02 GLOSSAIRE

 

Agger : accumulation de terre de plusieurs mètres de hauteur et de plusieurs dizaines de mètres de largeur.

 

Appareil cyclopéen : lorsque les pierres ont des dimensions telles qu’on imagine mal comment elles ont été mises en place

 

CAG : Carte archéologie de la Gaule éditée par l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettes. Elle constitue, département par département, l’inventaire scientifique le plus complet des sites archéologiques de l’ancienne Gaule de 800 avant notre ère jusqu’à l’an Mil. 110 volumes ont été publiés à ce jour (certains départements comportent plusieurs volumes).

 

Camp de César : il existe plusieurs centaines de lieudits « camp de César ». Hormis quelques uns (Aisne, Côte d’Or…) ils sont rarement de l’époque de César et plus généralement d’époque protohistorique, gallo romaine ou du haut moyen âge.

 

Camp romain : un camp d’étape de 4 légions (16 000 à 20 000 hommes) a généralement une forme rectangulaire de 600 m de coté (36 ha environ). Un camp d’hivernage ou permanent est deux fois plus grand.

Même pour une seule nuit, une enceinte est toujours construite malgré les efforts considérables qu’elle demande. Un fossé de coupe triangulaire est creusé tout autour, profond d’environ 2,25 m et large d’au moins 4 mètres. La terre est rejetée vers l’intérieur du camp de façon à former un talus, lequel est surmonté d’une palissade formée de pieux pointus aux deux bouts faisant partie de l’équipement des légionnaires.

 

Castellum : fortin généralement intégré dans un système défensif. Ce mot latin est à l’origine des mots castel (français et anglais) puis château.

 

Castrum : place forte fortifiée. Dans certains cas (Beaune par exemple) de mot désigne une enceinte d’agglomération de petites dimensions.

 

Circonvallation : ligne de défense continue établie par des assiégeants pour cerner une cité ou un camp.

 

Clausurae : murailles gardées verrouillant des passages dont l’exemple parfait est celui des Cluses (66) sur la Via Domitia

 

Courtine : muraille reliant deux tours.

 

Enceinte romaine : elles sont de deux types : les enceintes du haut empire (Nîmes, Vienne…), généralement de prestige et non défensives  et du bas empire, à fonction défensive.

 

Eperon barré : promontoire rocheux dont l’isthme a été coupé par un retranchement (mur de pierres sèches, palissade, fossé) afin d’y établir un habitat.

 

Forteresse torrèenne : civilisation dite « torréenne » (3ème et 2ème millénaires avant notre ère) caractérisée, essentiellement en Corse, par une construction défensive en appareil cyclopéen.

 

Grand appareil : lorsque les pierres ont plus de 30 cm

 

Limes : il matérialise physiquement la frontière entre l’empire romain et le monde « barbare » tel qu’il était entendu par les romains (Germanie, Afrique…). Il s’agit d’un ouvrage fortifié avec mur, fossé, tours et fortins.

 

Murus gallicus : littéralement, mur gaulois. Désigne les remparts gaulois tels qu’ils sont connus par les découvertes archéologiques et les descriptions de César dans le livre VII de la Guerre des Gaules. C’est une construction en terre solidifiée par empilement en couches entrecroisées de poutres horizontales avec un parement de pierres sèches.

 

Oppidum : lieu élevé, fortifié ou non, caractéristique de la civilisation celtique.

 

Palatium : palais. Terme surtout employé à l’époque mérovingienne.

 

Praetorium (prétoire) : dans un camp romain, c’est le quartier général.

 

Petit appareil : lorsque les pierres ou moellons de construction ont une dimension inférieure à 20 cm

 

Tractus Armoricanum : la Notidia Dignitatum du 5ème siècle fait état d’un système défensif composé de forts et de troupes sous les ordres d’un Dux.  

 

Vallum : palissade d’un camp romain élevée sur une levée de terre (agger)

 

Vireckschanzen : enceintes carrées de l’âge du fer connues en Europe Celtique et, notamment, en Angleterre