un bâtiment
composite.
Maison
forte d’Antoine Blanc citée en 1313.
Tour
du Mollard :
construite en 1340 par Jean II de Bellecombe. C’est un bâtiment rectangulaire à
deux niveaux.
Maison
forte d’Hurtières :
elle est citée en 1444 dans un hommage.
La
Tournette :
ancien pavillon de chasse du baron des Adrets qui a conservé de beaux arcs
gothiques et de nombreuses fenêtres à meneaux.
Maison
forte des Gentons dite Château Payerne :
signalée en 1589, la demeure a été rénovée récemment et transformée en
appartements.
Château
Jail dit de Lesdiguières :
en 1593 Lesdiguières acheta la terre de Theys et y fit construire le château
qui porte son nom pour y loger Jean Vignon père de celle qui devait devenir sa
seconde femme. Ce château bien qu’étant de la fin du 16ème siècle
possède un beau portail gothique.
Manoir
du Colombier :
il appartenait au 16ème siècle à Jean de Bectoz, seigneur de
Vaubonnais.
Maison
forte de la Forte :
maison du notaire royal Pierre Orier qui n’avait probabement pas sans raison
été appelée « la Forte ». Elle est située à la sortie nord du
village. C’est une belle bâtisse du 17ème siècle.
Domaine
de Vernes cité en 1782.
Château
d’Orgeval ou château du Val d’Orgis.
Lieudit
« la Tour de Vire ».
Bibliographie
pour le canton :
-
B
2662, B 3120, B 3366, B 4443 f° 40 (ADI)
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Goncelin, 1870
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1883
-
DUFAYARD :
le Grésivaudan à vol d’oiseau, 1886
-
J.
SESTIER : la vallée du Grésivaudan, rive gauche de l’Isère, 1900
-
CHASSANDE :
monographie du mandement d’Avallon, 1907
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U.
CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 8298, 24 336, 29532, 29656,
Regeste supplémentaire n° 1746
-
Lieutenant
Colonel POUCHOT : Theys, son histoire, 1954
-
F.
BERNARD : histoire de Pontcharra, 1964
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1985
-
Patrimoine
rhônalpin : bienvenue dans les parcs et demeures de l’Isère, 1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous n° 9, 1991
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A.
MENARD : le château de Theys et son décor peint, la Pierre et l’Ecrit,
1991
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M.
FRANCILLARD : Isère, terre de châteaux, bulletin de l’Académie delphinale,
1994
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Site
Internet : Atelier des Dauphins
-
Site
Internet : château féodal et ruine médiévale (Isère).
CANTON
DE MENS
CORDEAC
A
Puy Boson, emplacement de motte castrale, site du château primitif signalé en
l’an Mil.
Château
de Troussepaille :
à l’origine motte castrale, converti en château par la suite. Celui-ci est
mentionné en 1338. Il n’en subsiste plus rien hormis quelques murs mais la
motte subsiste toujours.
Château
de Puy Boson :
il en subsiste quelques ruines.
Lieudit
« la Bâtie ».
CORNILLON EN TRIEVES
Château
delphinal : il
est connu par un acte d’inféodation de 1261. Ce château, qui était situé au
Sert du Fay, était semble t-il une résidence permanente des Dauphins dès le 11ème
siècle. A ce jour, son emplacement n’a pas été localisé. Il pouvait s’élever
sur l’un des sommets qui dominent le village ou à l’emplacement de l’actuel
château.
Château
de Chypre : il
semble remonter au 16ème siècle. Le domaine comprend deux maisons de
maître transformées aux 18ème et 19ème siècles et deux
grandes fermes d’époque renaissance. Une fenêtre à meneaux du château conserve
un linteau de 1552 aux armes de Jean de Chypre.
Lieudit
« la Citadelle ».
LAVARS :
Une
motte castrale est pressentie sous le château de Brion.
Château
de Brion : il
est du type des châteaux issus de la « révolution de l’an mil ». Il
est cité dès le 11ème siècle et défendait l’important passage de
l’Elbron. Il en subsiste les restes du donjon.
Maison
forte de la Veyrié :
construite en 1317 sur une forte éminence pour y abriter des prisons. La maison
forte, très transformée, subsiste toujours.
Manoir : dans le village, beau manoir
datant pour l’essentiel du 16ème siècle avec tour et fenêtres à
meneaux. Il appartenait au début du 18ème siècle à Alexandre
d’Armand, seigneur de Brion et de Lavars.
Bâtiment
médiéval : non
loin du manoir, dans le centre du village, un bâtiment très transformé dont on
ignore la fonction originelle conserve à l’étage les vestiges d’une grande
pièce avec deux fenêtres anciennes et les piédroits d’une cheminée décorés de
fleurs de lys. Coté rue, une fenêtre est ornée d’un linteau trilobé.
MENS
Au
Châtelard, à 1000 mètres d’altitude, emplacement d’une motte castrale de 10
mètres de hauteur à laquelle succéda un château occupé jusqu’au 18ème
siècle.
Bourg
castral :
celui-ci avait une importance prépondérante et constituait, au moyen âge, l’unique
pole économique important du Trièves. Même si tous les restes des remparts
édifiés en 1259 ont disparu aux 17ème et 18ème siècles,
le bourg garde encore la trace de son origine castrale, notamment dans la rue
des Fossés.
Fort
du Chafals construit en 1397.
Maison
forte du comte de Morges :
elle était située à l’emplacement du temple actuel.
Ancienne
demeure du colonel Allard :
elle conserve une très belle porte de style Louis XIII.
Ferme
modèle du Thau :
à l’origine, manoir édifié au 17ème siècle par un gentilhomme
protestant, M. de Thau, transformé en « ferme modèle » en 1859.
Domaine
des Marais du 18ème siècle.
Domaine
de Milmare du 19ème siècle.
PREBOIS
Motte
castrale de Feuillans.
Ancien
château de Prébois :
construit sans doute au 11ème siècle, à l’endroit où se trouve
aujourd’hui la place publique. Ses restes sont incorporés dans diverses maisons
du village, notamment le presbytère.
Château
de Folians dit Rour de Feuillans :
il existait déjà au 12ème siècle. Il appartint à la famille de
Bérenger jusqu’en 1352, époque où il fut détruit sur ordre du dauphin. Il en
subsiste divers vestiges de l’enceinte et du donjon.
SAINT BAUDILLE ET PIPET
Château
féodal de Pipet :
il est aujourd’hui transformé en ferme et conserve de son ancien état une
petite fenêtre trilobée.
Maison
forte de la Bâtie d’Avanne :
elle est citée dès 1250. Elle présente des ruines très arasées et un mur
d’enceinte.
Maison
forte de Morges, attestée au 14ème siècle.
Château
de Montmeilleur :
c’était à l’origine une maison forte. Le château a été aménagé et transformé en
résidence d’été au 19ème siècle. Il conserve une jolie tour et de
nombreuses fenêtres à meneaux. Le bâtiment en « L », flanqué de trois
tours d’angle et d’une tour d’escalier à base carrée se transformant en
octogone, est situé entre deux cours. La première, pavée de galets, est
entourée de communs et l’autre, réservée au château, se prolonge par une série
de jardins en terrasses.
Les
façades et les toitures sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1979.
SAINT JEAN D’HERANS
Maison
forte disparue, citée en 1346 comme appartenant à Jean de Goncelin.
Demeure
du Collet de Vulson :
vaste demeure seigneuriale qui était, au début du 17ème siècle, la
résidence de Marc de Vulson, ami de Lesdiguières et écrivain. C’est un bâtiment
rectangulaire des 16ème et 17ème siècles avec des tours
d’angle décapitées. Une pièce voûtée du 1er étage conserve une
fresque murale représentant une scène alchimique. Sur le battant d’une porte,
un garde portant une fraise et armé d’une hallebarde est peint grandeur nature.
Château
des Acacias des 17ème et 18ème siècles.
SAINT SEBASTIEN
Motte
castrale de Château Vieux de 10 mètres de hauteur surmontant une basse cour de
600m2. C’était le berceau de la famille de Morges. La butte tronconique a été
détruite par l’installation d’une tour TDF.
Château
Vieux de Morges :
sur la motte s’éleva un château important avec bourg castral. Le mandement de
ce château comprenait au 12ème siècle les communautés de Saint Jean
d’Hérans et de Saint Sébastien. Le château est encore mentionnée en 1611.
Manoir
de la Renardière du 16ème siècle.
Château
de Cérizard édifié au 17ème siècle qui passe pour avoir été occupé
par Lesdiguières.
TREMINIS
Le
nom de la commune viendrait de « tres meniis », trois forteresses ou
châteaux féodaux qui auraient été situés à Château Bas, Château Mea et le
château de Ratier, probablement au Mas de l’Eglise. Ils ont tous trois disparu.
Bibliographie :
-
A.
BLANC : lettres à Lucie sur le canton de Mens, 1844
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère et des communes qui en dépendent, canton de
Mens, 1870
-
A.
LAGIER : notes historiques sur Tréminis, 1881
-
A.
LAGIER : le Trièves et son passé, 1892
-
U.
CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, N° 1810, 1813, 1814, 1956, 2009,
2240, 2245, 2389, 3418, 5849, 6250, 6602, 10828, 12764, 16347 et Regeste
supplémentaire, n° 1124 et 1743.
-
A.
BEAUP : histoire du Trièves, 1977
-
A.
BEAUP : géographie du Trièves, 1982
-
Patrimoine
en Isère, Trièves, 1996
-
M.
CASANOVA : l’an mil, temps des mottes castrales, Mémoire d’Obiou, n° 5,
2000
-
B.
AILLOUD : le hameau de Cornillon renaît de ses ruines, Mémoire d’Obiou, n°
6, 2001
-
J.
C. MICHEL : Regeste dauphinois et autres archives sur le Trièves, bulletin
des AVG n° 56, 2005
-
J.
C. MICHEL : un château oublié, Feuillans en Trièves, bulletin des AVG n°
56, 2005
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DE MEYLAN
CORENC MONTFLEURY
Maison
forte de la Tour d’Arvilliers dite Tour aux Chiens : la tour de 17 mètres
d’élévation sur 10 mètres d’avance comporte 4 niveaux carrés des 13ème,
14ème siècles en forme de créneaux terminant chaque face de
l’édifice. Arvilliers appartint au dauphin Guigues André qui en fit donation
aux chartreusines de Prémol. Celles-ci l’échangèrent le 12 mars 1241 aux
chartreux de Saint André de Grenoble contre ce qu’ils possédaient eux-mêmes sur
la commune de Vaulnaveys. Arvilliers passa ensuite à la famille de Bectoz puis
à Aymar du Périer, à Antoine de Revel et à François Boniel neveu d’Expilly. A
la révolution, la tour fut vendue au titre des biens nationaux. C’est
aujourd’hui une propriété privée. L’appellation « Tour aux Chiens »
remonterait à l’époque du dauphin Louis II qui y venait chasser.
Château
de Bouquéron :
l’origine du château demeure obscure même si la légende en attribue la
construction à Rolland lors du siège de Grenoble. Il est probable qu’il
existait déjà au 10ème siècle mais il faut attendre 1100 pour en
trouver la première certitude dans le cartulaire de Saint Hugues. Le plus
ancien possesseur connu semble être Adon de Bouquéron en 1090. Louis XI, alors
dauphin, s’y réfugia en 1456 lorsque son père Charles VII, excédé de sa
conduite, envoya une armée pour le prendre. Les façades, les toitures, la salle
à manger, le petit et le grand salon sont inscrits à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques (1988). Site inscrit (1946).
Château
delphinal de Montfleury :
il est cité en 1268. Au 14ème siècle, le château était constitué
d’un donjon rectangulaire et d’une enceinte de 160 mètres de périmètre avec
quatre tours d’angle.
Château
du Mollard : il
était situé à l’emplacement actuel du couvent de la Providence et remontait à
1270.
Château
Martel : il
remonte Au 16ème siècle. Au 17ème siècle, c’était la
propriété de l’infortuné époux de Marie Vignon.
Château
Pillon : il doit
son nom aux époux Pillon qui s’en étaient rendus acquéreurs sous le révolution
et qui y effectuèrent d’importants travaux de restauration.
Château
Lecoq : 88
avenue de l’Eygala. Construit par Lesdiguières pour Marie Vignon, c’est un
petit manoir du 16ème siècle, bien conservé.
Château
Pages dit Tour de Veynes en 1626.
Château
de l’Eygala ou Aygala.
Château
Paquier dit Tour de Veynes cité en 1626.
Fort
de Monteynard :
du nom du marquis de Monteynard, ministre de la guerre de 1771 à 1174.
Fort
du Saint Eynard :
construit à partir de 1874. Il était destiné à la défense des approches de
Grenoble par la Chartreuse.
Château
de la Condamine :
construit par la famille Bouchayer au début du 20ème siècle en
belles pierres massives avec des tuiles rouille et un cloître harmonieux.
L’intérieur est baroque et présente un mélange de styles médiévaux et
renaissance.
MEYLAN
A
l’emplacement du « Château Corbeau », motte castrale probable.
La
Bâtie : dès le 9ème
siècle, ce poste avancé de la forteresse de Montbonnot Saint Martin est
mentionné. Il n’en subsiste que le nom donné à un hameau.
Maison
forte de la Bâtie d’en Haut dite Château Corbeau : le château est connu dès le 12ème
siècle époque à laquelle il appartenait aux Châteauneuf. Il est resté connu
sous le nom de la dernière famille qui le possédât, les de Corbeau, juste avant
la révolution. Il en subsiste quelques vestiges.
Château
de Mefrey : cité
en 1301. Il en subsiste le lieudit « Mollard Meffrey ».
Maison
forte de Saint Mury :
elle est citée dès 1344. C’est aujourd’hui un château du 19ème
siècle avec parc à l’anglaise.
Château
du Bourcet : son
origine semble remonter au 15ème siècle. Au 19ème siècle,
il appartenait au général du Bourcet.
Château
du Bachais :
construit sous le règne de Henri IV par Lesdiguières et destiné à être un
rendez vous de chasse. Il devint plus tard la résidence de Marie Vignon. Il a
été complètement restauré au 19ème
siècle.
Château
de Maupertuis :
il en subsiste les tours dites de Saint Mury qui marquaient l’entrée de
l’ancien domaine de M. d’Amblérieu, trésorier de France, receveur général des
deniers du roi en Dauphiné.
Château
de Rochasson :
édifice moderne sans grande unité de style. A proximité, bâtiment
quadrangulaire des 15ème et 16ème siècles avec fenêtres à
meneaux et croisillon chanfreinés.
Au
lieudit « Signalla »maison signalée en 1626.
Manoir
de la Bâtie des 18ème et 19ème siècles.
Château
de Rochebelle :
demeure du 19ème siècle avec deux tourelles aux extrémités du corps
principal de logis situé dans un très beau parc.
Fort
du Bourcet : il
doit son nom au général de Bourcet, auteur de la carte géographique du haut
Dauphiné. Il fut édifié après 1874 pour concourir à la défense de Grenoble.
Lieudit
« Château Vieux ».
LE SAPPEY
Fort
du Saint Aynard :
construit à compter de 1874. Il devait concourir à la défense des approches de
Grenoble par les montagnes de Chartreuse.
LA TRONCHE
Sous
le château d’Arvilliers, vers la cascade dite de Pelletière, ancienne ferme
bâtie en 1550 par les chartreux.
Hôtel
de Barral :
ancien hôtel du 17ème siècle dont la porte reconstituée servait
d’entrée aux caces du Mont Rachais.
La
Pettillonière :
demeure avec fenêtres à meneaux, ancienne hôtellerie dans laquelle Charles VIII
aurait dîné.
Maison
Novel : 22 rue
du Doyen Gosse. Maison caractéristique des demeures construites par les
notables de Grenoble au 17ème siècle. Sa façade sud, percée de
grandes fenêtres disposées régulièrement s’ouvre sur un vaste parc. Une partie
des aménagements intérieurs et des décors des 17ème et 18ème
siècles est conservée (monument historique, 1963).
Villa
Hébert :
ancienne demeure familiale du peintre Ernest Hébert construite
vraisemblablement au 18ème siècle. Son portail d’entrée
provient de l’ancien couvent Sainte Ursule de Grenoble fondé en 1695
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1942).
Lieudit
« Château Margan ».
Lieudit
« Mollard des Saffeys ».
Bibliographie :
-
Album
du Dauphiné, 1839
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1860
-
J.
J. A. PILOT : Bouquéron, le Dauphiné, 1, 1864
-
X.
DREVET : notes sur la Tronche, le Dauphiné, 1887
-
J.
J. A. PILOT : le château d’Arvilliers, 1867
-
J.
SESTIER : le tramway Grenoble Chapareillan et la vallée du Grésivaudan,
rive droite de l’Isère, 1900
-
U.
CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 29531, 29638, 29639
-
Dr
Gérard MARCHAND : le château de Bouquéron, BSDEA, 1949
-
GAILLARD,
JAIL, BILLET : Meylan au fil de siècles, 1975
-
G.
FLANDRIN : à Corenc du château du Mollard au couvent, 1975
-
La
Providence, Nouvel Actualité Dauphiné, 1976
-
J.
GOBEL : quelques pierres racontent, 1976
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J.
BRUNO : le Graisivaudan, 1977
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Archéologie
chez vous, n° 3, 1984
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R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1985
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E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
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E.
TADDET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Site
Internet : château féodal et ruine médiévale, Isère
-
B.
GAILLARD : notice sur Bouquéron, sd
CANTON DE MONESTIER
DE CLERMONT
AVIGNONET
Château
delpinal :
l’enquête de 1339 le mentionne et indique que son revenu annuel est de 600
florins. De ce château dépendaient les
paroisses d’Avignonet, la Cluse et Paquier. Il y avait au chaâteau une tour
forte située au Haut du Mol avec 17 nobles feudataires résidents et 3 non
résidents. En dépendaient les paroisses d’Avignonet, la Cluse et Paquier. Il en
subsiste quelques rares substructions au lieudit « le Château ».
Maison
forte de Serre Chouillan connue par un texte de 1334.
Maison
forte d’Humbert de la Sala citée en 1339.
Maison
forte de Guillaume Ismidon citée en 1339.
Château
d’Ars : édifié
sans doute aux 15ème et 16ème siècles, sans doute sur
l’emplacement de l’une des maisons fortes citées en 1339. Il commandait l’accès
au pont d’Avignonet sur le Drac. Le plus ancien possesseur connu est Charles
Roux de Champlevey au 17ème
siècle.
Château
d’Avignonet :
d’après la tradition, il aurait été construit sur les ordres de Henri IV pour
sa favorite Gabrielle d’Estrées. Louis XIV donna ce château au duc de Beaufort,
fils de Gabrielle d’Estrées. Très homogène il est aujourd’hui parfaitement
restauré.
CHATEAU BERNARD
Au
dessus du Pas de la Balme, à près de 1900 mètres d’altitude, vestiges d’un mur
dit « des Sarrasins » d’une quinzaine de mètres de longueur, encore
près de 2 mètres d’élévation en certains endroits qui passe pour avoir été un
mur de défense contre les Sarrasins. A proximité, un poste de surveillance de
la vallée de Château Bernard est creusé dans le roc. Ces deux ouvrages ont sans
doute un rapport entre eux.
Château
delphinal : vers le
sud de l’église au coteau nommé « le Château », ruines de l’ancien
château qui tirerait son nom d’un
seigneur local. Au 13ème siècle il fut intégré dans les possessions
delphinales. L’enquête de 1339 en donne la description suivante :
« donjon carré bordé de fossés profonds, au centre une tour carrée de 6
toises de hauteur. Revenus, 117 florins ».
GRESSE EN VERCORS
Château
delphinal : il
s’élevait à l’emplacement de l’actuelle place Dr Cuynat. Le procès verbal de
1339 en donne la description suivante : « donjon carré clos de
murailles mesurant 138 toises de circonférence. Tour carrée en pierres de
taille de 7 toises de hauteur, 22 toises de tour, murs de 8 pieds d’épaisseur
et chapelle ». Il n’y a alors qu’une paroisse et aucun fief ni noble n’y
résidant. Il appartenait à Guillaume Arthaud du fief delphinal de la
châtellenie de Clermont. Le château figurait encore sur le cadastre de 1828
avec ses trois tours d’angle. Il a été démoli en 1889.
Château
fort des Deux :
il était situé au hameau des Petits Deux, sur le sommet de la colline. On
devine à peine l’entrée du château et on ne voit aujourd’hui que quelques
traces de murs au ras du sol. Le donjon semble être indiqué par un carré de
pierres au niveau du sol à peu près au centre d’un rectangle de 80 mètres de
longueur sur 60 mètres de largeur. Le château était déjà ruiné au 17ème
siècle.
Château
de la Bâtie : il
semble avoir été édifié sur l’emplacement d’une motte castrale, au lieudit
« Serre Château ». Citée dès 1211, la Bâtie de Gresse dépendait du
château delphinal et le procès verbal de 1339 la décrit comme « située sur
une éminence rocheuse avec dans le donjon une tour en bois très forte ».
Maison
forte de la Rochassière :
il en subsiste une tour et une porte surmontée d’une accolade gothique. C’est
aujourd’hui un hôtel.
MIRIBEL LANCHATRE
Château
delphinal : il
figure au titre des fiefs delphinaux recensés en 1339. Le procès verbal en
donne la description suivante : « dans une situation très forte,
donjon carré avec une tour de 9 toises de hauteur. Nobles : Pierre,
Lantelme et Didier de Miribel, Guillaume Chaunais et Guigue d’Oriol. En
dépendent les paroisses de Lanchâtre et Saint Barthélemy. Revenus 200
florins ».
Château
de Lanchâtre :
édifié au 18ème siècle avec un beau parc conservant le tombeau de
Sylvain Eymard.
Château
du Vernay, ancien domaine de M. le Clet : transformé et pourvu de jardins à la fin de
l’ancien régime par Jean Eymard.
MONESTIER DE CLERMONT
Château
delphinal :
l’enquête de 1339 en donne la description suivante : « tour carrée
d’une hauteur de 8 toises ». L’information faite la même année à la
requête du procureur général sur la terre de Clermont précise qu’ « y a
un château et forteresse avec tour, une porte de grande élévation, 27 nobles et
feudataires résidents dont 3 ont maison forte et 17 non résidents. Du château
dépendent les paroisses de Saint Pierre du Monestier, de Saint Paul et la
montagne de Lautaret. Les châteaux et mandements de Gresse, Thouchanne et Saint
Guillaume ». De ce château, démantelé par Lesdiguières, subsistent
aujourd’hui dans la forêt les bases de la tour et les vestiges encore
significatifs de trois enceintes.
Château
des Vicomtes de Clermont ou de Bardonnenche : construit par la famille de Clermont Tonnerre en
1590 et racheté par Alexandre de Bardonenche en 1679, il a été en partie
reconstruit et embelle au 18ème siècle par César de Bardonenche
(site inscrit, 1947).
Château
moderne de Bardonnenche :
construit au milieu du 18ème siècle par la famille du même nom dans
le goût de la renaissance.
ROISSARD
Motte
castrale possible sous l’église.
Maison
forte du Clot :
elle est citée en 1261 dans le Probus. Les bâtiments actuels sont un pastiche
néo médiéval.
Château
de Roissard : beau
monument d’époque renaissance construit non loin de l’ancienne maison forte de
Roissard dont il subsiste quelques traces.
Château
de Bardonenche :
vers l’église, très belle demeure d’époque renaissance construite à la fin du
16ème siècle par les Bardonenche. Trois pièces avec leurs cheminées
monumentales sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments
historiques (1966).
SAINT ANDEOL
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
SAINT GUILLAUME
A
Touchane, emplacement présumé de motte castrale.
Château
delphinal de Touchanc, Toshane ou Touchane : château féodal édifié sur une éminence sauvage et
escarpée située entre Saint Andéol et Saint Guillaume. La possession de ce
château fut confirmée le 14 mai 1148 par le pape Alexandre III à l’abbaye
d’Oulx. Il devint ensuite possession delphinale. L’enquête de 1339 en donne la
description suivante : « campé sur un roc élevé, son donjon est
entouré d’un mur de vingtain de 210 toises de développement. Tour de 8 toises
de hauteur dont les murs ont six pieds d’épaisseur. Autre tour carrée de 9
toises de haut. Au dessous de cette tour, une maison forte facile à défendre.
En dépendent les paroisses de Saint Guillaume et de Saint Andéol : nobles
résidents, Rodolphe de Commiers, Rayn de la Salle, Albert du Royn ayant maison
forte. Revenus : 297 florins ».
Château
de Saint Guillaume :
construit au 16ème siècle par les seigneurs de Touchane en
remplacement de leur inconfortable nid d’aigle. Il devait être édifié près de
l’église et a disparu en 1708 dans un incendie.
SAINT MARTIN DE LA CLUZE
Château
de Paquier : il
est connu dès le début du 12ème siècle mais il a été profondément
remanié à l’époque de la renaissance et au 17ème siècle. Il a
appartenu aux dauphins puis à la famille Alleman. De son premier état subsiste
une fenêtre à ébrasement de la fin du 12ème siècle.
Château
féodal de la Cluze, disparu.
Lieudit
« la Motte ».
SAINT PAUL LES MONESTIER
Château
de Rivoiranche :
il présente un aspect renaissance avec de belles fenêtres à meneaux.
SINARD
Château : son origine remonte au 13ème
siècle mais il a été rebâti à l’époque de la renaissance et ressemble
sensiblement à celui d’Avignonet.
Lieudit
« la Motte ».
TREFFORT
Maison
forte citée en 1231 dans le Probus.
Maison
forte de la Cheza :
elle est citée dans une donation faite le 7 février 1255 par le prieur de
Treffort au profit de la dauphine Béatrix.
Château
d’Herbelon :
construit en 1603 par Claude Sarrazin qui avait acquis la juridiction et les
terres de Treffort. Le manoir passa ensuite par héritage aux familles d’Armand
puis Ravier dont le dernier descendant, André Claude, établit des tuileries à
Treffort et représenta la noblesse en 1788. La demeure appartint par la suite à
Léonce Emile Durant Savoyat, député puis sénateur de l’Isère, qui y fit
réaliser des transformations et des décors d’inspiration médiévale.
Il
s’agit aujourd’hui d’une solide bâtisse de plan carré, flanquée de deux tours
dissemblables dans des angles opposés
mais sa partie nord à été transformée à une époque inconnue.
Lieudit
« la Motte ».
Bibliographie
pour le canton :
- B
3392, B 4443, f° 55, f° 67, f° 72, f° 74, f° 75, f° 79, B 4526 (ADI)
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère, canton de Monestier de Clermont, 1870
-
A.
LAGIER : le Trièves et son passé, 1892
-
U.
CHEVALIIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 1123, 1421, 2275, 2952,
3817, 29532, 29664, 29665 29669, 29702,
29703, 29735, 29737, 29773
-
L.
TERRAS : la vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse, 1970
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L.
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Gresse et le Trièves, bulletin des AVG n° 55 et n° 56, 2005
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E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DE LA MURE
CHOLONGE
Au
lieudit « Pré Châtel », motte castrale avec une vaste basse cour de
88 mètres de longueur et 54 mètres de
largeur et une ligne de défense. Un parcellaire du 18ème siècle
montre que le fossé était alimenté en eau. La basse cour est aujourd’hui
occupée par des constructions modernes dont l’édification aurait mis au jour
des fondations. Il s’agit peut être de l’ancienne maison forte d’Humbert de
Chaulonge.
Lieudit
« le Mollard ».
COGNET
Château
de Cognet : ce
fut certainement le premier château delphinal des Guigues en Matheysine. Il
était situé dans le bourg en face de la route de la Mure. Il n’en subsiste que
des restes insignifiants.
Maison
forte des Bardonnenches :
elle est citée en 1339. Son emplacement n’est pas connu.
Fort
de Cognet :
durant les guerres de religion Lesdiguières aurait fait bâtir un fort au dessus
de la culée nord du pont romain. Pris et repris, ce fort fini par être démoli.
MARCIEU
Au
Bricon, emplacement de motte castrale qui était sans doute la demeure primitive
des seigneurs de Brion citée dès 1108.
Château
delphinal de Marcieu :
au bord du Drac, au lieudit nommé « Mas de Bricon », sur une petite
crête ayant comme défense naturelle le Drac, traces d’un ancien château féodal
qui commandait le passage. L’enquête de
1339 indique seulement « mollard et murs forts ».
Château
d’Aynard au Roac :
il est également cité dans l’enquête delphinale de 1339 : « tour
quadrangulaire de trois étages ; enceinte avec portail entouré de deux
tourelles ». Vers la fin du 19ème siècle, son rez de chaussée
servait d’école. L’édifice a été profondément modifié et il est difficile d’en
discerner aujourd’hui les parties médiévales.
Ferme
du marquis de Marcieu :
ensemble de bâtiments du 17ème siècle, bien conservés, avec un grand
porche.
MAYRES SAVEL
Château
delphinal de Savel :
élevé au 12ème siècle, il appartint aux aux dauphins de Viennois. Il
en subsiste des pans de murailles, dont l’un appartient à l’ancien donjon
pentagonal.
Château
de Guy de Saint Savin :
il est décrit en 1339 : « tour quadrangulaire de 3 étages, haute de
18 mètres. Mur avec glacis de 220 mètres de longueur. Petite tour nommée
Betors ».
Château
de Lantelme Aynard :
il est également cité en 1339 avec une première enceinte de 60 toises et au
sommet du très haut et fort mollard un château lui-même entouré de murs très
hauts et très forts. A l’intérieur, tour pentagonale, deux salles et une
cuisine.
Maison
forte de Châteaubois :
au hameau du même nom, ancienne maison forte convertie en ferme.
Ancien
domaine de Combourcier :
les Combourcier, seigneurs de Beaumont, résidaient l’été dans une
gentilhommière élevée au « Mas des Auches » dont il ne subsiste plus
aucune trace.
MONTEYNARD
Au
nord de la crête qui portait l’ancien château des Aynard, présence d’une
structure fossoyée de type motte castrale.
Forteresse
des Aynard : sur
le plateau situé entre les précipices du Drac et la route actuelle s’élevait la
forteresse de la famille des Aynard puis Monteynard. Fondé sans doute au 10ème
siècle, le château tomba en ruines au début du 18ème siècle. Il n’en
subsiste plus rien.
Maison
forte : au
lieudit « le Château », emplacement d’une maison forte disparue dont
seule une basse cour est discernable.
Château
de Pellisière :
il semble remonter au 17ème siècle.
LA MOTTE D’AVEILLANS
Le
nom de la Motte, qui a donné son nom au village, pourrait évoquer la présence
d’une motte castrale non localisée.
Château
de Marliave du 19ème siècle.
LA MOTTE SAINT MARTIN
Le
château primitif devait être élevé sur une motte castrale qui a donné son nom à
la localité.
Château
delphinal de la Motte :
dès la fin du 11ème siècle, il est question du château de la Motte
dans le cartulaire de Saint Hugues. Il appartenait d’abord aux premiers
dauphins. En 1286, par suite d’un échange, il passa à la famille Aynard.
L’enquête de 1339 indique qu’il était bâti sur un mamelon très élevé et qu’il
comprenait une première enceinte de 40 toises de longueur à l’intérieur de
laquelle se trouvait une tour ronde et derrière celle-ci une maison
d’habitation et une citerne. On y pénétrait par un pont levis. Au-delà de cette
première enceinte, il y en avait une seconde renfermant une construction faite
de deux salles superposées et deux bâtiments contigus. Il passa ensuite à la
famille de Morges qui le reconstruisit en partie et l’embellit à la
renaissance. Au cours des guerres de religion, Lesdiguières y logea l’une de
ses garnisons. Vendu en mauvais état à la révolution, il fut alors restauré
dans son état actuel.
Maison
forte du Mollard :
elle appartenait au 13ème siècle aux Alleman.
LA MURE
Château
delphinal : un
colombier en partie détruit mais conservant encore des arcs est tout ce qui
subsiste aujourd’hui du château delphinal de la Mure connu dès le 12ème
siècle, dans lequel mourut la dauphine Marguerite en 1163. Il est décrit dans
l’enquête delphinale de 1339. Il semble avoir disparu au début du 16ème
siècle. En tout état de cause, il n’existait déjà plus lors du siège de la
Mure. La « Maison Carral », aujourd’hui musée Matheysin, pourrait
être l’une des tours de ce château, remaniée au 17ème siècle, comme
en témoigne une fenêtre du 12ème siècle.
Enceinte
médiévale : au
moyen âge, les maisons du bourg étaient protégées par un vingtain de murailles
crénelées qu’entouraient des fossés aux parapets entourés de palissades. Après
la concession de 1309 de la première charte de franchise du dauphin Jean II,
une seconde enceinte fut édifiée, enveloppant à la fois le burgus et les
faubourgs. Longtemps après, Lesdiguières fit construite de nouvelles
fortifications qui, de la rue du Jeu de Quilles en passant par la place Auguste
Perret, gagnaient la rue de la Croix Blanche, suivaient la Côte Rouge pour
couper la place des Capucins et remonter vers la porte du Rivier où elles
rejoignaient les murailles d’avant 1309.
Jusqu’en
1965 où elle devait brutalement se rompre, la vieille muraille dominait la rue
du Jeu de Quilles d’une hauteur de 7,50 mètres sur 60 mètres de longueur. On
refit alors la partie effondrée du rempart, abaissant sa hauteur à 1,40 mètre.
Seule la partie haute demeure aujourd’hui visible. Des substructions de l’une
des portes, la porte Magdeleine, sont apparues en 1988 lors de travaux rue
Madeleine.
Maisons
fortes : 10
maisons fortes sont citées dans l’enquête delphinale de 1339 dont celles de Guy
de Morges, de Pierre Aynard et de Guy de Morges.
Château
de Beaumont :
construit au 15ème siècle par les Combourcier. Il s’appelait alors
« Maison des Tours ». Il a été partiellement reconstruit au 19ème
siècle par les religieuses de la Nativité qui en avaient acquis les restes en
1832 afin d’en faire un pensionnat de jeunes filles. Depuis 1906, racheté par
la commune, il accueille le collège. Des quatre tours qui le flanquaient, seule
la tour sud est d’origine, les trois autres ayant été démolies vers 1580 et
reconstruites ultérieurement.
Château
du Monestier :
il était situé à l’emplacement de l’actuelle école des Capucins. Il souffrit
beaucoup du siège de 1580 puisqu’il fallait le prendre pour pénétrer dans le
bourg. Lesdiguières le fit démanteler en 1587.
Maison
Duport, 41 Grande Rue :
la famille Duport, que la tradition rattache aux du Port de la Balme de Pierre
Châtel en Savoie, donna à la ville deux châtelains et plusieurs consuls. Louis
XIII et Richelieu logèrent dans cette maison le 22 février 1629. La chambre
qu’occupa le roi au rez de chaussée de la maison existe encore avec son haut
plafond à la française et ses boiseries claires. Elle a été appelée depuis lors
« chambre du roi ».
46
Grande Rue, demeure de la fin du 15ème siècle.
Citadelle
du Ser : la
citadelle, que Lesdiguières fit construire sur le Ser en requérant tous les
habitants de la Mure et des environs et qui formait une sorte d’étoile, était,
en son temps, estimée « des meilleures du monde ».
On
peut juger de cet ensemble presque aussi étendu que la ville elle-même, d’après
le remarquable document que constitue la vue perspective polychrome sur
parchemin du siège de 1580. Conquise en 1581 par le duc de Mayenne, après un
siège mémorable, elle fut rasée peu après. Seul le calvaire en marque
aujourd’hui l’emplacement.
La
Tour de l’Horloge a été construite en 1720 sur l’emplacement d’une ancienne
tour féodale dite « Tour Toscan ».
La
Tour Saint Pierre est de même origine.
NANTES EN RATTIER
Une
motte castrale semble avoir précédé le château.
Château
delphinal de Rattier :
le mot « rattier » passe pour être d’origine celtique et signifier
« lieu élevé et fortifié ». Le mandement de Rattier comprenait tout
le territoire qu’arrose la Roizonne. Bien que la légende en fasse remonter
l’origine avant les invasions des Sarrasins qui l’auraient occupé, il ne semble
pas que le château soit antérieur au 12ème siècle.
Bâti
sur un mollard presque pointu, le château de Rattier avec ses bâtiments compris
dans une enceinte de murailles crénelées formait un ensemble presque carré. Son
portail, en pierres de taille, s’ouvrait au levant sur une vaste cour basse
plantée de quelques arbres. Le donjon se dressait sur la roche dans l’angle
nord est, surplombant un à-pic de 200 mètres. A base carrée, il s’élevait avec
ses trois étages à 20 mètres de hauteur. Cette demeure personnelle du seigneur
formait le réduit de sa défense et était elle-même entourée d’un second mur
d’enceinte. En 1339 le château de Rattier est décrit en bel état. Cependant, on
renonça assez rapidement à occuper ce site élevé, isolé et manquant souvent
d’eau. Un siècle et demi plus tard, les constructions menaçaient ruine. Une
enquête faite en 1531 constate que la forteresse est détruite. Il n’en subsiste
aujourd’hui que des pans de murs du donjon.
Ancien
village de Rattier :
à la base du mamelon qui portait le château, dans une combe au bord de la
Roizonne, se voient encore les ruines croulantes d’un vieux moulin et d’un
four, de même que celles d’un petit pont qui en permettait l’accès.
Maison
forte de la Tour, disparue.
Trois
autres maisons fortes sont citées en 1339 dont celle de Guy de Morges.
A
Roizon le Haut, maison conservant les armes de la famille de Comboucier,
fondatrice du château de la Mure.
La
« Maison Porte », ancienne demeure du notaire Miard, conserve une
plaque de cheminée de 1624.
Château
du Frenet.
NOTRE DAME DE VAUX
Lieudit
« le Mollard ».
PIERRE CHATEL
Château
du Collet : une
maison de Sersigaud possède au dessus de la porte d’entrée un tympan monolithe
en plein cintre timbré en son centre d’une croix de Malte en relief qui devait
sans doute garnir le haut d’une poterne. Sa limite inférieure est découpée
selon un arc en accolade du 15ème siècle. Il proviendrait d’un
ancien château dit du Collet.
PONSONNAS
Château : d’origine féodale, il a été
détruit au cours des guerres de religion. Sur son emplacement, la famille de
Venterol a construit en 1642 un manoir.
Maison
forte de la Tour de Champagne disparue.
Lieudit
« le Tertre » (motte castrale ?).
PRUNIERES
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
SAINT AREY
Château
avec tour ronde d’origine médiévale.
Château
des Chanterelles.
SAINT HONORE
Lieudit
« le Mollard ».
SAINT THEOFFREY
Château
de la Fay pouvant remonter au 12ème siècle.
Château
du Lac.
SOUSVILLE
Maison
forte du Terrail :
elle s’élevait sur une pente vers la croix de Sousville et était composée d’une
importante plate forme de plan légèrement trapésoïdal.
Maison
forte de la Croix de Sousville :
elle est citée dès le 13ème siècle. Le bâtiment actuel semble dater
du 16ème siècle et conserve une plaque foyère de 1575 et un escalier
en vis desservant des deux étages.
Tour
de Champagne :
d’origine médiévale, elle a été détruite en 1749.
SUSVILLE
Emplacements
de mottes castrales à Roche Paviotte et à Breydent. En ce qui concerne cette
dernière, un Braidencus est cité dans le cartulaire de Saint Hugues comme
témoin du sacre de l’évêque Isarn en 960.
Château
delphinal de Roche Paviotte :
sur une motte castrale, un château fut implanté sans doute dès le 11ème
siècle. C’était un véritable nid d’aigles. L’enquête delphinale de 1339 décrit
un donjon carré, un autre bâtiment et quatre tours d’enceinte.
Après
les dauphins, le château passa aux Alleman puis à Lesdiguières. Déjà ruiné en
1580, il n’en subssite que quelques vestiges informes.
Maison
forte de Breydent :
construite par la famille Aynard au 13ème siècle sur un édifice
antérieur. En 1870, la tour était encore visible.
VILLARD SAINT CHRISTOPHE
Lieudit
« le Mollard ».
Bibliographie
pour la canton :
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B
2958, B 3044, 3120, B 4443 f° 2, 12, 58, 82 et 84 (ADI)
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
A.
FAYOLLE : la Mure et la Matheysine, 1876
-
Abbé
DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement depuis les
origines à 1626, 1903
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U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913,
n° 3817, 7775, 8209, 14578, 29548, 29775
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L.
CAILLET : la Mure et ses environs, 1925
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BERTHIER : le plateau matheysin, 1939
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L.
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R.
REYMOND : Pierre Châtel hier et aujourd’hui, 1968
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REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987
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B.
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Histoire
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R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989
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Archéologie
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REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991
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E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Patrimoine
en Isère, 2006
CANTON
DE PONT EN ROYANS
AUBERIVES EN ROYANS
Maison
forte le Bel : elle
se compose de deux tours circulaires avec un ensemble de bâtiments organisés
autour d’une tour centrale qui délimite le corps de bâtiment principal en forme
de « U ».
BEAUVOIR EN ROYANS
Châteauvieux
dit aussi Château de Champeverse :
le site a révélé une citerne antique et les traces d’un mur longeant l’arête la
plus élevée et les restes d’une construction. Le nom traduit une position
défensive, sans doute poste de défense primitif de Beauvoir du coté de Presles,
seul endroit par lequel une attaque était possible. Ces vestiges n’ont pas été
datés.
Palais
delphinal :
avant 1251 la terre de Beauvoir appartenait aux Bérenger du Royans, de la
famille des Bérenger de Sassenage. Ils l’échangèrent contre d’autres domaines
avec le dauphin Guigues VI. Il y avait alors un château à Beauvoir, comme en
témoignent des bulles des papes Eugène III et Luce II de 1152 et 1184 et l’acte
d’échange de 1251. Ce château était admirablement situé et la défense en était
facile. Le dauphin Guigues VI, parcourant le midi de ses états, a du s’y
arrêter, être fasciné par le site et, de gré ou de force, exiger de son vassal
cette terre qui lui plaisait. Celui-ci y résida à plusieurs reprises à compter
de 1258. A sa mort, la dauphine Béatrix et son fils Jean continuèrent à se rendre
à Beauvoir. A partir de Jean II, les dauphins séjournèrent très régulièrement à
Beauvoir plusieurs fois par an et aménagèrent le château. Mais c’est surtout
avec Humbert II que les embellissements devinrent conséquents, jusqu’à
transformer le château en un véritable palais. En 1336, il établit à Beauvoir
son grand conseil, futur parlement, composé de 14 personnes ayant à leur tête
un chancelier. Ultérieurement, ce conseil sera transporté à Saint Marcellin.
Durant
l’époque où Humbert II séjourna de manière constante à Beauvoir, il semble
qu’il ait eu, avec lui, au moins 2000 personnes.
C’est
à Beauvoir que la tradition place la mort du dauphin André qui serait
« tombé dans l’Isère d’une fenêtre du palais par l’imprudence d’une
nourrice ». C’est cette tradition qui a donné naissance à la
« complainte de Beauvoir », rapportée par l’abbé Clerc Jacquier qui
commence ainsi :
« Oyez
d’une nouriice,
Oyez
le triste évènement,
On
la traîne au supplice,
Pour
la mort d’un enfant ».
Or
il semble que l’enfant dauphin soit mort de maladie à l’âge de deux ans, ce que
corroberait son inhumation à Grenoble.
En
février 1349, lors du transport du Dauphiné à la France, Humbert II se réserva
le château de Beauvoir pour son usage personnel. Mais, peu après, il quitta
Beauvoir pour n’y plus revenir. Le roi de France, nouveau maître, y installa un
châtelain désormais seul représentant du
nouveau pouvoir.
Un
procès verbal de 1473 montre le château en mauvais état et, contrairement à la
tradition qui veut que Louis XI ait fait détruire le palais en 1476, il semble
que seul l’abandon des lieux ait permis au temps de faire son œuvre. Les
carmes, en effet, possesseurs d’une partie du domaine, n’entretenaient que la
partie qu’ils avaient reçue d’Humbert II et ce jusqu’au moment où les Huguenots
achevèrent la destruction commencée par la nature.
De
nos jours, ce qui fut le palais des dauphins n’est plus que ruines. De la porte
basse du château on peut néanmoins voir encore la vaste arcade de l’entrée
s’appuyant de chaque coté sur le rocher naturel. La rampe d’accès serpente
entre les murailles. Sur le plateau, auquel on aboutit en empruntant le chemin
qui passe sous l’arcade, subsiste la colossale muraille du corps de logis percé
de meurtrières. Un chemin de ronde, passant sur le pont jeté au dessus de la
rampe, reliait les deux parties distinctes du palais : d’un coté, la
demeure seigneuriale, de l’autre les communs et le jardin (monument historique,
1922).
Bourg
médiéval : il
abrite une halle (« Maison du Marché ») où le juge mage du Dauphiné
tint ses assises en 1325-1326, un four et de nombreuses habitations dont
certaines s’ouvraient par des arcades de boutiques. L’espace clos est d’environ
7,5 hectares. Des baies géminées sont encore visibles.
Maisons
fortes : le plan
d’Ercole Negro de 1580 figure trois maisons fortes : celles d’Allières et
de la Grnage, aujourd’hui disparues et celle de Beaumont.
Château
de Beaumont : à
l’origine maison forte construite sur l’emplacement du parc delphinal par
Jacques de Beaumont. C’est une très belle demeure, parfaitement restaurée,
encadrée de deux tours, l’une carrée, l’autre ronde.
Dans
le village, de nombreuses maisons ont conservé des fragments d’architecture
gothique et renaissance (baie géminée, fenêtres à meneaux…).
CHATELUS
Traces
de motte castrale non loin du hameau de « Mezelier ».
Château
féodal : il est
cité dès le 11ème siècle. Le site de ce château, qui a donné son nom
à la commune, n’est pas connu. Peut être s’agit-il de la motte de Mezelier.
CHORANCHE
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
IZERON
Château
delphinal : il
est cité dès le 11ème siècle. Le cartulaire de Saint Hugues lui
attribue une chapelle. Le château passa assez tôt dans le domaine delphinal. En
1339 il est décrit comme étant en reconstruction. Dominant l’Isère, le site
castral présente encore une tour d’angle circulaire de 15mètres de diamètre en
flanquement sur la courtine construite en bel appareil de tuf.
En
1339, le bourg est décrit comme entouré d’un vingtain. En dépendent terres,
prés et vignes et quatre paroisses, Izeron, Saint Sauveur, Cognin et Nacon. Il
y a huit nobles dont trois ayant maison forte.
L’enceinte
fortifiée du château est aujourd’hui le seul vestige conservé en élévation de
l’édifice reconstruit au 14ème siècle.
Château
Pillard :
ancienne demeure du début du 19ème siècle avec tour d’angle. C’est
aujourd’hui la mairie.
PONT EN ROYANS
Château
féodal :
construit par Ismidon seigneur de Pont en Royans au 11ème siècle. Le
château occupait une position quasiment inaccessible. Une tradition prétend que
la fortification était composée d’une immense courtine et de trois tours
dénommées « châteaux » d’où le nom sous lequel le site est encore
connu : « les trois châteaux ».
Il
en subsiste une courtine très abîmée, quelques traces de murs. Au 13ème
siècle, c’était un fief delphinal. Il semble avoir été abandonné dès les
guerres de religion.
PRESLES
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
RENCUREL
Motte
castrale.
Château : il ne subsiste plus rien de
l’ancien château féodal de « Rencurelli » attesté dès le 13ème
siècle, hormis le lieudit « le Château ». Toutefois, les ruines
d’unetour de pierre recouvrent aujourd’hui les abords du site.
SAINT ANDRE EN ROYANS
Donjon
de Tréchâtel dit Château Gaillard :
forteresse jadis importante élevée au 12ème siècle et placée de
manière à dominer tous les mamelons de la contrée. Il fut détruit lors des
guerres de religion.
Château
de Saint André ou de Prunier :
demeure seigneuriale construite avec une solidité qui n’exclue pas l’élégance.
C’était à l’origine une forteresse médiévale entourée de triples remparts et de
fosses profondes, remanié au 15ème siècle ainsi qu’en témoignent des
croisées aux montants sculptés à doubles meneaux. C’était l’ancienne demeure de
la famille Prunier de Saint André. Il est relativement bien conservé.
Château
de Lionne :
ancienne propriété d’Hugues de Lionne, ministre de Louis XIV. Vendu à la
révolution puis laissé à l’abandon, il fut en grande partie reconstruit au 19ème
siècle. Il se compose de deux bâtiments en équerre dont l’un contient une tour
et les façades conservent de nombreuses fenêtres à meneaux.
SAINT JUST DE CLAIX
Au
village, emplacement de motte castrale.
Château : c’est un important édifice
composite, élevé sur l’emplacement de l’abbaye de Notre Dame des Anges.
L’ensemble se compose d’un bâtiment de plan rectangulaire cantonné à l’est
d’une tour quadranguaire.
SAINT PIERRE DE CHERENNES
Château.
SAINT ROMANS
Maison
forte de la Grange dite aussi Château de Saint Romans : le plus ancien document qui le
mentionne est un acte d’inféodation de la dauphine Anne, épouse de Humbert 1er,
de 1280. Il conserve des éléments architecturaux de la fin du 15ème
au 18ème siècles.
Château
des Canel : il
domine la plaine au pied de collines boisées qui lui font un cadre de verdure.
Les tours flanquées aux extrémités avec leurs voûtes à ogives et la tour
d’entrée avec son escalier en vis témoignent d’une construction du début du 16ème
siècle. Il fut profondément transformé par les de Canel au début du 18ème
siècle. Au début du 19ème siècle, le château fut occupé par la
famille du général marquis de Grimaldi, de la famille de Monaco.
Manoir
de Calet :
gentilhommière construite au milieu du 17ème siècle sur
l’emplacement d’une maison forte antérieure.
Lieudit
« le Châtelat ».
Bibliographie
pour le canton :
-
Abbé
CLERC JACQUIER : notice sur Saint André de Royans, 1882
-
A.
FAVOT : notes historiques sur Beauvoir en Royans, 1912
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29535
-
A.
FAVOT : Saint Romans en Royans, étude historique, archéologique et
ethnographique, 1919
-
S.
CHAUSSAMY : petite histoire de Pont en Royans, Cahiers de l’Alpe, 1961
-
V.
CHOMEL : le château de Beauvoir en Royans, les amis du Buis et des
Baronnies, n° 25, 1977
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
A.
MENARD : Beauvoir et les châteaux du bas Grésivaudan, la Pierre et
l’Ecrit, 1990
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E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
A.
MENARD : le château des dauphins, 1998
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Site
Internet : château féodal et ruine médiévale (Isère)
CANTON
DE RIVES
BEAUCROISSANT
Château
delphinal : l’ancien du Mollard de Paul prit le nom de
Beaucroissant en 1312, époque à laquelle Guy de Tullins bâtit en ce lieu un
château fort. Il s’élevait sur une éminence au nord du champ de foire d’où l’on
dominait tous les alentours. L’enceinte qui au nord ouest occupait un assez
vaste espace était percée de trois portes dont la dernière fut démolie
seulement au 19ème siècle. Peu après la création de la ville neuve,
la terre de Beaucroissant passa au domaine delphinal.
Bourg
fortifié doté d’une charte de franchises en 1312 ;
CHARNECLE
Gentilhommière
de Tréfond : la
famille de Tréfond, très ancienne, possédait la terre du même nom et la
Gouterie dès avant 1389. La gentilhommière a gardé extérieurement un peu de son
aspect médiéval. Incluse dans le bâtiment principal subsiste l’ancienne
chapelle castrale depuis longtemps désaffectée.
Château
de la Gouterie :
il appartenait également à la famille de Tréfond. Décapité de son toit élancé,
le château ne conserve guère que le gros œuvre de la construction.
Château
de Martel dit de Manguély :
bel édifice construit au 17ème siècle par la famille de Martel
connue à Charnècle depuis 1611 et très bien conservé. Il est couvert d’une
haute toiture dauphinoise.
IZEAUX
Château
fort disparu. Il était peut être situé au lieudit « le Clos ».
Bourg
fortifié au moyen âge. En 1306 il avait 600 mètres de périmètre. Il fut
totalement détruit par un incendie en 1750.
Maison
du Clos du 19ème siècle.
Manoir
du 19ème siècle.
MOIRANS
Enceinte
médiévale : la
place forte de Moirans est mentionnée dès 1230. L’enceinte est confirmée en
1340. Il n’en subsiste que quelques traces de murs (dits de Gratien) et la tour
dite romaine de 15 mètres de diamètre préservée en élévation sur une dizaine de
mètres.
Maison
forte de Vergeron :
elle est citée au 15ème siècle mais son origine est sans doute
beaucoup plus ancienne. Au 16ème siècle elle appartenait à la
famille de Rabu et plus tard à celle de Revel du Perron.
Maisons
fortes de la Véhérie et du Chevillard disparues.
Maison
des Chartreux :
elle conserve une tour carrée du 17ème siècle de trois niveaux ainsi
qu’une belle fresque peinte au dessus d’une porte de la tour.
Maison
Paris : longue
demeure irrégulière limitant perpendiculairement à la route le parc de la
Motte. C’est dans cette demeure que seraient nés les frères Paris.
De
l’ancienne propriété subsistent l’escalier de la pièce d’eau et les grilles du
parc. Le parc a été dessiné en 1720 par un élève de le Notre. (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, 1927).
Château
de la Motte d’Erigny :
il a pu succéder à une motte castrale. C’est un important corps de logis de
deux étages du 18ème siècle.
Manoir
du Vergeron : il
a été bâti à l’emplacement de l’ancienne maison forte.
Manoir
du Chancoy du 19ème siècle avec tourelle quadrandulaire.
Château
du Marais du 19ème siècle.
LA MURETTE
Dans
le village, maisons anciennes du 15ème au 18ème siècles.
Maison
forte de Vachon dite château du Bourg :
les quatre tours coiffées en poivrière de tuiles écaillées laissent encore
discerner de petites ouvertures meurtrières. L’édifice fut profondément modifié
au 17ème siècle où l’on établit deux ailes disposées en équerre
entre lesquelles se loge une tourelle d’escalier dont la porte est surmontée
d’un blason aux armes des Vachon.
Les
façades, les toitures et la bibliothèque avec ses peintures murales et la
cheminée en pierre au 1er étage et la salle avec cheminée et plafond
au rez de chaussée de l’aile ouest sont inscrites à l’inventaire supplémentaire
des monuments historiques (1982).
Château
des Champs : il
est situé au lieudit « le Paysan » et possède des murs très épais.
Des salles sont encore éclairées par de petites fenêtres grillées percées au
fond d’une embrasure munie d’une banquette de pierre sur un seul coté. Les
tours de défense qui le flanquaient n’existent malheureusement plus.
Maison
de l’Asile : au
lieudit du même nom, bâtisse rectangulaire du 17ème siècle avec une
tourelle abritant un escalier à vis.
REAUMONT
Au
« Châtelard », motte castrale présumée.
Château
de Planière : il
est connu dès le 10ème siècle, époque où il dépendait du comté de
Salmorenc. En 1107, au partage du comté, il fut attribué à l’archevêché de
Vienne. Au 14ème siècle, il appartenait au domaine delphinal. En
1334, Henri II versa 200 florins pour l’achèvement de la grande tour du
château. Les murailles de l’enceinte remontent à cette époque. Démantelé sur
l’ordre de Richelieu il fut vendu comme bien national à la révolution. Il a été
rebâti au 19ème siècle sur le plan du moyen âge.
Bourg
fortifié décrit au moyen âge.
Maison
forte d’Ars citée en 1315.
Château
de Réaumont :
une description de 1537 montre un vaste rectangle très allongé entouré de
murailles crénelées flanquées de quatre tours d’angle dont celle du nord était
carrée. Certaines tours subsistent encore avec une toiture conique. Le reste de
l’édifice a été détruit en 1854 pour utiliser les matériaux à la construction
du chemin de fer.
RENAGE
Bâtie
de Renage : elle
appartenait au 14ème siècle à un membre de la famille de Claix. Il
n’en subsiste que le lieudit « la Bâtie ».
Maison
forte d’Allivert citée en 1458.
Maisons
fortes disparues de Quincivet et d’Aiguebelle.
Manoir
de Grand Hurtières :
au hameau de ce nom, ancien manoir ayant encore des fenêtres à croisillons et
quelques traces d’architecture de la renaissance.
Château
d’Allivet :
c’était à l’origine une maison forte. De celle-ci, il ne subsiste plus
grand-chose. Le bâtiment actuel est une grosse construction flanquée de quatre
tours rondes, construit au 17ème siècle et très remanié en 1834 et à
compter de 1848. Celle-ci est entourée d’un beau parc avec bassins, rus, étang
et roselière qui aurait été tracé par Le Notre. Le château et le parc sont
inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1995).
Demeure
ancienne au Clos Raphaël, au hameau du même nom.
RIVES
Mottes
castrales de la Poype et de Châteaubourg.
Château
de Rives : il
est cité dans le cartulaire de Saint Hugues puis en 1107. C’était alors la
propriété d’Umbertus de Rives. Il passa dans les possessions delphinales dès
1276. Un acte de 1356 le décrit comme étant composé d’une massive tour et ceint
d’un rempart de 150 mètres de périmètre et de 7 mètres de hauteur. Déjà ruiné
en 1548, il fut démoli en 1582. Il ne subsiste que quelques traces de
l’enceinte, à l’ouest de la maison forte de Châteaubourg.
Maison
forte de Châteaubourg :
construite en 1548 par Antoine Besson, secrétaire du roi au Parlement de
Dauphiné. Elle a été profondément restaurée au 19ème siècle. C’est
aujourd’hui une élégante construction de deux étages en forme de L couverte
d’une haute toiture dauphinoise et présentant un grand nombre de baies à meneau
et croisillon du 16ème siècle. La façade principale est flanquée
d’une haute tourelle hexagonale conservant un escalier à vis.
Tour
dite de Louis XI :
englobée dans les papeteries du bas Rives, elle sert aujourd’hui d’escalier à
un atelier. Son nom pourrait provenir de l’époque (1451) où Louis XI y coucha.
Château
de l’Orgère dit aussi de la Belle au Bois Dormant ou des Russes : c’est un très beau manoir
contemporain qui ne fut jamais terminé. Il accueillit au début du 20ème
siècle des russes blancs fuyant la révolution marxiste. C’est un vaste corps de
logis de deux étages couvert d’une haute toiture dauphinoise ornée d’une rangée
de lucarnes à fronton.
Château
de la Papeterie :
vaste édifice du 19ème siècle occupant l’emplacement du premier
moulin à papier installé dans la vallée de la Fure au 16ème siècle.
Château
de la Glacière dit aussi de Valfrey :
c’est un beau manoir de style Louis XVI de deux étages accolé à une grosse tour
carrée de trois étages avec un parc à l’anglaise.
Château
de la Chana :
édifice moderne de trois niveaux avec une toiture à quatre pans percée de
lucarnes.
SAINT BLAISE DU BUIS
Motte
castrale supposée du Châtelard.
Château.
SAINT CASSIEN
Château.
SAINT JEAN DE MOIRANS
Maison
forte du Roulet :
elle conserve de son premier état une tour ronde.
Château
de la Colombière :
construit vraisemblablement au 16ème siècle, il fut acheté en 1694
par Lesdiguières pour Marie Vignon. Il a été transformé et agrandi au 17ème
siècle pour servir de couvent à des Ursulines. Le mur d’enceinte actuel et la
porte d’entrée qui orne la façade principale sont de cette époque.
Les
façades, les toitures, les cheminées en pierre de la grande salle au rez de
chaussée et les deux salles du nord est au 1er étage sont inscrits à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Château
de Saint Jean ou de Fontgaland :
il conserve un beau portail du 16ème ou du 17ème siècles.
Le
château de Saint Jean ou de Monteynard est à rapporter à la commune de la
Buisse.
VOUREY
Château
delphinal :
l’enquête de 1339 en donne la relation suivante : « situé au milieu
d’une plaine près de l’Isère, tour carrée de 12 toises de hauteur ».
Maison
forte de la Bâtie dite manoir de Martinon : construite au milieu du 16ème siècle
par Antoine Besson, secrétaire du roi au Parlement de Dauphiné sur
l’emplacement d’un édifice antérieur cité en 1303. Elle possède une jolie tour
et des fenêtres à meneaux.
Maison
forte dite château de Falcoz :
elle est située derrière le chœur de l’église et se compose de deux bâtiments
enserrant une tourelle d’escalier octogonale.
Château
de Salvaing de Boissieu dit de Val Marie : élevé au 17ème siècle sur
l’emplacement probable d’un château en bois du 11ème siècle.
Château
de Meffray :
belle demeure du 18ème siècle flanquée de quatre tourelles.
Château
Mistral du 19ème siècle.
Bibliographie
pour le canton :
- B
2613, B 2987 f° 247, B 3459, B 3922, B 4164, B 4171, B 4172, B 4443 f° 27 (ADI)
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661
-
G.
VALLIER : notice sur Rives, Album du Dauphiné, T 4, 1832
-
G.
VALLIER : le vallon de la Fure, 1852
-
A.
MACE : guide itinéraire, T 7, 1860
-
H.
BLANCHET : Rives et ses environs, 1861
-
T.
OGIER : la France par cantons, Rives, 1862
-
RIVOIRE
de la BATIE : Armorail du Dauphiné, 1867, page 815
-
A.
JOANNE : géographie et histoire de l’Isère, 1870
-
F.
CROZET : description des cantons, canton de Rives, 1870
-
J.
CLERC JACQUIER : monographie religieuse et historique de Moirans, 1882
-
H.
CHARVET : Renage ancien et moderne, 1887
-
M.
GIRARD : note historique sur Beaucroissant, BSDEA, 1898
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29532
-
G.
FAUCHON : la pays voironnais, 1968
-
M.
T. PONCET : Rives sur Fures, 1976
-
P.
CHANARON : Charnecle à travers les siècles, Rives et Réaumont au moyen
âge, 1980
-
Archéologie
chez vous n° 5, 1986
-
P.
PLUCHOT : histoire de Vourey, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Association
Histoire et Patrimoine du pays voironnais : histoire de Voiron et du pays
voironnais, 1990
-
Abbé
J. CHAPEL : Saint Jean de Moirans autrefois, 2000
-
O.
IVACHKEVITCH : le château des Russes, 2003
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DE ROYBON
BEAUFORT
Sur
le site du château, présence possible d’une motte.
Château
féodal : sur le
mamelon dominant l’église, ruines d’un château fort qui faisiait partie des
possessions de la maison de Beaufort. Il subsiste quelques traces du donjon
avec une fenêtre murée.
Un
bourg fortifié dépendait de ce château.
Château
du Contant :
c’est dans ce château remontant au 16ème siècle que naquit Philippe
du Contant de la Molette qui acquit une grande célébrité pour ses connaissances
en langue hébraïque. Le château conserve une grosse tour carrée et une autre
ronde.
CHATENAY
Il
n’y a ni château, ni maison forte de connus.
LENTIOL
Ruines
d’un château féodal cité dès le 13ème siècle.
Un
bourg fortifié, dont il subsiste quelques arases de murs, lui était joint.
MARCILLOLES
Château
Montal : édifice
en briques de deux étages, d’apparence grandiose.
Château
de Chantemerle de style néo gothique avec une tour ronde.
Château
de la Rochetière.
Château
des Tilleuls.
MARCOLLIN
Château
féodal : il
s’élevait au dessus du village. Il n’en subsiste qu’un pan de mur.
MARNANS
Il
n’y a ni château, ni maison forte connus.
MONTFALCON
Château : construit en 1327 sur l’ordre
du dauphin. Il était doté d’un bourg fortifié aujourd’hui disparu. Il en
subsiste d’importants restes, notamment deux tours encore importantes et
quelques pans de murailles.
ROYBON
Emplacement
de motte castrale.
Maison
forte des Loives :
voir édifices religieux.
Enceinte
médiévale : la
« ville neuve » de Roybon, décidée dès 1265 par la dauphine Béatrix
par la concession d’une charte de franchises, ne fut en fait établie qu’en 1294
sous le dauphin Humbert 1er. Quelques fragments du rempart en galets
roulés ont été conservés. Ils remontent vraisemblablement à 1372, époque d’un
compromis passé entre Béatrix de Genève et les consuls de la communauté tendant
à leur construction.
Pavillon
dit de Louis XI :
c’est un ancien rendez vous de chasse construit par la famille de Clermont sous
le règne du dauphin Humbert 1er. La tradition locale veut que Louis
XI alors dauphin s’y soit reposé. Le pavillon a été englobé au 18ème
siècle dans le château de Romme.
Ancienne
maison forte :
au bord des remparts, bêtiment avec tour d’époque gothique.
Château
Romme : édifié
au 18ème siècle dans une position pittoresque.
Château
Rocher : grande
demeure moderne sur des fondations sans doute anciennes.
Château
du Boccage :
c’est un ancien couvent d’Ursulines.
SAINT CLAIR SUR GALAURE
Emplacement
de motte castrale.
THODURE
Château : édifice dans lequel Louis XI
alors dauphin, séjourna mais qu’il ne fit pas moins démanteler ensuite
conformément à sa politique anti féodale.
Le
château est cité dès le 13ème siècle comme possession de la famille
de Bressieux. Il en subsiste des vestiges du mur d’enceinte et des tours.
Ancien
bourg médiéval fortifié.
Maison
forte du Rival :
elle remonte au 15ème siècle. Elle a été transformé à l’époque de la
renaissance dont elle conserve des fenêtres à meneaux.
VIRIVILLE
Motte
castrale.
Forteresse
féodale dit château de Grollée :
il subsiste des vestiges de cette importante forteresse qui dépendait de la
baronnie de Bressieux et, notamment, conservés sur sept mètres de hauteur, des
murs du donjon, une tourelle et les courtines ouest de l’enceinte. Au 16ème
siècle, elle appartenait à la famille de Grollée, l’une des plus illustres et
des plus puissantes du dauphiné.
Enceinte
médiévale : il
en subsiste de notables vestiges vers la chapelle de Grollée, vers les ruines
du château et près du chemin qui y mène. Une tour arasée est également visible.
Château
de Mitifiot :
ancienne demeure d’origine féodale ayant conservé une belle tour.
Château
du Boccage du 19ème siècle.
Château
de Robinière.
Bibliographie
pour le canton :
-
A.
BERRUYER : notice historique de Roybon, 1848
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
J.
CAPELIER : Roybon, ses origines, son histoire, 1925
-
Anonyme :
la plaine de Bièvre, 1968
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Y.
PAYET MAUGERON : mémoires de mon village, Lentiol, 1993
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DE SAINT EGREVE
LE FONTANIL
Château
delphinal : au
sommet du rocher du Cornillon, ruines informes d’un château construit au 11ème
siècle. Le dauphin Guigues le Gras y séjourna fréquemment. L’enquête de 1339
décrit une enceinte de 330 mètres de longueur contenant deux tours dont un
donjon de 20 mètres de hauteur, quatre bâtiments et une chapelle (site classé,
1911).
Un
bourg castral dut se développer assez tôt puisque la chapelle castrale a statut
paroissial dès le 12ème siècle.
Maison
forte de Jean de la Garde :
elle est citée en 1339. Il en subsiste un gros bâtiment rectangulaire de deux
étages aux murs épais d’un mètre à la base et présentant de très rares pierres
d’angle à bossage.
Maison
forte de Berton Claret :
elle est également citée en 1339. Il en subsiste encore une grosse bâtisse au
pied du rocher de Cornillon, au lieudit « Claretière ». Le lourd
donjon remonte au 13ème siècle.
Tour
féodale : sur le
chemin médiéval montant au rocher du Cornillon, haute tour remontant
probablement au moyen âge. Elle n’a pas d’ouvertures hormis une petite
meurtrière et une porte basse voûtée.
Château
de Cornillon :
Guy Pape, seigneur de Cornillon possédait cette demeure qui lui servait de
maison de campagne.
Demeure
de Morand :
édifice du 16ème siècle dans lequel les consuls de Grenoble reçurent
en 1645 le duc de Sully.
MONT SAINT MARTIN
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
PROVEYZIEUX
Maison
forte disparue de la Charmette citée au 14ème siècle.
QUAIX EN CHARTREUSE
Château
delphinal : son
origine semble remonter au 11ème siècle mais il a été remanié à
diverses époques. Il est aussi appelé château d’Herculais en souvenir de l’une
des familles qui le posséda après les dauphins et jusqu’à la fin de l’ancien
régime. Cette lourde bâtisse présente des fenêtres à meneaux et un portail de
pierre sur lequel figurent les armes de Lesdiguières face à celles de Marie
Vignon.
SAINT EGREVE
Château
de Rocheplaine :
il est cité dès le 14ème siècle.
Château
de Visancourt dit château Borel :
ancienne maison forte transformée en château en 1903. C’était la propriété de
Grattet du Bouchage. C’est aujourd’hui la mairie.
Château
Barnave : il fut
acquis par le père de Barnave au milieu du 18ème siècle. C’est dans
cette demeure que l’avocat révolutionnaire prépara les assemblées de Romans et
du Prieuré et conçut les écrits qui le rendirent célèbre. C’est également dans
ce château qu’il fut arrêté par la garde révolutionnaire de Saint Egrève.
Château
de la Tourelle :
édifice du 17ème siècle avec tourelle d’escalier cylindrique coiffée
d’une très haute toiture, cantonnant la façade sud.
Château
de Quinsonnas ou du Muret :
bel édifice du 17ème siècle, ancienne propriété de la famille de
Quinsonnas.
Château
Pianelli :
demeure du 18ème siècle, ancienne propriété des Pianelli alliés aux
Maubec.
Château
de Chambure.
Château
de Champ Bayard.
Château
de Champaviotte.
Lieudit
« le Châtelet ».
SAINT MARTIN LE VINOUX
Château
de Narbonne : il
peut remonter aux 15ème et 16ème siècles.
Maison
de Guy Pape :
elle remonte au 15ème siècle et est aujourd’hui en partie ruinée.
La
Casamaure dite Maison Mauresque :
étonnante demeure construite en ciment moulé entre 1860 et 1867 (monument
historique, 1992).
SARCENAS
Château
d’époque Louis XIII.
Bibliographie
pour le canton :
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
F.
CROZET : description des cantons.
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29641
-
E.
CONTOURNET et P. VAVRE : histoire du Fontanil des origines à nos jours,
1970
-
PINOT :
histoire de Saint Egrève, 1973
-
Anonyme :
histoire de Saint Egrève, 1974
-
M.
BART : Voreppe et le Chevalon, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Archéologie
chez vous, n° 10, 1992
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON DE SAINT ETIENNE DE ST GEOIRS
BRESSIEUX
Mottes
castrales.
Château : les ruines de ce considérable
château, fort pittoresques du coté du nord ne présentent au sud que les
fondements de quelques tours et quelques tronçons de murailles. Elles
consistent en une grande et grosse tour, des fragments de murs épais et solides
et une très belle porte ogivale flanquée des deux cotés d’une haute tour ronde
dont l’une a conservé ses créneaux. Ces ruines donnent une idée suggestive de
ce que devait être le château de Bressieux à l’époque de la féodalité. Les
seigneurs de Bressieux qui l’édifièrent prenaient rang parmi les quatre grandes
baronnies du Dauphiné avec les Clermont, les Maubec et les Sassenage. Le
château aujourd’hui conservé remonte à 1276-1277 et il leur appartint jusqu’en
1402 puis passa aux Groslée. La révolution empêcha la restauration projetée par
Bérard, écuyer, seigneur de Gouttefrey. Un grand fossé de 30 mètres de largeur,
profond de 12 mètres, encore visible en partie, ceinturait le château. Outre
les tours portières de l’entrée, celui-ci a conservé le donjon, deux logis, une
cuisine et une glaciaire (monument historique, 1904).
Bourg
médiéval : il
était entouré d’une enceinte percée de quatre portes. Celle-ci est conservée
dans sa partie ouest avec une porte dite « Porte Neuve ». Elle
comprenait huit tours dont l’une, dite « Tour Rambaud » est bien
conservée. Au hameau de Vaux on voit encore une porte ogivale et des restes de
murs.
BREZINS
Château
de Grand Maison ou de Chalonge :
d’origine ancienne mais non connue, il passe pour avoir appartenu aux
templiers. Largement remanié au cour des siècles, il conserve encore une tour
carrée.
BRION
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
LA FORTERESSE
Château
féodal : il
comporte un remarquable donjon de style roman militaire de la fin du 11ème
siècle avec tout un appareil de petites briques et des ouvertures a plein
cintre à encoignures profondes de plus de deux mètres pour le guet et la
défense. Un énorme mâchicoulis, à demi éventré, témoigne de l’embellissement
primitif. Le château servit de refuge au moment des guerres de religion à des
huguenots refoulés du Royans.
LA FRETTE
Château : c’est un édifice féodal
construit en pisé qui a conservé quatre tours.
PLAN
Château
des Evêques :
édifice du 17ème siècle ayant conservé une entrée monumentale.
C’était l’ancienne résidence d’été des évêques de Grenoble. L’intérieur
conserve la trace de plafonds à poutrelles et de peintures.
SAINT ETIENNE DE SAINT GEOIRS
Château
Vieux : ancien
château delphinal cité dans le partage du Comté de Salmorenc. Il était situé
sur les limites actuelles de Saint Etienne de Saint Geoirs et de Saint Geoirs.
Bourg
médiéval : il
était entouré d’une enceinte comprenant quatre portes : les portes de
Varanin, de Bressieux, de Saint Geoirs et la Porte Neuve.
Château
de Saint Cerge :
maison forte construite vers le milieu du 14ème siècle par un membre
de la famille de Boniface. D’abord nommée maison forte de Boniface, elle prit
le nom de château en 1660. Il en subsiste une belle tour carrée datant de
l’origine qui conserve une remarquable fenêtre gothique.
Château
de Fassion :
demeure composite avec une tour pentagonale et deux corps de logis dont
l’origine remonte au 14ème siècle.
Hôtel
des Châtelains :
fondé à la fin du 16ème siècle par Etienne de Gautheron qui portait
le titre de châtelain de Saint Etienne et d’Izeaux. C’est aujourd’hui la
gendarmerie.
Maison
forte des Mandrins :
elle fut édifiée au 16ème siècle comme auditoire de justice, grenier
royal et maison de la cité. Sous ses arcades se tenait le marché. Elle fut
achetée au début du 17ème siècle par l’arrière grand père de Mandrin.
Elle a depuis lors perdu son cachet renaissance et ses fameuses poylles, voûtes
ogivales retombant sur des arceaux.
Maison
forte de Varanin :
ancienne demeure des sieurs de Micha, famille de châtelains anoblis par Humbert
II. Depuis la seconde moitié du 17ème siècle, elle fut la propriété
des Veyron Chulet dont un membre, Louis, était l’oncle maternel de Mandrin.
C’est une maison renaissance avec deux tours à l’entrée et des fenêtres à
meneaux.
SAINT GEOIRS
Château
delphinal : il
en est fait mention sous l’appellation « castrum de Saint Geoirs dans le
partage du comté de Salmorenc en 1107. Il était situé au lieudit « château
vieux ». Il en subsiste quelques ruines.
Château
de Montsublet dit aussi du Siblet ou Sifflet : aux environs de la Croix de Toutes Aures, ruines
d’une tour carrée conservant une fenêtre à ogive. Au 14ème siècle,
il appartenait à la famille de Bressieux.
SAINT MICHEL DE SAINT GEOIRS
Au
dessus du hameau dit « le Château », ruines d’un château fort qui
relevait du mandement de Varacieux.
SAINT PIERRE DE BRESSIEUX
Mottes
castrales.
SAINT SIMEON DE BRESSIEUX
Château
de Gouttefrey :
construit par Bérard, écuyer, devant l’impossibilité de restaurer le château de
Bressieux peu avant la révolution.
SILLANS
Château : il en subsiste en particulier
une tour remarquablement conservée. En 1315, ce château était sous la
juridiction du seigneur de Saint Geoirs.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, 1839
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
A.
P. SIMIAN : Saint Etienne de Saint Geoirs, village delphinal, 1861
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
A.
JOANNE : histoire et géographie de l’Isère, 1870
-
O.
CHENAVAZ : les lieudits des communes, sections de communes, hameaux, mas,
BSDEA, 1894
-
A.
BISCH : rétrospective sur la plaine de Bièvre,1960
-
Musée
Dauphinois : le château de Bressieux, 1969
-
Patrimoine
Rhônalpin : bienvenue dans les parcs et demeures de l’Isère, 1985
-
Abbé
J. VEYRON : survol historique de Saint Etienne de Saint Geoirs, 1992
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DE SAINT ISMIER
BERNIN
Château
de Craponoz : à
l’origine maison forte connue dès avant 1050. D’&bord constitué d’une
simple tour carrée de 10 mètres de coté et de deux mètres d’épaisseur, elle fut
agrandie aux 15ème et 16ème siècles et flanquée de deux
tours rondes du coté de la montagne. Leplus ancien possesseur connu est
Guillaume Fallastier vers 1268. Une malheureuse restauration de la fin du 19ème
siècle dissimule complètement la tour carrée englobée dans l’ensemble de la
construction. La petite chapelle toujours existante fut aménagée au 17ème
siècle.
Véhérie
ou château de Bernin : c’était une maison forte remontant
au 12ème siècle. Il en reste quelques murs au lieudit « la
Veyrié » et un puit de quelque profondeur. C’était le berceau de la
famille de Bernin dont l’un des membres fut Jean de Bernin, archevêque de
Vienne de 1221 à 1126.
Château
de la Veyrié :
reconstruit sur l’emplacement de la Véhérie.
Maison
dite de la Beyroud :
elle conserve deux belles portes de la renaissance, surmontées d’arcs en
accolade.
BIVIERS
Au
lieudit « le Châtelard », empreinte d’une tour carrée en pierre.
Emplacement
d’une maison forte qui appartenait en 1339 à Guiffrey de Montbivol. Elle passa
ensuite à la famille d’Arces.
Tour
de Crêt Châtel :
ses éléments architecturaux les plus anciens semblent remonter aux 15ème
et 16ème siècles.
Manoir
de l’église : il
remonte au 16ème siècle mais possède un reste de tour médiévale qui
laisse supposer une origine plus ancienne.
Château
de Serviantin :
il est ainsi nommé pour avoir vu naître le 1er novembre 1593 Abel
Servien qui fut ministre de la guerre sous Louis XIII et Louis XIV. Il se
compose de deux corps de bâtiments en équerre encadrés de deux tours rondes et
semble remonter au 15ème ou au 16ème siècles. Il conserve
également sur le coté est une tour carrée du 13ème siècle et un
écusson aux armes des Morard d’Arces datant de la même époque (inventaire
supplémentaire des monuments historiques, 1960).
Château
de Franquières :
Robert François de Sassenage se fixa à Biviers où il possédait une maison forte
qui prit alors le nom de Franquières au début du 14ème siècle. La
terre de Franquières fut vendue en 1601 à Philibert Aymon, conseiller du roi.
Ce fut lui qui consacra quelques années à construire le château actuel sur
l’emplacement de l’ancienne maison forte. Remarquable témoin de l’architecture
provinciale du 17ème siècle, il est assis sur une terrasse face à la
chaîne de Belledonne. Le château comporte un important corps de logis central
rectangulaire avec deux ailes en saillie, deux étages et des combles remaniées.
L’entrée est précédée d’un peron ovale de six marches conduisant à une superbe
porte Louis XIII. A l’intérieur est conservé un arc monumental de tradition
renaissance, l’un des plus beaux de la région, ainsi qu’une magnifique cheminée
renaissance que Pierre Bücher avait fait élever dans la bibliothèque de son hôtel
de la rue Brocherie à Grenoble et qui avait fait l’admiration de Henri IV lors
de son séjour dans la demeure. Le médaillon qui mesure 2 mètres sur 1,95 mètre
est aujourd’hui conservé au musée de Grenoble (le château est inscrit à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1948).
Château
de Montbives :
ancienne demeure de la famille Simiane qui occupe une position admirable.
Château
de Bontoux :
construit au début du 17ème siècle par Louis du Faure, président du
Parlement de Dauphiné. Très homogène, il présente des hautes toitures.
Maison
Chabert : du 16ème
ou du 17ème siècles avec des fenêtres à meneaux.
Maison
Saint Pierre :
elle était possédée en 1634 par Mme de Champsoir.
Maison
Chaix du 17ème siècle.
Maison
dite de la Javelle de 1643 (ancienne mairie).
Château
de,Buffevent du 17ème siècle, actuelle mairie.
Lieudit
« Château Renard ».
MONTBONNOT SAINT MARTIN
Château
delphinal de Miribel :
son existence est constatée dès 1216. Il appartenait aux dauphins de Viennois
et fut au nombre des châteaux qu’Humbert II se réserva lors de la cession du
Dauphiné. C’est dans ce château que naquit en 1494, avant de mourir quelques
jours plus tard, le dauphin Charles, fils de Charles VIII et d’Anne de
Bretagne. Celle-ci, devenue ensuite l’épouse de Louis XII, y séjourna de Pâques
1507 à mai 1509 durant la campagne du roi contre les Génois.
Dans
le courant du 17ème siècle, le château féodal fut remplacé par un
château plus moderne flanqué de quatre tours carrées. Depuis cette époque, il
fut la propriété de la famille de Miribel. Des puits et une citerne médiévales
sont encore visibles.
Château
des Semaises dit le Jayet :
aux Semaises, vers les limites des communes de Montbonnot et de Saint Ismier,
grand édifice d’époque renaissance.
Château
du Montal : face
au château de Miribel, bel édifice du 17ème siècle avec une très
belle toiture.
SAINT ISMIER
Mottes
castrales à la Tour d’Arces et au lieudit « les Autarets ».
Maison
forte de la Bâtie Champrond ou Bâtie d’en Bas : au sud de Saint Ismier, près de l’Isère,
construction conservant l’aspect d’une forteresse médiévale. Une grosse et
belle tour, assise sur des fondations en pierres de taille, s’élève à l’entrée
du domaine comme pour en défendre l’approche. La Bâtie appartenait en 1250 à la
famille Alleman puis aux d’Avallon en 1305, aux Commiers en 1362 et aux
Sassenage en 1490.
Tour
d’Arces : au
dessous de la muraille du Saint Eynard, on aperçoit encore, émergeant des
broussailles, les ruines de la tour d’Arces, vieux donjon carré de 25 mètres de
hauteur percé de petites fenêtres et les restes d’une tour ronde, des morceaux
de remparts, une porte ogivale et le souvenir d’une triple enceinte qui se
conformait aux irrégularités du rocher. Ici naquit Antoine d’Arces que l’on a
appelé « le dernier chevalier errant », resté célèbre dans les
chroniques de chevalerie sous le nom de « chevalier blanc » qui,
après des aventures assez extraordinaires, se retrouva vice roi d’Ecosse. Le
château était entouré de deux enceintes encore discernables.
Maison
forte de Vachier :
elle est citée au 14ème siècle comme fief de la terre de Montbonnot.
Demeure
du Servage d’époque renaissance.
Maison
forte du Clos Saint Pierre :
citée dès le 15ème siècle, elle a conservé une porte du 17ème
siècle à panneaux cloutés.
Maison
des Bigillon :
ancienne demeure ayant conservé un remarquable portail d’entrée du 17ème
siècle.
Demeure
du Millet du 17ème siècle.
Ancienne
demeure Félix Faure du 18ème siècle.
Ancienne
propriété de Montal, aujourd’hui Clos Saint Vallier, du 18ème
siècle.
Château
Randon : grande
demeure ayant appartenu au maréchal Randon qui fut ministre de la guerre et
gouverneur général de l’Algérie qui conserve son tombeau ainsi que celui du
général Marchand.
Lieudit
« Château Brandon ».
SAINT NAZAIRE LES EYMES
Château
des Ratz : il
conserve quatre tours carrées et semble remonter au 17ème siècle.
Château
des Cleymes :
jadis maison forte citée dès le 11ème siècle, la demeure a été
modifiée au 18ème siècle. Elle conserve une tour avec des
meurtrières et deux fenêtres à linteaux du 15ème siècle.
Château
des Eymes ou château Villeroy :
il semble avoir été édifié au 17ème siècle sur un bâtiment pouvant
remonter au 15ème siècle.
Maison
Bellevue avec des fenêtres à meneaux.
Lieudit
« la Bâtie ».
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, 1839
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1860
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
J.
SESTIER : le tramway de Grenoble à Chapareillan, 1900
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29531
-
A.
AYMOZ : le Grésivaudan à travers les âges, 1937
-
La
maison forte de Montbives, bulletin de l’Académie Delphinale, T 24, 25, 26,
1953-1955
-
Merveilles
des châteaux de Savoie et du Dauphiné, 1972
-
Anonyme :
la Bâtie Champrond à Saint Ismier, Pays Dauphinois n° 185, 1975
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, 1977
-
Archéologie
chez vous n° 3, 1984
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1985
-
Patrimoine
Rhônalpin : bienvenue dans les parcs et demeures de l’Isère, 1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
L.
et A. BRUCELLE : Isère, terre des châteaux, 1994
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
E.
TASSET : les plus belles légendes de l’histoire du Dauphiné, 2000
-
P.
BLANC : Biviers au fil du temps, 2000
-
Collectif :
autrefois Saint Ismier, 2000
-
Association
Patrimoine de Saint Nazaire les Eymes : la vie locale de l’ancien régime à
nos jours, 2002
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Site
Internet de l’Atelier des Dauphins
-
G.
SAILLER : regards sur Montbonnot et Saint Martin de Miséré de 1110 à 1789,
sd
CANTON DE SAINT
LAURENT DU PONT
ENTRE DEUX GUIERS
Ancienne
maison Martigny :
c’était le centre de la seigneurie cartusienne d’Entre deux Guiers. Sur un
réservoir en pierre de la cour, blason sculpté portant les armes des chartreux
et le monogramme du Christ avec la date de 1661.
Manoir
de la Tour :
édifice des 13ème et 14ème siècles modifié au 18ème
siècle.
Château
du Crépon cité en 1630.
Château
le Moulin Neuf.
Château
la Croix du Péron.
Château
de Roche Ruaz.
MIRIBEL LES ECHELLES
Ancien
château dit Château Vieux :
il est connu dès 1097. Il fut détruit par Lesdiguières en 1594. Il n’en
subsiste que quelques pierres sur lesquelles on a édifié une madone et une
chapelle dite Notre Dame du Château après la guerre de 1914-1918.
Bourg
médiéval : il
était situé au pied du château.
Ancienne
maison Joachim du Revel :
au lieudit « Seuil de la Pierre », ruines d’une ancienne demeure
seigneuriale dont les fenêtres à meneaux, l’escalier de pierre en vis et une
vaste cheminée indiquent une construction de la fin du 15ème siècle.
Domaine
de Saint Anthelme :
ancienne obédience de la Grande Chartreuse vendue à la révolution.
Bornes
seigneuriales :
au col des Mille Martyrs, dans la forêt, borne gravée du 15ème
siècle haute de 60 cm. Elle porte des traces de sculptures représentant une
couronne de lys surmontant une paire de ciseaux.
D’autres
bornes de la même époque, avec les armes des Clermont, existent encore en
divers points de la commune.
Manoir
des Essartreyes :
des 15ème et 17ème siècles.
Château
de la Pierre :
d’origine inconnue, c’est dans son état actuel un manoir du 17ème
siècle.
Château
dit du Castel, postérieur au 18ème siècle.
SAINT CHRISTOPHE DU GUIERS
Ancienne
maison forte du Châtelard.
Château
Michal d’Orcières :
près de la route de Berland, château avec fenêtres à meneaux et porte d’entrée
massive cloutée.
Château
de Beauvais :
dans le village, château d’origine médiévale qui aurait été relié au château
d’Orcières par un souterrain.
SAINT JOSEPH DE RIVIERE
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
SAINT LAURENT DU PONT
Château : il fut construit au 12ème
siècle sur ordre du Comte Philippe de Savoie. Il se dressait au sud du village
sur le plateau qui le domine, au sommet de l’actelle promenade de la chapelle.
Le château comprenait une dizaine d’édifices : une tour carrée avec
échauguette et créneaux servant de donjon et se continuait par un bâtiment avec
une grande salle qui façade au dessus du bourg, le tout protégé par un mur de
soutènement. Vers l’est, cette aile était reliée à la chapelle, probablement
sur l’emplacement de la chapelle actuelle.
Puis,
derrière la chapelle, s’élevait le château proprement dit. Au sud, du coté de
la montagne, il y avait des écuries, un four et d’autres communs. La porte
d’entrée était face au chemin conduisant au Cotterg. Dans la cour se trouvait
un puits, maintenant comblé, dont le contour existe toujours et sert de base à
un petit oratoire circulaire. Une petite salle voûtée, do,t l’entrée est à
moitié effondrée, subsiste toujours du coté du chemin du Cotterg.
Le
château de Saint Laurent, mal entretenu, était déjà délabré en 1485. En 1549,
le donjon est à moitié effondré. Les chartreux en firent l’acquisition en 1629
et ne relevèrent que la chapelle qui fut démolie en 1852 pour faire place à la
construction actuelle dite « chapelle du château ou de Saint Bruno ».
Entre temps, les habitants utilisèrent les pierres de l’ancien château pour la
construction de leurs maisons.
Bourg
médiéval :
Dans une propriété qui fut la demeure du comte
de Saint André, subsiste la seule tour de l’enceinte médiévale de Saint Laurent
créée vraisemblablement au 13ème siècle à l’initiative des comtes de
Savoie.
Maison
forte du Châtelard citée au 14ème siècle.
Manoir
des Beauvais :
édifié postérieurement au 15ème sur l’emplacement de l’ancienne
maison forte.
Manoir
du Haut Saint Christophe :
il remonte aux 15ème et 16ème siècles. Il en subsiste une
grosse bâtisse carrée de deux étages coiffée d’une haute toiture et des
fenêtres à meneaux et croisillons au 1er étage.
Château
du Cotterg : il
conserve une tour octogonale dont la porte est surmontée d’un arc en accolade.
L’ensemble est resté en bon état et l’intérieur conserve quelques sculptures
d’époque renaissance. Il s’agit d’une demeure seigneuriale du 16ème
siècle.
Manoir
de Grand Villette :
ancienne grange des chartreux attestée au 17ème siècle. C’est un
gros bâtiment quadrangulaire comprenant deux étages et des combles, couvert
d’une toiture à quatre pans percée de lucarnes à quatre pans et une tourelle du
18ème siècle.
Manoir
de Bagatelle.
SAINT PIERRE DE CHARTREUSE
SAINT PIERRE D’ENTREMONT
Château
d’Entremont dit du Gouvernement :
il est situé sur le sommet de la Roche des Buis. L’origine des seigneurs
d’Entremont qui firent construire ce château est assez obscure. Ils
descendaient, croit-on, en ligne directe d’Adolphe, roi des Lombards. Lorsque
Charlemagne conquit la Lombardie, les descendants de ce roi se réfugièrent dans
les Alpes. L’un d’entre eux aurait fait souche à Saint Pierre d’Entremont.
Déjà
lors de l’arrivée de Saint Bruno dans le désert de Chartreuse, les seigneurs
d’Entremont commandaient toute la vallée du Guiers Vif, depuis sa source
jusqu’au Rhône. Leur refuge primitif devint le centre d’une agglomération.
Le
château fut démantelé en 1633 sur l’ordre de Richelieu. Il fut racheté et
réparé par les chartreux en 1694. A la révolution, l’état en devint
propriétaire d’où le nom de « château du Gouvernement » sous lequel
il est également connu. Il en ruines depuis cette époque, ses matériaux ayant
été extraits pour servir à la construction des maisons du hameau voisin. Il
subsiste néanmoins, près de l’entrée principale, les vestiges d’une grosse tour
carrée. Autour de la cour, des restes de voûtes, les débris don donjon et des
murs d’enceinte sont encore visibles (site inscrit, 1943).
Le
château de Montbel ou des Teppaz, des 12ème et 13ème
siècles, est situé sur la commune savoyarde du même nom.
Tour
de l’Infernet ou Inferney :
c’est une ancienne tour de défense de la fin du 15ème siècle bien
conservée.
Maison
du Chastel :
demeure du 16ème siècle qui conserve une porte extérieure dont le
cadre est en pierre sculptée, une porte ogivale et une vaste cheminée
renaissance.
Bibliographie
pour le canton :
-
B
3318, 4 A 208, 4 A 271 (ADI)
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
P.
RAJON : la vallée du Guiers, 1889
-
U.
CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 7325 à 7329
-
A.
BATON : les deux vallées du Guiers, 1922
-
M.
DUBOIS : monographie de Saint Laurent du Pont, 1924
-
L.
PEYRONNARD : le mandement de Saint Laurent du Pont au bas moyen âge, 1932
-
Chanoine
M. PERROUD : origines de la famille de Montbel, bulletin de l’Académie
Delphinale, 1933
-
L.
GUILLON : Miribel les Echelles, 1934
-
J.
L. MOLIN : Saint Laurent du Pont, 1966
-
J.
DESCOTTES GENON : Miribel les Echelles, son origine, son histoire jusqu’à
nos jours, 1967
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
M.
GALLIANO : chronique de Saint Laurent du Pont, 1992
-
Archéologie
chez vous n° 10, 1992
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DE SAINT MARCELLIN
BEAULIEU
Tour
des Bérenger :
ancien poste de défense de la rivière, vers l’Isère, édifié par la famille de
Bérenger dont subsistent quelques vestiges.
Manoir
des Comtes de la Blache :
maison forte du 15ème siècle en partie détruite. Les deux tours
flanquées aux deux extrémités sont toujours debout et un corps de logis est
assez bien conservé. La maison forte était possédée en 1540 par noble Michel
Focque.
BESSINS
Motte
castrale.
Château
du Mouret.
CHATTE
Emplacement
de motte castrale sur le site du château.
Château
de Chatte dit des Pauvres :
les styles roman et renaissance y sont représentés. On trouve également
quelques fragments de tuiles romaines. En 1905 une façade du château s’est
écroulée coté Isère mettant au jour une construction en tuf en grand appareil
(castrum primitif ?).
Les
hommages aux Dauphins des seigneurs de Chatte signalent la forteresse. La
renaissance a modifié le château, en le flanquant de deux tours. Dans l’une
d’entre elles est conservé un escalier en vis. Le château fut vendu à la
révolution à sept personnes sans fortune d’où son nom de « Château des
Pauvres ». Les nombreuses déprédations datent de cette époque, le cahier
des charges obligeant les acquéreurs « … de faire abattre tout signe de la
féodalité qui pourrait s’y trouver ».
Bourg
médiéval fortifié.
Manoir
de la Poype dit Château de la Grandville : maison forte édifiée vers 1351 par Claude Alleman
de Quincieu. Incendié en 1582 par les Huguenots, elle fut relevée en 1619 par
Claude Expilly. Au 19ème siècle, la demeure appartenait au colonel
de la Grandville d’où le nom sous lequel elle est également connue.
Maison
forte des Alleman :
élevée vers 1484 par Jacques Alleman, écuyer. Il en reste des fenêtres à
meneaux, un bel escalier en molasse et des plafonds à la française.
Château
de Foras :
ancienne demeure de la famille Brenier édifiée au 18ème siècle.
Château
Bernard.
Lieudit
« Pré Châtel ».
CHEVRIERES
Motte
castrale.
Château
delphinal de Golatz ou du Gollard :
sur la colline, vieux château connu dès 1093 et remanié à diverses époques,
notamment à la renaissance qui dota l’édifice de fenêtres à meneaux. Au milieu
du 16ème siècle celui-ci appartenait à Diane de Poitiers qui le
revendit en 1560. Une salle conserve encore une peinture murale du 17ème
siècle. Des restes de rempart se voient encore ainsi qu’un beau porche d’entrée
en plein cintre, jadis accessible par un pont levis et défendu par une tour
semi hexagonale percée d’étroites meurtrières engagée dans le corps de logis.
Le nom de « Golard » semble venir de l’un des possesseurs d’une
maison forte sise, au 15ème siècle, près de la porte du château.
Bourg
médiéval : il en
subsiste des fragments d’enceinte et une porte monumentale.
Château
de Blagnieu ou Blagneux :
il est cité dès le 16ème siècle. Il conserve encore une partie des
structures de cette époque, notamment sa tour d’escalier et des peintures
murales.
Château
Vincendon :
vaste ensemble comprenant le château, une chapelle, une ferme et des
dépendances.
DIONAY
Motte
castrale.
Château : aujourd’hui disparu, il est
connu dès le 11ème siècle comme étant tenu en fief de l’église de
Vienne par les Dauphins.
Au
lieudit « le Mouchet », emplacement d’une maison forte, ancien fief
de la terre de Dionay.
MONTAGNE
Château : cité dès le 13ème
siècle, il est situé en contrebas des ruines de l’ancienne église. Il est
aujourd’hui très composite et conserve surtout des marques des 16ème
et 17ème siècles.
Maison
forte de la Tourne :
elle s’élève sur un tertre. Les fenêtres à meneaux attestent son ancienneté.
Une partie de la demeure a été malencontreusement restaurée. L’autre forme
aujourd’hui une habitation distincte. Cependant on peut encore voir à
l’intérieur deux très belles cheminées en pierre datant vraisemblablement du 15ème
siècle.
MURINAIS
Motte
castrale.
Château
de Chapendu :
construit au 12ème siècle sur la colline dominant le bourg, il n’en
subsiste qu’un fossé en demi lune.
Maison
forte de la Balme :
mentionnée en 1279, elle se trouvait à l’emplacement du château du même nom. Au
17ème siècle elle appartenait à la famille de Murinais.
Maison
forte d’Argentaine :
elle est citée dès le 13ème siècle. Il subsiste quelques ruines de
son enceinte et une fenêtre géminée.
Maison
forte de Lobet citée au 14ème siècle.
Maison
forte de Brochenu :
élevée au 15ème siècle, elle est en partie conservée avec sa tour
quadrangulaire. Elle conserve une fenêtre à meneaux.
Tour
de Mazelle citée au 15ème siècle.
Château
de la Balme :
splendide résidence construite sur l’emplacement de la maison forte originelle.
Elle comporte un élégant corps de logis élevé de trois étages et percé de
nombreuses fenêtres à fronton et flanqué de deux étroits pavillons d’angle
surmontés de flèches aiguës. Une jolie chapelle est adjointe au château.
L’ensemble repose sur une terrasse entourée d’un grand parc.
Le
château actuel a été reconstruit après qu’il ait brûlé lors de la dernière
guerre.
SAINT ANTOINE
Château
de la Motte Saint Didier :
il était situé sur une butte (motte ?) séparée de l’agglomération actuelle
par le ruisseau du Lyolin. Au 11ème siècle, ce château se trouvait
sous la dépendance des seigneurs de l’Albenc. Rasé au 17ème siècle,
son emplacement est maintenant occupé par le cimetière.
A
« Saint Didier », vestiges arasés d’un petit bâtiment médiéval.
Dans
le bourg, maison patricienne du 13ème siècle récemment redécouvert
qui conserve des décors peints du 13ème siècle.
Egalement
dans le bourg, maison noble de la famille de Nully citée au 15ème
siècle.
Porte
du Martel d’époque gothique qui conserve encore ses anciens fers.
Porte
de ville dite du Lion du 16ème siècle ayant conservé ses vantaux
cloutés d’origine.
SAINT APPOLINARD
Maison
forte de Montluisant :
son architecture, bien conservée, incite à la dater du 15ème siècle.
SAINT BONNET DE CHAVAGNE
Maison
forte de Chavagne :
elle a la forme d’un quadrilatère dont un des cotés serait représenté par un
mur épais percé d’une solide porte entourée de meurtrières. La cour intérieure
est petite et le bâtiment principal, formant le coté opposé au quadrilatère
porte encore une fenêtre renaissance mais la construction de la maison est
beaucoup plus ancienne, sans doute le 13ème voire le 12ème
siècles. On remarque en effet les vestiges d’une tour carrée et, de l’autre
coté, un gros mur percé d’une porte ogivale.
Maison
forte du Chastelard :
transformée en ferme, elle est située dans le vallon de la Fornache. Il s’agit
d’un groupe de bâtiments dominés par une grosse tour carrée. Elle conserve un
important corps de logis et de nombreux fragments d’architecture renaissance.
De toute ancienneté, cette demeure appartint aux Chastelard de Sollier
originaires de Vaulx Milieu.
Château
de l’Arthaudière :
il se compose de trois corps de bâtiments édifiés du 16ème au 18ème
siècles. Une tour circulaire, abritant la chapelle, ouvre sur l’aile ouest
ornée de sculptures et de médaillons dont les étages reposent sur une galerie
du 16ème siècle. Au fond de la cour, frontons et armoiries ornent
l’entrée principale qui conduit à un escalier d’honneur du 17ème
siècle. L’aile orientale a été malheureusement détruite par un incendie au
début des années 1950.
Le
château, les communs, la ferme, le puits, es grilles, les terrasses, les
pavillons et les murs de clôture sont classés monument historique (1991).
SAINT HILAIRE LE ROSIER
Maison
forte de Montrond :
il ne reste de cette maison forte, citée au 13ème siècle, qu’un
terre plein sur un coteau dominant la route qui va de Grenoble à Valence. Le
nom même s’est déformé puisque la ferme qui s’élève sur son emplacement
s’appelle maintenant « le Morand ».
Maison
forte du Périer :
plusieurs fois remaniée au cours des siècles, elle présente actuellement peu de
vestiges hormis une tour percée de fenêtres à meneaux.
Château
du Balan :
ancienne maison de plaisance des abbés de Saint Antoine. Elle conserve une tour
du 15ème siècle et son escalier tournant formant la charnière de
deux corps de logis à angle droit. Elle conservé également des peintures
polychromes de la fin du 16ème siècle et une aile de bâtiments du 18ème
siècle.
Maison
forte de Savel :
au lieudit « le Savey », se trouve encore une ferme assez délabrée,
jadis maison forte qui a donné son nom à une branche des seigneurs de Savel,
les d’Arzac.
La
demeure conserve une très belle cheminée en pierre du 16ème siècle
avec une plaque de foyer de 1671.
SAINT LATTIER
Motte
castrale.
Château
delphinal dit château Vieux :
sur l’emplacement de la motte castrale se voient encore les vestiges du château
delphinal. On peut penser qu’il fut assez vaste car on devine encore
l’important appareil des fortifications qui l’entouraient. Dès 1090 il en fait
mention. En 1244 il était possession delphinale.
Bourg
médiéval fortifié.
Maison
forte de Gayles :
située initialement au lieudit « les Guètres », il en est fait mention
au 14ème siècle.
Château
de l’Olivier du 19ème siècle.
SAINT MARCELLIN
Motte
castrale.
Château
delphinal de Joud :
du 10ème au 13ème siècles, la terre de Saint Marcellin
était la propriété des Bérenger jusqu’à l’échange qui eut lieu en 1251 avec le
Dauphin. L’édifice actuel, très composite, sert de bâtiment curial.
Enceinte
médiévale : des
vestiges des 13ème et 14ème siècles subsistent encore
dans les parties nord est et sud de la ville. L’actuelle montée de Joud semble
remonter également à cette époque.
Maison
dite du Conseil Delphinal :
le Conseil Delphinal fut établi à Saint Marcellin le 22 février 1337 par
Humbert II. Ce tribunal souverain avait le pouvoir de juger en dernier ressort
des affaires de la province. Il fut ensuite établi à Grenoble où il devint
ultérieurement le parlement du Dauphiné.
Maison
forte de Vallin citée en 1466, non localisée aujourd’hui.
Château
du Mollard :
château renaissance bien conservé qui fut occupé par le duc de Guise durant les
guerres de religion.
Maison
dite le Château :
c’est une demeure du 17ème siècle avec une haute toiture de tuiles
écaillées dominant l’église.
SAINT SAUVEUR
Maison
forte du Péron.
Maison
forte du Château ou du Chastelard dominant l’église.
Château
de Cumane.
SAINT VERAND
Château
de Quincivet :
selon toute vraisemblance, le château a été construit originellement pour
servir de pavillon de chasse au dauphin Louis II, futur Louis XI. C’est la
famille de la porte qui l’agrandit et l’embellit au 16ème siècle.
L’intérêt architectural de la demeure réside surtout dans la façade est dont
toutes les fenêtres à meneaux sont finement ouvragées. Elle possède en outre un
escalier à vis d’une largeur exceptionnelle ainsi que deux cheminées gothiques
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1980).
Château
de la Gaucherie :
édifice du 18ème siècle.
LA SONE
Motte
castrale.
Enceinte
médiévale dont subsiste une tour.
Maison
forte de la Reffredie citée en 1262.
Château
delphinal : bâti
sur des rochers à-pic dominant l’Isère, ce château que sa position protégeait
le Royans relevait du pouvoir delphinal. Démoli en 1575 par de Gordes il servit
plus tard de campement à Lesdiguières d’où il rançonna le village. Lorsqu’il se
retira, il acheva l’œuvre de destruction.
Le
château fut rétabli en 1705 par un fabricant lyonnais d’or et d’argent pour
servir de filature. Il en subsiste aujourd’hui un magnifique donjon du 14ème
siècle avec ses mâchicoulis, une barbacane, des fossés, une bretèche sur la
porte du pont levis et des canonnières. Les façades et les toitures sont
inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (1968) ainsi
que le parc (1995).
Château
Mallein dit de Combelongue :
c’est un bel exemple des édifices de style classique de la fin du 19ème
siècle avec un parc de 7 hectares.
TECHE
Château
de Barnetière.
Lieudit
« le Châtelard ».
Bibliographie
pour le canton :
-
G.
ALLARD : les maisons fortes et les fiefs du Dauphiné, manuscrit du 17ème
siècle, BMG U 445
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1869
-
A.
LACROIX : Saint Marcellin, 1875
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1883
-
R.
BONNAT : histoire de Saint Marcellin des origines à 1800, 1888
-
SERANO
de VEZY : histoire de la paroisse de Beaulieu du 13ème siècle à
nos jours, 1900
-
A.
FAVOT : notes historiques sur Chatte, 1928
-
A.
DOYON : le mandement de Saint Lattier, 1938
-
J.
SORREL : histoire de Saint Marcellin, 1953
-
A.
DOYON : notes pour servir à l’histoire du bourg de la Sone, 1962
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
F.
BLANC, S. PERRARD, B. BRET : la pays antonin, 1993
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Site
Internet : château féodal et ruine médiévale (Isère).
CANTON
DE SAINT MARTIN D’HERES
POISAT
Château
de Bel Air :
d’origine féodale, il conserve quatre hautes tours. Le reste de l’édifice est
composite.
Château
de la Perrière :
manoir édifié vers 1844 sur les fondations d’une maison bourgeoise du 18ème
siècle.
SAINT MARTIN D’HERES
Château
de la Plaine :
rue Paul Langevin, ancien château delphinal connu dès le 13ème
siècle puis résidence des évêques de Grenoble qui le délaissèrent au profit du
château d’Herbeys. La demeure tomba ensuite en ruine et un arrêt de 1746
prononça sa démolition. L’affaire traîna jusqu’à la révolution et la propriété,
vendue au titre des biens nationaux, fut réparée partiellement. Depuis 1841
c’est devenu le couvent du Bon Pasteur. Il en subsiste les vestiges d’une tour
avec ses archères, des trous de boulins, un appareillage de briques, la
courtine et un escalier du 17ème siècle. Une salle conserve le
blason de Siboud Alleman.
Château
de Pizançon : au
hameau du Bigot, ancienne demeure fermière des comtes de Pisançon de la fin du
16ème siècle.
Château
de Rhue : rue
Monval. Construit en 1618, il abritait une magnanerie au 18ème
siècle.
Château
Teissère : belle
demeure bourgeoise avec des tours et des fenêtres de style néo renaissance.
Bibliographie
pour le canton :
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
E.
PERIER : notes historiques sur Saint Martin d’Hères, bulletin de
l’Académie Delphinale, VIII, 1894
-
J.
SESTIER : la vallée du Grésivaudan, rive gauche de l’Isère, 1900
-
P.
ROLLAND : contribution à l’histoire de Saint Martin d’Hères, 1973
-
P.
ROLLAND : Saint Martin d’Hères, dix siècles d’histoire, 1975
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 164
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DU TOUVET
BARRAUX
Motte
castrale du Châtelard.
Château
du Fayet : il se
présente sous la forme d’un corps de logis central donnant sur une terrasse et
flanqué de deux tourelles. Au nord, deux bâtiments entourent une petite cour
d’honneur.
A
l’origine, le château était composé d’une seule tour occupant probablement la
partie nord est et relevait du pouvoir delphinal.
Cette
tour, qui parait avoir été élevée dès le 11ème siècle par la famille
Cassard est restée connue sous le nom de « Tour du Cardinal » parce
que le cardinal François de Cassard y serait né en 1727.
Après
avoir appartenu aux Cassard, la demeure passa à la famille de Rhodes ou Rodes.
Urbain de Rodes est qualifié de seigneur du Fayet en 1418, puis Jean de Rodes
en 1486 et enfin Pierre de Rodes en 1519. Peu après, en 1543, ce dernier vendit
le Fayet à Arthaud de Maniquet. Son fils, Hector de Maniquet, fit embellir
considérablement le château. A cette époque, celui-ci occupait la charge
importante de maître d’hôtel de Charles IX dont il était, de surcroît, le
confident. Quelques années auparavant le roi s’était éperdument épris de la
belle orléanaise Marie Touchet. Mais bientôt sonne la nuit tragique du 21 août
1572. Marie Touchet est protestante et, pour ne rien arranger, attend un enfant
du roi. Celui-ci se confie à Hector de Maniquet qui propose alors sa demeure du
Fayet pour servir de refuge à Marie Touchet. C’est ainsi que celle-ci devait
mettre au jour au Fayet en avril 1573 un bâtard royal qui deviendra Charles de
Valois, duc d’Angoulême.
A
près la révolution, le château qui était resté jusque là en la possession des
Maniquets changea plusieurs fois de propriétaire avant d’être acquis puis
restauré par Gustave Rivet, sénateur de l’Isère et secrétaire de Victor Hugo
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1987 pour ce qui est du
château et de sa terrasse et inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1972, pour la cheminée monumentale du 17ème siècle dans
la chambre dite d’Angoulême.
Maison
forte de Barraux :
elle est représentée sur un dessin d’Ercole Negro, l’architecte du Fort
Barraux. Il en subsiste les vestiges d’une tour avec une fenêtre à meneau et un
autre bâtiment dominé par une tour carrée avec une belle archère canonière.
Fort
Barraux :
construit au 16ème siècle par le duc Charles Emmanuel de Savoie sur
une butte élevée en terre dauphinoise. Les travaux furent rondement menés ainsi
qu’en témoignent les nombreuses réquisitions d’artisans et de chars faits
jusque dans le mandement de Bugey. Lesdiguières s’en emparra peu après son
achèvement. Vauban, qui l’examina en 1692 et en 1700, indiqua les modifications
à y apporter. L’enceinte des remparts bastionnés actuels qui enveloppement la
forteresse primitive fut construit sur ses ordres (monument historique, 1990).
Château
de Barraux dit de Maximy :
il a été édifié en 1703 à l’emplacement d’une maison forte. C’est un imposant
bâtiment rectangulaire de deux étages, coiffé d’une très haute toiture
dauphinoise à tuiles écailles et cantonné par des tourelles carrées. Il a été
parfaitement restauré.
LA BUISSIERE
Château
delphinal : les
premiers retranchements furent sans doute érigés au cours de la seconde moitié
du 11ème siècle puisque le cartulaire de Saint Hugues mentionne déjà
un château. Celui-ci fut très vraisemblablement édifié par les comtes de
Grésivaudan pour défendre leurs possessions contre les comtes de Savoie. Réparé
et restauré au cours des siècles, il devint vite très important. L’enquête
delphinale de 1339 permet de s’en faire
une idée. Un premier rempart entourait le bourg de la Buissière, adossé à l’une
des pentes de la colline. Le château, ceint de deux autres remparts, se
composait d’un gros donjon carré flanqué de tours à deux de ses angles ;
une autre tour se dressait dans la cour d’honneur, coté Savoie. Les murs de la
cour étaient pourvus de meurtrières et autres défenses. C’est dans ce château
que mourut le dauphin Guigues IV en 1142, après l’attaque malheureuse de
Montmélian. Il n’en subsiste aujourd’hui plus rien.
Maison
forte du Pilat :
elle est citée en 1263. Elle conserve une tourelle rectangulaire et une fenêtre
à meneau bouchée.
Maison
forte de la Crosse :
elle est citée dès 1273 mais elle ne présente pas aujourd’hui de vestiges
antérieurs au 18ème siècle.
Maison
forte de la Tour Salvaing :
elle est citée dès le 14ème siècle. C’est aujourd’hui une grosse
bâtisse rue du Château Dauphin.
Maison
forte dite Maison Cassard :
elle est citée en 1339 mais l’édifice actuel ne saurait être antérieur au 15ème
siècle. Il conserve un linteau sculpté d’un arc en accolade avec les armes des
Cassard.
Maison
forte de Bacquellier :
elle est également citée en 1339. Dans son état actuel elle date du 16ème
siècle.
Maison
forte des Granges :
citée dès le 14ème siècle, elle a été remaniée en 1757.
Maison
forte de Savoye :
citée dès le 14ème siècle. Elle était dotée d’une tour cylindrique.
Elle conserve un linteau en triple accolade du 16ème siècle.
Maisons
fortes du Verger et de la Ferrière citées en 1413.
Château
Camand : château
avec une tour du 17ème ou du 18ème siècles à l’entrée du
village, dans un beau parc, édifié sur l’emplacement d’un château plus ancien
cité au 13ème siècle.
Château
Salvaing de Boissieu :
dans son état actuel il date du 18ème siècle, cependant son origine
et certaines parties de son architecture remontent au 15ème siècle.
CHAPAREILLAN
Château
delphinal de Bellecombe :
il aurait été construit vers 1130 par Jean de Bellecombe mais son origine
pourrait être plus ancienne. Le château présentait un aspect imposant de
forteresse pourvue de murs épais et de tours énormes. La disposition affectait
une forme quadrangulaire et se composait d’un donjon carré flanqué de deux
tours, une chapelle et des murs de défense pourvus d’archères. Il en subsiste
d’importants vestiges (site inscrit, 1947).
Château
de Pisançon dit la Grande Maison :
ancienne demeure épiscopale édifiée au 13ème siècle et modifiée au
17ème siècle.
Bâtie
de Belles Marches :
elle est antérieure à 1303. Il n’en subsiste que quelques traces au lieudit
« la Bâtie ».
Au
lieudit « Pré des Mortes », emplacement d’une maison forte citée en
1339.
Maison
forte de la Servette.
Château
d’Hauterives :
édifié au 15ème siècle sur l’ancien domaine de la grange
cistercienne de Servette. Il se compose d’une tour carrée à laquelle est
accolée une aile plus importante.
Maison
Poulat : elle
remonte au 17ème siècle et conserve des vestiges de tour, des
fenêtres à meneaux et un linteau en accolade.
CROLLES
A
Montfort, emplacement de motte castrale.
Château
delphinal de Montfort :
il fut construit par la dauphine Béatrix, épouse de Guigues VII. Ce château,
jadis considérable était déjà ruiné au 16ème siècle. Il en subsiste
aujourd’hui un mur du donjon, un arc gothique, quelques traces de fenêtres et
une partie de tour avec une porte romane et des restes de l’enceinte.
Véhérie
de Crolles :
elle avait pour siège la maison forte de la Ranconnière à l’emplacement du
château actuel. Le premier véhier connu est le châtelain Guigues Falastier en
1234.
Château
de Bernis : il a
été élevé vers 1340 par Amblard de Beaumont, seigneur de Crolles. Il a subi
d’importantes transformations par la suite, en particulier lors de percement de
fenêtres au 18ème siècle. Henri IV y coucha une nuit en 1600 ainsi
que Louis XIII et Richelieu. Un portrait de ce dernier, peint par Champaigne
fut offert en remerciement à son hôte et est encore conservé dans une salle du
château.
Dans
le petit salon du 1er étage, subsistent de belles boiseries du 18ème
siècle.
Les
façades, les toitures, la grande galerie et le salon du premier étage avec ses
boiseries sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
(1965). Le parc du château est inscrit à l’Inventaire Général (2003).
Maison
forte de la Flachère, dite Bâtie de Falchère : elle est citée dès le 13ème siècle.
Maison
forte du Brocey dite Château Cornu :
édifice du 16ème siècle, détruit en 1919, dont il ne subsiste qu’une
muraille d’enceinte et une porte de ferme ainsi que le nom du lieudit. C’était
au 16ème siècle la demeure de Pierre Cornu, ami de Ronsard.
LUMBIN
Maison
forte de Noble Berlion :
elle est mentionnée en 1476.
Château
du Bouchage dit de Petit Lumbin :
c’est un petit château à deux étages édifié par les de Gratet du Bouchage,
originaires du Viennois. Il a été modifié au 18ème siècle.
Bâtie
du Petit Lumbin :
elle pourrait remonter au 15ème siècle. C’est aujourd’hui un grand
bâtiment quadrangulaire de deux étages avec une tourelle cylindrique rabaissée,
une fenêtre à meneau et une porte au linteau sculpté en accolade.
Château
du Polonais :
manoir à deux tourelles du 18ème siècle.
SAINT BERNARD DU TOUVET
Au
lieudit « la Bâtie », emplacement possible d’une ancienne maison
forte.
SAINT HILAIRE DU TOUVET
Château
dit des Evêques :
maison forte construite en 1293 qui fut une maison de campagne des évêques de
Grenoble puis refuge contre les épidémies au 15ème siècle. Certains
des évêques y vinrent très régulièrement, notamment Aymon 1er de
Chissé à la fin du 14ème siècle. Le château était encore en bon état
en 1495. Il fut abandonné dans la seconde moitié du 17ème siècle.
SAINTE MARIE D’ALLOIX
Ancienne
ferme du marquis de Marcieu :
construite en partie sur les substructions d’une villa gallo romaine, elle
conserve des fenêtres à meneaux, une cheminée monumentale et des plafonds à la
française.
Maison
Carmand : elle
possède une entrée comportant des piliers de l’ordre toscan et un écusson avec
la date de 1707.
SAINTE MARIE DU MONT
Motte
castrale de Saint Georges.
Château
delphinal : il
n’en subsiste plus rien, ses ruines ayant servi de carrière au début du 20ème
siècle.
Maison
forte de Saint Georges :
elle fut édifiée à une époque indéterminée sur l’emplacement de la motte
castrale. Elle n’est connue que par un dessin d’Ercole Negro de 1600 la
représentant avec une enceinte et une tour ronde.
Maison
forte de Bellechambre :
ancienne possession de la famille de Beaumont puis des Alleman citée au 15ème
siècle. Elle a totalement disparu.
SAINT PANCRASSE
Château
Nardent : au
lieudit du même nom, emplacement présumé d’un château féodal disparu ou d’une
motte castrale.
Maison
Dauphine au Baure :
maison très remaniée que la tradition attribue à la dauphine Marguerite de
Bourgogne dont la famille possédait dès avant 1142 une maison au Baure.
Lieudit
« le Châtelet ».
SAINT
Maison
forte de la Source :
elle pourrait remonter au 14ème siècle. L’édifice est aujourd’hui très
remanié.
Château
de Montalieu :
ancienne maison forte du 15ème siècle, modifiée aux 16ème
et 17ème siècle et détruit par un incendie en 2004.
Château
de Lagrée ou de la Combe :
édifice du 18ème siècle construit sur un bâtiment plus ancien.
Lieudit
« la Tour ».
LA TERRASSE
Château
delphinal : il
est cité dès 1232 et était situé un peu au dessus du village actuel, sur la
route qui conduit à Montabon. C’était au 13ème siècle un bâtiment
considérable bien qu’il eut à souffrir à plusieurs reprises des attaques des
savoyards. A la fin du 13ème siècle, Béatrix de Faucigny reçut ce
château des mains d’Eymeric de Briançon pour 3000 sols. En 1339, il se
composait d’une enceinte circulaire, de deux tours rondes et d’une grande salle
avec quatre cheminées et quatre fenestrages.
Château
Chansonnard :
château médiéval dont les ruines subsistent dans le ravin du Carre.
Maison
forte de l’Evéché dite Cellier de l’Evêque : construction bien conservée, bâtie
vraisemblablement au 14ème siècle, en bordure du chemin du Carre à
proximité de son intersection avec la route de la Terrasse à Saint Bernard du
Touvet.
Château
Floquet : au
Carre. Edifice du 14ème siècle, très remanié au 19ème
siècle.
Maison
forte du Carre dite Château Artru :
elle conserve un portail d’enceinte qui s’ouvre sous un mâchicoulis et une tour
ronde.
Château
du Carre : il
appartenait à la famille de Sautereau dont le plus ancien membre connu, Jean de
Sautereau, combattit à la bataille de Verneuil en 1424. La partie la plus
ancienne, les deux tours et le bâtiment du nord ouest, remonte aux 14ème
et 15ème siècles. Suf sur la cour, les ouvertures sont rares. Le
bâtiment nord est avec sa seule tour, sa toiture à haute pente, ses murs moins
hauts et ses fenêtres à meneaux est du 17ème siècle. Dénommé autrefois
« le Berlioz », ce château appartenait au 17ème siècle à
Antoine de Chaulnes. La demeure revint aux Sautereau par alliance en 1661
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1995).
Au
« Mas de l’Eglise », ancienne demeure des 16ème et 17ème
siècles, aujourd’hui ferme, édifiée à l’emplacement d’une maison forte. On
remarque quelques encadrements de portes et des fenêtres à meneaux du 16ème
siècle (site inscrit, 1944).
LE TOUVET
Château
de Beaumont : il
existait dès la fin du 11ème siècle mais il aurait été construit
antérieurement « pour arrêter les invasions sarrasines ». Il
possédait un corps de bâtiment flanqué de deux ou trois tours aux murs épais,
contenant plusieurs « chambres » dont la principale servait aux
réceptions. Le château subit au cours des siècles de nombreuses transformations
et les ruines que l’on voit aujourd’hui sont celles des bâtiments reconstruits
en 1340 par Amblard 1er de Beaumont et définitivement abandonné
pendant la seconde moitié du 14ème siècle. Il ne reste que quelques
pans de murs visibles de la route de Saint Bernard du Touvet à Montabon.
Château
delphinal dit de Marcieu :
édifice composite qui a subi, au cours des siècles, de nombreuses
transformations. Sa construction originelle remonte à la fin du 13ème
siècle. Un acte du 30 mars 1317 porte donation de la terre et du château par le
dauphin Jean II. L’enquête delphinale de 1339 le décrit et indique que ses
revenus sont de 500 florins. En dépendent les paroisses de Saint Vincent, de
Saint Marie d’Alloix, du Touvet et de Saint Michel du Mont. Il y a alors sept
nobles avec maison forte.
Le
château devint la propriété de la famille de Marcieu au 18ème
siècle. Celle-ci fit exécuter de grands travaux, tout en s’efforçant de lui
conserver son caractère archaïque. Le parc du château, qui aurait été dressé
par Le Notre, renferme un escalier d’eau, copie de celui de Marly. Une chambre
conservant un plafond à caisson et des boiseries aurait accueilli François 1er
à son retour d’Italie.
L’allée
qui conduit à l’entrée du château est bordée de tilleuls plantés en 1754. La
grande galerie fut ornée au 18ème siècle d’un magnifique décor de
stuc, peint à l’imitation du marbre, exécuté par des artistes italiens. Le
portrait est celui du marquis de Marcieu, qui reçut au château le futur roi de
Suède, Bernadotte, alos simple sergent du royal marine.
L’ensemble
du château, y compris le décor en cuir de Cordoue de l’une des salles, les
vestiges des anciennes fortifications, l’escalier d’eau et le parc sont classés
monuments historiques (1964).
Maison
forte de la Frette :
propriété des seigneurs de Beaumont dans la seconde moitié du 13ème
siècle, l’édifice actuel, très remanié, conserve quelques traces des 13ème
et 14ème siècles.
Maison
forte de la Bayette :
au lieudit du même nom, édifice du 14ème siècle, modifié à diverses
reprises.
Maison
forte du Mollard :
elle ne conserve que quelques traces de son architecture médiévale.
Maison
Magnon : Grande
Rue, demeure avec un élégant portail de pierre et une tour contenant un escalier
à vis du 15ème siècle.
Manoir
de la Combe :
route de Saint Hilaire. C’est un petit manoir de plan rectangulaire avec des
fenêtres à meneaux.
Bibliographie
pour le canton :
-
B
3120, f° 42 et f° 208 B 4443, f° 3, f° 18, f° 19 et f° 35 (ADI)
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1860
-
DUFAYARD :
le Grésivaudan à vol d’oiseau, 1886
-
J.
SESTIER : le tramway de Grenoble à Chapareillan et la rive droite de
l’Isère, 1900
-
JOSSERAND :
notes historiques sur les Petites Roches en Grésivaudan, 1902
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29531, 29560, 29648, 29653,
29654 et 29907
-
J.
R. MOLLARD : la Buissière, 1935
-
H.
ROUSSET : le Fayet, gentilhommière dauphinoise à Barraux, 1935
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P.
de la MAGDELEINE : Sainte Marie d’Alloix, 1956
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D.
JALABERT : quelques notes sur un village du Grésivaudan (Lumbin), BSDEA,
1967
-
B.
GUIRIMAND : si les Petites Roches m’étaient contées, 1972
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Merveilles
des châteaux de Savoie et du Dauphiné, 1972
-
B.
GUIRIMAND : Petites Roches, sentiers d’histoire, 1978
-
A.
AYMOZ : Crolles et le Grésivaudan, 1980
-
Vieilles
maisons françaises, n° 99, 1983
-
Archéologie
chez vous, n° 4, 1984
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1985
-
Patrimoine
rhônalpin : bienvenue dans les parcs et demeures de l’Isère, 1985
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Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
F.
LESBROS : Fort Barraux, quatre siècles d’histoire, 1990
-
L.
et A. BRUCELLE : Isère, terre de châteaux, 1994
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F.
LESBROS : un monument en péril, Fort Barraux, la Pierre et l’Ecrit,
1994-1995
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E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
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H.
TARDY : la Buissière à l’ombre de son château, 2003
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E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
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SRA :
bilan scientifique 2005 et 2006
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P.
HAMON : châteaux de l’Isère, sd
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Site
Internet Atelier des Dauphins.
CANTON
DE TULLINS
CRAS
Maison
forte de Montferrier, aujourd’hui disparue.
Château : situé à coté de l’église, il
peut remonter au 18ème siècle. C’est un bâtiment rectangulaire de
deux étages et coiffé d’une toiture à quatre pans.
MONTAUD
Motte
castrale dite « Fort des Sarrasins ».
MORETTE
Maison
forte de Vachon :
elle conserve une tour avec une toiture conique. Le reste de l’édifice est
composite.
POLIENAS
Motte
castrale.
Château
dit Châteauneuf :
sur un promontoire maintenant envahi par la végétation, vaste quadrilatère dont
subsistent d’importantes murailles dans la partie sud, une porte dans la partie
nord avec l’amorce d’un souterrain ainsi que des substructions de tours et de
bâtiments. Quelques marches d’un escalier indiquent vraisemblablement
l’emplacement du donjon. La chapelle castrale est encore discernable. Plus bas,
une autre tour assez bien conservée fait partie du même système défensif. Le
castrum existait déjà en 1070 lorsque le seigneur du lieu, Jocelyn de
Châteauneuf, rapporta les reliques de Saint Antoine à la Motte Saint Didier.
Une seconde enceinte de 400 mètres de longueur, flanquée d’au moins deux tours,
descendait à l’est et à l’ouest, de part et d’autre de l’extrémité méridionale
du château.
Château
de la Marcouse :
les bâtiments ruinés subsistants peuvent être datés du début du 14ème
siècle, époque où la famille de Chissé, originaire du Faucigny, vint s’établir
à Poliénas. Le château avait une qualité d’accueil telle que Fouquet, qui y fut
reçu durant les mois où il vécut à Grenoble comme Intendant du Dauphiné, se
souvenait encore, revenu à Paris, de cet accueil.
Maison
forte de Gobert dite le Château :
elle remonte au 15ème siècle et conserve quelques traces de cette
époque.
Maison
de la Marcouse :
non loin du château du même nom, demeure construite en 1690 comme l’indique une
inscription figurant sur la décoration de l’imposte du bâtiment principal.
QUINCIEU
Manoir
dit la Grande Maison :
situé à l’ouest du village, il est déjà représenté sur la carte de Cassini du
18ème siècle. La première époque de construction parait remonter au
17ème siècle, voire même un peu plus tôt.
LA RIVIERE
Château
de la Rivière :
dans un grand parc, ancienne demeure de la famille de Montal du 17ème
siècle mais remaniée ultérieurement. La propriété conserve de très importants
communs.
SAINT PAUL D’IZEAUX
Il
n’y a ni château, ni maison forte de connus.
SAINT QUENTIN SUR ISERE
Château : de l’ancien château des
seigneurs de Saint Quentin, cité dès 1206, il ne subsiste qu’une énorme tour
haute de 30 mètres dont le pan nord est est très bien conservé. Par sa masse,
par sa solidité, sa position et les matériaux dont elle est formée c’est l’un
des plus beaux restes de l’architecture féodale de France.
Maison
forte de la Scierie du 15ème siècle, avec des fenêtres à meneaux.
Au
hameau des Brunières, maison d’époque gothique et renaissance avec inscription
portant la date de 1575 sur le linteau de la porte (inventaire supplémentaire
des monuments historiques, 1958).
TULLINS FURES
Motte
castrale à l’emplacement du château.
Château
delphinal : son
origine semble remonter au moins à 1091. Guigues VIII y installa son arsenal.
Bien conservé jusqu’au 18ème siècle, il fut alors détruit par un
incendie. Du premier château il ne reste rien, hormis peut être des traces de
motte. Des édifices successifs, il subsiste de notables restes de l’enceinte et
une grosse tour bien conservée du 15ème siècle.
Château
de Saint Jean de Chépy :
au 13ème siècle, il était propriété indivise des seigneurs de
Tullins et de ceux de Saint Quentin. Il fut longtemps, semble t-il, une
résidence d’été et un rendez vous de chasse. L’édifice actuel présente des
tourelles en poivrière et des façades aux pierres blanchies.
La
tour sud avec ses peintures murales est classée monument historique (1977). Les
façades, les toitures et l’escalier intérieur sont inscrits monuments
historiques (1977).
Enceinte
médiévale : elle
était longue de 1300 mètres et enserrait 12 hectares. Les anciens fossés sont
encore discernables rue de Parménie.
Maisons
fortes des Près et de l’Isle.
Ancien
hôtel de Chastelard :
il conserve de belles fenêtres à doubles meneaux et un remarquable
escalier intérieur. Les bâtiments sont aujourd’hui occupés par une clinique.
Porte
de Saint Quentin :
ancienne porte de ville des 15ème et 16ème siècles,
ouverte dans les remparts médiévaux. C’est la seule subsistante des trois
portes de ville.
Manoir
de Cruzille :
ancien couvent d’Ursulines du 17ème siècle.
Clos
des Chartreux :
grande bâtisse dans le goût du 18ème siècle, aujourd’hui mairie.
Château
de la Boussinière du 18ème siècle.
Château
de Pont Pinet du 19ème siècle.
Château
de la Poulatière.
VATILIEU
Motte
castrale.
Château
féodal : il
était édifié sur un mamelon dominant tout le pays. Il n’en reste que quelques
vestiges, notamment la base d’une tour servant d’appui aux murs de clôture du
cimetière qui est établi sur le site castral. Le château, cité en 1299 et 1313
a été détruit lors des guerres de religion.
Maison
forte de Dampierre :
construite au 16ème siècle, elle est aujourd’hui située sur la commune
de Notre Dame de l’Osier.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, 1839
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
G.
RIVOIRE de la BATIE : armorial du Dauphiné, 1867
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
Dr
BOSCH : histoire de Tullins, 1932
-
P.
DARIUS : l’histoire de Tullins, 1932
-
A.
DOYON : notes sur les seigneurs de Tullins du 11ème au 15ème
siècle, BSDEA, 1959
-
Archéologie
chez vous, n° 5, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
A.
MENARD : Beauvoir et les châteaux du bas Grésivaudan, la Pierre et
l’Ecrit, 1990
-
J.
J. de CORCELLES : Saint Quentin sur Isère, hier et aujourd’hui, 1994
-
Y.
BLANC : de Pollinaco à Poliénas, de l’époque romaine à 1789, 1994
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
VALBONNAIS
CHANTELOUVE
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
ENTRAIGUES
Château
delphinal : il
est décrit dans l’enquête de 1339 comme un donjon carré.
Maison
forte citée en 1339.
LAVALDENS
Lieudit
« le Mollard » (Mollarium au 14ème siècle).
Lieudit
« Châtelaret ».
LA MORTE
Moulin
médiéval cité en 1318
Maison
de Mistral de Libert de 1723 au Désert.
Lieudit
« le Mollard ».
Lieudit
« Châtelards ».
ORIS EN RATIER
Ancienne
demeure Clavel du 18ème siècle.
LE PERIER
Château
delphinal : il
est cité dès 1245. L’enquête de 1339 en donne la description suivante :
« tour ronde d’une hauteur de 9 toises et de 17 toises de tour avec
citerne d’une grande profondeur ». Il n’en subsiste qu’un pan de mur.
SIEVOZ
Maison
forte de la Tour :
citée en 1250 et 1339. Il n’en subsiste que le lieudit « la Tour ».
VALBONNAIS
Emplacement
de motte castrale.
Château
delphinal :
l’enquête delphinale de 1339 décrit un donjon quadrangulaire de 22 mètres sur
13 mètres et 28 mètres de hauteur avec une chemise extérieure constituée par un
rempart fortifié.
Maison
forte des Nicolos :
deux tours circulaires flanquaient à l’origine les angles de la façade sud de
l’édifice. Celle qui subsiste présente une bouche à feu.
Maison
forte des Engelas :
elle est citée en 1339. Il en subsiste une petite fenêtre géminée dans une
maison du hameau.
Château
féodal de Bourcheny dont il ne subsiste plus rien.
Château : construit en 1608 par Pierre
de Poligny, seigneur de la Fare, neveu de Lesdiguières. Bien que transformé au
19ème siècle, il conserve encore d’importantes caractéristiques de
ses origines.
Maison
de Maître Bernard :
bel édifice du milieu du 18ème siècle avec un escalier à marches
monoxyles.
Au
centre du bourg, très belle maison de plan ramassé de la fin du 16ème
siècle avec cage d’escalier polygonale hors d’œuvre.
A
proximité, une importante maison à pignon sur rue conserve des fenêtres à
meneaux.
Au
hameau de la Roche, maison natale de Jacques Champollion, père de
l’égyptologue.
LA VALETTE
Lieudit
« le Mollard ».
VALJOUFFREY
Lieudit
« les Châtelards ».
Bibliographie
pour le canton :
-
B
3130, B 4443 f° 87, 89, 91 (ADI)
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29532, 29561
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
C.
FRENEY : les Alleman de Valbonnais, 1937
-
L.
TRON : notice sur la commune d’Entraigues, 1983
-
L.
FELIX MALLET : la Valette et la Morte, images d’autrefois, 1985
-
Archéologie
chez vous, n° 7, 1989
-
V.
BETTEGA : les noms de lieux de la Matheysine et du Valbonnais,
microtoponymie, 1997
-
Mémoire
d’Obiou, n° 5, 2000
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Patrimoine
en Isère, 2006
CANTON
DE VIF
Nota : pour une description
exhaustive de Claix et de Vif voir notamment l’histoire de Claix et l’histoire
de Vif (Cf. bibliographie infra).
CLAIX
Château
delphinal : son
origine pourrait remonter au 11ème siècle mais sa première mention
apparaît dans l’hommage de 1246 d’Isnard et Amblard de Claix au chapitre
cathédral de Grenoble.
Passé
dans les possessions delphinales sans doute avant la fin du 13ème
siècle, le château est abondamment décrit dans l’enquête de 1339 :
« le donjon a une élévation de 23 mètres avec des créneaux et deux tours
rondes. Il possède une grande salle de 29 mètres de longueur, percée de sept
fenêtres et garnie de trois cheminées et d’une chapelle. Le château possède un
certain nombre de bâtiments annexes et il est entouré d’un mur avec glacis de
162 mètres de longueur percé d’une poterne. En dépendent des vignes, des
forêts, des terres et les paroisses de Claix et de Cossey. Le revenu est de 400
florins. Nobles résidents : Boson de Porte Traine, François Marchisi, le
chapitre de la cathédrale Notre Dame de Grenoble, Amblard de Claix ayant tous
maison forte et Guigues d’Engins et Pierre de Porte Traine ». Il en subsiste
une large partie du donjon et du rempart.
Bourg
médiéval : il
est décrit dans l’enquête de 1339 comme clos et entouré de remparts sur une
longueur de 140 toises, percés de trois portes dont l’une est citée dès 1269.
L’enceinte a aujourd’hui disparu mais sa trace fossile reste particulièrement
nette dans sa partie est.
Maison
forte du chapitre de la cathédrale Notre Dame puis château de la Balme : elle est citée dès 1266 comme
possession du chapitre cathédral de Grenoble. Celui-ci occupera continûment la
Balme jusqu’à la révolution. Au milieu du 17ème siècle, la maison
centrale fut acquise par Ennemond de Servien, seigneur de Cossey, qui
transforma profondément l’ancienne maison forte. Puis celle-ci passa aux Raby
de la Ponte avant d’être vendue comme bien national en 1791.
Dans
son état actuel, le château remonte aux transformations faites par les Raby au
18ème siècle mais l’escalier intérieur à noyau central est nettement
du 17ème siècle. Le château a été récemment transformé en
appartements.
Maison
forte de Guillaume de Chypre :
elle est citée dès 1269. Elle était peut être située aux escaliers de faïence
où subsiste une porte gothique avec un blason martelé.
Maison
forte de Michel de Claix :
elle est citée en 1406. Elle était située au lieudit « Pont
Meillan ».
Maison
forte de Jean de Cheizas :
citée au début du 15ème siècle, elle subsiste toujours dans des
bâtiments très remaniés au lieudit « la Chièze » où des travaux
réalisés en 2008 ont fait apparaître une porte gothique avec un blason non
déchiffré.
A
Cossey, ancienne demeure de Jean Louis Fournier, remontant aux 15ème
et 16ème siècles, ^profondément remaniée à l’époque moderne.
Maison
forte de la Côte :
son origine n’est pas connue. Dans sa configuration actuelle, la demeure évoque
les 16ème, 17ème et 18ème siècles.
Ancienne
propriété de l’hôpital de Grenoble à Furonnières : elle remonte au début du 17ème
siècle et conserve une belle porte de style gothique et plusieurs fenêtres à
meneaux.
Demeure
de la Grange aux Dames :
belle construction du 15ème ou du 16ème siècles avec une
tour octogonale conservant un escalier à vis et une charpente constituée de
deux fermes assemblées en croix de Saint André. Elle possède de nombreuses
fenêtres à meneaux, dont certaines à doubles meneaux. Son nom rappelle l’époque
où les Carmélites de Grenoble en étaient propriétaires peu avant la révolution.
Vendue comme bien national à la révolution, c’est aujourd’hui une école.
Château
de la Bâtie :
construit vers la fin du règne de Henri IV, le château fut modernisé aux 17ème
et 18ème siècles. C’était un bel édifice homogène. Il a été détruit
récemment.
Ancienne
demeure de Claude Founier à Furonnières de la fin du 16ème siècle,
remaniée ultérieurement à l’exception d’une porte et d’une fenêtre.
A
Cossey, groupement de maisons mitoyennes du 16ème siècle, d’essence
provençale, place de la chapelle.
Fort
de Bozancieu :
élevé au lieudit du même nom par Lesdiguières en 1588, il fut détruit l’année
suivante.
Ancienne
demeure de Blanc Lagoutte à la Balme :
c’est une belle demeure d’époque renaissance conservant de nombreuses fenêtres
à meneaux.
Château
de Cossey : son
origine n’est pas connue. Dans son état actuel il date des 16ème au
18ème siècles. Il possède une tour carrée et des fenêtres à meneaux.
C’était au 17ème siècle la propriété d’Ennemond de Servien.
Maison
dite du duc de Malavert à Malhivert :
sa date de construction, 1615, figure sur la fenêtre orientale. C’est une
grande demeure avec fenêtres à meneaux et ferronnerie fleurdelisée.
Ancienne
demeure Bonnard à Pénatières avec des traces architecturales des 16ème
et 17ème siècles.
Château
de Furonnières :
bel édifice des 17ème et 18ème siècles avec un toit à la
Mansard. Après avoir appartenu à Charles Coste, avocat à la cour à la fin du 18ème
siècle, il passa en 1812 au chevalier d’Hugues puis aux Cacqueray.
Ancien
château Borel de la Minière d’Allières sur Claix : d’origine inconnue, il
appartenait peu avant la révolution à Barthélemy Borel de la Minière, dernier
châtelain de Claix. Le château, qui conserve une belle apparence du 18ème
siècle, a été transformé en appartements.
Château
de la Ronzy :
bel édifice des 17ème et 18ème siècles, d’inspiration
italienne, construit par la famille de Dorne puis acquis en 1709 par Etienne
Royer. Cette famille le possède continûment depuis lors.
Allée
des Pertuis, demeure ancienne avec tour carrée antérieure au 18ème
siècle.
Ancienne
propriété d’Eynard à Garretières, du 18ème siècle avec un grand
parc.
Maison
des Champs, ancienne propriété Beyle :
c’est une belle demeure homogène du 18ème siècle qui fut acquise en
1712 par la famille Beyle. C’est une belle bâtisse presque cubique, typiquement
dauphinoise. Stendhal enfant y séjourna
longuement (site inscrit, 1963).
Ancienne
propriété des frères Breton :
elle remonte au 18ème siècle et présente encore un bel aspect
homogène.
Ancienne
propriété Dumolard du 18ème siècle à Furonnières.
Fort
de Comboire :
construit de 1882 à 1884. C’est l’un des mieux conservés de la ceinture
grenobloise.
Château
de Motolivet :
il doit son nom au « Monte Oliverii » cité dès 1296 comme possession
de la famille de Chypre. C’est un manoir baroque inspiré d’un château de la
région de Nuremberg qui a été bâti en 1900 par Joseph Robert Breton.
LE GUA
Château
delphinal : il y
eut une famille noble du Gua de laquelle Guy ALLARD dit avoir vu des titres de
1161. Le château est décrit dans l’enquête delphinale de 1339 :
« donjon carré entouré d’un mur fortifié. Revenu 300 florins ». Il en
subsiste quelques traces de murs et des pierres taillées à l’altitude de 880
mètres.
Maison
forte du Groin :
le plus ancien possesseur connu est Jacquemet de Commiers, seigneur de Groinn
en 1290. Il en subsiste une partie du donjon.
Maison
forte de la la Colombière citée en 1339.
Maison
forte des enfants de Guigues de la Tour citée en 1339.
Maison
forte du Mollard de Champrond :
elle remonte au 16ème siècle et conserve encore une fenêtre à
meneau.
Château
de Bérenger ou de la Ferrière :
il date de 1745. C’est une grosse bâtisse sans tours ni tourelles qui conserve
encore de nombreuses fenêtres à meneaux.
PONT DE CLAIX
Maison
forte de Marcelline :
elle est déjà citée au 11ème siècle dans le cartulaire de Saint
Hugues. L’édifice conserve encore une tour et des traces de fenêtres à meneaux.
Château
de Grand Gallet.
SAINT PAUL DE VARCES
Maison
forte d’Alleman Chabert, aujourd’hui la Charbertière, citée en 1339.
Maisons
fortes disparues de Lanthelme de Varces et de Hugues du Gua.
Ferme
Tonda : c’est
sans doute une ancienne métairie du château de Varces. Une partie des bâtiments
remonterait à 1650.
VARCES, ALLIERES ET RISSET
Château
delphinal de Saint Géraud :
son origine n’est pas connue mais dès 1255 il faisiait partie des possessions
delphinales. L’enquête de 1339 le décrit avec un donjon de 15,6 m de hauteur et
un mur de défense de 233 mètres de longueur enserrant deux tours carrées et une
grosse tour ronde. En dépendent alors les paroisses de Varces, Fontagnieu,
Risset, Saint Géraud et Saint Paul. IL y a 10 nobles résidents dont 8 avec
maison forte : Alleman, Chabert, Bosonet de Porte Traine, Jean des Aures,
Thibaut du Vercors, Jean de la Tour, Guillaume de la Tour, Reynaud Vachon. Les
revenus sont de 500 florins.
Ce
château très important couvrait une grande partie du rocher. Il était déjà en
ruines au 17ème siècle.
Porte
Coche : ancienne
fortification dépendant du château de Varces qui séparait le Versant de Varces
de celui de Saint Paul. Il en subsiste quelques traces.
Maison
forte de Pellisiière :
elle est citée dès 1240.
Ancienne
maison forte du Châtelard dit château de Malissoles : elle est connue dès avant
1285, époque où elle relevait du château de Claix. L’édifice actuel correspond
aux styles des 17ème et 17ème siècles.
Ancienne
maison forte de Porte Traine dite château d’Allières : c’est un édifice composite
dont dominent les 17ème et 18ème siècles. Les façades
comportent encore 96 fenêtres. L’enceinte est longue de 1 km avec 7 tours
rondes et un portail du 16ème siècle. La pièce centrale conserve un
remarquable plafond à la française du 17ème siècle.
Château
de Pelissière :
à l’origine maison forte de la famille d’Auris, citée dès 1497. Le château
actuel est d’un style très postérieur. C’est un important corps de logis de
deux étages cantonné d’une grosse tour carrée.
Maison
forte d’Oradière citée au 15ème siècle.
Maison
forte de Rochefort qui présente encore d’importants bâtiments avec des traces
d’architecture remontant au 15ème siècle.
Maison
forte de Brigaudière :
au hameau de Martinais d’en Haut. Elle conserve encore des traces médiévales et
renaissance, notamment une belle tour d’escalier du 15ème siècle et
des fenêtres à meneaux.
Maison
forte de Martinais d’en Bas :
hormis une tour, la demeure est aujourd’hui d’apparence moderne.
Château
de Varces :
édifié en 1674 par Jean Baptiste de Briançon en remplacement de l’ancien
château féodal.
Château
de Risset :
édifice des 17ème et 18ème siècles.
Château
du Bouchage :
construit au 17ème siècle, il appartint au marquis Pianelli de la
Valette.
Château
dit le Pavillon du 18ème siècle.
VIF
Château
delphinal d’Uriol :
il apparaît dans l’histoire en 1070, date à laquelle le comte Guigues le Gras
l’apporte en dot à sa fiancée Agnès. Il est décrit dans l’enquête de 1339 comme
comportant un donjon de 3 étages et de 16 mètres de hauteur, deux autres tours
et un vingtain de 135 mètres de longueur. Ses revenus sont de 200 florins. En
dépendent 25 feux situés aux Mignots, au Galbert, à Mélosière et à Uriol. Déjà
ruiné en 1683, il a complètement disparu de nos jours.
Château
delphinal : il
était situé, semble t-il, dans le voisinage de l’église et du prieuré. Son
origine n’est pas connue. Il est cité dans l’enquête delphinale de 1339. Son
revenu est alors de 200 florins. En dépendent une maison commune et les
paroisses de Vif, Genevrey, Chabottes et Uriol. Il y a 19 nobles vassaux et
feudataires résidents avec maison forte et 12 non résidents. Il fut détruit
lors de la prise de Vif en 1573.
Tour
de Jean du Gua :
possession delphinale, elle est décrite dans l’enquête de 1339 comme un donjon
carré entouré de hautes et épaisses murailles et entouré de larges fossés et
d’une enceinte de 135 mètres de développement. En dépendent alors des vignes,
des vergers, des forêts, des maisons et 27 feux. Les revenus sont de 1500 florins.
Elle
était vraisemblablement située dans le quartier de la Valonne, actuelle avenue
de la Tour.
Maison
forte des Granges, citée dès 1248.
Maison
forte de Malissière, citée en 1309. Elle a été totalement reconstruite au 18ème
siècle.
Maison
forte du Crozet, citée en 1339.
Maison
forte de Rossières ou Roussières, ancienne demeure d’Aymeric du Gua citée dès
le début du 14ème siècle.
Maison
forte de Chabottes citée au 14ème siècle.
Maison
forte de Penat au Genevrey.
Château
de Sallandières de style renaissance.
Château
des Epées cité dès 1631.
Château
des Chaléon :
édifié au début du 17ème siècle, il a été détruit au 20ème
siècle.
Château
Feuillet qui appartenait au 17ème siècle à Michel du Ser, châtelain
de Vif.
Maison
forte de Masgarny d’origine médiévale, elle devint domaine rural au 17ème
siècle.
Maison
Champollion du 18ème siècle (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1994). Elle conserve de nombreux objets meubles ayant appartenu
aux Champollion :
-
armoire
bibliothèque du 19ème siècle,
-
2
dessins du 19ème siècle
-
8 bas
reliefs du 19ème siècle,
-
portraits
de prince de la famille d'Orléans du 19ème siècle,
-
bureau à
gradin du début du 19ème siècle
-
empreinte
de la Pierre de Rosette de 1820
-
buste de
Champollion de 1841
-
portrait
de J. F. Champollion de 1825
-
portrait
de Jacques Joseph Champollion de 1825
-
portrait
de Zoé Champollion de 1800
-
portrait
de Zoé Berriat de 1825
-
portrait
d’Hugues Berriat de 1800
-
portrait
de Paul Champollion Figeac de 1840
-
portrait
de Jean François Champollion en costume égyptien de 1828
-
costume
égyptien de 1828
-
lit de
Jean François Champollion de 1805
-
bible en
hébreu du 19ème siècle,
-
maquette
d'obélisque du 19ème siècle,
-
armoire
à l’Egyptienne du début du 19ème siècle
-
poignard
égyptien de 1820
-
2 vases égyptiens
du 19ème siècle,
-
7
portraits des Champollion
-
portrait
de Me Lutton de 1780
-
deux
aquarelles de 1820
-
deux
panneaux avec médaillons de 1832
-
2 vases de 1830
(monuments
historiques au titre des objets mobiliers, 1998)
Bibliographie
pour le canton :
-
B 3120,
B 4215, B 4361, B 4391, B 4443 f° 5, f° 39, f° f° 65, 69, f° 80, f° 81, f° 95, B 4504 (ADI)
-
Archives
de la famille Chappe, 2 E 286 (ADI)
-
Archives
Roux Déageant de Morges, Alleman d’Allières, de Périssol Alleman, Ennemond de
Servien
-
Archives
du chapitre Notre Dame, n° 878
-
G.
ALLARD : recherches sur le Dauphiné, manuscrit 17ème siècle,
BMG U 439
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1, page 148 et 2, 1662, page 185
-
E.
BONNEFOUS : ruines de Clais, l’Allobroge, 2ème année, 1842,
pages 235 à 238
-
J.
J. A. PILOT : les maisons fortes du Dauphiné, 1860
-
G.
de RIVOIRE DE LA BATIE : Armorial du Dauphiné, 1867, page 294
-
RENAUD :
notes sur la commune du Gua, manuscrit BMG, 1887
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 2006, 2066, 8626, 9188, 10175,
10405, 10543, 10849, 11175, 11330, 11504, 11549, 11691, 11934, 12220, 12778,
12903, 12949, 13303, 13495, 13642, 13779, 13954, 14081, 15471, 15490, 15556,
15640, 16130, 16410, 29576…
-
L.
ROYER : un texte inédit de 1302 en langage de Grenoble (Claix), Revue de
philologie française et de littérature, T XXXV, 1923
-
H.
ROCHAT : une tour mystérieuse, BSDEA, 1924, page 70
-
Dossier
ROYER : BMG R 10292 (vers 1930)
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
Château
de la Bâtie (Claix), dossier d’expertise et rapport du service des Domaines,
1967
-
L.
D. BEZEGHER : Claix et Pont de Claix à travers les siècles, 1968
-
Merveille
des châteaux de Savoie et du Dauphiné, 1972
-
E.
COFFIN : la maison forte du Pollard à Champrond, bulletin des AVG n° 7,
1981
-
J.
C. MICHEL : vieux châteaux, vieilles pierres, bulletin des AVG n° 10,
1982, pages 22 à 25
-
J.
C. MICHEL : histoire du château du Gua et de ses seigneurs, le Bruyant n°
44, février 1983, pages 6 à 12
-
E.
COFFIN : les enquêtes de 1339, bulletin des AVG n° 11, juin 1983, pages 39
à 45
-
J.
C. MICHEL : château et seigneurs d’Allières, bulletin des AVG n° 12, 1983
-
J.
C. MICHEL : le mont Saint Loup acropole vifoise, bulletin des AVG n° 14,
décembre 1984, pages 6 à 12
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J.
C. MICHEL : le château delphinal de Claix, BM de Claix n° 14, 1984
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J.
C. MICHEL : une ruine méconnue, la tour de Claix, bulletin des AVG n° 14,
1984, pages 59 et 60
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J.
C. MICHEL : Claix, patrimoine architectural et traditionnel, catalogue de
l’exposition, 1985
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C. MICHEL : Claix, 3000 ans d’histoire, la Tribune de l’Avenir, mai 1985
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C. MICHEL : dossiers du pré inventaire (Claix), 1984-1985
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C. MICHEL : Claix, 3000 ans d’histoire, bulletin des AVG n° 15, 1985
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C. MICHEL : la Grange aux Dames de Claix, Claix mon village, 1985
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GAUTIER : Louis de Bérenger, seigneur du Gua, bulletin des AVG n° 16,
décembre 1985, pages 6 à 8
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J.
C. MICHEL : le château delphinal de Claix, Claix mon village n° 9, janvier
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Archéologie
chez vous n°4, la vallée de la Gresse, 1985
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A.
CAYOL : étude du hameau de Cossey, 1985
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E.
COFFIN : le domaine des Granges à Vif, bulletin des AVG n° 18, 1986
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E.
COFFIN : les seigneurs de la maison forte de Pélissière, bulletin des AVG
n° 20, 1987
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O.
BETTOU : les Briançon de Varces, bulletin des AVG n° 20, 1987
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J.
C. MICHEL : Malhivert, Claix mon village, 1987
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J.
C. MICHEL : le bourg de Claix, Claix mon village, 1988
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Histoire
des communes de l’Isère, 1988
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J.
C. MICHEL : histoire et patrimoine de Claix, bulletin des AVG n° 25, 1990
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J.
C. MICHEL : un très ancien domaine, Marcelline, bulletin des AVG n° 28,
1991
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C. MICHEL : la famille de Claix, 12ème, 15ème
siècles, bulletin des AVG n° 29, 1992, pages 6 à 36
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COFFIN : le tènement de Malissière, bulletin des AVG n° 30, 1992
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TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995
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J.
C. MICHEL : le hameau de la Cote, bulletin des AVG n° 43, 1999
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C. MICHEL : le hameau de la Balme, bulletin des AVG n° 46, 2000
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C. MICHEL : histoire de Claix, 2002
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J.
C. MICHEL : promenade au Gua, bulletin des AVG n° 52, décembre 2003, pages
63 à 65
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TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
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Y.
ARMAND et J. C. MICHEL : histoire de Vif, 2006, pages 64 à
-
O.
BETTOU : Varces autrefois, son histoire, ses coutumes, bulletin des AVG n°
60, décembre 2007, pages 23 et 24
-
J.
C. MICHEL : châteaux delphinaux de la vallée de la Gresse, bulletin des
AVG n° 62
-
Fonds
PILOT : familles Porte Traine, Alleman d’Allières, Périssol Alleman, Roux
de Morges, sd BMG R 7906-1064
-
Archives
de la famille Royer
CANTON
DE VILLARD DE LANS
AUTRANS
Trois
sites fossoyés de mottes ont été découverts. Ils correspondent à une motte
castrale et à l’emplacement de trois maisons fortes.
Motte
castrale du château :
située à mi distance entre le hameau du Cornel et celui du château. Il s’agit
d’une plate forme de 35 mètres de diamètre ayant révélé du matériel céramique
du 11ème siècle.
Maison
forte de la Tour :
il en subsiste une vaste plate forme sensiblement ovalaire dominant de deux
mètres une basse cour de même forme. Il en subsiste un pan de tour ronde. Le
matériel céramique indique la fin du 13ème ou le début du 14ème
siècles.
Maison
forte de Malatan :
demeure avec tour peut être construite vers 1413 par la famille d’Arces. En
1710, le Lieutenant Général Perret y résidait.
CORRENCON EN VERCORS
Le
« Mur des Sarrasins » souvent attribué à Corrençon est situé en fait
sur la commune de CHATEAU BERNARD (> canton de Monestier de Clermont).
Château
delphinal :
l’enquête delphinale de 1339 fait état du « château de Eycoranzone »
et en donne la relation suivante : dans une situation élevée de forme
triangulaire. A l’un de ses angles, une tour carrée de 8 toises de hauteur.
Dans un autre angle, une tour carrée de 12 toises de hauteur. Un portail en
pierre de taille, le tout entouré d’une muraille de 60 toises de longueur.
Revenus 60 florins. En dépendent les forêts de Varces, le bois de Corrençon et
la forêt de la Combe valant plus de 10 000 florins. Il y a 58 nobles dont
5 avec maison forte ».
Ce
château, dont plus rien ne subsiste, devait être situé au lieudit actuel
« le Château » surplombant l’actuelle route de Villard de Lans. Mais
d’autres sources le situent près de l’église.
Bornes
médiévales dites « la Fleur du Roy » et aux lieudits « Pas de
l’Ane », « aux Viallarets » et au « rocher
d’Herbouilly ».
ENGINS
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
LANS EN VERCORS
Motte
castrale du Peuil.
Château
delphinal :
l’enquête de 1339 en donne la description suivante : « situé sur un
mollard très fort, tour carrée de 6 toises de hauteur entourée d’une enceinte
de 60 toises. En dépendent les paroisses de Lans, Autrans, Méaudre. Revenu, 200
florins. Il y a 32 nobles dont 10 avec maison forte ».
Maisons
fortes : la même
enquête fait état de 10 maisons fortes :
-
celle
de Guillaume de Royn l’Ancien,
-
celle
de Royn Junior,
-
celle
d’Albert de Royn,
-
celle
de Pierre de la Balme,
-
celle
de Guélis de la Balme,
-
celle
de Guillaume de Vercel,
-
celle
de Guigues de Varces,
-
celle
de Gilet de Lans,
-
celle
de Pierre de Lans,
-
celle
de Reynaud de Lans.
Il
subsiste au Peuil, une ancienne demeure avec tour et fenêtres à meneaux qui
pourrait être l’une de ces maisons fortes. Il en subsiste également une de même
nature à la « Chenevarie » et à 250 mètres de la motte fossoyée du
Peuil.
Au
hameau des Falcons, restes d’une tour ronde de 5 mètres de diamètre et de 2,30
mètres d’élévation. La carte de Cassini mentionne en ce lieu un château.
Au
hameau des Girards, ancien château des seigneurs de Sassenage, aujourd’hui
exploitation agricole.
MEAUDRE
Au
hameau des Fontaix, belle demeure d’époque renaissance avec fenêtres à meneaux
et linteau sculpté de 1559.
Château
du Cochet construit vers 1741 par Joseph Blanc Gonnet.
Lieudit
« le Châtelard ».
SAINT NIZIER DU MOUCHEROTTE
Maison
forte de la Tour de Gravelle :
il n’en subsiste que le lieudit « la Tour ».
Lieudit
« Château Gaillard ».
VILLARD DE LANS
Au
lieudit « la Tour », emplacement d’une tour delphinale des seigneurs
de Sassenage.
Maison
forte de la Tour de Ratières mentionnée en 1339.
Bibliographie
pour le canton :
-
B
3120 f° 172, 173 et 174, B 4443, f° 29 et 31 (ADI)
-
J
552 (ADI)
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 29520, 29532 et 29537
-
A.
MACE : les montagnes de Saint Nizier, 1858
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930
-
J.
MOLMERRET : quelques notes sur Autrans, BSDEA, 1947
-
A.
MILLAUD : notes d’histoire sur la paroisse d’Autrans, BSDEA 1961
-
F.
CAMOIN : Villard de Lans, son histoire, son site, 1965
-
A.
MENARD : inventaire d’archéologie rurale dans le Vercors du 5ème
au 13ème siècles, 1982
-
A.
MENARD : sondages archéologiques sur la motte castrale d’Autrans, 108ème
congrès national des sociétés savantes, 1983
-
Archéologie
ches vous, n° 6, 1987
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
Les
cahiers du Peuil n° 4, 2000
-
Les
cahiers du Peuil, n° 5, 2003
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
CANTON
DE VINAY
AU
« Bivan », ancienne maison forte qui conserve des fenêtres à meneaux.
Château
de Montravel ou de l’Albe :
le château atuel parait remonter à 1570, époque de sa reconstruction par 1. du
Chastellet. Il est situé sur un mamelon et est encore bien conservé. Les
façades, les toitures du château et des communs, les terrasses et lurs de
soutènement, la salle à manger avec fontaine et cuisine du rez de chaussée, le
grand salon du rez de chaussée et la chambre nord du 1er étage avec
leur décor sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1988.
Maison
Sorrel Barbier :
elle date du moyen âge et conserve un chemin de ronde de cette époque, et des
traces de peinture de même époque sur le plafond de la salle principale.
Maison
Barral Barillon d’époque renaissance.
Château
de Pécatière :
il doit son nom à la famille des Pecat dont l’origine remonte à 1490. Il est
situé au bord du mamelon de Motravel et parait remonter au au 17ème
siècle.
CHANTESSE
Château
de Cumane :
d’époque renaissance, il conserve de belles fenêtres à meneaux.
Château
de Linage au hameau du même nom.
CHASSELAY
Maison
forte : elle
conserve une haute tour carrée et des fenêtres à meneaux.
Château
Renard : il
conserve une façade avec des fenêtres à meneaux.
Maison
noble de la Folcatière des16ème et 17ème siècles.
COGNIN LES GORGES
Maison
forte transformée en ferme avec des fenêtres à meneaux.
Lieudit
« la Motte ».
MALLEVAL
Castrum
de Malavalle :
il est cité dans une bulle du pape Calixte II du 28 juin 1119 qui en
confiait la possession à l’archevêque de Vienne.
Son
emplacement n’est pas connu. On notera toutefois un lieudit « le
Châtelard ».
NERPOL ET SERRES
Motte
castrale de Nerpol.
Château : le lieudit « le
Château » rappelle l’emplacement d’un château féodal qui comprenait au 12ème
siècle le territoire de la Forteresse. Ainsi, le castrum cité des le partage du
comté de Salmorenc en 1107 pouvait-il être situé à cet emplacement.
NOTRE DAME DE L’OSIER
Château
de Dampière :
édifice de la fin du 16ème siècle édifié sur une construction
antérieure.
Demeure
de notaire du 17ème siècle.
ROVON
Château
de Baratière :
il remonte à 1670.
SAINT GERVAIS
Château
d’Armieu :
ancien château féodal dont l’origine semble remonter au 13ème
siècle. Le plus ancien acte qui le mentionne est une donation faite le 15 août
1279 par Eynard de la Tour. En 1577, de Gordes vint mettre le siège devant le
château alors occupé par les protestants. De cette époque date sa ruine.
Fonderie
royale : créée
en 1619, elle fut vendue au roi en 1713. Détruite en partie en 1793, elle fut
rebâtie en 1798 avant d’être saccagée par les Autrichiens. Elle reprit son
activité en 1816. C’était alors l’une des plus complètes et des mieux fortifiée
de France. Elle fut exploitée jusqu’à la fin du 19ème siècle
(inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1996).
VARACIEUX
Motte
castrale.
Château
delphinal :
ancien château que le dauphin Humbert II avait échangé avec Aynard de Bressieux
contre le fief de Dionay. C’est une belle demeure embellie à la renaissance.
Lieudit
« la Tour ».
VINAY
Bourg
médiéval qui comportait une enceinte percée de quatre portes dont une dite
« des Trois Rois ». Elle a été démolie au 19ème siècle.
Château
de Montvinay :
ancien château féodal de Vinay. Sur son emplacement a été ensuite élevée une
maison forte, démolie en 1864. Le château actuel de style Louis XIII a été
élevé en 1869. Il conserve un portique renaissance de l’ancien château.
Château
Dupic.
Château
Bravin.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, T 2, 1836
-
ANON :
notice sur Saint Gervais, 1840
-
LACROIX :
l’Albenc et ses maîtres, 1874
-
J.
B. LANFREY : ches nous, 1930
-
Pèrel
L. DELARUE : Notre Dame de l’Osier, 1966
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
A.
FAVOT : essai historique sur Vinay, sd
CANTON
DE VIZILLE
BRIE ET ANGONNES
Maisons
fortes des Soffrey aux Angonnes et de Brié, citées en 1339.
Manoir
des Bourins avec deux tours du 17ème siècle, remanié au 19ème
siècle.
Château
de l’Enclos à Tavernolles du 18ème siècle.
Pavillons
des Lombards :
groupe d’édifice du 18ème siècle comportant un pavillon enterré. On
ignore tout de leur destination. S’agit-il d’un ensemble plus vaste qui aurait
disparu ?
Maison
de Claude Bailly aux Métraux de 1778 comme en témoigne une inscription sur la
porte d’entrée.
Domaine
des Rivaux du 18ème siècle.
A
Tavernolles, au bord de la route, belle demeure du 18ème siècle.
Manoir
d’Angonnes du 18ème siècle.
CHAMP SUR DRAC
Château : construit en 1248 par la
famille Alleman à peu de distance de l’église. Il fut pillé en 1587 par les
protestants et les catholiques et démantelé la même année. Seule une haute tour
est demeurée en bon état (site inscrit, 1946).
Contre
l’église, vieille demeure qui conserve de petites ouvertures grillagées et des
hauts murs lui donnant un aspect défensif (site inscrit, 1946).
Maison
aux têtes : peut
être tardivement dépendance du château, cette demeure conserve des grandes
caves voûtées, des plafonds à la française et un superbe escalier hélicoïdal.
Les voûtes en stuc de l’escalier avec leur décor de végétaux stylisés et de
têtes à la facture naïve conservent une exceptionnelle fraîcheur. L’ensemble,
très homogène, date vraisemblablement du 16ème siècle.
La
mairie occupe une ancienne demeure du 17ème siècle dont il subsiste
une belle porte de cette époque ainsi que le cintre en pierre d’un grand
portail dont les vantaux ont disparu.
Ferme
Peyron :
bâtiment massif avec une tour centrale à trois étages.
Demeure
de l’Enclos du début du 19ème siècle dont les seuls éléments de
décor consistent en une chaîne d’angle et un portail à colonnes.
CHAMPAGNIER
Maison
dite des templiers avec deux tours paraissant anciennes.
Demeure
du 17ème siècle, aujourd’hui mairie.
Petit
château de 1865 avec tour.
JARRIE
Motte
castrale du Rampeau.
Moulin
des Dauphins :
ancien moulin qui était situé en face du Pont de Champ. Il a été entièrement
détruit par un incendie en février 1973 et démoli peu après.
Châteauneuf : une tradition locale veut
qu’il ait été élevé au 12ème siècle par les templiers d’Echirolles.
L’architecture visible ne semble pas antérieure aux 14ème et 15ème
siècles. Il conserve quatre tours rondes.
Tour
d’Avallon :
maison forte citée dès le 14ème siècle. A cette époque elle se
composait d’une tour de plan carré avec un logis rectangulaire. C’était la
propriété des Sautereau aux 16ème et 17ème siècles. Les
vestiges de cette construction sont aujourd’hui conservés à l’intérieur du Clos
Jouvin. Une pièce ancienne a été récemment découverte dans les étages
supérieurs avec des portes du 15ème siècle.
Château
de Bon Repos :
il est flanqué de quatre tours élancées en bon état de conservation. Pendant
les dix années de son séjour à Grenoble, le dauphin Louis II aimait venir y
chasser et s’y reposer. La tradition dit qu’appréciant le calme et la
tranquilité du lieu il lui donna le nom de « bon repos » sous lequel
il reste connu. Ceci ne l’empêcha pas plus tard lorsqu’il rendit visite à son
hôte Guillaume Armanet et qu’il s’aperçut que l’enceinte du château avait été
renforcée de nouvelles tours de donner l’ordre de démolir les tours qui
offusquaient son royal orgueil, sa propre demeure de Plessis les Tours n’en
comportant que quatre (inventaire supplémentaire des monuments historiques,
1986).
Manoir
des Rollands dit Château Teyssier :
sans doute maison forte à l’origine, le château apparaît comme un édifice
renaissance et classique pour ses parties les plus anciennes. Il a été très
remanié du 18ème au 20ème siècles. L’actuelle façade à
fronton triangulaire date de 1801 (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 2006).
Manoir
des Simianes :
bien que très remanié au 18ème siècle, il a conservé des fenêtres à
meneaux du 16ème ou du 17ème siècles. Le monumental
porche d’accès date du 17ème siècle.
Manoir
de la Valentine :
trapu bâtiment du 17ème siècle flanqué d’une tour d’escalier.
Maison
d’Hugues de 1815.
Clos
Jouvin : grande
construction édifiée de 1804 à 1861 par transformation des vestiges de latour
d’Avallon (supra).
Château
Teyssier avec tourelle.
LAFFREY
Au
hameau du Pey, demeures anciennes dont l’une avec un beau porche d’entrée du 17ème
siècle.
Au
« Lac Mort », propriété ancienne qui passe pour avoir appartenu à
Lesdiguières.
MONTCHABOUD
Maison
forte citée en 1339 « Fortiliacum Montis Chabotis », arrière fief de
la terre de Vizille.
NOTRE DAME DE COMMIERS
Maison
forte des Alleman ou des Amants :
restes isolés d’une tour, seul vestige d’une maison forte qui appartint aux
Alleman. Elle était située à l’extrémité d’un promontoire était orienté nord
sud non loin des limites de Saint Georges de Commiers.
Maison
forte de Guillet de Commiers :
elle est citée en 1319 et a aujourd’hui disparue.
Maison
forte des enfants de Guillet de Commiers citée en 1339.
NOTRE DAME DE MESAGE
Ancienne
maison forte d’Avallon :
elle est citée en 1290. Elle passa ensuite à la famille de Commiers par suite
d’alliance après avoir été précédemment un fief de la terre de Vizille.
Maison
forte de la Touche citée en 1339.
SAINT BARTHELEMY DE SECHILIENNE
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus.
SAINT GEORGES DE COMMIERS
Château
delphinal : il
est connu dès 1229. C’est un édifice complexe remanié à diverses époques. Il se
présente aujourd’hui comme un massif logis quadrangulaire flanqué à l’un de ses
angles par une tour circulaire. Dans celle-ci sont gravés des graffitis
représentant des arbalètes à moufle (site inscrit, 1947).
A
Saint Pierre, demeure ancienne ayant conservé une porte avec un arc gothique.
Ancien
domaine des Viallets du 17ème siècle avec une tour en forme de
clocher.
SAINT JEAN DE VAUX
Il
n’y a ni château ni maison forte de connus, hormis le lieudit « le
Mollard ».
SAINT PIERRE DE MESAGE
Motte
castrale de la Chavance.
Maison
forte disparue de Font Chaise.
SECHILIENNE
Au
lieudit « la Bâtie », emplacement d’une maison forte (Bastida en
1474), arrière fief de la terre de Séchilienne.
Aux
« Mouniers », porte de maison avec arc gothique.
Château : il date en partie du 15ème
siècle bien que certaines parties soient plus récentes. Ce château fut possédé
par une branche de la famille Alleman. Partiellement brûlé en 1944, il a été
depuis lors reconstruit à l’exception de ses deux tours.
VAULNAVEYS LE BAS
Au
lieudit « les Peillets », demeure pouvant remonter au 16ème
siècle avec un grand portail d’accès.
VAULNAVEYS LE HAUT
Motte
médiévale.
Maison
forte de la Tour dite manoir des Ruynats : au hameau des Guichards ancienne maison forte
transformée ultérieurement en manoir, construite par les Ruynats au 15ème
siècle. Le bâtiment conserve une belle porte gothique et des fenêtres à meneaux
ainsi qu’une tour quadrangulaire.
Château
des Alberges :
édifié au 19ème siècle dans le style de la renaissance.
Château
Chabaud Latour construit au 19ème siècle par Berruyer.
Ancienne
borne royale sur la route de Vizille à Vaulnaveys portant le n° 10, du 18ème
siècle.
VIZILLE
Château
delphinal dit du Roi :
il est situé sur l’éminence dominant Vizille. Certains auteurs y ont vu un
castrum d’époque antique mais rien n’a jamais étayé cette conjecture. Il fut
fondé antérieurement à 991, date du plus ancien acte possédé sur Vizille qui le
mentionne. L’ensemble castral était composé de deux enceintes contiguës, la
plus vaste de 330 mètres de longueur sur 44 de largeur et la plus réduite de 40
mètres sur 4 mètres en contrebas formant la cour du château. Contre le château
s’appuyait la cour du château. Contre elle s’appuyaient des bâtiments :
aula, camara, chapelle et tout et une autre chapelle vouée à Saint Michel. Le
château passa ensuite dans les possessions delphinales. C’est là que mourut
Guigues V en 1162. Lors de la cession du Dauphiné à la France le château devint
royal et c’est probablement de cette époque que date le nom qui lui est resté
attaché. L’ensemble castral possédait une tour de 4 étages et de 34 mètres de
hauteur. Louis XI y séjourna ainsi que Charles VIII et François 1er.
L’hypothèse la plus probable situe le castrum primitif au point le plus haut de
l’éperon, 30 à 35 mètres au dessus de la vallée. Le château delphinal occupait
une surface beaucoup plus vaste puisqu’une partie s’étendait sur le site actuel
du château de Lesdiguières. Il en subsiste de notables vestiges de l’enceinte
principale et la tour ronde décrite en 1339 (monument historique, 1862).
Deux
maisons fortes sont attestées en 1339 : celle de Guigues Pellissier et
celle de Bertrans. Puet être s’agit-il des deux maisons fortes qui étaient
situées dans l’enceinte castrale.
Fortification
de l’Aup Morel de 50 mètres sur 8 mètres.
Château
de Lesdiguières :
c’est une magnifique construction élevée de 1611 à 1619 par le connétable de
Lesdiguières. Toute la main d’œuvre locale fut réquisionnée pour cette œuvre. Aux récalcitrants,
Lesdiguières envoyait, dit-on, ce billet laconique « viendrez ou
brulerez ».
La
façade sud est formée de deux haut corps de logis en retour d’équerre entre
lesquels le Maréchal de Créqui construisit postérieurement un monumental perron
à rampes et paliers bordés de balustres. En décembre 1622, Louis XIII fut
accueilli au château et fut profondément offusqué par tant de luxe et par le
vaste arsenal contenant de l’équipement pur 10 000 hommes.
Le
21 juillet 1788, la municipalité de Vizille et les représentants de toutes les
communes du Dauphiné s’y réunirent dans la salle dite du « Jeu de
Paume » sans distinction de rang entre la noblesse, le clergé et le tiers
état. L’assemblée était présidée par le Comte de Morges et les débats animés
par Mounier et Barnave. De 1900 à, 1904 le château fut exploité comme
hôtel. Acheté par les Beaux Arts en 1924, il a pris rang de résidence
présidentielle jusqu’en février 1974.
La
bibliothèque qui comprend 4000 volumes conserve des boiseries régence.
La
chambre à coucher possède un lit Henri II, une armoire et un bahut renaissance,
une table et des sièges Louis XIII. La salle à manger conserve une cheminée en
grès surmontée d’un buste de Lesdiguières par Jacob Richier et est encadrée de
deux toiles de Dom Boulogne. La table, le buffet et les lustres sont d’époque
Louis XIII.
Le
grand salon conserve quatre superbes tapisseries du 17ème siècle,
retraçant l’histoire d’Antoine et de Cléopâtre. On y voit également des
bergères peintes par Rosa de Tivoli, des bustes de Bayard, Henri IV, Louis XIII
et Richelieu, un bahut de 1459, une table renaissance, des chaises en cuir de
Cordoue et des lustres Louis XV en cristal de Venise.
Le
petit salon possède un vaste tapis de la Savonnerie, un guéridon renaissance,
des fauteuils Louis XIII, deux tables Napoléon III, un secrétaire renaissance
en ébène avec cristallisation en ivoire, un bureau et un fauteuil Louis XIII et
une garniture de cheminée Louis XIV.
Nombre
d’objets conservés au château sont classés monuments historiques au titre des
objets mobiliers (1990) :
-
banquette
du 17ème siècle,
-
bureau
du 18ème siècle,
-
cabinet
du 17ème siècle,
-
2 canons
du 17ème siècle,
-
cartel
du 18ème siècle,
-
chaire à
prêcher du 16ème siècle,
-
une
tapisserie du 16ème siècle,
-
4
coffres du 16ème siècle,
-
2
tableaux du 18ème siècle,
-
5
tableaux du 17ème siècle,
-
portrait
de Marie Vignon du 17ème siècle
-
2 affûts
de canons du 17ème siècle
-
banquette
du 17ème siècle
-
table à
jeu du 18ème siècle
-
4 pièces
murales du 17ème siècle.
Le
portail d’entrée du château est l’œuvre de Jacob Richier (1616). Elle est
dominée par un bas relief en bronze à demi bosse placé dans un encadrement au
dessus du tympan représentant Lesdiguières à cheval.
Vers
l’entrée, subsiste le logement de l’intendant du domaine, édifié en appui de la
tour médiévale.
A
l’extrémité du parc existait une belle ferme du 17ème siècle,
détruite récemment.
Le
château et l’ensemble du domaine sont classés monuments historiques (1862).
La
cour d’honneur, le parc, la maison et le moulin situés près du château et le
mur clôturant l’ensemble du domaine sont classés monuments historiques (1991).
En
1988, des sondages ont eu lieu sur l’emplacement du bâtiment dit du « Jeu
de Paume » totalement détruit par l’incendie de 1788. Ce bâtiment avait
accueilli, la même année, la réunion des états généraux du Dauphiné sous la
présidence du comte de Morges. Son emplacement et une partie de son plan ont
été dégagés, présentant des vestiges très arasés de fondations maçonnées selon
le principe de l’entrecroisement de madriers horizontaux. L’angle sud du
bâtiment du 17ème siècle recoupait un bâtiment ancien dont la
datation et la fonction n’ont pu être établies.
En
face de la mairie, tourelle d’époque renaissance.
Château
de Cornage :
ancienne demeure de la famille Sixte de Bellecombe. C’est une belle
construction du 18ème siècle entourée d’un grand parc.
Bibliographie
pour le canton :
-
B 4443
f° 1 (ADI)
-
Album du
Dauphiné, 1836
-
A.
BOURNE : Vizille et ses environs, 1860
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 536, 543, 1513, 1810, 1813,
1956, 2272, 10486, 29551, 29647, 30281
-
E.
MICANET : essai sur la châtellenie delphinale de Vizille des origines à la
fin du 15ème siècle, 1927
-
J.
MOLMERRET et J. BRUANT : au flanc de Belldeonne, Vaulnaveys, Uriage, 1936
-
Anonyme :
Vizille, sa situation générale, son histoire, son château, 1954
-
A.
GIRARD : le château de Vizille, 1972
-
L.
REY : histoire et souvenirs de Brié, manuscrit 1975
-
J.
CARRIGNON : Vizille 2000 ans d’histoire, 1981
-
Patrimoine
rhônalpin : bienvenue dans les parcs et châteaux de l’Isère, 1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
E.
BILLON : Saint Pierre de Mésage te souviens tu ? 1992
-
Merveilles
des châteaux de Savoie et du Dauphiné, 1992
-
A. et L.
BRUCELLE : l’Isère terre de châteaux, 1994
-
Le Clos
Jouvin, Musée Dauphinois, 1999
-
Patrimoine
en Isère, pays de Vizille, 1999
-
Collectif :
visages de Jarrie, 2000
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2006
-
Anonyme :
le château de Vizille, sd
CANTON
DE VOIRON
LA BUISSE
Château féodal : il fut
détruit en 1314. Il était situé à l’emplacement de l’actuel immeuble appelé la
tour, non loin de l’église. Il n’en subsiste qu’une tour du 15ème
siècle.
Maison Maximy : elle est
située sur le chemin longeant le rocher non loin de l’église. C’est une très
importante demeure du 15ème siècle flanquée d’une tour octogonale
d’une grande élégance. Elle est également connue sous le nom de magnanerie.
Maison forte des de Galle dite château du
Pansu :
bien que souvent remanié, ce château est d’origine très ancienne comme en
témoignent les bases de ses murs coté levant. C’est sans doute là que le futur
Charles V signa sa lettre confirmant les franchises du mandement de Voiron.
Détruite partiellement vers 1592, la maison du Pansu fut reconstruite et on lui
donna alors l’aspect qu’elle présente aujourd’hui.
Autour de l’église, maisons d’époque gothique
et renaissance dont certaines ont conservé de belles fenêtres à meneaux.
Rue de la Grande Montée, imposant bâtiment de
deux étages avec des fenêtres à meneaux.
Manoir de Beaumorier : construit
vers la fin du 16ème siècle par Claude Michallon, homme d’armes qui
s’illustra sous Henri IV.
Château de la Chanière : il conserve
une tourelle élancée et de nombreuses fenêtres à meneaux des 16ème
et 17ème siècles.
Château le Billoud ou de la Motte : ancienne
gentilhommière possédée par Lesdiguières qui conserve encore ses armoiries.
Manoir d’Hautefort : belle demeure
avec tour ronde et fenêtres à meneaux située au dessus de la route de Voiron.
Château des Monteynard : magnifique
demeure construite par la famille de Monteynard au 18ème siècle,
comparable à celle qu’elle éleva également à Tencin.
Château de Galbert : construit de
souche ancienne sur l’emplacement d’une villa gallo romaine mais les
transformations opérées au 18ème siècle rendent aujourd’hui
impossible toute datation.
CHIRENS
4 mottes médiévales ont été recensées.
Château de Clermont : il en
subsiste une tour pentagonale qui, à 640 mètres d’altitude, domine tout le pays
avoisinant. Elle est construite en gros cailloux et blocs de tuf alternés. Elle
mesure encore 27 mètres de hauteur et présente la particularité d’être formée
de cinq pans réguliers faisant 20 mètres de périmètre. C’est un remarquable
spécimen d’architecture militaire médiévale, seul vestige de la forteresse
berceau de la famille de Clermont Tonnerre, détruite sous Louis XIII. Tout
autour, on retrouve les traces de trois enceintes concentriques (monument
historique, 1983).
Enceinte médiévale du bourg qui comportait
deux portes. Il en subsiste quelques traces.
Tour féodale dans un pré à l’est du village avec
une porte médiévale bien conservée.
Maison forte de la Grangère des 14ème
ou 15ème siècles avec tour circulaire, ancien propriété des de
Clermont.
Colombier de la Pagère des 15ème
ou 16ème siècles.
Maison forte de Beaudiné : la demeure a
toujours belle allure malgré la disparition de la tour qui autrefois s’élevait
sur le coté droit. On a dit que le dauphin Louis II parla longtemps du fameux
dîner qu’il y fit et qui semble être à l’origine du nom de la demeure. Celle-ci
conserve des fenêtres à meneaux du 16ème siècle.
Maison forte de Cernille : déjà attestée
au 15ème siècle, elle a été profondément remaniée au 18ème
siècle, époque où on a adossé deux pavillons à la façade.
Anciens haras conservant notamment une tour
coiffée d’un chapeau conique des 15ème ou 16ème siècle.
Tour dite de la Poste, tour ronde du 16ème
siècle qui s’appuyait sur le rempart médiéval.
Maison forte de Franconnière, aujourd’hui
ruinée, remontant au 16ème siècle.
Maison forte de l’Arsenal conservant une tour
du 17ème siècle.
Château de Vausserre ou de Cernille : au hameau des
Galbits. Il occupe l’emplacement d’une position avancée des seigneurs de
Clermont face au château de Montclar. D’origine lointaine, il fut acquis en
1761 par François de Charconne. Il devait alors ne se composer que d’un grand
corps de logis. Par la suite furent adossés deux pavillons de coté à
l’extrémité ouest du château ce qui créa une nouvelle façade au château.
Hôtel de Reynaud : dans le
bourg, grande maison édifiée en 1727 par Jean Baptiste de Reynaud, procureur
général au parlement de Dauphiné. Le bâtiment, formé d’un corps principal et de
deux pavillons, possède en plan en « U ». La façade principale donne
sur un parc et présente deux niveaux de grandes baies surmontées d’un fronton
triangulaire.
COUBLEVIE
Maison forte de Galles : elle occupe
un point stratégique à un point dominant une courbe de la Morge, non loin de
l’Etang Dauphin. Les ouvertures attestent son ancienneté car elles vont de la
petite fenêtre grillée du moyen âge à celle en forme de coquille du 18ème
siècle en passant par la grande fenêtre à meneaux de pierre. Tout delà à grande
allure mais il est difficile d’y retrouver la tour carrée dont les comtes de
Savoie confièrent la défense à un ancêtre de la famille de Galles. Après
diverses vicissitudes la maison fut convertie en exploitation agricole,
destination qu’elle conserve encore aujourd’hui.
Maison forte de Trinconnière : englobée dans
une maison particulière, à gauche du couvent de Beauregard, subsiste une tour
carrée seul vestige de l’ancienne maison forte construite vers 1384 par
Guillaume de Dorgeoise.
Au « Bérard », ensemble formé par
deux bâtiments accolés présentant des vestiges de fenêtres à meneaux et à
croisillons des 15ème et 16ème siècles.
Maison forte de Dorgeoise : il s’agit
d’un château flanqué de quatre tours. Au fond du parc subsistent des tours du
16ème siècle percées de meurtrières permettant l’emploi de
l’arquebuse. C’est aujourd’hui la mairie.
Au hameau du « Camet », ensemble de
vieilles demeures du 16ème siècle et manoir baroque dit « le
Camet ».
Château de Voissant : il a succédé
au 17ème siècle à une maison forte du 14ème ou 15ème
siècles.
Château de la Tivollière du 17ème
siècle édifié sur l’emplacement d’un édifice plus ancien.
Château de Beauregard qui sert, depuis 1827,
de couvent aux chartreusines de Prémol (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1986).
Château de Gorgeat du 19ème
siècle.
Château de l’Etang Dauphin du 19ème
siècle.
Château Feuillet.
POMMIERS LA PLACETTE
Il n’y a ni château ni maison forte de
connus.
SAINT AUPRE
Maison
forte du Bélier :
située au hameau du même nom, elle a été édifiée au 13ème siècle par
le Comte de Savoie. L’état actuel indique le 16ème siècle.
Maison
forte de la Tour :
importante demeure du 15ème siècle située derrière l’église. Les
embellissements datent de 1626.
Château
de la Rosetière :
il a remplacé vers le 16ème siècle ou peut être avant une
construction dont les ruines subsistent à proximité. C’est au 18ème
siècle que l’on remplaça les fenêtres à meneaux par une alignée d’ouvertures
symétriques.
SAINT ETIENNE DE CROSSEY
Motte
castrale de Tolvon.
Château
de Saint Denis :
il s’élevait sur le rocher de Saint Denis qui, à 697 mètres d’altitude,
surplombe le bourg de Tolvon. Saint Théobald qui fut archevêque de Vienne entre
957 et 1001 serait né dans ce château en 925. Une croix en parque aujourd’hui
l’emplacement et seuls quelques murs subsistent dans les broussailles. Le
château jadis important fut démantelé en 1693 en application de la mesure
générale de démolition édictée par Richelieu contre tous les châteaux et places
fortes qui avaient servi à la résistance de l’aristocratie contre le régime.
Maison
forte de Charconne :
en dessus du hameau de Paris, vieux murs percés de deux grandes fenêtres et de
belles fenêtres à meneaux qui sont les vestiges de l’ancienne maison forte. Les
fenêtres ont été ouvertes postérieurement dans une tour carrée présentant une
porte ogivale aujourd’hui murée faisant partie d’un ensemble de fortifications
dont les comtes de Savoie avaient entouré Voiron. Par la suite, la tour
s’agrandit de plusieurs bâtiments maintenant ruinés.
Maison
forte de Montagnieux la Roche :
elle est citée dès 1356. Il en subsiste quelques vestiges vers le château de la
Roselière.
Maison
forte de la Tavernière :
édifice composite avec tour circulaire dont l’origine remonte au 14ème
siècle.
Maison
forte du Vivier :
il en subsiste une jolie tourelle octogonale du 15ème siècle dont la
porte est munie d’une arbalète sculptée dans une pierre déjà taillée en forme
de linteau et des fenêtres à meneaux.
Maison
forte des Vachonnes :
on désigne sous ce nom des bâtiments situés sur la route de Saint Aupré. On y
remarque deux tours dont la plus importante est située dans une cour
intérieure. L’entrée, dans le style renaissance, a conservé une porte cloutée
d’origine. Elle est décorée d’un blason martelé. La tour est percée de
meurtrières et elle est éclairée par des fenêtres munies de grilles à clés. Ces
bâtiments furent édifiés par François Vachon dans la seconde moitié du 15ème
siècle.
Gentilhommière
des Fauvants :
construite vers 1579. L’état actuel est du 17ème siècle avec une
belle façade, des ailes en retour et un escalier monumental en pierre.
Château
Dumanoir : construit
en 1781 par Joseph Tivolier, marchand de toiles.
SAINT JULIEN DE RATZ
Château
delphinal de la Perrière :
la Perrière est une butte boisée qui culmine à 704 mètres d’altitude à l’ouest
du lac de Saint Julien. Quand on arrive par la Placette, l’aspect de la
Perrière est impressionnant. Il n’est donc pas étonnant que les comtes de
Savoie y aient édifié un château fort pour commander le passage de Voreppe à
Saint Laurent du Pont. D’après les plans anciens, ce château aurait été une
réplique de celui de Montclar.
Au
début de l’été 1333, le comte de Savoie Amédée V s’étant emparé de Paladru,
possession des Clermont, le dauphin Guigues VIII, leur allié, décida d’investir
la Perrière par mesure de représailles. Il devait y trouver la mort mais ses
troupes, galvanisées par l’évènement, s’emparèrent du château de la Perrière,
massacrèrent toute la garnison et le détruisirent. Les nombreux boulets qui se
voient encore dans les environs attestent de l’ardeur des combats : les
plus petits, qui ornent généralement les montant des portails et ceux des
fontaines, étaient catapultés par des machines mais il en existe également
d’énormes ayant plus de 40 cm de diamètre qui étaient lancés sur l’assaillant
du haut des remparts.
Château
de Bazire :
construit sur l’emplacement d’une maison forte delphinale du 14ème
siècle à l’époque de la renaissance comme en témoigne encore la tour
principale, le château a été modifié et agrandi au 19ème siècle. Il
sert aujourd’hui de maison de repos.
SAINT NICOLAS DE MACHERIN
Maison
forte de Pied Balet ou Barlet :
elle fut édifiée par les comtes de Savoie pour se garantir contre les
entreprises de la famille de Clermont. Après l’incorporation du Dauphiné à la
France, ce point fortifié perdit de son importance stratégique et peu à peu tomba
en ruines.
Maison
forte de Pavillon :
vestiges d’une maison forte édifiée au 12ème siècle par la famille
de Clermont au sommet de la colline de Hautefort.
Château
de Hautefort : à
l’origine maison forte. En 1446, la demeure appartenait à Aymon de Clermont.
Son aspect actuel correspond au style du 18ème siècle et lui a été
donné par Antoine de Guimin.
VOIRON
Motte
castrale de Monclair.
Château
féodal de Voiron :
dès le 11ème siècle, il existait sur le coteau de l’hôpital un
château défensif. Celui-ci passe pour avoir été édifié sur un ouvrage plus
ancien dit « Castrum Voronis ». Philippe, comte de Savoie, l’agrandit
vers 1270 et entoura les habitations qui en dépendaient d’une enceinte dont on
voit encore aujourd’hui divers vestiges. Au 14ème siècle, le château
devint partie intégrante du royaume de France. Réparé et indéodé à diverses
reprises aux 14ème et 15ème siècles, le château tomba peu
à peu en ruines et perdit de son importance. En 1630, lors du séjour de Louis
XIII à Voiron, il est déclaré inhabitable.
Au
17ème siècle, le château fut reconstruit un peu en dessous de
l’ancien par la famille de Viriville et c’est ce dernier qui fut acheté et
transformé par la famille de Barral. Il fut vendu à la commune en 1910 pour
l’établissement de l’hôpital. Il conserve de son état ancien une tour de guet,
dite « Tour Barral » et une autre tour ronde qui sert aujourd’hui de
chapelle à l’hôpital.
Château
de Montclair ou Montclar :
dès le 12ème siècle, sur l’emplacement de la motte, un château fut
édifié par Pierre II comte de Savoie. Ce château est peut du au fameux maître
de Saint Georges. Il en subsiste d’importants vestiges.
Enceinte
médiévale du 13ème siècle.
Château
de la Brunerie :
bel édifice du 17ème siècle dans un grand parc avec plan d’eau qui
fut l’ancienne propriété du maréchal d’empire Dode. Celui-ci avait fait planter
les arbres du parc selon la disposition des troupes à la bataille d’Austerlitz.
Château
de Termérieu du 17ème siècle.
Maison
des Rousset de la Martelière au Rousset du 17ème siècle avec un beau
portail et une fenêtre à meneaux.
Maison
de Grollée : 17
place de la République, maison du 17ème siècle construite par le
comte de Grollée. Elle est constituée de murs très épais avec une cave voûtée
munie de fortes grilles.
1
rue Rose Sage, demeure du 17ème siècle avec des fenêtres à meneaux.
Château
de la Martelière du 18ème siècle.
Manoir
de Feronières du 19ème siècle.
Château
de Bègue.
Château
de Maubec.
VOREPPE
Mottes
castrales de Gachetière et du Peuil.
Château
delphinal dit « Château Vieux » : il avait été élevé sur un monticule escarpé,
d’accès difficile, à l’est du bourg actuel. Il en subsisterait quelques ruines
au dessus du hameau de Gachetière.
A
Bourg Vieux, vestiges d’une tour médiévale.
Enceinte
médiévale.
Château
de Saint Vincent :
il est situé au lieudit « Saint Vincent du Plâtre » au Chevallon.
C’est un très bel édifice pourvu de tourelles et de nombreuses fenêtres à
meneaux.
Château
de la Tivolière :
édifice ayant conservé une énorme tour ronde d’origine médiévale.
Tour
de Montgardin citée en 1540.
Tour
dite de la pisciculture :
au sud du hameau du Chevalon, restes d’un pigeonnier de maison forte.
Maison
Debelle : 32 rue
des Moulins, demeure du 16ème siècle qui fut la propriété
d’Alexandre Debelle au 19ème siècle.
12
place Saint Nizier, maison du 16ème siècle avec un escalier à vis,
une tour octogonale et une porte avec linteau en accolade.
27
rue Lambournay, maison du 16ème siècle.
166
rue de Charnècles, demeure médiévale avec fenêtres à meneaux, escalier à vis et
pigeonnier.
14
Grande Rue, porte avec linteau en accolade.
Ancien
hôtel Mounier :
il conserve une porte cloutée et des plafonds à la française du 17ème
siècle.
Château
de Sieyès :
construit au 17ème siècle sans aucun souci de purisme, le château
doit son agrément à ses hautes toitures pointues, aujourd’hui percées de
lucarnes à frontons. L’entrée est resserrée entre deux pavillons que relie une
simple grille en fer forgé. Cette demeure fut édifiée vers 1610 par les Cuchet,
membres du Parlement du Dauphiné. Balzac, qui passa de nombreuses soirées au
château, y trouva le modèle de son médecin de campagne et Choderlos de Laclos,
alors officier d’artillerie à Grenoble y rencontra, dans son salon, les types
de ses principaux personnages des « liaisons dangereuses ». Les
salons conservent de riches décors au style exubérant de la première moitié du
17ème siècle (monuments historiques au titres des monuments
historiques (1980). La bibliothèque, le grand salon et le petit salon d’angle
au rez de chaussée, la grande chambre au sud, la chambre jaune, la chambre
d’angle au 1er étage et leurs décors sont classés monuments
historiques (1980). Les façades et les toitures du château ainsi que ses deux
pavillons sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
(1994). Le château et le parc sont également classés au titre des sites (1957).
Château
de Beauplan :
grande demeure construite au 17ème siècle par la famille d’Agoult.
Château
de Chassolière de la fin du 18ème siècle.
Château
de la Tivolière du 18ème siècle.
Château
Gaillard mentionné au 18ème siècle.
Manoir
Charvet à Brandegaudière.
Bibliographie
pour le canton :
-
Album
du Dauphiné, 1839
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860
-
L.
CORTES : Voiron à travers les âges, 1963
-
G.
FAUCHON : Saint Aupré mon village, 1963
-
R.
L. LACHAT : la vallée aux cent châteaux, 1965
-
G.
FAUCHON : le pays voironnais, 1968
-
Merveilles
des châteaux de Savoie et de Dauphiné, 1972
-
Anonyme :
Voiron et son canton, 1976
-
M.
COLARDELLE et C. MAZARD : premiers résultats des recherches sur les mottes
médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979
-
Archéologie
chez vous n° 1, 1982
-
Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de moyen âge, 1984
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1985
-
M.
BARD : Voreppe et le Chevalon, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988
-
G.
FAUCHON, H. COULIS, P. COMMEAUX : histoire de Voiron et du pays
voironnais, 1990
-
J.
P. MOYNE : à la découverte du pays d’art des Trois Vals, lac de Paladru,
1993
-
M.
COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru (Isère) dans leur
environnement, 1993
-
L.
et A. BRUCELLE : Isère, terre de châteaux, 1994
-
GALLIA
Informations Rhône Alpes, 1996
-
SRA,
bilan scientifique, 1996
-
P.
GIRARD : Voreppe, Pommiers et Saint Julien de Ratz, 1999
-
COREPHA :
2000 ans d’histoire de Voreppe, 2000
-
Le
pays voironnais, guide du patrimoine, Musée Dauphinois, 2001
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005
-
Site
Internet : château féodal et ruine médiévale (Isère)
n